Théa Pearson => Life teaches you to suffer more often than not, but sometimes there are moments of happiness

Une belle journée en famille pour les Hopkins se préparait en ce 23 Septembre 1998, une visite dans un parc animalier pour faire plaisir à Ethan, le fils de John et Sara Hopkins. Mais cette journée ne se déroula pas comme prévue, la fin de matinée venait d’arriver, une petite pause s’imposait pour Sara qui était enceinte de 8 mois et demie. Ce matin lorsque son fils est arrivé dans la chambre avec un énorme et grand sourire, et surtout très impatient de cette journée, elle n’avait pas pu refuser d’y aller, même si elle avait quelques douleurs. Elle n’avait aussi rien dit à son mari, sinon il aurait refusé d’aller dans ce parc. La grossesse de Sara avait été assez tumultueuse, dès les premiers signes, elle avait dû rester couchée pour ne pas mettre le bébé en danger, ainsi que sa vie ! Autant avouer qu’elle n’avait pas trop apprécié au départ, Sara était une femme vraiment très active ! Et surtout, elle avait un métier qui la rendait très active. Mais pour le bien de son bébé, elle avait soigneusement écouté les conseils de son médecin et de son mari, elle avait passé deux mois alité ! Une terrible période pour elle, même si elle n’en garde pas que des bons souvenirs, elle est contente de l’avoir fait. Une fois rassurée sur sa grossesse que celle-ci allait bien se passer, la jeune femme n’a pas cessé de faire attention. Mais cette journée pour son premier fils Ethan était vraiment très importante, d’ici quelques semaines, un petit bébé allait arriver, et même si elle accorderait beaucoup de temps à Ethan, avoir un enfant en plus et surtout un bébé, c’était beaucoup plus d’attention envers le nouveau-né. Sara était installée sur l’un des bancs, son mari ainsi que son fils étaient en train d’attendre leur commande pour le repas de ce midi, quand Sara appela son mari, celle-ci venait de perdre les eaux. Quelques personnes sont venues en aide à la jeune femme, à son mari et à Ethan, une ambulance arriva après quelques minutes, et l’un des employés se proposa pour amener le futur papa et son fils à l’hôpital. Au bout de quelques heures d’attente, de douleur, de cris, de broyage de main, une petite fille montra le bout de son nez. Son prénom avait déjà été choisi par ses parents, enfin c’est surtout une combinaison de la part de son père ! Cette petite fille porte le doux prénom de Théa. Pourquoi Théa ? Le T représente le nom de famille de la première personne qui a marqué le tout premier but lors de la coupe du monde 1998 avec l’équipe de France, le H représente le nom du joueur préféré de mon père, le E représente la dernière personne qui a marqué le dernier but lors de la finale de la coupe du monde. Et le A, c’est la fin du prénom de Sara. C’est ainsi que mes parents ont choisi mon prénom. Mon père est un énorme fan de football, et surtout de l’équipe de France, mais j’imagine que vous l’avez remarqué …

Autant l’avouer, je ne me rappelle que très peu de mes premiers mois, selon mes parents, j’étais une petite fille vraiment très calme et très gentille ! J’ai fait mes nuits assez rapidement au plus grand bonheur de mes parents qui n’ont pas vraiment eu le choix de reprendre assez vite leur travail. Les premières semaines, les premiers mois et les premières années se sont toujours très bien passés, j’étais une petite fille assez tranquille mais avec un petit caractère tout de même. Mon père et ma mère étaient avocat ! Un travail vraiment très précieux pour eux, et surtout vraiment très important. A New York, il était vraiment très réputé. Deux jeunes avocats qui concilient avec brillance travail et famille, en même temps ! Chacun avait gravit les échelons au fur et à mesure, ils s’étaient toujours engagé à ne pas être sur les mêmes affaires. Et une fois à la maison, le travail restait en dehors. Mais un jour, le travail est arrivé à la maison ! Mon père était un peu plus âgé que ma mère, seulement deux ans, lorsqu’on lui a proposé une affaire ! En réalité, cela faisait quelques mois qu’il était surveillé par un trafiquant de drogue ! Le fils de ce trafiquant a déboulé dans le bureau de mon père, en lui ordonnant de faire sortir son père de prison. Bien entendu, John Hopkins a tout de suite refusé cette proposition. Un large sourire apparu sur les lèvres de l’homme en face de lui, il venait de lui promettre qu’il allait se revoir et qu’il allait accepter de défendre son père, qu’il le veuille ou non … Après quelques semaines, mon père reçu des photos de sa femme, de son fils et de sa petite fille, l’atmosphère était tendu à la maison. J’étais encore petite, je n’avais que trois ans et j’étais avec mon grand-frère dans sa chambre qui n’arrêtait pas de me dire, que je n’avais pas à m’inquiéter, quand la fenêtre se brisa et qu’une brique entouré d’un mot arriva sur le sol. Immédiatement, mes parents venaient de débouler dans la chambre, ce fut mon père qui ramassa la brique. Une très longue discussion se fut entre mes parents ! Quand à moi et mon frère, après nous avoir rassurés et dits que ce n’était qu’une blague d’un copain, nous avons été au lit …

Sans qu’on ne sache pourquoi, il y a pleins de personne dans notre maison, des gens qui font pleins de cartons, des gens qui prennent nos affaires afin de les mettre dans un camion. Un monsieur passe à côté de moi, et je fronce les sourcils, je viens de repérer ma peluche dans le carton et je lui cours après, je veux mon Winnie ! Winnie l’ourson est la peluche que je préfère depuis que je suis toute petite.  C’est mon frère qui m’aide à le récupérer, l’homme qui avait le carton n’était pas forcément très gentil ! Je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe, et quand mes parents arrivent et que mon père me prend dans les bras, j’ai ce petit sentiment que la vie va changer ! Avec des mots pour une enfant de mon âge, il m’explique qu’on va devoir partir, qu’on va devoir laisser ma chambre et que j’en aurais une nouvelle. C’est mon frère qui pose le plus de question, il a tout de même 5 ans de plus que moi, avec mes petits trois ans, avoir une nouvelle chambre de princesse, c’est le top ! Mais pas pour mon frère apparemment. Je suis dans les bras de ma mère quand mon père ferme la porte de la maison. Mon père vient d’annoncer que nous allons vivre dans la ville d’Hilton ! Une ville qui se trouve vraiment très loin de notre maison actuelle. Mon frère demande immédiatement quand on va revenir dans notre maison, et c’est à ce moment-là, qu’on m’installe dans la voiture et que je vois mon frère et mon père qui sont en train de parler. Quand il arrive dans la voiture, mon frère est en colère, alors je lui donne mon Winnie, quand je suis triste, Winnie me réconforte toujours. Mais ça ne marche pas avec Ethan, dès que je lui donne, il me le relance, et tourne sa tête. La route prend des jours et des jours, avec de grande pause. Nous sommes arrivés dans notre nouvelle maison après 4 jours sur la route. Elle se situe pas loin de la plage, et elle est assez grande, enfin je ne suis qu’une toute petite fille. Alors forcément, tout ce qui est plus grand que moi, je le vois en très grand.

Le jour de notre arrivée, c’était le Dimanche 29 Septembre 2002, mes parents ont l’air vraiment plus serein, mais lorsqu’on cogne à la porte, tout le monde sursaute ! C’est mon père qui va ouvrir et une jeune femme est sur la pas de la porte, elle se présente en tant que notre nouvelle voisine, elle s’appelle Madame Pearson. Elle ne reste pas très longtemps, elle a juste deux sacs dans les mains, qu'elle donne à mes parents, en précisant qu'il s'agit de nourriture pour la soirée, comme il y a très peu de magasin ouvert pour cette journée. La jeune femme avait un très grand sourire aux lèvres, et ce n'était pas le cas de mes parents mais je ne savais pas pourquoi, j'entendis cette femme dire qu'il n'y avait pas de souci, qu'on pouvait tout manger, que ce n'était pas empoisonné, mais qu'elle pouvait aussi comprendre qu'on ne la connaissait pas, et que du coup il pouvait ne pas la croire. Et finalement, le soir on avait mangé le repas de la femme qui nous avait apporté, c'était un gratin de pâte ! C'était vraiment très bon. Ce souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Mon premier jour d’école à Hilton a été très marquant pour moi, je suis arrivée avec une belle petite robe toute rose ! Ma mère voulait que je porte une robe et j’aimais cela, mais rose ce n’était pas la couleur que je voulais, il y avait encore beaucoup de vêtement dans les cartons, pas le temps de tout défaire encore. Cette robe a duré une journée et ensuite, elle a été à la poubelle. Avant de finir la matinée, une petite fille avait pris un ciseau et fait des grands trous dedans ! Au niveau de mon épaule, au niveau du devant de la robe et de derrière. Cette petite fille était vraiment vilaine, j’ai été me cacher dans les toilettes, et j’ai pleuré. Je ne sais pas combien de temps, j’ai attendu mais c’est une dame m’a retrouvé et qui m’a ramené dans la classe, en passant en voyant l’état de ma robe, elle m’avait demandé de l’enlever et de mettre d’autres vêtements. Quand ma mère est venue me récupérer le soir à l’école, elle était vraiment très en colère, et autant dire qu’elle n’a pas mâché ses mots auprès du responsable de l’établissement ! Sur le chemin du retour, nous avons marché pendant un moment et ma mère était au téléphone avec mon père, et elle criait un peu, j’avais le sentiment que c’était de ma faute, avant d’arriver à la maison, je me suis arrêtée et j’ai pleuré, c’est à ce moment-là, que ma mère s’est arrêtée. « Je suis vraiment désolée maman, c’est de ma faute, je n’aurais pas dû la laisser faire mais elle faisait peur », à ce moment précis ma mère me prit dans ses bras pour me consoler en me disant que je n’étais pas du tout responsable, que c’était l’autre petite fille qui était vraiment très méchante. En arrivant devant notre maison, il y avait notre nouvelle voisine qui était dans son jardin qui nous saluait, et quelques secondes plus tard, on était dans la maison.

Au début mes parents étaient beaucoup trop méfiant envers notre entourage et je ne comprenais pas pourquoi, mais depuis les semaines ont passées et les mois aussi, et cet après-midi, avec mon frère Ethan, nous avons le droit d’aller chez notre voisine, et je suis très heureuse ! Dans cette famille, je ne comprends pas tout, il y a beaucoup d’enfant, et des enfants qui viennent et des enfants qui partent, mais il y a surtout ma copine Elsa, elle a le même âge que moi, et on joue tout le temps ensemble à l’école. Ethan joue avec ses copains aussi, mais nous ce qu’on préfère, c’est aller dans la cuisine, il y a madame Pearson qui est en train de faire un très bon gâteau, un gâteau au chocolat. « Ça va être trop bon, je pourrais manger le chocolat dans le plat ? », Madame Pearson me regarde avec un grand sourire avant de me dire oui ! J’ai vraiment très hâte, avec Elsa, on attend impatiemment de pouvoir mettre les mains dans le plat. A la maison, quand papa fait des gâteaux, Ethan est toujours plus rapide que moi. Et la dernière fois, il avait même bloqué la porte de ma chambre pour que je ne puisse pas sortir. Mon frère n’est pas toujours très gentil avec moi à la maison mais à l’école, c’est toujours lui qui vient me défendre quand on m’embête. Je ne suis pas du genre à chercher les problèmes, mais on va dire que les problèmes viennent à moi. Il y a quelques filles qui n’arrêtent pas de m’embêter, et comme Ethan vient me défendre, je crois qu’elle continue pour cela. Maman et Papa ne sont pas au courant, j’ai demandé à Ethan de ne rien dire, alors il garde le secret avec moi, mais ce n’est pas des choses de grave.

La fête bat son plein à la maison pour mon anniversaire en ce Samedi 25 Septembre 2004, je viens d’avoir 6 ans ! Il y a pleins de copains et de copines à la maison, quelques voisins aussi depuis deux ans que nous sommes arrivés à Hilton, mes parents ont fait connaissance avec les voisins et certains sont vraiment très gentils et très bien avec nous. Pleins de gâteaux à manger, pleins d’activités à faire, et surtout pleins de cadeaux. Mes parents ont même loué une structure gonflable qu’ils ont fait installer dans le jardin. Je suis vraiment très heureuse. La journée se passe vraiment très bien, j’ai même eu un cadeau de la part de mon frère, a son anniversaire je lui avais confectionné quelque chose à la maison avec ma mère. Et il m’avait offert, une nouvelle poupée Barbie. Cette journée restera gravée dans ma mémoire, pour très longtemps. C’est d’ailleurs le dernier événement heureux que j’aie vécu avec ma famille.

Il est tard en ce Dimanche 28 Novembre 2004,  je vois notre voisine qui n’arrête pas de consulter sa montre, et elle fait aussi une tête assez bizarre. Mes parents et Ethan ont voulu faire une balade sur la plage, mais je ne voulais pas pour ma part, sachant que c’était le dernier jour d’Elsa dans la maison des Pearson, je voulais rester avec elle. On m’a expliqué que la famille Pearson était une famille qui n’avait pas pu avoir d’enfant et qui était devenu une famille d’accueil et Elsa faisait partie de ses enfants qui avaient séjourné chez eux, mais Elsa avait une maman, et celle-ci était maintenant clean depuis une année. Elle avait demandé à récupérer sa fille, la jeune femme était passée devant un juge et elle avait obtenu de nouveau la garde de sa fille. Ma mère a accepté que je reste chez les Pearson. « Ils vont bientôt revenir mon frère et mes parents ? », ça fait tout de même longtemps qu’ils sont parti, et Elsa vient de partir … Même s’il y a d’autres enfants dans la famille, ils sont beaucoup plus grand que moi. « Je vais téléphoner à ta maman, afin de savoir où ils sont, je pense qu’ils ont fait un grand tour et qu’ils sont en train de revenir », je vais m’installer dans le canapé, monsieur Pearson est avec Connor et Meredith en train de faire un jeu. Madame Pearson prend son téléphone et compose le numéro de ma mère, mais elle n’est pas dans la même pièce que nous. « Sara, vous avez bientôt fini votre balade ? Théa vient de me poser la question » mais c’est une voix d’homme qui répond à la place de Sara Hopkins. « Madame, qui êtes-vous ? Je suis l’inspecteur de police Thomas Hangston ». Madame Pearson met quelques secondes avant de réagir quand l’homme lui repose une nouvelle fois la question de savoir, qui elle est ! « Je suis Madame Pearson, la voisine de Sara et John Hopkins, ils sont parti faire une balade sur la plage et je garde leur petite fille Théa, comme elle voulait passer la journée avec sa copine. Mais je ne comprends pas bien, pourquoi un inspecteur de police répond à sa place, il est arrivé quelque chose à Sara ? ». L’homme au bout du fil parle avec une autre personne, et je m’avance vers Madame Pearson avec un petit sourire sur les lèvres, mais madame Pearson n’a pas le sourire. « Alors, il arrive bientôt ? » et c’est à ce moment-là, que l’homme reprend la parole « Pouvez-vous me dire ou vous habitez, je vais passer chez vous ! ». Madame Pearson indique l’adresse et celle-ci raccroche après quelques minutes. Elle demande à son mari de venir immédiatement, pendant qu’elle a aussi appelé Meredith pour que j’aille avec elle …

Madame Pearson a été voir Connor et Meredith pour leur parler, pendant que moi, j’étais avec monsieur Pearson pendant quelques minutes, et ensuite j’arrive dans la chambre de Meredith avec eux. Autant dire que je trouve cela assez bizarre. On vient de sonner à la porte, j’ai envie d’aller voir mais on me dit que le repas de ce soir, c’est une surprise ! Je ne vais pas manger ici, à moins que mes parents soit parti chercher le repas, je vais à la fenêtre ! Aucune chance, la voiture est toujours dans notre jardin. Madame Pearson va ouvrir la porte, devant elle se tient, un homme avec un certain âge, celui-ci à la mine grave. Les Pearson comprennent immédiatement qu’il y a un souci, et qu’il ne faut pas rester dans le couloir, les enfants pourraient entendre, elle demande à l’homme de venir dans le salon, et elle ferme la porte. « Il s’est passé quelque chose de grave ? Un accident ? Un enlèvement ? Ils sont au poste de police ? Leur fils a disparu ? ». L’homme n’a pas encore prononcé un seul mot, monsieur Pearson demande à sa femme de le laisser parler, et c’est à ce moment-là, qu’il prononce cette unique phrase. « Ils ont été abattus sur la plage, un homme, une femme et un enfant ». L’horreur vient se dérouler dans la ville d’Hilton ! La famille Pearson n’a pas les mots, ils sont choqués et traumatisés, aucune parole ne peut sortir de leur bouche. « Quand vous avez téléphoné, vous avez parlé d’une certaine Théa, c’est leur enfant ? Si c’est le cas, je dois la voir pour lui poser des questions ». Madame Pearson étant toujours sous le choc, c’est monsieur Pearson qui répond à la place de sa femme « Hors de question, c’est une petite fille, elle a 6 ans et on va devoir déjà lui apprendre que ses parents et son frère ne sont plus parmi nous, et vous voulez l’interroger ? Désolé mais c’est non. ». Monsieur Pearson lui montra gentiment la porte de sortie. Le tact et la diplomatie n'avait pas été de rigueur. Une fois dehors, le mari retourna voir sa femme, celle-ci n'avait toujours pas bougé. « Je ne comprends pas, comment une famille comme les Hopkins a pu être abattu, c'est invraisemblable, c'est une famille tellement gentille », son mari haussa les épaules, il n'en savait pas plus, et vu comment il avait mis l'inspecteur de police dehors pour ce soir, il n'aurait pas la réponse. Mais en attendant, il pensa à Théa. « On ne peut pas dire à Théa que ses parents ont été abattus, c'est horrible. Il faut qu'on réfléchisse chérie ». Elle acquiesça aux paroles de son mari. Les minutes défilaient, quand ils entendirent des pas dans les marches, trois enfants qui étaient en train de dévaler les escaliers. Monsieur Pearson demanda aux enfants de remonter dans leur chambre, sauf à Théa. Au vue de l'air grave, les deux grands enfants filèrent en quelques secondes. Monsieur Pearson vient me prendre dans ses bras et on va s'installer tranquillement sur le canapé. « Ma petite puce, tu vas devoir m'écouter. Le monsieur qui est venu à la maison, c'était pour nous annoncer une mauvaise nouvelle. Tu te rappelles, tout à l'heure quand on a téléphoné a ta maman, c'est ce monsieur qui a répondu. Et ensuite il est venu à la maison. Il est venu nous dire que ton papa, ta maman et ton frère ont eu un accident, et qu'ils sont mort. Je suis tellement désolée ma petite chérie. Je suis tellement triste qu'on ne les revoit plus jamais, j'ai beaucoup de chagrin ». Je n'arrivais pas à bouger

L'enterrement a eu lieu après deux bonnes semaines, l'inspecteur de police était revenu voir les Pearson, le lendemain et une conversation s'était engagée ! La famille Pearson était loin de se douter de la situation des Hopkins ! Mais la seule chose qui les préoccupait maintenant, c'était mon avenir. L'inspecteur expliqua que Sara Hopkins avait une soeur et que c'est elle qui allait avoir l'autorité sur moi. Le jour de l'enterrement, elle était présente cette personne, pas vraiment triste, pas vraiment agréable. L'enterrement a été un moment triste et désagréable, je ne comprenais pas tout, j'ai juste vu des cercueils qu'on mettait au fond d'un trou. Mais j'étais vraiment triste, tellement triste, je pleurais beaucoup ses derniers jours. Je ne sais pas pourquoi tous les derniers jours, j’avais eu le droit de rester chez la famille Pearson et maintenant, je devais aller avec une dame que je ne connaissais pas du tout … Le monsieur m’avait expliqué qu’il s’agissait de ma tante mais je ne l’avais jamais vue, jamais de ma vie. Et me voilà maintenant dans une voiture que je ne connais pas, avec une dame que je ne connais pas et sans ma peluche Winnie. J’ai la tête caché et j’essaye de ne plus pleurer, la dame m’a dit que si elle m’entendait encore, ça allait mal se passer.

Un mois, deux mois, trois mois, quatre mois jusqu’à huit mois se passe avec cette dame ! Je ne l’aime pas, et elle ne m’aime pas. Je suis malheureuse ici, dans cette ville que je ne connais pas. Je ne vais pas souvent à l’école et je ne mange pas toujours non plus, la dame qui s’occupe de moi, elle ne s’occupe pas de moi, elle est souvent avec des hommes et c’est bizarre ce qu’ils font, j’entends des bruits mais je n’ose pas bouger. Je n’ai pas le droit de beaucoup sortir, que tard le soir quand il y a personne. Mais ce matin, je me lève de mon matelas, je n’ai pas de chambre dans cet endroit, juste un matelas qui est posé sur le sol, il n’y a personne dans la maison. Je vais m’habiller, c’est pareille je n’ai pas beaucoup de vêtement, peut-être 5 tenues au maximum que je lave toute seule. Je suis peut-être jeune mais je me débrouille comme je le peux, à la télévision, ils sont expliqués qu’il fallait prendre du savon et qu’on pouvait laver à la main. Je vais dans le frigidaire et à part des bouteilles, je ne vois rien du tout pour manger. Je n’ai pas mangé hier et là, j’ai vraiment très faim. L’autre jour, j’ai vu de l’argent sortir d’une boite, je monte sur une chaise et j’attrape cette boite, il y a quelques billets, j’en prends deux, il y a un 5 sur le premier et un 10 sur l’autre. Et je sors de la maison. Je ne sais pas combien de temps je marche, mais je sais que je n’ai pas très chaud, en même temps, je n’ai pas pris de manteau, en arrivant dans le petit supermarché, je vois pleins de gens qui me regarde. Je ne le sais pas encore mais c’est eux qui vont me sauver la vie ! Je me dirige vers le rayon des gâteaux, je vais prendre mes préférés, ceux avec du chocolat. Mais lorsque je les repère, ils sont beaucoup plus hauts que ce que je pensais, j'ai les larmes aux yeux et je finis par pleurer. C'est une employée qui vient me voir. « Hey ma petite puce, qu'est-ce-qu'il se passe ? ». Je mets du temps à m'arrêter de pleurer ... « J'ai très faim et je voulais les gâteaux au chocolat mais je peux pas les attraper ». La jeune femme se lève et récupère le paquet de gâteau au chocolat que je voulais, et elle me le donne. Je déballe le paquet et j’en mange, un, deux, trois et presque toute la boite. « Est-ce-que tu veux aussi un petit jus de fruit ? », je fais oui de la tête. Et la jeune femme va me le chercher, et elle revient quelques minutes plus tard, en me tendant, une boisson multi fruit.  « Merci, vous êtes gentille, je vais payer et je vais rentrer », sauf que je vois arriver des policiers dans l’allée ou je suis et comme il y a personne d’autres que moi et cette employée. Je vais me cacher derrière elle. « Ce sont des personnes très gentilles, tu vas voir, ils vont t’aider, et si tu veux, je reste avec toi ». On va dans un grand bureau et je m’installe et ce n’est qu’ensuite que je raconte mon histoire, mes dernières paroles sont « Je veux retourner chez Monsieur et Madame Pearson, ils sont très gentils et ils ont pleins d’enfants mais ce ne sont pas leurs enfants ».

Quelques jours se passent et je dois dormir dans un foyer, il y a pleins d’enfants et je n’aime pas du tout, le policier m’a promis d’essayer de retrouver les Pearson. J’ai donné toutes les informations que je connaissais, le nom et le prénom, ainsi que la ville. Je suis dans la cours en train de regarder d’autres enfants qui sont en train de jouer, et c’est à ce moment-là, que je vois le policier débarquer avec un sourire aux lèvres. Il vient me voir et il m’explique qu’il a retrouvé la famille Pearson, à ce moment précis, un sourire s’affiche sur mes lèvres. « Ils veulent bien que je retourne chez eux ? », et s’il ne voulait pas ? Peut-être qu’il y a maintenant pleins d’autres enfants … « Si tu veux tout savoir, ils sont très heureux que tu reviennes ! De ce qu’ils m’ont dit, ils ont essayé d’avoir de tes nouvelles mais ils n’ont jamais eu de réponse. Dès demain matin, une personne va te conduire à Hilton ». Je ne peux m’empêcher de sauter de joie ! La journée est vraiment la plus longue de toute ma vie, les heures sont interminables. J’ai ramassé toutes mes petites affaires, autant le dire qu’il n’y avait vraiment pas grand-chose … Demain, c’est le commencement d’une nouvelle vie ! Une vie où je vais peut-être pouvoir être heureuse. Je suis triste et contente, triste parce-que j’aurais aimé que mes parents et mon frère soit toujours en vie, au lieu d’avoir un accident de voiture et contente parce-que je vais partir d’ici et ne plus jamais revoir cette dame. D’ailleurs je ne comprends pas comment elle peut-être de la famille … Mais je suis sûrement trop petite pour comprendre ce genre de chose, quand je serais plus grande.

La pancarte Hilton apparaît juste devant mes yeux, un sourire sur mes lèvres apparaît, le voyage a été long, j’ai dormi beaucoup mais je suis vraiment très heureuse, en plus c’est l’été et il faut chaud, je me rappellerais pendant longtemps de ce 3 Août 2005, ce jour où je suis revenu à Hilton. En réalité de toute ma vie, c’est la ville que j’ai connu le plus et que j’ai le plus apprécié avant de devoir partir. Je suis avec une assistante sociale et une autre dame que je ne connais pas mais elle a été gentille, elle m’a offert une petite peluche, une forme un peu bizarre et bleu avec de grande oreille, je ne la trouve pas belle du tout mais je ne dis rien. Je reconnais cette route, je prenais cette route avec ma maman quand je revenais de l’école pour aller dans notre maison. La maison des Pearson n’est plus très loin. Quand la voiture s’arrête, je regarde à travers la fenêtre, il n’y a pas vraiment de grand changement, la maison est toujours là, et c’est la même couleur. J’essaye d’ouvrir la portière mais cela ne marche pas, ce n’est que le conducteur qui peut me faire sortir. Une fois dehors, je mets mon sac à dos sur le dos, et j’avance tranquillement. Finalement je me pose cette question, est-ce-qu’ils ont changés d’avis ou pas ? Avec l’histoire que j’ai vécue, je crois que j’ai grandi beaucoup trop vite, d’une petite fille d’apparence de 7 ans, j’ai un peu plus de maturité. Quand la porte s’ouvre alors que nous ne sommes même pas au lieu du trajet et que je vois Madame Pearson arriver très vite et me prendre dans ses bras, mes doutes s’en vont. « Ma petite chérie, je suis tellement contente de te revoir et tellement contente que tu reviennes chez nous, tu nous a tellement manqué ». J’entre dans la maison et j’entends des cris de joie, une voix dit « Vive les crêpes ». J’ai attendu que Madame Pearson termine de discuter et qu’on rentre ensemble. L’une des deux personnes qui m’a amené a dit qu’elle reviendrait demain pour régler quelques détails avec la famille Pearson. Quand j’arrive dans la cuisine, je vois des têtes que j’ai connues, il y a quelques mois et aussi une nouvelle tête que je ne connais pas, et monsieur Pearson, une fois qu’il me voit, je le vois me faire un grand sourire « Bon retour à la maison ». Je m’installe à la table et nous savourons des crêpes. Le soir, juste avant de me coucher, Monsieur et Madame Pearson arrivent dans ma chambre avec un petit paquet. Je me demande ce qu’il contient et en l’ouvrant, je découvre ma peluche Winnie que je n’avais pas pu prendre. Je la serre très fortement contre moi et je les remercie. Je m’installe au fond de mon lit pour faire de beaux rêves.

Les jours, les semaines, les mois et les années passent ! Ça fait maintenant deux ans que je suis revenu à Hilton et je suis très heureuse. A l’école, cela se passe vraiment bien, j’ai des bonnes notes et des copines, et des copains, nous sommes une belle petite bande. Et ce qui est encore plus cool, c’est qu’on n’habite vraiment pas loin, alors les weeks ends, on se voit assez souvent. Au niveau de la famille, je vis toujours chez les Pearson, j’aime beaucoup cette famille, ce ne sont pas mes parents mais j’ai trouvé mon idéal de famille, il y a des enfants qui ne sont que de passage et puis nous sommes quatre enfants à être là maintenant depuis des années. D’ailleurs nous sommes tous installés autour de la table, et généralement ce n’est pas bon signe, c’est plutôt du genre à signifier un conseil de famille pour éclaircir une situation, ce dimanche 26 Août 2007 restera gravé dans ma mémoire. Aux dernières nouvelles, personne n’a fait de bêtise ! Je regarde les autres membres de la famille, mais ils n’ont pas l’air au courant. Il nous explique que ça fait déjà un petit moment qu’ils pensent à cela, et qu’ils veulent avoir notre avis sur le sujet, comme ça fait des années que nous sommes tous les quatre dans cette maison. C’est vrai, il y a d’autres enfants mais ils ne sont que de passage, pas comme nous ! A croire qu’on intéresse personne pour une adoption, mais enfin, j’ai lu que les personnes qui adoptent, elles préfèrent largement avoir un bébé. C’est vrai que lorsque que je regarde les autres enfants, il n’y a aucun bébé. Nous sommes tous des enfants ou des adolescents. Enfin, je reviens aux discours de la famille Pearson quand il parle de nous adopter tous les quatre ! Je dois avoir mal entendu ! Nous adopter tous les quatre ? Est-ce-que ça va être possible ? De ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils ont déjà entamé les démarches, et qu’ils n’attendent plus que nos avis … Voilà comment quelques mois plus tard, je m’appelle Théa Pearson et non plus Théa Hopkins. Je dois avouer que je suis assez heureuse et que c’est le cas pour tout le monde, ça fait des années que nous vivons aussi et qu’on forme déjà une famille, alors quoi de plus naturel que de devenir un ou une Pearson.

La vie est un long fleuve tranquille à ce qu’il parait, c’est ce que je pourrais dire de ma vie, après mon adoption, les semaines, les mois et les années se sont enchaînés si rapidement que je n’ai pas vu le temps défiler. Certains jours étaient beaucoup plus long que d’autre, mais dans l’ensemble j’ai une vie assez stable et tranquille. A l’école, j’étais une élève assez bonne et dès le collège, je me suis intéressée au journal de l’école sans forcément y participer au début, et puis c’est l’une de mes profs qui m’a poussé à y aller vraiment, elle aimait beaucoup mon style d’écriture et c’est ainsi que la passion du journalisme est arrivé ! Avant même de rentrer en école supérieur, je savais les études que je voulais faire ! Je savais que ça n’allait pas être simple mais quand je voulais quelque chose, je l’obtenais ! C’est d’ailleurs comme cela que j’ai obtenu une place dans le journal de l’école, et qu’ensuite, je suis arrivée à la tête du journal. Au lycée, j’étais toujours la même jeune fille, mais j’avais maintenant un copain, lors de l’été, au lieu d’aller en vacance avec mes parents, j’avais été en colonie de vacance, et pendant trois semaines, je me suis vraiment amusée ! J’ai fait des rencontres et surtout la rencontre de Zack. Il avait mon âge et le plus drôle, il vivait aussi à Hilton. Enfin pour lui, il venait d’arriver. Nous avons tout de suite sympathisé, on avait beaucoup de point en commun et surtout, on voyait les choses de la même façon. Au bout d’une semaine, à la colonie nous étions en couple et cette histoire a duré un petit moment mais comme on le sait, toutes les bonnes choses ont une fin. Zack avait envie de bouger et de voir du pays, pour ma part, j’étais bien à Hilton et je n’avais pas vraiment envie de partir. De longue discussion ont suivi, et pas mal de dispute depuis un petit moment. « Franchement Théa, j’ai l’impression d’être en couple avec une vielle, je te parle de notre avenir et tu me dis que tu vois ta vie dans cette ville, il faut s’ouvrir au monde »,  ce sont les dernières paroles qu’il a prononcé avant de quitter ma maison ! On se disputait énormément et il ne connaissait pas vraiment toute mon histoire, il est assez difficile pour moi d’en parler, la perte de mes parents, la perte de mon frère, cette période horrible avec cette femme. A Hilton, j’ai vraiment trouvé ma stabilité. Pendant quelques jours, nous n’avons pas parlé avec Zack ! C’est une amie et les sœurs qui m’ont dit d’aller lui parler. Je me suis rendu chez lui … Ses parents n’étaient pas là, et comme je savais ou la clef de secours était cachée, je l’ai emprunté ! Ne jamais ouvrir une porte, quand elle est fermée ! A priori, il n’y avait personne dans la maison, jusqu’à entendre des éclats de rire en provenant du salon. Je me suis avancée et l’horreur s’est trouvée devant moi ! Mon petit-ami a moitié déshabillé avec une fille sur lui. Je suis parti en claquant la porte !

Cette histoire s’est terminée dès que j’avais passé le pas de la porte ! 3 ans avec Zack pour que cela se finisse comme cela …  Une tromperie ! Ce mec est un crétin et il est surtout horrible. En arrivant à la maison, je suis montée directement dans ma chambre, j’avais les larmes aux yeux ! Les parents n’étaient pas présents pour ce week end, mais il y avait tout le reste de la famille. Autant dire que mon entrée n’étant pas passée inaperçu, j’ai vu tout le monde arriver dans ma chambre. J’ai passé toute la soirée à me lamenter sur mon sort,  à me dire que si je n’avais pas refusé de partir un peu, j’aurais toujours un petit ami. Et j’ai vu l’une de mes sœurs débarquer avec un énorme pot de glace et quatre cuillères. J’ai reçu des tonnes de conseil de mes sœurs et de mon frère. Mais en gros, je n’étais pas responsable, c’était lui qui était un gros crétin ! Il m’avait même proposé d’aller lui régler son compte. C’était un beau cadeau pour cette fin d’année à l’école ! Larguer son petit-ami ! En même temps, il avait montré son vrai visage. Et pourtant, il est venu me voir, quelques jours plus tard, heureusement qu’il y avait du monde avec moi, sinon j’aurais été en prison. Avec les paroles qu’il a prononcé, en gros «  Je sais que c’est une erreur mais on s’aime, et quand on aime une personne, on lui pardonne certaines fautes » . La seule chose que j’ai pu faire, c’est de lever ma main dans sa direction et de le gifler ! « Désolé mon petit chou à la crème d’amour, mais non il y a des choses qui ne se pardonne pas ! Tu comprendras que je ne vais sortir avec quelqu’un qui me trompe, maintenant je te laisse deux secondes pour partir, avant que mon frère et mes sœurs sortent et qu’elle s’occupe aussi de toi ».  Autant dire qu’il n’a pas attendu pour partir ! Certes, j’étais super triste et en colère, mais le temps ferait les choses, je l’oublierais !

Le vendredi 18 Novembre 2021, le jour où ma vie vient de basculer une nouvelle fois. J’étais à l’université, en cours. Un sujet très intéressant quand le prof nous parle de ses expériences et des sujets qu’ils n’ont jamais réussi à élucider, le premier est très triste, c’est une histoire d’enlèvement d’une petite fille, je me donne à fond afin de donner des théories et cela plaît au prof. Je sais qu’il apprécie mes interventions, c’est quelque chose qu’il m’a dit ! Un soir, je n’étais vraiment pas sure de moi, et je lui avais demandé si je pouvais lui parler, une chose qu’il a accepté, et il m’avait immédiatement rassuré, j’étais une très bonne élève et j’allais aller loin ! Mais lorsqu’il commença à énoncer le deuxième sujet, je me sentis beaucoup moins bien. « Vous avez sûrement tous entendu parler de la famille Hopkins ? Une famille d’avocat qui venait de New-York et qui a déménager à Hilton ! Selon certains magazines, il y avait deux enfants, mais lorsqu’on les a retrouvés abattu sur la plage, il y avait que les parents et un seul enfant. Le mystère reste sans faille ! Déjà sur le motif de leur mort, mais aussi sur un deuxième enfant supposé », j’ai chaud et je ne me sens pas bien du tout … C’est quoi cette histoire ? Théa, arrête de sur réagir, des personnes portant le nom de Hopkins, il y en a des tonnes ! Mais quand même … Une famille d’avocat, comme mes parents, qui déménage à Hilton, comme mes parents et qui meurt, comme mes parents et mon frère, ça fait beaucoup de coïncidence. Le prof se tourne vers moi avec un énorme sourire, je sais qu’il attend que je parle mais je suis comme paralysée, les seules paroles que je prononce sont « J’ai besoin de sortir tout de suite, je me sens pas très bien » et je prends mes affaires et je sors de l’université. Je dois prendre l’air. Par chance, je rencontre une amie dont son père est venu la récupérer, elle me propose de me ramener, pour aller chez elle, elle passe devant chez moi, j’accepte et je m’installe au fond de la voiture. En 15 minutes, je me trouve devant la porte de ma maison …

Ma mère m'ouvre la porte avec un énorme sourire aux lèvres, mais autant le dire je n'ai pas du tout le sourire, je la regarde et je me dis, que ce n'est pas possible, qu'elle n'a pas pu me mentir, quand on connaît la famille Pearson, on sait tout l'amour qu'il porte à leurs enfants et surtout à tous les enfants qu'ils ont eu en charge. Ils ont toujours dit que le mensonge n'était pas ce qu'il fallait faire, qu'il fallait toujours dire la vérité. Je vais m'installer tranquillement dans la cuisine, avec mon portable dans les mains, et je tape les mots : Famille Hopkins abattu. Et là, plusieurs articles s’affichent en quelques secondes ! Je n’en reviens pas, je commence à lire quelques articles quand ma mère arrive dans la cuisine, toujours avec son sourire aux lèvres. Je ne suis pas souvent en colère, je suis plutôt quelqu'un de très calme mais là, j'avoue que je n'ai pas envie d'être gentille. « Est-ce-qu'un jour, vous auriez arrêté de me mentir ? ». Une très longue conversation s'engage, quelques cris en ressortent ! Je pars en claquant la porte. Je suis complètement sous le choc. Je passe la soirée chez une amie et je ne réponds à aucun message des membres de la famille. Le lendemain, je retourne en cours et voir mon prof pour avoir des détails. Je suis assez floue avec le prof et je finis par lui révéler la vérité.

Une semaine passe, j'ai eu beaucoup de coup de téléphone pour une explication, une conversation, je n'ai pas vraiment le choix que de rentrer, je ne peux pas rester éternellement chez ma copine, pas que ses parents sont contre mais je ne me vois pas m'imposer comme cela, alors je rentre chez moi. Je vois mes deux parents qui m'attendent. Est-ce-que j'ai réellement envie de parler avec eux ? Je ne suis pas sure, je monte directement dans ma chambre, même si j'ai pris la peine de les saluer. Instinctivement, je m'installe devant mon ordinateur et je fais défiler les photos de ma famille, celle avec mes vrais parents et mon frère Ethan. Quelqu'un frappe à ma porte, il y a peu de possibilité, en voyant l'heure, les autres membres de la famille ne sont pas encore à la maison. Mon père entre dans la chambre, après m'avoir entendu lui dire entrer. Il s'installe sur mon lit, et il attend quelques secondes, je pense qu'il a remarqué les photos que je regarde et d'ailleurs, je les enlève immédiatement. « Ce n'est pas à ta mère que tu dois en vouloir, c'est à moi. A la base, elle n'était pas d'accord avec moi, elle voulait te dire la vérité, mais comment annoncé à une petite fille de 6 ans que ses parents, les personnes qu'elle aime le plus, ils sont morts car ils ont été tués par un fou. C'était hors de question pour ma part, alors j'ai peut-être mal fait les choses, mais je ne vais pas dire que je regrette. Avec ta petite bouille toute mignonne et ton visage aussi triste, ce n'était pas possible pour moi. Et j'ai forcé ta mère a mentir aussi, c'est horrible, j'en suis conscient. Il y a quelques années, ta mère est revenue m'en parler, elle voulait te le dire, et j'ai dit qu'il ne fallait pas, tu étais une adulte et tellement heureuse, je ne voulais pas qu'une peine s'inflige à toi. Je sais que mon comportement n'a pas été des plus respectable, et je comprendrais que tu ne veuilles plus me parler, sache juste qu'à l'époque, je pensais avoir le bon comportement ». Je me lève et je m'avance vers le lit, afin de m'installer juste à côté de lui, je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment, et je me pose aussi quelques questions, peut-être que je pourrais avoir une réponse. « Est-ce-que tu sais pourquoi ils sont mort ? Je veux dire, il y a pleins de supposition et aucune n'ont été révélé. Et pourquoi personne n'a jamais compris que j'étais le deuxième enfant ?  » Les questions sont posées, maintenant à voir si j'allais avoir une réponse ou pas du tout ... « Tes parents sont mort à cause d'une personne qui était en prison. De ce que j'ai appris par la police, si vous êtes venus à Hilton, c'est parce-que New York était devenu beaucoup trop dangereux pour toi, ta mère et ton frère, ton père a refusé de défendre une personne, cette personne était vraiment très mauvaise, trafic de drogue, prostitution, blanchiment d'argent, et meurtre. Le fils de cette personne a commencé à le menacer, lui envoyer des lettres et autres, ils devaient absolument changer d’endroit et vous êtes venu ici. Tes parents pensaient être à l’abri. Mais ils vous ont retrouvés et tes parents ont été abattus, ainsi que ton frère. Et pour ta deuxième question, je n’ai pas les réponses, je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que tant mieux que personne n’ait jamais été au courant, tu as eu la vie sauve, certes avec une tragédie dans ta vie, mais tu es vivante ». Je n’en revenais pas du tout ! Mes parents avaient été tués à cause  d’une personne horrible. « Cette personne qui voulait assassiner mes parents, elle est toujours en vie ? » Je ne sais pas vraiment pourquoi j’avais posé cette question, une curiosité ? « Quand ta mère a voulu t’en reparlé, quelques jours avant, dans une ville pas loin d’Hilton, une famille a été assassiné dans leur maison, et immédiatement elle a pensé aux personnes qui avaient tués tes parents, elle a été voir la police pour avoir des informations. Au début, il ne voulait pas lui répondre, et après quelques jours, un agent de police lui a téléphoné, il s’était renseigné, la personne que ton père devait défendre et dont il n’a jamais voulu, il a été tué par un détenu et son fils aussi. Depuis le jour ou ta mère sait que tu ne cours plus aucun danger, nous en avons plus reparlé. Je suis désolé Théa ». Je crois que j’ai besoin de quelques minutes afin de digérer toute cette histoire, autant avouer que je n’étais vraiment pas prête à toute cette révélation. « J’ai besoin d’être seule un petit peu, mais merci d’avoir été honnête avec moi ». Mon père acquiesce à ce que je viens de lui dire et il se lève afin de partir de la chambre. Je ne descends le soir que tardivement, mes parents sont dans la cuisine en train de discuter,  ma mère est en train de préparer un gâteau alors qu’il est presque l’heure d’aller se coucher. Mais je sais que la situation est pas drôle pour elle, elle a toujours été présente pour les enfants qu’elle a hébergé et encore plus pour ses propres enfants, elle donnerait tout ! « En rentrant à la maison, j’étais en colère. Vous avez toujours dit que le mensonge était quelque chose de moche et de méchant, et vous m’avez menti. Quand j’ai découvert cela à l’université, j’étais sans voix ! Et d’avoir la confirmation de votre part, c’était encore pire. Mais je comprends votre mensonge, pendant les dernières heures, je me suis mise à votre place et je me suis demandée ce que j’aurais fait et j’ai fini à la même conclusion que vous ! Que mentir était la meilleure des solutions. Apprendre que ses parents ont été tués quand j’étais petite, cela aurait été horrible. Je n’ai pas été vraiment très gentille, alors que vous avez été les personnes qui m’ont recueilli et qui ont tout fait pour moi, alors pour mon attitude des dernières semaines, je suis vraiment désolée ». Je m’arrêtais parce-que je sentais les larmes couler. Et ce sont mes parents qui sont venu me prendre dans les bras, et me dire qu’ils m’aimaient.

Finalement cette découverte m’a rendu plus forte, bien entendu, j’ai fait des recherches mais je n’ai rien dit à personne. Quelques mois se sont passés depuis cette histoire, ni ma mère, ni mon père, ni moi, on en reparle pour le moment. Mes petites recherches,  je les fais uniquement le soir … Mais ce soir, je sors avec mon petit-ami ! Ca fait maintenant deux semaines que nous sommes ensemble, je ne vais pas dire que c’est le grand amour encore, mais je l’apprécie. Il a réservé un restaurant et pour l’occasion, je décide de porter une robe, ce n’est pas souvent, il faut bien le reconnaitre. Cette soirée se passe assez bien, on parle de tout et de rien, nous sommes ensemble à la même université, mais pas dans la même section. On s’est rencontré parce-que je ne regardais pas ou j’allais et j’ai foncé sur lui. C’était il y a deux mois ! Et ce soir, nous faisons un restaurant en amoureux. J’ai écouté les divers conseils des frères et sœurs, et même les menaces de certains membres de la famille, et ensuite je suis parti. Celle-ci se termine, et il me propose d’aller chez lui ! Je savais qu’il avait un appartement, mais je dois dire que cela me parait trop rapide. Je décline son offre gentiment et je l’entends me parler « On va pas attendre 10 ans avant de coucher ! Allez viens, on va chez moi ! Et je vais te montrer de quoi, je suis capable ». Autant dire qu’il se berce vraiment d’illusion ! Je ne compte pas coucher avec lui, pour cela, il faudrait des sentiments et clairement, ils viennent tous de partir. «  Tu as raison, on ne va pas attendre 10 ans, ça ne va jamais arriver ! Et je trouve que tu te surestimes un peu trop selon mon avis. Je pense qu’on n’a plus rien à se dire. Désolé de te l’apprendre mais je ne suis pas une fille qui couche avec un mec au bout de 10 jours de relation ». Je n’attends pas de réponse de sa part, je file à pied ! Enfin après quelques mètres, je vois un taxi et je le prends pour rentrer à la maison. Cette soirée avait bien commencé pourtant … Je finis la soirée avec toute la famille Pearson et je ne suis même pas triste, comme quoi … ce n’était pas de l’amour.

A la place, j’ai continué ma petite vie ! Mes études viennent de se terminer, un très beau diplôme en poche ! Ca fait maintenant quelques mois et depuis un mois que je suis embauchée au Hilton Times ! Et j’adooooooooore mon métier, j’ai des amis parfait, et une famille sur qui je peux compter en cas de problème et en cas de bonheur, alors je pense que ma vie est plutôt réussi mais j’imagine que dans l’avenir, celle-ci va me réserver son petit lot de surprise ! J’ai hâte de le découvrir !