(Connor+Emily) Enchanted to Meet You

Enchanted to Meet You

Normalement, je serais à Los Angeles aujourd’hui, de retour à ma vie routinière de semaine, à travailler sur mes recherches parfois de chez moi, parfois de chez ma mère, souvent à l’université directement. C’est plus facile de me concentrer direct au labo de recherche qu’entourée de mes affaires ou avec ma mère pas loin pour commencer une conversation. N’empêche bon, c’est pas comme si être chez mon père une nuit de plus était un problème, loin de là. C’est juste que devoir aller au garage coupe un peu ma routine habituelle et mon père a refusé que je retourne à Los Angeles alors que ma voiture fait un drôle de bruit depuis quelques jours déjà. J’ai eu beau le supplier d’aller au garage à ma place, au pire avec moi comme je m’y connais zéro en mécanique, il a une journée encore plus chargée que la mienne apparemment et il m’a dit qu’il tenterait de pouvoir réceptionner mon appel dans les heures du rendez-vous environ si jamais j’ai besoin de lui.

Le rendez-vous étant à treize heures, j’arrive tout de même un bon dix minutes d’avance. Je ne connais pas encore si bien Hilton, genre je ne vais pas faire des balades en voiture juste pour le fun, mais malgré mon GPS, je voulais être certaine d’arriver à l’heure sans trop d’embûches. Ne sait-on jamais, il peut y avoir des constructions à des endroits totalement surprenants et ça m’aurait grave ralentie. Mais évidemment, j’avais aussi prévu du temps pour passer au Starbucks, fidèle à moi-même. La porte du garage est ouverte et un monsieur plus âgé, quand je baisse la fenêtre pour savoir si je dois passer à la réception avant ou directement amener ma voiture, me fait signe de prendre la deuxième option. Après avoir arrêté le moteur, je sors de ma voiture pour saluer le monsieur. « Pearson! » crie-t-il en direction de l’opposé du garage. « Ta cliente est arrivée! » Un simple coup d’oeil à la banquette arrière de ma voiture m’indique que j’ai totalement oublié, entre les études et… les études, de la ranger avant de venir ici. Merde, avec toutes ces bouteilles, le mécanicien va penser que je suis alcoolique, peut-être. Ce ne sont que les restes d’avant-hier soir, quand j’ai rejoint quelques amis et qu’on est passés se prendre un peu d’alcool, avant de se stationner dans un endroit reculé pour boire et discuter. On devait sortir, mais au final on est juste… restés dans ma voiture. Résultat: la banquette arrière et l’endroit où on met nos pieds sont parsemés de bouteilles de bière. Les genoux sur la banquette, j’entreprends de tout mettre dans un sac réutilisable qui traînait pour les courses et pousse un petit cri quand je manque de tomber parce qu’un de mes genoux a glissé. Woah, cette sortie au garage commence vraiment bien.

Quand je me retourne, un homme me regarde. Un très bel homme, je dois l’avouer. Manquait plus que ça. « Pearson… j’assume? » Je m’approche un peu plus, refermant la portière derrière moi et dépoussiérant mes vêtements par réflexe. « Jones, hum… Emily. Jones. » God, je pense que mon cerveau a décidé de m’abandonner. C’est de sa faute à lui, à ce Pearson dont l’apparence m’intimide pour je sais quelle raison. Il est juste… wow. Je lui tends mes clés. « Ma voiture fait du bruit quand je commence à rouler à… disons… quarante kilomètres heure? Merci de m’avoir pris à la dernière minute. » J’ai appelé ce matin, comme ce n’était pas ouvert hier. « Je devrais rester ici pendant que vous travaillez? Genre… hum… vous en avez pour longtemps? » J’ai amené mon iPad pour étudier, juste au cas, mais c’est sûr que s’il me dit qu’il en a pour quelques heures, je devrais peut-être prendre un taxi et rentrer chez moi ou trouver un café pas si loin pour m’installer.

♡ code par mpitiousmermaid ♡

@Connor Pearson

Enchanted to Meet You

J'avais passé quasiment toute la matinée les mains dans le cambouis à tenter de réparer une voiture. Enfin, une voiture... je qualifierais plutôt ça de vieux tacot. Avec toutes les réparations qu'il y avait à faire dessus, c'était un miracle que le client ait réussi à conduire jusqu'au garage. Mais ça avait un côté satisfaisant de tout remettre en état.

Après ma pause déjeuner, j'allais reprendre un petit peu en attendant l'arrivée du client de treize heures, mais j'eu à peine le temps de prendre mes outils que mon patron m'appela de sa douce voix mélodieuse. Ou pas tellement, mais à l'armée, j'avais eu l'habitude d'être appelé d'une voix sèche. Cela ne me faisait plus ni chaud ni froid. Tant qu'on me transmettait les informations essentielles, ça m'allait. Et puis, derrière ses airs bourrus, mon patron pouvait se montrer très sympa par moments. Il fallait juste savoir percer sa carapace.
Je pris mon temps, rangeant un peu mon bordel en sifflotant avant de me diriger vers l'endroit où la cliente avait emmené sa voiture. Lorsque j'arrivai, je la découvris sur la banquette arrière de sa voiture dans une position bien étrange. Un instant après, elle poussa un cri, semblant perdre l'équilibre. Je retins un rire, pas certain que ce soit la meilleure manière d'accueillir des clients. Mais je ne pourrais sans doute pas cacher mon petit sourire. Elle se retourna ensuite, s'apercevant de ma présence et tentant visiblement de retrouver une certaine prestance en époussetant ses vêtements après cette quasi-chute.

- En chair et en os, confirmai-je d'un ton amusé lorsqu'elle prononça mon nom. Connor, précisai-je lorsqu'elle me donna son nom complet. Vous ne vous êtes pas fait mal ? lui demandai-je par rapport à sa "cascade" d'il y a un instant, même si elle s'était visiblement bien remise sur ses pieds.

Mon instinct devrait me dire de se méfier des Emily vu le courroux que je m'étais attiré de la part de la femme de mon meilleur ami, mais la demoiselle était plutôt jolie et bon, il fallait le dire, je n'étais pas bien farouche avec les jolies filles. Retrouvant un peu de mon professionnalisme, j'attrapai les clés qu'elle me tendait et reportai mon attention sur son véhicule tout en écoutant ses explications.

- Ca fait quel genre de bruit ? Plutôt un grondement, des cliquetis ou des sifflements ? lui demandai-je. Et pas besoin de me remercier pour la prise en charge de dernière minute, mon patron m'aurait réprimandé s'il m'avait vu me tourner les pouces après lui avoir dit que j'étais trop débordé pour m'en occuper, répondis-je d'un ton amusé. Je ne sais pas trop pour le moment, ça va dépendre du problème. Aussi bien ce ne sont que des pièces à resserrer, mais si c'est plus sérieux, cela peut prendre plus longtemps, expliquai-je lorsqu'elle me demanda si j'en avais pour longtemps.

C'était difficile à déterminer tant que le problème n'était pas clairement identifié. Je me penchai sous le capot pour examiner minutieusement les composants du véhicule.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Emily Jones hehe

Enchanted to Meet You

Normalement, je fais attention à ma voiture en ordre, mais apparemment aujourd’hui est une exception vu l’état de la banquette arrière. À vrai dire, je suis un peu frustrée contre mes amis de n’avoir pas pensé à se ramasser après, mais comme ils avaient pas mal de bières dans le corps, j’imagine que ça a été facile d’oublier. Quand je me retourne enfin après avoir manqué de tomber entre les sièges avant et ceux d’en arrière, je tombe face à face à un gars que, je dois l’admettre, je trouve plutôt de mon goût. Toutefois, je remarque le petit sourire en coin qu’il porte, amusé, probablement parce qu’il m’a vu manquer de tomber. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas que mes joues prennent feu; à la place, je me contente de répondre à son sourire en souriant en mon tour, avant d’affirmer qu’il est le Pearson dont l’homme âgé parlait. Ça semble l’amuser, mais encore une fois je poursuis en me présentant à mon tour. Donc lui, c’est Connor. Connor Pearson le mécanicien. Merde, mes joues prennent définitivement des couleurs quand il me demande si je ne me suis pas fait mal. À part mon égo, nope, je ne me suis pas fait mal. ~~Que ferait-il si je lui disais que je me suis fait mal?~~ (Mes joues prennent davantage de couleurs à mes pensées.) « Tout va bien, merci. Mais je pense que ma voiture m’en veut… d’abord les drôles de bruits, et maintenant elle me pousse vers le plancher. Vous savez régler le mauvais karma de voiture, par hasard, au passage? » je dis finalement, petit sourire amusé au bord des lèvres.

Je lui explique ensuite ce que ma voiture a, bien que je sois consciente que je ne le donne pas énormément de détails. Ma voiture est relativement neuve, c’est la première fois que je viens par moi-même au garage comme ça. Sinon, c’était pour des trucs de base, genre changement d’huile ou peu importe. « Hum — » Je fronce les sourcils alors que je réfléchis pour donner une réponse appropriée. « Des… cliquetis. Je pense? » God, ça me stresse de ne pas être certaine. Et si je ne lui donnais pas la réponse exacte, le bruit que ça fait réellement, et qu’à cause de ça il ne trouve pas le problème et que le problème de ma voiture s’amplifie et que je fasse un accident… Relax, Em, relaxe. J’essaie de me concentrer sur ma respiration tout en continuant de sourire au mécanicien pour que ça ne paraisse pas. Il sait ce qu’il fait, il trouvera. Connor me dit que je n’ai pas besoin de le remercier pour la prise en charge rapide de ma voiture et la suite de sa réponse me fait rire doucement. En plus d’être mignon, il est drôle. Un super combo. « Je vois, c’est qu’il ne comprendrait pas que de se tourner les pouces est littéralement une occupation importante pour recharger ses batteries et donc mieux travailler après », je dis sur un ton que je veux sérieux. Dit Emily qui a de la difficulté à se prendre deux secondes pour relaxer. Soupir. « Bon… d’accord alors », je conclus quand il me dit qu’il ne sait pas encore si ça va prendre du temps ou pas. Ça ne sert à rien que je sorte si, au final, ça ne prendra que moins d’une heure. « Tenez-moi au courant, alors. Ça va si je m’installe là en attendant? » ~~Ça ne me déplairait pas de le regarder travailler, en tout cas.~~ Je pointe une chaise un peu plus loin. Mais avant de m’y diriger, j’ouvre la portière côté conducteur et me penche pour prendre mon sac avec mon iPad et les deux cafés qui se trouvent dans les porte-verres. J’en tends un des deux à Connor. « Vous êtes l’heureux élu, j’ai pris ça pour le mécanicien qui s’occuperait de ma voiture. Les lattés du Starbucks du temps des fêtes sont parmi leurs meilleurs, je trouve. » Je me rends compte que je lui tends le mien, aka celui avec une trace de rouge à lèvres. Rapidement, je lui tends l’autre. « Oups », je fais dans un petit rire gêné. Je me recule vers la chaise alors qu’il se penche sur le capot, trouvant la vue plutôt agréable. De reculons comme ça, je percute quelque chose sur le sol et le mouvement brusque fait renverser un peu de café sur ma chemise. Ma toute nouvelle chemise, blanche en plus. « C’est pas ma journée », je grogne dans un soupir. Je pourrai toujours demander à Juanita, la femme de ménage de mon père, si elle ne peut pas envoyer ma chemise chez le nettoyeur. Je pourrai toujours la récupérer quand je reviendrai la semaine prochaine.

♡ code par mpitiousmermaid ♡

@Connor Pearson

Enchanted to Meet You

La jeune femme que j'avais face à moi avait l'air légèrement gênée d'avoir été trouvée dans cette situation. Malgré son sourire, je pouvais nettement voir que ses joues s'étaient empourprées. Il était vrai que cela pouvait être un peu embarrassant de chuter devant un inconnu — quand on avait un peu de dignité contrairement à moi tout du moins. Ma foi, ce n'était pas bien grave. Cela arrivait à tout le monde d'être maladroit. Ca ne gâchait rien au fait qu'elle était mignonne. Et puis, elle savait garder son sens de l'humour. Sa voiture "qui lui en voulait" m'arracha un petit rire.

- Pour les cas de possessions démoniaques, je crois qu'il aurait mieux valu se tourner vers un exorciste, plaisantai-je. J'espère qu'elle n'a pas une dent contre moi aussi, je ne tiens pas à risquer ma vie en tentant de la réparer, renchéris-je.

Ce serait une triste ironie quand même de prendre plus de risques en étant mécanicien que lorsque j'étais encore dans l'armée. Mais je ne me faisais pas trop de soucis pour le coup. Je hochai la tête lorsqu'elle me parla des bruits suspects de sa voiture. A mon avis, cela provenait sans doute du moteur ou de l'échappement. J'allais vérifier tout cela.

- Si vous pouvez lui souffler deux mots sur cette occupation des plus capitales dans la qualité de mon travail, je suis pas contre, répondis-je, amusé par l'importance qu'elle accordait au fait de se tourner les pouces.

Bon, dans les faits mon patron n'était pas un tyran. J'avais tout à fait le droit de faire des pauses quand j'en avais besoin. Et je n'étais pas un tire-au-flanc non plus. J'aimais travailler sur les voitures et je ne cherchais pas la moindre occasion pour y échapper. Je risquais juste de m'ennuyer si je me tournais les pouces !

- Oui, prenez la chaise, il n'y a pas de souci, lui répondis-je lorsqu'elle me demanda si elle pouvait s'installer.

Elle s'affaira à récupérer des affaires dans sa voiture et en ressortit, à ma grande surprise, deux cafés. Ce n'était pas vraiment commun que l'on nous donne quelque chose, mais ce n'était vraiment pas de refus.

- Oh, l'heureux élu, rien que ça, j'en suis flatté, gloussai-je, amusé en attrapant le café qu'elle me tendait, prêtant à peine attention à l'échange qu'elle venait de faire dans un rire gêné. Je ne suis pas un spécialiste des lattés du Starbucks, alors je vous fais confiance, lui indiquai-je avec un petit sourire.

Je bus une gorgée savoureuse avant de poser le café à côté de moi pour me repencher dans mon observation de ce qu'il se passait sous le capot de la voiture de ma cliente. Mais je n'eu pas le temps de voir grand chose avant de me retourner instinctivement après avoir entendu du fracas. Emily s'était visiblement pris les pieds dans quelque chose et s'était renversé son café dessus. Décidément, elle devait être très maladroite.

- Il y a des toilettes avec un lavabo et du savon au fond à droite, dis-je en lui indiquant la porte d'un geste. Ca devrait pouvoir rattraper les dégâts. Sinon, vous pourrez toujours prétendre que c'est un motif des plus tendance, badinai-je pour dédramatiser.

Bon, l'eau sur un tissu blanc, ça risquait vachement de devenir transparent, mais bon... Ce n'était pas moi qui allais m'en plaindre, mais ça lui plairait sans doute moins.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Emily Jones hehe

@Emily Jones

@Connor Pearson

C’est pas ma journée avec cette voiture, on dirait. Pour me sauver un peu du sujet embarrassant qu’il m’a vue tomber, je parle de karma et de voiture et si c’est un des service qu’il peut m’offrir aujourd’hui. Ma tentative de plaisanterie semble le faire rire et c’est indéniable, ça boost un peu mon égo. J’éclate carrément de rire quand il réplique en parlant de possession démoniaque. « Alors si votre magie de mécanicien ne fonctionne pas sur ma voiture aujourd’hui, je vous serais très reconnaissante de me refiler le numéro du meilleur exorciste en ville que vous connaissez, merci. » Il renchérit même en espérant tout haut que ma voiture n’a pas une dent contre lui. « Comme elle ne vous connaît pas, j’ose espérer que tout se passera bien. Sinon… je vous souhaite bonne chance », je dis d’un ton que je veux un peu plus sombre, même si mon petit sourire en coin ne me quitte pas.

Connor le mécanicien me demande alors quel genre de bruit ma voiture fait et je tente de répondre au mieux, mais ça me stresse autant que si je passais un examen à l’école, pratiquement. Et même là, non, parce que je me sentirais mieux préparée. On divague un peu sur son patron qui lui a refilé ce job de dernière minute et le fait de se tourner les pouces, et je lui rappelle l’importance de prendre des petites pauses ici et là. Conseil que je devrais moi-même suivre un peu plus souvent, d’ailleurs. Mais il y a de nombreuses recherches scientifiques qui ont prouvé que si on ne prend pas soin de soi d’abord, c’est dur de donner son maximum après. C’est un concept que j’ai un peu de misère à assimiler dans ma propre vie. Quand je suis à fond sur quelque chose… c’est all or nothing. En tout cas, vu le grand sourire quasi permanent sur les lèvres de ce Pearson, je doute que ça soit un supplice de faire son job et je me dis qu’il ne fait que plaisanter avec moi. « Si je le recroise, avec plaisir, je lui en glisserai un mot alors. Si vous avez d’autres demandes, dites-moi, je vous construirai un bon dossier », je plaisante.

Comme ce n’est pas encore sûr de combien de temps sera nécessaire pour vérifier ma voiture, je lui demande si je peux prendre la chaise là-bas et, après une réponse affirmative de sa part, je retourne à ma voiture chercher mon matériel et les deux cafés que je suis passée prendre chez Starbucks en déclarant le mécanicien comme l’heureux élu. Il se dit flatté et je m’empresse d’échanger nos verres comme je lui ai donné le mauvais, mais heureusement, il semble avoir à peine remarqué. God, il me sourit… « Je note, vous faites facilement confiance à des inconnues », je pouffe. Il se penche sur le capot et j’ai un peu de mal à détacher mes yeux de lui, si bien que je trébuche dans quelques trucs que je n’avais pas vu sur le sol, me renversant au passage un peu de café dessus. Bordel, c’est quoi mon problème aujourd’hui? Même avec de l’alcool dans le sang, je ne suis pas aussi maladroite d’habitude. Et évidemment, ma maladresse attire l’attention de Connor, qui m’indique qu’il y a des toilettes là-bas pour rattraper les dégâts. « Une invention directement de Gucci, évidemment », je rajoute à la plaisanterie dans un petit sourire. « Merci, je reviens », j’annonce avant de me diriger vers les toilettes, évitant de croiser son regard. Vais-je sortir vivante d’ici, ou quoi? Je commence par attacher mes cheveux dans un chignon bas peu serré avec un élastique que j’ai autour du poignet pour éviter qu’ils ne trainent dans le lavabo ou sous l’eau pendant que je me penche, puis je déboutonne ma chemise et la rince sous l’eau froide et, heureusement, arrive à faire partir la “tache” ainsi. C’est un latté, donc assez dilué de base. Comme il n’y a pas de séchoir à mains, je prends un peu de papier brun pour éponger l’eau après avoir tordu ma chemise qui sera toute fripée. Heureusement, je porte un tank top sous ma chemise, parce que sinon on verrait trop facilement mon soutien-gorge comme elle est blanche. Je plie donc soigneusement ma chemise en laissant le côté mouillé vers le haut pour qu’il sèche et je sors de la salle de bain. « Ma chemise est sauvée! » je déclare à Connor. « C’est bon, ma voiture ne vous a pas blessée entre temps? » Je m’installe finalement sur la chaise et sors mon iPad, prête à lire quelques articles pour passer le temps.

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Enchanted to Meet You

Je ne savais pas si je faisais de la magie en étant mécanicien, mais en règle générale je m'en tirais pas trop mal pour identifier les problèmes sur les véhicules et les réparer. Que ma cliente renchérisse sur ma blague me tira toutefois un nouveau rire. Ce n'était pas tous les jours qu'on était réceptif à mon humour, mais c'était assez plaisant.

- J'ai bien peur qu'Hilton ne soit pas le meilleur endroit pour trouver un exorciste, mais peut-être en cherchant bien... Je vais essayer de faire la meilleure impression à votre voiture, lui assurai-je. Mais merci pour vos encouragements, j'ai l'impression de partir à la guerre, ajoutai-je, amusé.

Evidemment, je plaisantais. J'avais l'esprit bien plus léger au garage que lorsque je me trouvais sur le terrain en tant que militaire. Encore heureux !

- Merci beaucoup ! Vous êtes avocate ? lui demandai-je lorsqu'elle suggéra de me construire un dossier. Si vous ne l'êtes pas, c'est une piste à envisager, vous avez l'air parfaite pour plaider !

Le droit n'était pas forcément un domaine qui m'intéressait, mais avec une avocate comme ça, je ne doutais pas que cela pouvait facilement devenir plus captivant. Ceci dit, il y avait tout de même peu de chances que je tombe juste sur son métier alors que nous parlions avec légèreté.

- Je devrais pas ? demandai-je en plissant des yeux lorsqu'elle me dit que je faisais facilement confiance aux inconnues. Vous avez drogué mon café, c'est ça ? m'offusquai-je, faussement suspicieux, avant de secouer la tête avec un sourire.

Je n'avais pas trop de craintes là-dessus. Par contre, il était vrai que le goût aurait pu ne pas me plaire du tout. Mais j'aimais bien goûter à tout. Cela devait être mon côté gourmand qui prenait le dessus sur les risques.
Lorsqu'elle fit preuve d'une nouvelle maladresse et renversa son café sur elle, après avoir râlé un peu, elle prit finalement les choses avec légèreté. Après tout, à moins d'être déjà de mauvaise humeur, ce n'était pas bien grave.

- Ca ne me choquerait même pas sur un podium, confirmai-je, amusé.

Je n'y connaissais vraiment rien à la mode, mais de ce que j'avais vu de photos de défilés, cela pouvait vraiment être n'importe quoi à mes yeux de novice. Le temps que ma cliente parte s'occuper de sa tache, je repris mon inspection du véhicule, jusqu'à trouver le problème qui causait ces bruits étranges. Bingo.

- Tout est bien qui finit bien alors, votre chemise est sauvée et non seulement votre voiture ne s'en est pas prise à moi, mais en plus j'ai trouvé d'où venait le souci, répondis-je lorsqu'Emily revint. Vos supports moteur avant sont défectueux. Ce n'est pas grand chose, je devrais pouvoir les changer en une petite demie heure, expliquai-je.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Emily Jones hehe

@Emily Jones

@Connor Pearson

Finalement, je ne suis pas si mad d’avoir dû aller au garage pour ma voiture moi-même. C’est sûr que le fait que le mécanicien soit plutôt mignon aide… Et même si je serais mille fois plus confortable chez moi pour étudier, j’ai emmené mon iPad et ça fera très bien l’affaire. En espérant que le rendez-vous ne dure pas quatre heures, non plus, parce que bon, ce n’est pas l’endroit que je préfère le plus, garçon mignon ou pas. Il me fait rire, en tout cas, en émettant l’hypothèse que ma voiture soit possédée. Il ne manquerait plus que ça. « Peut-être à Los Angeles, alors? Il me semble avoir vu une enseigne près de chez moi… » Après tout, Los Angeles n’est pas si loin non plus. « Je vous suis réellement reconnaissante de simplement vouloir essayer », j’ajoute dans un petit sourire. « Oh mais c’est que ça a des similitudes avec la guerre, j’imagine. J’assume. Pas que j’y connaisse grand chose. » Je ris doucement, c’est seulement pour plaisanter, évidemment. « Sauf qu’au lieu d’avoir l’honneur de protéger le pays, ce sera pour protéger ma voiture… c’est pareil », j’ajoute, sarcastique, dans un petit haussement d’épaules. Toujours sur le ton de la plaisanterie, je finis par lui dire que je pourrai l’aider à monter un dossier pour ses demandes totalement raisonnables pour son patron. « Merci? Si c’est un compliment? » je ris quand Connor me dit que j’ai l’air parfaite pour plaider. Je me demande quel genre d’image que je projette devant lui. « Je ne suis pas avocate, non, mais mon père a deux firmes d’avocats. J’ai grandi en apprenant très bien à me défendre. C’était essentiel pour gagner des arguments avec lui. Par exemple, avoir une boule de glace en dessert… » Je m’en amuse, mais il est vrai qu’avec mon père, j’ai dû faire attention à employer les bons mots pour bien faire valoir mes points. Il m’a appris qu’il faut être précis pour avoir ce qu’on veut. « Je suis en psychologie, accroc à l’école, je suppose. En recherche, au doctorat. » Et surtout, ravie de ne pas être devenue psychologue! La recherche est davantage pour moi, même si je pourrais étudier vraiment très longtemps.

Je finis par tendre un café au mécanicien et il me regarde en plissant les yeux, plein de suspicions. Je tente d’afficher un air plus sérieux quand il me demande si j’ai drogué son café, alors que je meurs d’envie d’éclater de rire. « Il faut y goûter pour le savoir. Mais imaginez que vous n’y goutiez pas, par peur qu’il soit drogué… et que vous manquiez le plus délicieux des cafés que vous aillez jamais goûté. Ça serait une tragédie. » Vraiment, aucune exagération là-dedans. Connor semble tout de même ravi et finit par y goûter, avant de se pencher sur ma voiture et que je me retrouve à trébucher sur un fil qui traîne en renversant de ma boisson chaude sur ma belle chemise blanche. Autant en plaisanter, même si je tente en fait de cacher à quel point je suis embarrassée. Je ris quand il ajoute que ce nouveau look ne le choquerait même pas sur un podium, puis je m’enferme dans la salle de bain. J’ai déjà assisté à quelques défilés et, autant j’adore la mode et m’habiller de grandes marques, je peux reconnaître que c’est souvent extravagant. Les vêtements qui défilent sur le podium sont une forme d’art, mais ce ne sont pas eux que je vais porter dans la vie de tous les jours. Avec un peu d’eau chaude — et pas de l’eau de Javel, comme mon père a utilisé sur sa pauvre chemise —, je réussi à faire partir la tache.

Quand je reviens quelques minutes plus tard, Connor le mécanicien m’annonce qu’il a trouvé le problème. « Super! Ce sera peut-être une super journée, après tout, grâce à vous », je ne peux m’empêcher d’ajouter dans un petit sourire. Moi, ça, flirter? Hum… Je ne suis pas sûre que je sois la plus douée. « Je suis quand même ravie que ma voiture ne s’en soit pas prise à vous. Ça aurait coûté cher avec les assurances… », je plaisante, déposant ma chemise sur la chaise. Je hoche la tête à la suite de ses paroles, même si je n’ai aucune idée de ce que sont les supports moteur. Ça doit… supporter les moteurs? « Génial, alors. C’est toujours bon que je m’installe ici? » Comme c’est seulement une demi-heure, ça ne vaut pas trop la peine que je sorte. Je m’installe avec mon iPad pour avancer mes lectures, mais au bout d’un moment, c’est plus fort que moi de parler à celui qui s’occupe de ma voiture. De toute manière, avec tous les bruits de l’endroit, je peine à me concentrer sur les mots écrits. « Vous avez toujours été mécanicien? Ça vous a pris deux secondes à trouver le problème, on dirait. » Ce qui est vraiment impressionnant, je trouve, surtout que je ne m’y connais pas en voitures du tout. Chose certaine, il sait ce qu’il fait.

Code by MP

Enchanted to Meet You

Je souris en entendant la jeune femme parler d'une enseigne qu'elle avait vue pour un exorciste. Je sentais qu'elle serait capable d'aller loin dans l'invention. J'aimais bien les gens qui savaient renchérir dans un délire.

- Il parait que l'on trouve de tout à Los Angeles, le meilleur comme le pire. Vous devriez bien finir par y trouver un exorciste, même si je resterais sur mes gardes à votre place, commentai-je, légèrement amusé. Il n'y a pas de petit honneur après tout. Votre voiture est tout aussi importante que le pays, c'est évident, ironisai-je.

Bien sûr que l'importance n'était pas la même. Mais dans les faits, si je m'engageais à faire quelque chose, je m'impliquais tout autant, que ce soit dans ma carrière de militaire ou de mécanicien. Sinon, autant ne rien faire du tout.

- Bien sûr que c'est un compliment, c'est toujours un atout de pouvoir argumenter pour se défendre, lui répondis-je avec un sourire. Oh, je comprends mieux, avec un père dans le domaine, il fallait une rhétorique en béton pour obtenir ce que vous vouliez. Et une boule de glace valait bien tous ces efforts, affirmai-je d'un ton badin.

Elle avait sans doute été plus efficace que moi à ce petit jeu-là. Dans mon cas, j'étais bien mieux parvenu à mes fins en allant piquer des gourmandises discrètement qu'en tentant d'argumenter. Même s'il était vrai que je m'étais fait prendre et gronder un certain nombre de fois. La jeune femme m'expliqua ensuite qu'elle était dans le domaine de la psychologie. Impressionnant !

- Oh, un doctorat, je suis face à une véritable intellectuelle, commentai-je, mi-admiratif, mi-taquin.

Les études n'avaient jamais été mon truc, mais c'était fascinant de voir la passion que cela pouvait susciter chez certaines personnes.
Je ris aux arguments de la jolie blonde pour me faire boire mon café.

- Le plus délicieux des cafés de ma vie, carrément. Ca vaut bien le risque qu'il soit drogué.

Ma foi, j'avais assez peu de craintes qu'elle soit une psychopathe s'en prenant à des mécaniciens innocents. Mais il était vrai que la gourmandise serait bien mon talon d'Achille si on devait s'en prendre à moi.
Je laissai ensuite ma cliente s'occuper de la tache qu'elle s'était faite tandis que je me concentrai sur le problème de sa voiture. Heureusement, il ne me fallut pas trop longtemps pour comprendre d'où provenait le souci.

- Vous illuminez ma journée avec un délicieux café, il faut bien que je vous rende la pareille, répondis-je en lui rendant son sourire lorsqu'elle me dit que sa journée serait peut-être "super" grâce à moi. Bof, il aurait encore fallut que les assurances veuillent bien croire que je me suis fait attaquer par une voiture sanguinaire, plaisantai-je à mon tour. Toujours aucun souci pour que vous vous installiez.

Je n'étais pas du genre à refuser de la compagnie, surtout lorsqu'elle était agréable. Et puis, de toute manière elle comptait s'occuper de son côté, ce n'était pas comme si elle allait me déconcentrer.
Il se passa un petit moment dans le silence avant qu'elle ne me tire de mon travail par une question. Je ris légèrement lorsqu'elle suggéra que j'avais toujours été mécanicien étant donné la "rapidité" avec laquelle j'avais trouvé le problème. On était loin du compte.

- C'est que cela doit être un talent inné chez moi alors, plaisantai-je. Ca ne fait pas si longtemps que je fais ce métier, j'étais dans l'armée avant. Mais ça fait longtemps que je m'intéresse à la mécanique, concédai-je.

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@Emily Jones hehe

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