Anthony Woods - All good things are wild and free

Ma mère avait tout juste dix-sept ans lorsqu'elle m'a mis au monde le 16 octobre 1997 à San Diego. Mais même si sa grossesse avait été tout à fait imprévue, un "accident" devrais-je même dire, il n'y avait aucun drame derrière cela. Malgré son jeune âge, ma mère était mature et a eu à cœur de s'occuper de moi comme il se devait, avec le soutien de ses parents, même si elle a préféré très tôt voler de ses propres ailes. Du côté paternel, les choses ont été un peu plus instables et incertaines, mais j'y reviendrais par la suite.

J'ai vécu à San Diego jusqu'à mes cinq ans, quand mes parents ont décidé de partir s'installer à Hilton. Ma mère travaillait dans un salon de coiffure et mon père était manutentionnaire. On ne roulait pas vraiment sur l'or, mais nous n'avons jamais pour autant été véritablement dans le besoin. Pendant toute mon enfance, j'ai été extrêmement proche de ma mère. J'avais l'impression que je pouvais tout lui dire et ma confiance en elle était infinie. J'avais un rapport un peu plus distant avec mon père. Certains de ses agissements envers ma mère me révoltaient. Il avait des paroles blessantes et j'avais l'impression  qu'il saisissait la moindre occasion pour la rabaisser tandis qu'elle ne réagissait pas, se taisant toujours face à ces affronts, comme si elle en avait un peu peur. En dehors de cela, mon enfance s'est déroulée sans vagues. J'étais un élève moyen, un peu trop distrait et désorganisé mais j'étais plutôt respectueux et entouré d'un bon petit groupe d'amis. J'ai toujours été fasciné par la musique, ne manquant jamais une occasion de jouer mes propres petits airs sur le ukulélé que mes grands-parents m'avaient offerts pour mes quatre ans, puis sur la guitare que j'avais reçue à mes sept ans. Touche à tout quand il s'agissait de musique, je m'étais même essayé à la batterie avec l'instrument qui trônait fièrement dans la cave de l'un de mes cousins. La musique restait toujours dans un coin de ma tête, agaçant parfois le reste du monde quand je fredonnais un petit air ou le jouais du bout des doigts sur le rebord d'une table alors que j'aurais vraisemblablement dû être en train de prêter attention à quelque chose. Ma seconde grande passion était le dessin. Et parfois, j'alliais même les deux, chantonnant quelque chose en même temps que je griffonnais ou imaginant des pochettes pour d'hypothétiques albums. Je crois qu'en fait, tout ce qui était créatif m'attirait.

A l'adolescence, les choses se sont un peu gâtées. Je n'aimais pas vraiment qu'on me dise quoi faire ou quoi penser. Je rejetais clairement l'autorité. Selon les professeurs, même si je n'étais pas un fauteur de troubles à proprement parler, j'étais un élève dissipé qui pensait tout savoir mieux que tout le monde et qui était insolent. Même si je n'étais jamais l'instigateur, je n'étais jamais loin lorsqu'il y avait des mauvais coups. Et même si je ne cherchais pas particulièrement les professeurs, je rétorquais toujours lorsqu'on me faisait une réflexion. En même temps, je trouvais ridicule que mon professeur de littérature me reproche de lire pendant son cours. C'était un cours de littérature oui ou non ? D'accord, je ne lisais pas un livre au programme, mais tout de même, je préférais me plonger dans un livre qui m'intéressait plutôt que de me forcer à lire des pages qui me barbaient et dont je ne retiendrais rien de toute manière. Ça avait toujours été comme ça, j'avais une mémoire incroyable pour ce qui m'intéressait et aucune pour ce dont je me fichais. Je serais capable de réciter les albums entiers de mes groupes préférés, mais demandez-moi ce que j'ai mangé la veille et je serais incapable de vous répondre. Je n'ai jamais très bien compris le concept de l'école, à avaler des tonnes de connaissances dans des sujets que nous n'apprécions pas et qui ne nous serviraient jamais, et je l'ai toujours fait savoir. J'étais un autodidacte, j'aimais apprendre, mais c'était ce que je voulais, quand je le voulais et comme je le voulais. Évidemment, ça ne passait pas toujours très bien. J'ai eu quelques soucis de discipline, mais jamais rien de grave. Je me faisais coller parce que je séchais les cours de sport pour aller fumer cachés derrière les gradins avec des potes, pas pour du vandalisme ou des actes de violence. Dans le fond, je n'étais pas méchant, je n'ai jamais cherché les emmerdes, je voulais juste mener ma vie comme je l'entendais, épris de liberté.

Pendant mes années de collège, puis de lycée, j'ai eu l'occasion de jouer dans plusieurs groupes. Le premier s'appelait "Crap", et autant dire qu'il portait bien son nom. Mais on commençait tous quelque part... Je changeais selon mon envie, en fonction de mes bandes de potes et de la motivation des autres membres, mais ça ne donnait bien souvent pas grand chose. Au moins, c'était fun ! J'ai essayé à peu près tous les postes : batteur, bassiste, guitariste, même claviériste, mais je n'ai jamais voulu être chanteur. Finalement, c'est la basse que j'ai adopté comme instrument fétiche. Le pilier de la plupart des chansons. Un bassiste était toujours plus discret qu'un chanteur ou un guitariste, mais il était indispensable. Et puis, j'aimais bien le son de l'instrument. Je pouvais écouter des heures des musiciens comme Jaco Pastorius, John Entwistle, John Paul Jones ou Cliff Burton. Il n'y avait rien de mieux. Pour autant, je n'ai jamais souhaité m'inscrire aux activités musicales scolaires. Je trouvais ça trop lisse, trop codifié, trop barbant.
Après de nombreuses insistances de la part de ma conseillère d'orientation pour prendre une option supplémentaire, j'ai toutefois terminé en cours de dessin... dont j'ai fini par être "dispensé" parce que je ne répondais jamais aux consignes. J'adorais dessiner, mais je ne voyais pas comment je pouvais laisser libre cours à ma créativité si on m'imposait des tonnes de contraintes. Pour moi, ce n'était pas ça l'art ! Comme quoi, les clubs et autres activités organisées n'étaient vraiment pas faites pour moi. La vie du lycée ne m'a de toute manière jamais passionné. Je ne participais jamais aux matchs, aux bals et autres événements. On y passait déjà bien suffisamment de temps à mon goût, et il y avait tant à faire dehors. Pourquoi s'enfermer là-bas et côtoyer encore et toujours les mêmes têtes qu'on ne pouvait plus supporter de voir ? Je n'allais pas faire semblant d'apprécier tout ce microcosme...

L'année de mes 16 ans, mes parents ont décidé de divorcer. C'était un peu banal, j'étais loin d'être le seul fils de divorcés dans toute ma bande d'amis, et ça n'avait rien de vraiment étonnant pour moi. A vrai dire, quand j'y réfléchissais, c'était sans doute la meilleure solution pour ma mère. J'avais toujours pensé qu'elle méritait mieux que mon père et je m'étais toujours demandé pourquoi elle ne partait pas. J'imagine que c'était parce qu'il avait pas mal miné sa confiance en elle, qu'elle se disait qu'elle ne retrouverait personne et qu'elle pensait que ce serait difficile pour moi de me retrouver avec des parents séparés. Même si ce n'était pas idéal, je ne vivais pas trop mal la nouvelle. J'avais déjà ma petite vie, passant plus de temps à l'extérieur avec ma bande de potes, à répéter dans les caves de parents d'amis, à assister à des concerts dans des petites salles, à  me rendre chez un disquaire ou à tout simplement à traînasser à gauche à droite. Quand ma mère a décidé de retourner vivre à San Diego, toutefois, je me suis retrouvé face à un dilemme. Évidemment, je préférais vivre avec elle qu'avec mon père, il n'y avait pas photo. Mais Hilton, c'était chez moi. La scène musicale de la ville, et de Los Angeles qui n'était pas si loin, y était prenante. J'y avais mes petites habitudes, une copine, mes amis, mon lycée... Je pris donc la décision, un peu à contrecœur, de rester vivre chez mon père. Et c'est là que ma mère m'apprit une nouvelle particulièrement choquante...

Comme ça, sans plus d'introduction, ma mère a demandé à me parler seul à seul dans ma chambre. Ca ne s'annonçait pas vraiment très bien, mais je n'avais pas la moindre idée de ce dont elle pouvait bien vouloir me parler. Un peu avec nonchalance, je me disais que ça ne pouvait pas être si terrible que ça. Et là, elle m'a dit que la personne que je pensais être mon père et qui m'avait élevé durant toutes ces années ne l'était pas. Mon père biologique et elle s'étaient séparés lorsque j'avais seulement six mois et lorsqu'elle s'était remise en couple avec quelqu'un d'autre, ils avaient tous les trois décidé d'un commun accord que c'était une meilleure idée de prétendre que le nouveau compagnon de ma mère était mon père. "Pour mon bien", mais sans me consulter bien évidemment. Ca ne leur était jamais venu à l'idée de me dire la vérité. En l'espace de quelques secondes, toute la confiance que j'avais envers ma mère s'est effondrée. Et la déception s'est transformée en colère quand je lui ai demandé qui était mon père et si je pouvais le rencontrer et qu'elle m'a répondu qu'elle était désolée mais qu'il était décédé deux ans plus tôt au cours d'une altercation. J'aurais très bien pu rencontrer mon père, mais elle m'en avait retiré le droit. Ils m'en avaient tous les trois retiré le droit. Je n'arrivais tout simplement pas à croire qu'ils aient pu me faire une chose pareille. Pour qui se prenaient-ils ? Comment pouvait-on prendre une telle décision pour quelqu'un d'autre ? Comment avaient-ils pu penser une seule seconde que ça ne m'affecterait pas ? Mes rapports avec ma mère s'en sont retrouvés extrêmement refroidis. Ceux avec l'homme qui m'avait élevé encore plus. Même si j'avais confirmé ma décision de vivre chez lui jusqu'à ma majorité, je me suis montré particulièrement odieux avec lui. Avec le recul, je savais que j'avais un peu abusé. Après tout, il n'était pas mon père et je ne le considérerais jamais comme tel, mais il avait accepté de m'élever, puis de m'héberger après sa séparation avec ma mère. Il aurait très bien pu me mettre à la porte. Mais même s'il avait au moins eu cette générosité, les choses n'avaient jamais collé entre nous et je refusais de prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Jusqu'à ma majorité, j'ai passé le plus clair de mon temps loin de la maison. Quand je le pouvais, je dormais chez des amis, ou ma petite amie le temps que ça a duré entre nous. Mais ses parents n'étaient pas trop d'accord, et à vrai dire ils ne m'appréciaient pas beaucoup non plus. Sinon, je m'arrangeais pour trouver un endroit pour passer une grande partie de la nuit. Ca pourrait paraître un peu triste, mais ça ne me dérangeait pas. J'étais un peu un traînard. Il m'arrivait de pioncer en cours pour rattraper ma nuit, au grand désarroi de mes profs.
Finalement, je me suis cherché un petit boulot, me refusant de demander de l'argent de poche à mon "ancien beau-père" ou à ma mère. Je voulais leur faire comprendre que je n'attendais rien d'eux et qu'ils ne pouvaient rien attendre de moi. Que je menais ma vie, indépendamment d'eux. Je me suis retrouvé à bosser à The Sound of Records, un disquaire qui louait également des locaux de répétition. Le gérant me connaissait bien puisque cela faisait des années que je passais des heures dans sa boutique à fouiner parmi les albums des plus classiques au plus obscurs. Âgé d'une trentaine d'années comme ma mère, il est rapidement devenu une figure paternelle à mes yeux. Il me prenait sous son aile et je passais une éternité à discuter avec lui, que ce soit pendant mes heures de boulot ou en dehors. Nous discutions autant de musique que de politique, de philosophie ou de nos vies personnelles. Par générosité, il me prêtait gratuitement les locaux de répétition pour que je puisse jouer avec mon groupe du moment "Backbone". Je dois avouer que sa présence a bien été utile dans ma vie. Dans une période où j'avais envie de me révolter contre la Terre entière, il m'apprenait à relativiser un petit peu, à me canaliser et à calmer mes ardeurs. J'aurais sans doute pu faire des conneries s'il n'avait pas été là. Et je serais sans doute dans une toute autre situation...

Après le lycée, je tentai pendant quelques mois l'université pour une formation en design graphique. Mais bien rapidement, je me rendis compte que ce n'était pas fait pour moi. Toute cette atmosphère, les cours, cette vie plan-plan à étudier et rendre des devoirs, ça me répugnait. J'avais envie d'autre chose. Quelque chose qui me ressemblait. Tout naturellement, je retournai chez mon disquaire préféré pour lui demander un poste de vendeur, à plein temps cette fois-ci. Il me le donna sans broncher, pas vraiment surpris que j'abandonne mes études. Mais il trouvait ça "un peu dommage". Nous en avions déjà parlé et il ne considérait pas que c'était mon avenir de bosser éternellement dans un magasin de disque, même si j'aimais ça.
Dès mes premiers salaires, je décidai de prendre un appartement en collocation avec le guitariste de mon groupe pour filer au plus vite du domicile de mon "ex beau-père". Ce n'était pas vraiment le colocataire idéal. Du genre bruyant à faire des fêtes où il faisait couler l'alcool et à ramener constamment des filles à la maison. Il avait dû croire que le credo "sex, drugs and rock n' roll" était pour lui, même si nous n'avions rien d'un groupe de rockstars. Il manquait un paquet de pognon pour qu'on puisse donner l'illusion. Mais je n'avais pas à me plaindre, je ne devais pas être le colocataire idéal non plus, et puis, nous étions de très bons potes avant tout. On se connaissait depuis des années et même si ça ne sautait pas aux yeux, on savait qu'on pouvait compter l'un sur l'autre.

Au fil des mois, mon patron a insisté pour que je réfléchisse à ce que je voulais faire. Il ne cessait de me dire qu'il me savait capable d'autres ambitions et que même si je donnais l'air de ne rien en avoir rien à foutre, je devais bien vouloir autre chose derrière. Peut-être étais-je un peu paresseux parfois. Après tout, c'était si facile de bosser pour un patron que j'appréciais dans un lieu que je connaissais comme ma poche et de me retrouver à parler de musique toute la sainte journée. C'était le pied même ! Mais il était vrai que ça ne me poussait pas particulièrement à me dépasser, à faire preuve de créativité ou à développer mes compétences. Ok, j'élargissais mes horizons musicaux et j'apprenais à un peu moins juger les gens sur leurs goûts... particuliers, mais à part ça ? C'était une voie sans issue, je devais bien le reconnaître. Je n'étais pas fait pour être vendeur toute ma vie, ce n'était pas ma vocation.
C'est finalement en allant me faire tatouer et en discutant avec mon tatoueur que j'ai eu une sorte de "révélation". Non, je ne me suis pas rendu compte que j'étais le prochain prophète... mais j'ai compris que je pouvais peut-être faire quelque chose de mes dessins. Je me suis renseigné sur le métier, et mon tatoueur m'a proposé de lui montrer ce que je pouvais faire. J'ai donc rassemblé une sélection de certaines de mes réalisations préférées et je lui ai ramené. Cela lui a plutôt plu et on a pas mal discuté, jusqu'à ce qu'il me propose de me former pour que je puisse bosser avec lui dans son salon. Forcément, j'ai accepté. J'adorais dessiner et le tatouage était un univers qui me bottait bien. Je savais que mon ancien patron et les disques me manqueraient un peu mais je savais aussi qu'il s'agissait d'une personne et d'un lieu que je continuerais à fréquenter avec le même plaisir. Ce ne serait juste plus comme ça que je gagnerais ma vie.

Cela faisait maintenant un moment que j'étais devenu tatoueur et peu de choses ont réellement changé dans ma vie. J'ai développé un style un peu plus marqué dans mes dessins, je rendais toujours visite à mon disquaire préféré, j'étais toujours dans le même groupe de musique, avec lequel je me produisais de temps en temps et prenais mon pied sur scène, et je vivais toujours avec mon compère guitariste. J'avais constamment des carnets sur moi pour griffonner, que ce soit des paroles de chanson, des dessins ou de la musique. Bien qu'aimant beaucoup passer du temps tout seul, j'avais ma petite bande de potes avec qui je m'entendais très bien. Du côté familial, je n'ai pas revu l'homme qui m'avait élevé depuis que j'étais parti de chez lui. Pour ce qui était de ma mère, nos rapports s'étaient largement améliorés avec le temps, mais elle avait refait sa vie et nous ne nous voyions qu'assez peu souvent. La plupart du temps, je passais la voir à San Diego pour son anniversaire et Noël et ça s'arrêtait là. Je crois que nos rapports ne pourraient jamais réellement redevenir comme avant...

Comme beaucoup de jeunes de mon âge, même si je pouvais parfois être un peu solitaire et indépendant, ma vie était ponctuée de fêtes et d'amusement. Je n'étais pas le mec le plus sociable de la Terre, mais parfois, il fallait avouer qu'on pouvait tout de même faire de belles rencontres. Un jeudi soir, je m'étais un peu incrusté à une fête étudiante sur la plage, vaguement invité par un ancien pote du lycée. J'ai fini par perdre mes potes dans la foule et une meuf s'est complètement effondrée sur moi, m'entraînant dans sa chute. Elle en avait profité pour me renverser sa bière dessus, sinon ce n'était pas drôle... Elle s'est excusée, mais elle était absolument morte de rire. Je l'ai un peu taquinée sur sa consommation sans doute excessive de bière, puis on a entamé la conversation. Elle s'appelait Andrea, mais j'ai préféré la renommer Narcisse. Ca lui allait tellement mieux... Elle semblait avoir un petit grain, mais on ne pouvait pas dire qu'elle manquait d'humour ou d'entrain. Et puis il fallait bien reconnaître qu'elle était mignonne. Il y avait pire que de passer sa soirée avec une jolie fille qui avait de la discussion... Finalement, c'est à The Sound of Records que j'ai retrouvé Narcisse. Belle coïncidence, la jeune femme était aussi une fan de musique. Entre deux taquineries, nous avons donc eu une longue conversation musicale. Et elle m'a aussi appris qu'elle faisait partie d'un groupe. C'était typiquement ce qu'il fallait me dire pour capter mon attention ! On se proposa mutuellement d'assister à un concert de nos groupes sans que ça ne sonne comme une invitation forcée. C'est elle qui a "répondu" à cette proposition en premier, alors que je me produisais dans un bar. Après le concert, j'ai laissé les mecs de mon groupe et j'ai payé une bière à Andrea. On a passé un bon petit moment à discuter... ou à se marrer devrais-je dire. Elle était pas mal dingue, il fallait bien le dire, mais ce n'était pas vraiment pour me déplaire. Après tout, peut-être n'étais-je pas réellement tout net moi non plus...