Une rencontre fracassante ==> Nolan Watson

Nolan & Théa

L'heure du midi va bientôt arriver, et je viens de terminer mon article, un petit sourire sur mes lèvres s'installe. Après une nouvelle relecture, je l'imprime. Je suis assez fière de mon article, c'est un article sur une entreprise qui doit fermer à Hilton et dont tout le personnel se bat pour qu'elle reste ouverte, j'ai fait la rencontre de nombreuse personne, et des personnes vraiment très attachantes. Comme c'est mon patron en personne qui m'a demandé d'aller à leur rencontre, je souhaite qu'il me donne son avis sur l'article, nous en avons déjà échangé quelques jours auparavant, et il avait apprécié ce que j'avais commencé. C'est un peu avec le tract que je m'avance vers son bureau. Je frappe à la porte et j'attends la réponse.

Au bout de 20 minutes, je ressors avec le sourire aux lèvres, mon article lui plait. J'ai tellement hâte d'aller le dire à ma collègue, alors je me dépêche d'avancer vers son bureau. D’habitude, je prends l'ascenseur pour redescendre mais là, je me dirige vers les escaliers, deux étages à descendre, ca va aller vite. Si je devais les monter, je n'allais pas dire la même chose. En quelques minutes, je me retrouve devant le bureau de ma collègue. Mais je remarque qu'elle n'est pas là ... Dommage, je ne vais pas pouvoir partager ma petite joie du moment. Je retourne tranquillement à mon bureau quand une personne me percute.

« Oh ...  »

Heureusement qu'il y avait le bureau juste a côté, j'ai eu le temps de poser ma main afin de me retenir. J'allais demander à la personne qui m'avait percuté s'il n'avait pas de soucis, mais cette personne ne s'arrêtait même pas ! C'est une blague !

« Hum ... Excuser moi, mais vous venez de me percuter, la moindre des choses, ça serait de vous arrêter quand même. »

Je ne connais pas cette personne, et je ne pense pas l'avoir déjà vu au journal ! Mais son attitude me laisse tout de même assez perplexe ...

Je ne travaillais pas aujourd'hui, ma collègue avait prit le relais aujourd'hui après ses vacances. Elle a bien profité et m'a assuré qu'elle fera tourner la "boutique" toute seule. Et étant donné la journée d'hier, je me suis laissé aller dans une grasse matinée bien méritée. Enfin, jusqu'a ce que mon portable sonne et me réveille dans un long grognement. Je pousse un peu Crow qui a reussie a monter dans mon lit alors que chaque jour je lui apprends a dormir dans son panier. Incorrigible.

"Allo ?" que je dis d'une voix un peu rauque du levé. "Nolan je te réveille pas quand même ? Oh ce que je peux être maladroite... Rholala...". Ma mère... Elle aussi incorrigible, elle s'excuse à chaque fois alors que ce n'est clairement pas grave. "Non non je suis réveillé depuis une dizaine de minutes, je suis juste encore dans le brouillard t'inquiète pas M'man." Elle soupire de soulagement. Je préfère qu'elle ne se fait pas de mauvais sang pour quelque chose d'aussi insignifiant. "Tu me rassures... Je me demandais si tu pouvais me rendre un service. Ton frère et ta soeur ne décrochent pas leur téléphone, ils doivent etre au travail... Ton père a oublié un article qu'il devait corrigé d'un de ses employés à la maison et m'a demandé de le ramener mais tu sais que moi et la voiture..." Evidemment fallait que ce soit ça. Ma mère a une angoisse de conduire depuis qu'elle a eu un accident lorsqu'on était petit. Enfin, c'était pas de sa faute, mais etre en fauteuil durant deux mois lui a fait réaliser a quel point tout est fragile. Et qu'est-ce que je ferai pas pour ma mère. Je sais qu'elle veut aussi que je me rabiboche avec le paternel, mais il en a trop fait pour ça, alors j'ai moi même arreté les efforts à son propos. Je souffle en répondant "J'arrive, tu me paieras en biscuit plus tard Maman"
Après une discussion d'une dizaine de minutes durant lesquelles je me suis hissé du lit et préparer un café, je raccroche en soupirant pour aller me doucher et me préparer rapidement pour aller chez mes parents. La route n'est pas longue quand on a la musique dans la voiture, heureusement. Nous parlons un peu et je prends la pochette contenant l'article. Même pour corriger, mon père est de la vieille école, a preferer le papier que les clef USB. Je suis parfois trop gentil et faudrait que j'apprenne à dire non par moment.

Arrivé au travail de mon père, je prends l'ascenseur pour aller à l'étage de son bureau. Je déteste les batiments comme ça, une fourmilière. Voila ce que c'est. Je me fais bousculer par une fille mais je me soutiens, hors, elle vrille un peu sur le côté. Ca attendra plus tard, je veux juste finir ce pourquoi je suis venu ici parce que c'est vraiment une plaie.
"Hum ... Excusez moi, mais vous venez de me percuter, la moindre des choses, ça serait de vous arrêter quand même. " Je fais un signe de main sans me retourner continuant de tracer mon chemin. "Dixit la femme qui ne regarde pas devant elle.
C'est pas grave, je vous excuse. " C'est elle qui est en tort alors autant couler l'affaire. Je continue, pour ensuite rentrer dans le bbureau du boss. Evidemment il est a son bureau à travailler. C'est ce qu'il fait le plus. A se demander comment il a réussi a avoir des enfants parfois. "Tiens, Maman voulait que je te ramène ça. T'aurais pû ne pas oublier, tu sais ô combien elle a peur de conduire." Oui, je lui fait la leçon malgré tout. Je pose le dossier, espérant rester le moins de temps ici. Il essaye de me faire la conversation, mais j'ai pas envie, alors je fais semblant de l'écouter, je pourrais même pas dire sur quoi portait ses paroles. "Bon, tu m'excuseras, mais y'a pas que toi qui est occupé. On se revoit plus tard." Et j'ouvre la porte pour partir. Je me souviens quand j'étais gamin et que je venais voir mon super papa ici. Maintenant ça m'énerve.

Je prends l'ascenseur. La porte se ferme et je vois celle qui m'a percuté courir pour le prendre. J'espère qu'elle le rate, mais hélas pour moi, elle réussi à bloquer les portes à la dernière seconde. Su-per. Quoi de mieux encore ? Que l'ascenseur une fois fermé et a peine en train de descendre se bloque. Ca arrive a qui ce genre de poisse ? A moi apparemment. "Bon bah c'est bloqué. J'espère que vous n'êtes pas pressé."

Nolan & Théa

Je ne vais pas pouvoir partager ma bonne humeur avec ma collègue car elle n'est pas à son bureau, c'est une petite tristesse, c'est grâce a elle et son avis que j'ai pu remodifier mon article et le présenter par la suite. Il va être éditer tel que les mots que j'ai écrit. Je sais que ce soir, je vais célébrer cela avec les membres de la famille Pearson qui seront à la maison, j'ai déjà des articles qui ont été publiés mais là, c'est un énorme article qui fait deux pages. Je vais avoir deux pages de publié dans notre journal. J'ai vraiment trop hâte de le voir, de l'acheter et de l'encadrer ! Mais avant, je vais retourner à mon bureau, remettre mes affaires en ordre et aller profiter de ma pause déjeuner ! Je dois rejoindre une copine pour manger, j'ai vraiment trop hâte, je sens que je vais passer mon repas à lui parler de mon article. Je marchais tranquillement et là, une personne me bouscule, celle-ci ne prend même pas la peine de s'arrêter et de demander s'il n'y a pas de souci. C'est quoi ce mec ? C'est une blague.

Et lorsque je l'entends me dire que c'est de ma faute, que je ne regarde pas ou je vais, c'est une vraie blague ! Certes, je suis très heureuse de la publication de mon article mais je regardais ou j'allais, alors que l'homme qui se trouve maintenant plus loin, il ne regardait absolument pas ou il allait. Au vue du petit nombre de personne qui se trouve dans cet étage, ce n'est peut-être pas le bon moment de dire les choses que je pense, même si j'en ai tellement envie. Cela ne serait pas très correcte et surtout pas très professionnel, je suis encore beaucoup trop nouvelle pour me permettre de m'afficher devant autant de monde. Certains fous rires sont déjà parvenu dans cet étage avec ma collègue, j'allais donc éviter de me faire remarquer une nouvelle fois.

« Pauvre crétin  »

Je ne suis pas sure qu'il ait entendu puisque je ne l'ai pas dit très fort. Je retourne directement à mon bureau, et je m'y installe, je réponds aussi au message de mon amie que je dois rejoindre pour aller manger. D'ailleurs je ne devrais pas trop trainer, je range mon article et mon bureau, tout est ok. Je sors mon petit miroir, un petit maquillage très simple mais joli. Je prends mes affaires et une chose horrible se produit, la porte est en train de se fermer ! Et autant dire qu'il est super long à remonter, alors la mission va être chaude mais je dois monter dedans.

Je devais absolument monter dans cet ascenseur, j'ai couru aussi vite que j'ai pu ! Et je suis arrivée à monter dans l'ascenseur, en mettant mon pied devant la porte avant qu'elle ne se referme complètement. Mon amie déteste les retards et il me faut plus de 15 minutes pour la rejoindre, et lorsque j'ai consulté mon téléphone, j'étais déjà en retard. Mais je suis soulagée, je suis dedans ! Je ne suis pas toute seule dans l'ascenseur, il y a le type qui m'a bousculé à l'étage. Je me retiens de pousser un énorme soupir et j'attends tranquillement que l'ascenseur arrive au rez de chaussée, mais lorsqu'on est pressé, il arrive toujours un événement inattendu, et c'est ce qu'il va se produire ! L'ascenseur vient de s'arrêter, il ne bouge plus ! Ce n'est pas possible, il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu'il est en panne, je pousse alors mon soupir.

« Super, je suis ravie et si j'étais pressée  »

Je déteste cet ascenseur, ma collègue est montée dedans il y a deux semaines, et le voila de nouveau en panne. C'est sur et certain, je vais être en retard pour mon déjeuner avec mon amis. Mais je ne sais pas ce qui va être pire, être en retard ou alors devoir affronter les prochaines minutes avec l'homme qui ne reconnaît pas ses torts. Je prends mon téléphone avec une grande espérance, de pouvoir prévenir quelqu'un au journal, mais mon espoir se réduit quand je comprends que je n'ai aucun réseau.

« Et en plus, cela ne capte pas  »

Je remets mon téléphone dans ma poche, pour le coup c'est vraiment la galère ! J'appuie sur le bouton pour que cela appel l'entreprise qui gère les ascenseurs mais, il est plus de midi, c'est souvent le moment ou tout le monde part manger, alors je ne sais pas trop quoi penser et surtout, je ne sais pas quand l'intervention va avoir lieu pour débloquer l'ascenseur.

Je regarde cette petite blondinette arriver dans l'ascenseur et puis paf, peu après, on est bloqué. Je devrais même pas être surpris, ce batiment est de la vieille époque et je suppose qu'ils ont jamais changé l'ascenseur et la technologie un peu vieillotte.

Apparemment elle est pressée. Vraiment pas de bol, même si dans mon for interieur, je ris doucement, presque content que ça lui tombe dessus, mais malgré tout, je sais que c'est embetant quand on est pressé. Perso, j'ai pas de problème, je vais juste passer ma journée de congé de la semaine coincé dans un ascenseur juste pour remettre un putain de document au paternel. Cool. Je m'appuie déjà contre le mur de l'ascenseur, sachant qu'on sera pas sortis d'affaire tout de suite. Je vois la jeune femme qui sort son téléphone pour essayer de contacter les gens, mais rien n'y fait, pas de réseau. " C'est normal. Y'a pas de réseaux entre les étages. Ca veut dire qu'on est dans un entre-deux. C'est encore pire ça dis donc." que je dis un peu renfrogné. Ca veut juste dire que je peux même pas contacter ma mère pour qu'elle s'occupe de ma chienne au cas où, j'ai pas eu le temps de la sortir avant d'aller la retrouver.

Je regarde ma montre " 12h05, je pense pas qu'on va sortir tout de suite." Je pense que c'est vraiment le pire horaire, vraiment. Le bon timing pour se coincer. " Quand j'étais gamin l'ascenseur c'était bloqué en début d'après midi, c'était quand même une grosse panne, je sais pas si c'est la même aujourd'hui, mais on était sorti peut etre trois heure après." Quand je venais régulièrement voir le paternel avec ma mère ou avec mon grand frère. On aimait bien venir se chamailler ici, dans les couloirs ou même dans la salle de pause du personnel. D'ailleurs j'ai une tache sur le bas de ma jambe du à une brulure quand on a bousculé une employé avec un café brulant par ici. Que de souvenirs, pas tous très bon, mais ça fait parti du lot en soit.

Je regarde la blonde " Ca fait longtemps que tu bosses ici ?" Parce que sinon, elle devrait savoir que les appels téléphoniques dans cet ascenseur précis sont super saccadé, je raccroche tout le temps avant pour pas devoir essayer de traduire les phrases qui coupe. Je suis pas du genre à vouvoyer longtemps aussi, j'espère que ça la gênera pas, et même si a la dérangerai, je continuerai. Puis au final, je m'installe tranquillement, retirant mon manteau parce qu'il fait bon ici, au contraire du temps froid de dehors.  

Nolan & Théa

La seule chose que je fais en comprenant que je suis coincée ici pendant un long moment, c'est un énorme soupir. Le temps allait vraiment être très long, déjà en premier car c'était la pause du midi et que j'avais faim, et qu'ensuite, j'étais coincée avec une personne que je ne connaissais pas et qui n'avait pas reconnu ses torts. Il y a des jours, il est préférable de ne pas se lever, même si j'avais reçu une bonne nouvelle, la suite de la journée était vraiment pas terrible à ce moment précis. Et avec toute la chance qui s'accumule, il n'y a pas de réseau ... Je n'avais jamais fait attention que dans l'ascenseur, il était impossible de capter ! Et pourtant, j'ai bien le sentiment que quelques fois, j'ai utilisé mon téléphone dans l'ascenseur et que je n'ai pas eu ce genre de problème.

« Ah oui vraiment ? De toute façon, il y a bien quelqu'un dans le journal qui voudra prendre l'ascenseur, et qui va se rendre compte qu'il ne marche pas. C'est l'heure du repas, les gens vont sortir  »

Je l'espérais en réalité, je n'avais pas envie de rester coincé pendant des heures et des heures, je ne crois pas que mon petit estomac allait survivre. Encore le fait, de ne pas voir mon amie, je pourrais toujours lui expliquer pourquoi je n'avais pas pu venir, mais ne pas manger, c'était impossible. Et sachant que j'avais fait mon sac, la veille, il ne restait dedans plus rien à manger du tout. Une vraie tristesse quand même. Je ne connais absolument pas cette personne mais au vue de ce qu'il vient de dire, il a l'air de connaitre l'endroit vraiment très bien, il parle de quand il était enfant ! Peut-être qu'il a l'un de ses parents qui travaillent dans le journal, et que maintenant il y travaille aussi.

« Très remontante comme nouvelle et j'espère que ce n'est pas la même panne dont vous parlez. Je ne vais pas pouvoir rester des heures dans un endroit aussi petit. »

Je n'étais pas claustrophobe mais je n'aimais pas particulièrement les petits espaces, c'était beaucoup trop de mauvais souvenir pour moi, c'était remonter à l'époque ou j'avais perdu mes parents et ou j'avais été vivre avec une personne qui était ma tante et dont je restais enfermé toute la journée, dans une pièce vraiment très petite. Et c'était un très mauvais souvenir, c'est pour cela que j'avais énormément de mal, avec les petites pièces, ou les endroits qui étaient vraiment petit. Pour le moment, j'allais bien mais il ne faudrait pas que cela dure des heures et des heures.

« Je bosse ici depuis quelques mois, et vous ?  »

Je ne l'avais jamais vue dans les locaux, alors que cela faisait un petit temps que j'étais là, après je ne pouvais pas croiser tout le monde non plus. Mais je me demandais s'il travaillait ici, je sais que ma collègue m'aurait informé de cette chose, quand je vois, qu'elle a essayé de me brancher avec le stagiaire qui venait d'arriver. D'ailleurs, il ne lui reste plus longtemps afin de terminer son stage, il est super cool, comme type. Enfin bref ... J'allais attendre sa réponse et voir.

Je ricane un peu à sa supposition de salvation par quelqu'un voulant prendre l'ascenseur. CPeut-être qu'elle a raison, mais je pense qu'elle essaye de se faire des films pour se rassurer. Ou peut-être que je suis devenu trop cynique pour la situation, j'en sais rien. " Ou alors en voyant qu'il marche pas, ils prendront les escaliers en ralant." Tu hausses les épaules quand elle réagit à ta phrase " En tout cas, moi, c'est ce que je ferai, j'aurai pas l'idée de me demander si des gens sont coincés dedans si je suis pressé." Ok, je l'avoue, c'est pas cool de la faire flipper ou enrager au choix. Mais c'est plus fort que moi, j'y peux rien, après tout c'est elle qui m'a bousculé dans le couloir alors bon.

Je lui explique que j'avais eu une panne horrible dans ce même ascenseur Il y a bien des années de cela. Oui, j'en rajoute une couche, en même temps... Je veux pas paraitre optimiste. Moi, j'ai tout mon temps de toute manière. J'ai jamais été le genre de mec pressé, qui s'énerve pour des petites choses de rien du tout. Même un retard, c'est pas si grave. T'es en vie, t'es en bonne santé. La seule chose qui m'irrite facilement, c'est mon paternel et ses fausses promesses.
Elle parle qu'elle aimerait pas rester dans un endroit aussi petit. Claustrophobe peut être ? Enfin, claustro c'est pas seul et dans le noir dans un endroit étroit ? Je sais plus trop et je m'égare pas mal. Par contre elle me vouvoie. Je suis pas sûr d'aimer ça, mais je vais la laisser faire, je sais pas, peut être que c'est une femme studieuse, dans son petit monde plein de rigueur. Ca doit être une vie triste si c'est ça. Enfin... Je juge sans la connaitre.

« Je bosse ici depuis quelques mois, et vous ?  »

Je regarde les coins de l'ascenseur, c'est vrai qu'on dirait presque un habitué des lieux quand je parle. " J'y bosse pas. Et surement jamais, je m'y sens pas à l'aise." Trop de souvenir de deception par ici. Même si je me souviens des bêtises faites avec mon frère et ma soeur. J'ai tendance à me souvenir des mauvaises expériences dans ce cas précis hélas. " Mon père bosse ici, c'est tout." D'ailleurs, en parlant du loup... J'entends sa voix résonnait un peu, au loin. Les escaliers, comme je l'avais dit évidemment. Je tape un peu sur la porte de l'ascenseur en l'appelant, criant malgré tout Papa alors que je l'appelle plus comme ça depuis un temps déjà. J'évite juste de l'appeler maintenant, c'est plus simple.
Mais au final rien, il a surement rien entendu, trop occupé au téléphone ou avec quelqu'un, j'en sais rien je pouvais pas le voir. Je pousse un long soupir à mon tour, avant de m'asseoir par terre, prenant mes aises. " Et apparemment il est devenu sourd. Bref... Tu bosses en tant que quoi d'ailleurs ? Edition, rédac' ? Autre encore ?"

Nolan & Théa

J'essaye de rester positive mais la personne qui se trouve avec moi, est d'une négativité c'est vraiment hallucinant ! La situation n'est déjà pas terrible mais si c'est pour démonter toutes les phrases que je peux prononcer, ca va être encore beaucoup plus long que ce que je pensais. Et pourtant, il venait simplement de s'écouler, peut-être 5 minutes au maximum 10 minutes. Si je dois rester des heures et des heures, je ne sais pas trop si je vais survivre. Et ce n'était pas par rapport à l'endroit mais plutôt dans l'environnement ou je me trouve. Je préfère ne pas faire trop de réflexion, sachant qu'il n'y aurait pas de remise en question, quand je vois l'attitude qu'il avait pu avoir tout à l'heure en me bousculant. Enfin, j'allais rester positive en ce qui me concerne.

«  Au moins, j'essaye de penser positivement moi ! Ça ne m'enchante pas d'être coincé dans l'ascenseur mais j'essaye de ne pas être trop négative, contrairement à vous. Certes, il y a peut-être des personnes pressés mais ce n'est pas forcément le cas de tout le monde, et il y aura sûrement des personnes qui vont se poser des questions, s'ils appellent l'ascenseur et qu'il ne vient pas. »

Je l'espérais vraiment, la situation n'était pas top, alors je n'allais pas abandonner l'espoir qu'une personne allait comprendre que l'ascenseur était en panne. Il y avait des gens dans ce monde qui ne pensaient pas forcément qu'a leur petite personne. Et donc, c'était un espoir qu'il ne fallait pas sous estimer, selon mon avis. Il venait de me parler que lorsqu'il était petit, il avait été coincé dans l'ascenseur et que cela avait durer longtemps. J'imagine que ce n'était plus forcément le même ascenseur, que des pièces avaient été changés et que du coup, ce n'était pas du tout la même situation ! Je ne voulais pas rester coincé dans cet endroit pendant longtemps et pour plusieurs raisons !  

« Pourquoi vous dites que vous êtes pas à l'aise, si vous ne bosser pas ici ? »

C'était tout de même assez bizarre ! Je ne sais pas qui était cette personne mais son comportement est tout de même assez bizarre. Je crois qu'en réalité, il est vraiment bizarre. Des bruits se font ressentir, c'est la voix d'un homme et il a l'air de reconnaître cette voix, car il l'appelle Papa, mais il ne se passe rien du tout. Il n'y a plus de bruit depuis quelques secondes ! Je vais espérer que son père n'était pas notre dernier espoir, en tout cas, j'ai eu l'impression d'entendre la voix de mon patron. Et cela signifie que mon patron est son père.

« Monsieur Watson est votre père ? Je suis journaliste, je viens seulement de commencer. Et vous ? »

C'était beaucoup plus par politesse que je demandais cela, que par intérêt. Le temps risque de ne pas passer très vite, alors autant essayer de l'occuper en parlant, même si une fois qu'on allait être libéré de cette ascenseur, je n'allais plus jamais recroiser cette personne, sauf si j'avais la confirmation, que mon patron était son père ! Après je n'étais pas obligé de le croiser, depuis que j'étais présente au journal, je ne l'avais jamais vue et cela faisait quelques petits mois que j'étais présente.

Après l'avoir entendu débiter le fait qu'elle pensait positivement, je me rends compte que je ne cherche qu'à la contredire. Même si je pense sincèrement qu'il y a pas une personne qui va se demander pourquoi l'ascenseur marche pas. J'ai beaucoup d'aprioris sur ce corps de métier faut dire, j'en ai un à la maison depuis que je suis gamin, toujours pressé, bourreau du travail. Mais bon, je vais essayer d'etre plus sympathique. J'ai bien dit 'essayer' par contre. c'est pas aussi facile que ça en à l'air. " Pardon, je suppose qu'il doit y avoir encore des gens qui pensent aux autres." J'essaye de corriger mon attitude, mais c'est toujours pas ça je pense. Je baille un coup, faut dire que je me suis pas encore posé depuis le réveil, j'ai directement été aider ma mère jusqu'ici. Même pas eu le droit à un café ou autre.

Elle me demande pourquoi je me sens pas à l'aise ici. C'est une bonne question ça dis donc. Parce que moi même, je sais que je m'y sens pas à ma place, mais le pourquoi m'échappe encore puisque je n'y ai pas réellement réfléchi : " Hmmm... Surement parce que j'ai vu l'endroit changer au fil des ans, avec d'autres gens que j'ai pas appris à connaitre comme lorsque j'étais plus jeune et que les gens y sont pressés. Je veux dire, vous avez des deadlines pour les articles et autres... Ca me stresserait trop. Je ne suis pas de ce monde là." Je me prête à l'exercice, posant des mots que j'avais pas encore dit. Même pour moi même.

Puis mon père passe, ne nous entend pas, et je me pose en me demandant combien de temps ça va aller comme ça. Je soupire, lui demandant avec malgré tout une pointe de curiosités dans quoi elle se trouve, je connais pas tout, mais je sais qu'il y a des spécialisations et autre. " Oui, le grand boss c'est mon père." Je n'essaye même pas de faire dans le cynisme. J'ai dit que j'essayais d'être plus sympa. " J'espère que tu réussira dans ton travail dans ce cas. Je pense que c'est pas simple d'être journaliste. T'as du courage." C'est vrai, aller chercher des sujets qui peuvent passionner, tenir en haleine, ou juste tenir au courant la populace, c'est pas quelques choses de facile je trouve. " Moi j'suis véto. Je m'occupe des animaux." C'est un peu le métier que beaucoup de gamin disent vouloir faire lorsqu'ils sont petit, mais qu'au final, pas grand monde fait au final. " T'étais contente quand tu m'a bousculé ? J'veux dire, j'crois que j'avais vu un sourire quand tu sortais du bureau de mon père. Une bonne nouvelle ?"

Nolan & Théa

J'espérais bien qu'il y avait des personnes qui pensent aux autres, pas que des gens qui ne pensent qu'a eux sinon cela signifie que le monde est devenu bien triste. Je savais qu'il existait des gens qui pense toujours a eux, et pas vraiment aux autres mais je n'avais jamais ressenti ce genre de sentiment dans les locaux du journal. Il y avait beaucoup d'entraide entre nous, et une très bonne ambiance. Je me trouvais assez chanceuse d'avoir trouvé un poste dans ce journal.

«  Je n'en doute pas, et au moins, ils pourront donner l'alerte »

Ce qui pourrait être une bonne chose, puisqu'ensuite ils pourraient téléphoner à la société de dépannage. Si on avait pu le faire nous même, cela aurait été fait et le bouton dans l'ascenseur n'avait pas l'air de marcher, même en appuyant plusieurs fois dessus, mise à part entendre des grésillements, il n'y avait personne au bout. Et pourtant, j'aurais aimé. Les petites pièces n'étaient pas vraiment le lieu, où je me sentais le plus à l'aise, donc j'espérais que cela n'allait pas durer des heures et des heures.

«  Tous les changements qu'a subit cet endroit, ils ont du être innovant ? Certaines personnes sont très rapide et pressés pour leur article, mais ca peut faire un bon équilibre avec ceux qui tiennent les délais. Je comprends, après effectivement, nous avons des dates pour rendre nos articles, mais ce n'est jamais dans les deux jours suivants. Après certains articles doivent être rendu assez vite, surtout si c'est une actualité, il faut vite réagir mais pour les autres articles, il n'y a pas autant de pression. Je peux comprendre que cela peut-être stressant, sachant qu'en plus, votre père est le gérant, vous avez peut-être vu beaucoup de chose où il fallait réagir assez vite, où tout ce qu'il peut y avoir a gérer. »

Au fil des années, j'espère avoir une évolution de carrière mais je ne sais pas si j'irais jusqu’à ouvrir mon propre journal, même si c'était le grand rêve. Pour le moment, j'étais tout en bas de l'échelon et écrire des articles, c'était vraiment quelque chose qui me passionnait, faire des recherches, vérifier mes sources, et inscrire des mots sur un papier et que des gens puissent le lire. Aucun de mes parents n'étaient dans ce domaine, que cela soit mes parents biologique ou mes parents adoptifs, mais j'avais choisi de me diriger vers cette voie là, le journalisme et j'étais vraiment contente d'avoir pu le faire, et d'être à la place où je suis.

«  Pourquoi du courage ? Vous détestez tant que cela ce métier ? C'est un chouette métier que vous faites, ce n'est pas trop dure des fois ? »

Il n'avait pas l'air de vraiment apprécier cette branche, je ne savais pas pourquoi et je ne pense pas que j'allais le savoir, mais c'était un très beau métier, enfin de mon avis. Après tout le monde ne peut pas aimer la même chose, je l'entends complètement, et c'était la preuve avec le métier qu'il faisait, complètement différent du mien, il était vétérinaire, c'était un beau métier, mais il fallait être accroché, quand c'est pour examiner un chien, ca va mais s'il est blessé et qu'il souffre, ca doit être vraiment terrible de le voir arriver, même si son but est de le soigner.

« Petite rectification, c'est vous qui m'avez bousculé, vous ne regardiez pas devant vous. Une bonne nouvelle, non pas vraiment, mon article a plu au patron. »

Je ne comprends pas l'intérêt de ne pas admettre qu'il est en tort, c'est fou cela quand même. Ce n'est pas grave de bousculer quelqu'un, ca arrive à tout le monde, mais il faut tout de même s'excuser, mais je ne pense pas qu'il faut que j'attends des excuses de sa part, pourtant il avait l'air de faire un effort ...

Je parais pas vraiment optimiste. Surement la période qui fait ça. Je hoche la tête alors qu'elle parle que des gens donneront l'alerte, un léger sourire aux lèvres pour éviter de paraitre pessimiste, bien que je m'installe, assis, dans l'ascenseur. C'est pas vraiment une période folle pour moi, j'aime normalement l'hiver, mais au chaud, avec mes proches et autre. Mon petit monde s'est doucement mais sûrement écroulé depuis un moment, après avoir rompu avec ma petite amie avec qui je pensais que c'était du sérieux. Petit vide dans le coeur, rappel aigrie à la réalité des choses. Tu l'écoutes parler de changement. C'est sûr qu'elle a raison. Je suis juste de la vieille école, celle qui a un peu du mal avec le changement, peut etre je me confortais trop dans ce que j'avais pour acquis. " J'imagine que c'est la rigueur et surtout de l'organisation." Tout ce que je suis pas quoi. Non, mais au moins, ça me certifie que c'est vraiment pas mon univers. C'est 'cool' de pouvoir parler avec quelqu'un du milieu. Partager les points de vue et autre.

Je hausse légèrement les épaules quand elle me demande si je déteste le boulot qu'elle fait. J'essaye de me montrer plus.... ouvert malgré tout : " Non, juste je ne lis absolument pas la presse. J'imagine qu'il y a des bons articles, j'en doute pas, mais en ce moment, y'a trop de négatifs dans le monde, se tenir au courant de tout ça me met mal à l'aise." Après dans un journal local, y'a aussi les fermetures de magasins de quartier a cause de grande enseignes, des petits faits divers sur des cambriolages et autre, c'est vraiment pas mon délire du tout.  " J'aime travailler à soigner les animaux, les rendre moins nerveux quand ils viennent pour des problèmes récurrents. Mais y'a toujours des moments difficiles qu'on peut pas y échapper parce que c'est dur de voir leur souffrance par moment." Je suis encore assez nouveau dans le métier, je suis pas là depuis dix ans en sommes. Mais j'ai déjà eu des mauvais moments, essayant toujours d'etre là pour les propriétaires des animaux en questions.

Je lui demande ensuite si elle a eu une bonne nouvelle car je l'ai vu sourire. Evidemment qu'elle me rappelle que c'est moi qui l'a bousculé, mais je préfère ignorer la chose, venant à sourire sincèrement lorsqu'elle vint a expliquer simplement que son article a plu. " Faut se réjouir des choses comme ça ! C'est super pour toi ça. J'essayerai de faire un effort et de lire ton article lorsqu'il sortira." Oui, j'essaye litteralement de détendre l'atmosphère malgré tout. Parce qu'au final, on est tout les deux dans la meme galère alors ca sert a rien d'enfoncer l'autre personne. " Tu peux me tutoyer aussi si jamais. Je m'appelle Nolan. Nolan Watson enchanté." Je me dis que des présentations sont toujours bienvenue non ?

Nolan & Théa

Dans chaque métier, il devait y avoir une certaine rigueur et une organisation enfin de mon point de vue, mais c'était assez différent dans chaque métier. Je devais avouer qu'en arrivant à l'université afin d’effectuer mes études de  journalisme, je n'étais pas forcément très organisée, mes affaires étaient entasser, et je vivais dans un bazar orgnisé comme je l'appelais, ce qui n'était pas du tout l'avis de ma mère, qui passait de temps en temps dans la chambre. Elle devait penser que je le faisais exprès mais il était vrai qu'a l'époque, je m'y retrouvais assez bien, maintenant je ne sais pas si cela serait la même chose, j'avais appris à m'organiser et j'avais du mal à en avoir partout. Finalement mes études avaient été un bon point.

« Il y a un peu de cela, mais pas uniquement, il faut avoir une bonne inspiration pour les articles, éviter les répétitions, être attentionné à ce qu'on fait. Enfin, il y a beaucoup de chose à faire, quand on est journaliste. »

Et comme dans tous les métiers, il y avait pleins de chose à faire attention, être toujours concentré sur ce qu'on faisait, une erreur pouvait être vite arrivée. Je savais que dans notre domaine, faire une erreur, c'était impardonnable, la carrière de journaliste, elle pouvait se terminer avec un seul article. J'aimais beaucoup un journaliste, il avait eu le malheur de publier un article et finalement les sources étaient fausse, sa carrière avait été ruiné, depuis je ne le voyais plus écrire aucun article. Ce qui était vraiment très triste selon mon avis, car il avait réellement une très belle plume.

« Comme dans toute presse, il y a des bons articles et des mauvais. Après un journal n'a pas d'autres choix que d'annoncer les nouvelles, elles peuvent être bonne mais elles peuvent aussi être mauvaise. Après lire les articles, c'est peut-être plus fort que de les entendre les nouvelles. J'imagine que votre métier ne doit pas être simple, annoncer des bonnes nouvelles à certaines familles, et des mauvaises nouvelles à d'autre. Le plus important, c'est de soigner et de soulager les animaux, quand s'est possible. »

Cela ne devait pas être simple des fois, autant le dire je n'aurais jamais pu travailler dans ce domaine, aussi bien avec les animaux que les humains. Je n'aimais pas vraiment voir les gens souffrir ou les animaux, même si le but était de les sauver, de les voir repartir en étant guéri, il fallait avoir un sacré sang froid pour travailler dans ce genre de domaine. Dans le mien, il fallait du sang froid, mais c'était complètement différent.

« Vous ne voulez pas admettre votre tort ?  Effectivement, il faut se réjouir des bonnes nouvelles. Vous avez dit, que vous ne lisiez pas les articles, vous n'avez pas besoin de le lire, car nous sommes coincés dans l'ascenseur, pendant quelques heures. On ne se connaît pas, et vous n'avez pas l'air de passer souvent ici, donc il n'y a pas besoin. Je ne pense pas que l'échange de nos prénom va servir à grand chose mais, je m'appelle Théa. »

Autant dire qu'a mon avis, je n'allais pas le revoir, depuis que j'avais été embauché, il n'avait pas l'air d'être venu. Je ne filtrais pas tous les allers et les venues des gens, mais je ne suis pas sure qu'il ait envie d'être là. Surtout quand on voit, comment il m'avait bousculé tout de même ...

Je ne pensais pas que c'était tout ça être journaliste. En même temps, depuis l'aversion que j'ai pour le métier de mon père, je m'en soucis comme de l'an quarante. Puis c'est certainement pas lui qui est venu présenter son boulot lorsqu'on avait des exposés des travails des proches à l'école. Ca a toujours été mon démon ce genre de choses où un parent devait être présent. Dans le sens où mon père était et est toujours un forcené du travail, quant à ma mère, elle était trop douce pour refuser quoique ce soit d'un de ces enfants. "Je vois ça ... Enfin j'entends bien." que je dis, un peu la tête dans mes pensées.

J'acquiesce lorsqu'à la fin de mon explication pour mon métier, elle confirme mes dires et autre. Elle est un chouia plus sympathique que je ne le pensais. C'est cool ça.
Mais juste après ça, j'essaye de détendre l'atmosphère, faisant des présentation un peu légère. Et y'a un retournement du tout au tout. L'air se refroidit un peu. Enfin, pour ma part en tout cas. Ambiance délétère qui se positionne tranquillement pour camper sur les positions. Je soupire un peu. J'aime pas ça. "J'suis désolé de t'avoir bousculé." Voila c'est dit. Ca m'énerve un peu, parce qu'au fond, je pense pas être en tort, et j'aime pas m'excuser pour quoique ce soit. Mais merde au bout d'un moment. Je ravale ma fierté et puis c'est tout.
J'ai plus envie de parler, j'espère juste que ce foutu ascenseur arrive à s'ouvrir parce que ca commence à être long et l'ambiance execrable me donne pas envie d'essayer de faire la causette.

C'est peut être dû à mes prières silencieuses, mais j'entends des gens raler sur l'ascenseur. C'est pas énormément perceptible mais je crois entendre qu'ils veulent appeler un dépanneur. Ce serait une bonne nouvelle ça. " Les secours sont bientot là me semble." . Je me relève pas pour autant, car ca peut prendre cinq minutes comme une heure, parfois suffit juste d'appuyer sur un bouton. En espérant que ce soit que ça. " Mais t'as raison, ça sert à rien, puisqu'on va certainement pas se croiser plus que ça. Pardon d'avoir voulu etre agréable. " Je dirais pas plus, j'attends juste que le calvaire finisse pour partir, dire à ma mère que c'est fait, et qu'elle ne me demande plus de faire ça durant quelque mois parce que franchement, je veux plus croiser c'te fille.

Nolan & Théa

Je dois avouer qu'il n'avait pas l'air d'être vraiment au courant pour le journalisme, ce qui était assez intriguant car son père était le directeur du journal. J'imagine qu'il avait du entendre et voir son père au travail, j'avais déjà terminé un article chez moi, même si j'essayais de ne pas le faire car je ne souhaitais pas mélanger la vie personnelle et le travail. Je ne connaissais pas le jeune homme mais il n'avait pas l'air d'être spécialement heureux d'être ici, enfin c'était une supposition que je faisais. Mais je n'allais pas lui demander, je ne le connaissais pas du tout, et je pourrais passer pour une personne vraiment très curieuse. Ce qui n'était pas mon cas, enfin peut-être des fois, mais je ne le faisais que pour mes articles et pour les amies.

« Vous avez l'air de détester le journalisme ? »

C'était mon impression ! Peut-être que j'avais raison ou peut-être pas, et il n'était même pas obligé de répondre à la question que j'avais posé. Après tout, je ne le connaissais pas et il ne me connaissait pas, donc faire des révélations, ce n'était peut-être pas au programme de la journée. Enfin, j'espérais tout de même, ne pas rester encore des heures et des heures ! Tout simplement car je commençais vraiment à avoir faim, et que mon estomac allait finir par se faire entendre. Et ce n'était pas très fun comme bruit. Je maudissais de ne pas avoir quelque chose dans mon sac ...

Je ne m'attendais pas non plus, à l'entendre s'excuser alors que lorsqu'il m'a bousculé, il a dit que j'étais en tort ! Je me demandais ce qui était en train de se passer, et même si j'avais un peu râler, je ne pensais pas être en mauvaise position dans cette situation. Et autant avouer, que je ne sais pas quoi dire suite à ses paroles. Est-il utile de lui répondre ou pas ? Mais si je ne répondais pas, est-ce-que cela voudrait dire quelque chose ?

« Ca peut arriver à tout le monde de bousculer quelqu'un, ce n'est pas grave, il y a eu personne qui s'est retrouvé par terre. »

Des fois, je ne pouvais pas dire que cela ne m'étais pas arrivée ! Je me souviens d'une fois, c'était une personne qui était passée à toute vitesse et elle m'avait bousculé et j'étais tombée. Et cette personne n'avait même pas pris la peine de se retourner, ou même de venir voir, si j'allais bien ! Heureusement j'étais avec très bonne amie, et elle m'avait aidé.

« Génial ! On va sûrement pouvoir sortir de cet endroit dans les prochaines minutes. Je suis navrée, j'aurais pas du parler comme cela, enchanté Nolan.»

J'avais aussi entendu les gens qui étaient en train de râler contre l'ascenseur ! C'était plus que bon signe. Et ils parlaient d’appeler un dépanneur ? Le temps qu'il arrive, et qu'il nous débloque, peut-être encore une heure au maximum. Ca allait être long ... Je commençais à entendre mon ventre qui commençait à gargouiller. C'était vraiment pas le moment.

« Je n'aime pas spécialement être enfermée dans un endroit assez petit.»

C'était un trop mauvais souvenir de mon enfance ... Et encore je parlais de mauvais souvenir, mais je devrais plutôt parler d'enfer. STOP Théa ! Je ne devais pas penser à ce genre de chose. L'ascenseur n'était pas grand, mais personne ne voulait me faire du mal dans cet endroit ...