Bottoms up! + Anthony & Andrea

Bottoms up!

Anthony & Andrea

Qui dit samedi soir, dit fiesta ! Et ce soir, c’est dans une colocation musicale que je me rends après mon service. Celle de mon exhibitionniste préféré et de son colocataire infernal. C’est d’ailleurs ce dernier qui m’y a convié et comment refuser une telle invitation quand ça tombe un soir où le groupe ne joue pas et où je ne suis pas à la radio ? Il ne faut pas me convaincre bien longtemps pour aller faire la fête. Nick a également invité ma sœur qui est devenue soudainement muette, sous l’emprise de son charme. J’en rigole encore quand j’y pense, je n’imagine pas ce qui se serait passé si elle n’avait pas d’autres plans et qu’elle m’accompagnait vraiment ce soir. En tant que matchmakeuse professionnelle, peut-être que je devrais leur organiser un rendez-vous surprise, avec Anthony comme complice ! D’un autre côté, qu’elle reste loin d’Anthony n’est peut-être pas la pire des idées si Monsieur Critique ne veut pas passer un nouvel interrogatoire… Sacré Gabi, j’en rougirais presque encore en l’entendant me raconter ce qu’elle lui avait dit ! En même temps, j’aurais dû m’en douter depuis la scène. Comme ma sœur n’est pas disponible ce soir, j’ai tenté d’embarquer Candela avec moi. Soirée d’enfer garantie quand nous sommes réunies ! Seulement, elle fait un extra ce soir et je me retrouve donc à me rendre à la soirée toute seule. Ce n’est certainement pas la première fois que je débarque dans une soirée seule, c’est le meilleur moyen de faire de nouvelles rencontres. Et j’adore ça ! Et puis, je vais connaître quelques têtes, je suis sûre que ça sera fun.
A la fin de mon service, je passe à la colocation – qui est bien silencieuse – pour me changer. Il n’y a personne ce soir, à part Winnie qui m’accueille joyeusement et demande quelques caresses. Je ne vois plus ma vie sans cette boule de poils, je crois que c’est une des meilleures décisions qu’on ait pris avec Gabriela… et on n’en prend pas beaucoup ! Après l’avoir sorti, je file en direction de ma chambre pour enfiler une tenue un peu plus festive et détacher mes longs cheveux. Une retouche de maquillage plus tard, je me retrouve dans le bus pour me rendre à la soirée. Je n’ai jamais mis les pieds dans leur colocation, je me demande bien à quoi elle ressemble.
Sur place, la musique bat déjà son plein et l’ambiance semble plus qu’euphorique. Je me faufile à travers les invités pour me diriger vers le bar où je croise Nick qui me sert une bière pour bien commencer la soirée. « T’as invité la moitié de la ville ! » je lance amusée. On échange quelques banalités et je décide finalement de me mêler à la foule quand la musique commence à devenir intéressante. Bière en main, je me fais légèrement bousculer par derrière et en perd une petite partie sur le sol. Oops, ça fera un peu plus de nettoyage pour demain ! Je me retourne pour voir le coupable et il ne s’agit de personne d’autre que d’Anthony.

- Déjà vu ? je pouffe de rire, franchement amusée par la coïncidence. Décidément, je suis vouée à gâcher de la bière quand t’es dans les parages.

Je lève les yeux au ciel, au moins cette fois son t-shirt a été épargné. Je suis bien contente de le croiser, maintenant c’est sûr, je vais passer une bonne soirée !

- Sympa la coloc, je fais remarquer en regardant aux alentours. C’est donc ici que la magie se passe, je le taquine.

J’imagine qu’il doit s’en passer des choses ici !

(c) princessecapricieuse

@Anthony Woods mouahah

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Bottoms up!

Ce soir, Nick avait organisé une soirée chez nous. L'avantage d'avoir un colocataire aussi fêtard, c'est que je n'avais généralement pas à me soucier de grand chose. Il invitait tellement de monde que je n'avais pas plus besoin que ça de faire passer le mot. Je me contentais de l'aider à faire le plein d'alcool et à pousser les meubles pour faire de la place. Mais quoi qu'on fasse, il n'y aurait jamais assez de place dans notre appartement pour accueillir tout ce bordel humain. Dans tous les cas, on ne se stressait jamais vraiment niveau organisation et tout le monde savait à quoi s'attendre : de la bonne musique, de l'alcool, du fun et des personnes intéressantes. Que demander de plus ? Ce n'était pas nous qui allions nous emmerder avec de la décoration, un thème sophistiqué ou une connerie dans le genre.

Les premiers invités arrivèrent, puis l'appartement se remplit très vite. Heureusement, parce que Nick et moi avions déjà entamé nos premières bières avant le début. On n'allait pas attendre là sans rien faire comme deux cons. L'ambiance monta crescendo, tout comme la musique. Nos voisins devaient maudire le jour où nous avions emménagé dans l'immeuble, oups.

Rapidement, Nick et moi nous séparâmes pour faire notre vie de notre côté. Parfois, on s'éclatait ensemble toute la soirée, d'autres fois c'était à peine si on se croisait. On verrait bien ce que nous réserverait cette fête-ci.

Finalement, je me retrouvai en compagnie de vagues potes que j'avais rencontrés lors de mon court passage à l'université. On but joyeusement quelques shots ensemble mais ils me semblaient déjà bien éméchés. Un peu trop pour l'heure qu'il était. Lorsque l'un d'eux s'avança pour me donner une accolade d'ivrogne, je reculai. J'étais de bonne humeur, mais il ne fallait quand même pas déconner. Malheureusement, ce pas en arrière me fit rentrer dans quelqu'un. Je me retournai en même temps que la jeune fille et haussai les sourcils en la reconnaissant. Il ne me semblait pas lui avoir parlé de la fête, même si j'aurais pu le faire. Visiblement elle avait trouvé le chemin par ses propres moyens. Pas que ça m'embête de la voir ici...

- Narcisse ! fis-je un peu surpris, un léger sourire surgissant naturellement sur mes lèvres. Qu'est-ce que tu fais là, tu me stalkes ? la taquinai-je. Je vais devoir déménager maintenant, marmonnai-je pour la forme.

Je ris légèrement lorsqu'elle parla de déjà vu. Nancy Drew aurait parlé de destin à ce niveau-là !

- La scène m'est vaguement familière oui, répondis-je avant de secouer la tête face à son habitude à gâcher la bière. Tu sais bien que je ne tolère pas ça. Je te dirais bien de lécher le sol, mais je ne garantis pas la propreté dudit sol, plaisantai-je.

J'avais beau aimer la bière, je n'irais pas jusque là. Je ne lui conseillais pas d'ailleurs.

- Eh oui, la fameuse coloc. La magie je ne sais pas, mais je crois qu'il ne vaut mieux pas savoir tout ce qu'il se passe ici, m'amusai-je.

C'était sans doute plus magique quand on grattait nos instruments toute la nuit que lors de ce genre de fêtes. Quoiqu'il y avait certaines constantes comme la bière dans le paysage.

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@Andrea Alvarez hehe

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Anthony Woods

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Anthony & Andrea

La surprise se lit sur les traits de Monsieur Critique, visiblement il ne s'attendait pas à me voir ici. Je me doute que Nick n'a pas tenu une liste de toutes les personnes qu'il a invité et c'est la première fois que je débarque à l'une de leurs soirées. Un petit sourire amusé se dessine sur mes lèvres lorsque je l'entends demander si je le stalke.

- Promis j'suis pas une groupie ! je lève les mains en l'air. J'ai entendu du bruit, j'ai vu de la lumière, je me suis dit que ça avait l'air cool donc je suis rentrée, je m'amuse, que tu habites ici n'est qu'une pure coïncidence et un bonus, j'ajoute en riant. Tu peux pas déménager, tu vas briser le petit cœur de Nicky.

J'espère qu'il n'est pas dans les parages pour entendre ce surnom ridicule, il n'avait déjà pas aimé la première fois au refuge… mais ça restera je crois ! Je fais remarquer à Anthony que la scène qui vient de se dérouler est légèrement familière, décidément on ne passera pas une soirée sans gâcher de la bière.

- Tu bouscules souvent les jolies jeunes filles ? je plisse les yeux, faussement suspicieuse, il va hériter d'un nouveau surnom à force. Le tombeur de ces dames, classe non ? Ew, je crois que j'vais passer mon tour, je grimace en pouffant de rire, on en reparle dans quelques verres.

Avec un petit coup dans le nez j'étais capable de faire à peu près tout et n'importe quoi. Enfin, comme si ça m'arrêtait déjà à l'état sobre. Je crois qu'Anthony le sait déjà, puisqu'il est au moins autant fou que moi. Le duo chaotique ! Je veux même pas imaginer ce que la soirée pourrait réserver si on écoutait nos idées loufoques.

- Tu m'intrigues Woods, j'espère que vous cachez pas des corps au sous sol ! je le taquine... ou ouvert un salon de tatouage clandestin. S'il se passe seulement des soirées karaoké je serai déçue, je fais une petite moue. J'aurais le droit à une visite VIP j'espère, je plaisante.

Je me demande bien à quoi ressemble le reste de l'appartement, ou encore ce que je pourrais trouver de compromettant dans les chambres des deux colocs. La curiosité n'a plus de limite. En tout cas, si Nancy Drew était à mes côtés ce soir, le mystère serait probablement déjà résolu.

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@Anthony Woods mouahah

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Je ne m'attendais pas à voir Narcisse ici. Mais il fallait croire que si elle était dans le coin, il fallait qu'on tombe l'un sur l'autre. Presque littéralement. Je n'allais pas m'en plaindre ceci dit. Elle était sans doute de meilleure compagnie que mes anciens camarades d'université. Ou en tout cas, de plus charmante compagnie.

- Mince, ça aurait été un signe de succès d'avoir une groupie qui parvient à retrouver mon adresse, plaisantai-je. Ca te ressemble bien d'entrer comme ça, t'as du bol de pas tomber sur un traquenard ! Pure coïncidence oui, un signe du destin comme dirait ta sœur, ironisai-je. Ohhhh, fis-je, faussement attendri. T'inquiète pas pour Nicky, je le prendrai dans mes bagages.

Je plaisantais, mais pour le moment je ne me voyais pas habiter autrement qu'avec lui. Je pourrais toujours vivre seul, mais ce serait beaucoup moins fun. Quant au fameux destin, on savait aussi bien l'un que l'autre que je n'y croyais pas. Je portai la main à mon cœur lorsqu'elle me demanda si je bousculais souvent les jolies jeunes filles.

- Seulement toi. Depuis que j'ai découvert ta beauté incroyable Narcisse, les autres filles me semblent bien fades, répondis-je, sarcastique. Tu sais pas ce que tu rates, répondis-je en riant moi aussi lorsqu'elle affirma qu'elle allait passer son tour.

Enfin, je pense qu'il y avait suffisamment de bières pour que nous n'ayons pas à nous résoudre à lécher le sol. Beurk. Même avec un coup dans le nez, je laisserais ça aux autres.

- Je ne dirai rien sur le contenu de notre sous sol, répondis-je en prenant un air mystérieux. Mais si tu tiens à te faire tatouer au milieu du salon, ça peut se faire, plaisantai-je. Pff, c'est parce que t'as pas été invitée à nos soirées karaoké que t'es déçue, ça vaut le coup d'œil pourtant, je te l'assure, ironisai-je. Bien sûr, une visite VIP pour miss Narcisse. Tu comptes payer le guide j'espère ? répondis-je, taquin.

En soi, ça ne me dérangeait pas de lui faire le tour de l'appartement, mais il n'y avait pas grand chose à voir. Je n'étais pas certain que cela satisferait beaucoup sa curiosité. Elle verrait surtout que c'était le bordel dans ma chambre, avec des carnets qui traînaient absolument partout. Et ce n'était sans doute pas mieux dans celle de mon coloc.

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@Andrea Alvarez hehe

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Anthony Woods

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Anthony & Andrea

Je me pince les lèvres quand il dit que ça aurait été signe de succès si des groupies étaient parvenues à trouver l'adresse de son appartement. Dommage, je ne peux pas encore dire que je suis complètement fan de leur groupe, même si les quelques morceaux que j'avais entendu lorsqu'ils étaient sur scène étaient vraiment pas mal. Je suis sûre qu'ils ont quelques groupies, des gars aussi mignons dans un groupe de Rock… certaines devaient en être folles !

- Il va falloir encore améliorer tes talents de bassiste pour attirer les groupies. Passer de débutant, à intermédiaire au moins, je le taquine, amusée. Attend parle pas trop vite, je sais jamais dans quoi je m'embarque quand t'es dans les parages ! je lui rappelle en riant. Ouais, c'est carrément une réplique que pourrait sortir Nancy Drew, je lève les yeux au ciel, mais ne lui donne pas des idées, elle en a déjà beaucoup trop en tête, je secoue la mienne. Il parait que t'as subi un... interrogatoire ? je grimace. Je suis pas sûre que lui et son égo rentreront, je ris en le voyant danser au loin.

Anthony marque un bon point, ma sœur aurait probablement parlé de destin à ce niveau là. Même si c'est en réalité Nick qui nous avait parlé de la soirée lorsque nous avions adopter Winnie au refuge. Il avait été adorable avec nous ce jour là, il nous avait même ramené jusqu'à chez nous pour pas que nous prenions le bus. C'est d'ailleurs étonnant qu'il n'ait pas dit à Anthony qu'on risquait de passer. En tout cas, je sais que ma sœur était déçue de rater la soirée, seulement parce qu'elle voulait passer du temps avec Nicky.

- Ohhh, je fais, faussement touchée par le fait que ma beauté fatale rend les autres filles bien fades en comparaison. En même temps, regarde moi, je me désigne de haut en bas et tourne même sur moi-même, les yeux pétillants de malice. Il y a de quoi rendre beaucoup de filles jalouses, j'ajoute tout à fait modeste. Avoue, en vrai tu veux juste que je fasse le ménage pour ne pas le faire demain ! je plaisante, ça ne sera pas en léchant le sol. Par contre, pour te faire pardonner de cet affront, tu peux me resservir un verre, je dis avec un air angélique.

Je dois bien maintenir ma réputation de Narcisse et ça me fait bien marrer qu'Anthony rentre toujours dans le jeu. Je sais que je ne suis pas désagréable à regarder, mais je ne me considère pas non plus comme une bombe atomique. Enfin, pas au point de faire de l'ombre à toutes les filles !

- Je suis prête à récolter tous les indices ce soir pour soulever ce mystère, je le préviens en plissant les yeux. T'as ton matériel ? je demande l'air de rien. Peut-être que c'est toi qui finiras par te faire tatouer au milieu du salon... j'ajoute avec mon plus beau sourire. Han, vous faites des soirées karaokés en cachette, je réponds, déçue. Je serai bien curieuse de te voir complètement à fond sur du Blondie, tiens ! je le taquine. Je dirai la prochaine fois à Nick que c'est à ces soirées là qu'il faut m'inviter plutôt. Tout dépendra de la qualité de la visite ! je lui adresse un clin d'œil.

S'il y a bien un talent artistique que je n'ai pas… c'est le dessin ! Ca me fait marrer de m'imaginer tatouer une petite bière sur l'avant bras d'Anthony, en plein milieu du salon, pour venir compléter ceux qu'il a déjà sur le bras. Ce serait un véritable carnage.

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Je pris un air profondément blessé lorsqu'elle me dit que j'allais devoir améliorer mes talents de bassiste pour attirer les groupies. Soyons honnêtes cinq secondes, les bassistes de groupes de rock qui attiraient des groupies séduisaient rarement grâce à leur talent. C'était plutôt une question d'aura, même si on venait éternellement derrière les chanteurs et les guitaristes.

- Je ne savais pas qu'il y avait besoin de talent, fis-je, faussement choqué. Mais je croyais être arrivé au niveau de John Entwistle, visiblement j'ai encore du chemin à parcourir, répondis-je avec un petit soupir las. Tu vas me faire croire que c'est parce que je suis dans les parages que tu fais n'importe quoi ? demandai-je, un sourcil levé. Cherche pas d'excuses, tu fais déjà très bien des folies toute seule, arguai-je avec un petit sourire. Ah, je vois qu'elle t'a parlé du surnom que je lui ai donné, remarquai-je en riant lorsqu'elle parla de "Nancy Drew". Mais j'ai remarqué qu'elle avait déjà une imagination sans limite. Elle était pas mal curieuse vis à vis du fait que je connaissais sa sœur oui, affirmai-je en riant en y repensant. Narcisse qui parle de l'ego de quelqu'un d'autre, c'est osé ! Mais c'est vrai que t'as de la concurrence, la taquinai-je.

Comme Narcisse, Nick pouvait beaucoup en faire parfois. Mais tout comme elle, c'était purement par humour. Ils devraient bien s'entendre ces deux-là. D'ailleurs, puisque ce n'était pas moi qui avait invité la jeune femme, c'était que Nick en avait eu l'envie, le petit cachottier...

- Res-plen-di-ssante, exagérai-je d'un ton ironique lorsqu'elle me demanda de la regarder en tournant sur elle-même. Toutes les filles, et même quelques mecs, sont verts de jalousie, confirmai-je, toujours avec ironie. Tu te proposes pour le ménage ? J'avoue, je ne vais pas refuser une telle offre ! Bien sûr, un verre pour réparer cette faute affligeante, plaisantai-je.

Narcisse était canon, et elle devait bien s'en douter. Mais de là à affirmer qu'elle faisait de l'ombre à toutes les filles et les rendait jalouses, c'était une autre histoire. Ce serait de la sorcellerie à ce niveau-là.
Je m'éclipsai un instant pour lui ramener une nouvelle bière.

- Voilà, lady Narcisse, la charriai-je d'un ton apprêté en lui tendant la boisson de remplacement. Où est Nancy Drew pour t'aider à récolter les indices et résoudre cette enquête captivante ? demandai-je, amusé. Oui, j'ai toujours du matériel ici. Pourquoi, tu te proposes pour me tatouer ? la questionnai-je en riant lorsqu'elle affirma que c'était moi qui me ferais tatouer au milieu du salon. Tu devrais voir nos duos sur One Way Or Another avec Nick ! Mais le mieux, c'est quand on est un peu éméché et qu'on chante Baby One More Time de Britney Spears en se déhanchant, ça vaut le coup d'œil, plaisantai-je comme s'il y avait la moindre chance de voir ça... quoique. Promis, ça sera une visite des moindres recoins, je te présenterai même les chaussettes sales de Nick, plaisantai-je.

J'avais déjà tatoué dans le salon à vrai dire. Tant que tout était bien désinfecté, ce qui était le cas, ça ne posait pas vraiment de souci. Par contre je n'étais pas sûr de ce que Narcisse dessinerait sur ma peau si je lui laissais quartier libre !

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@Andrea Alvarez hehe

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Anthony Woods

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Anthony & Andrea

Ma bouche se tord en une moue compatissante pour l'exhibitionniste. Pauvre lui, il doit améliorer ses talents de bassiste. Il jouerait bien le rôle du malheureux. Peut-être qu'il ne s'est pas tourné vers la bonne carrière et qu'il est en train de gâcher ses talents d'acteur ! Près d'Hollywood en plus, que demander de mieux. En réalité, pour l'avoir entendu jouer et même avoir joué un peu avec lui... je le trouve très doué ! Mais chuuuut, c'est un secret.

- Il faut juste avoir le look tu crois ? je demande amusée. Pas encore tout à fait à son niveau, t'inquiète ça viendra, je le console en pouffant de rire. Eh si, je pousse un long soupir, depuis ce fameux jour où tu es entré dans ma vie, je fais n'importe quoi, les folies rythment mon quotidien. Je ne te remercie pas, j'ajoute, dramatiquement. Ooh, l'imagination débordante, ça elle l'a ! je me mets à rire. J'ai vu que tu subissais un interrogatoire depuis la scène, t'avais l'air d'avoir besoin d'aide, je secoue la tête, amusée, .donc elle a pas trop eu le choix de m'en parler. J'espère que tu lui as pas révélé nos vilains petits secrets ! je le pointe du doigt, suspicieuse. Je veux pas qu'il me vole la vedette, je plaisante quand il me dit que c'est osé de parler de l'égo de quelqu'un d'autre quand on s'appelle Narcisse.

Comme si ça pouvait justifier notre égo surdimensionné ! Ca promet avec les deux colocs, entre un complètement fou et l'autre avec des chevilles XXL... ils ne doivent jamais s'ennuyer. Un peu comme nous à l'appartement, ce n'est jamais de tout repos avec Gabi et Luke, mais ce que j'aime vivre avec ces deux idiots !
Je me pavane un peu devant Anthony, pour le faire rire et ça marche.

- Merci, merci, je porte la main à mon cœur, en toute humilité. Que veux-tu, je dis en haussant les épaules, je suis destinée à rendre tout le monde jaloux, quel fardeau, j'affiche un sourire amusé. Je vais vous laisser le ménage, j'ai entendu dire que t'aimais bien te promener en tablier... ça fait partie de ton quotidien d'exhibitionniste, je le taquine les yeux rieurs.

Je secoue la tête quand il s'éclipse pour me ramener un nouveau verre, les conneries sortent à la minute quand nous sommes ensemble ! Il revient quelques instants plus tard avec une nouvelle boisson, me qualifiant de Lady Narcisse. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire, avant d'essayer de reprendre mon sérieux tant bien que mal.

- Milord, je réponds en m'essayant à la révérence. On aurait été terrible à cette époque, je ris. J'aurais bien eu besoin de Nancy Drew pour cette enquête, mais elle est allée résoudre une autre énigme à Los Angeles, je réponds en souriant. T'aimerais pas avoir une petite bière sur ton avant bras ? Toi qui lui voues un culte ? j'éclate de rire. Promis, j'ai des grands talents de dessinatrice, j'ajoute avec mon plus beau sourire. Alors là ! je redouble de rire. Il faut que je voie ça ! Il va falloir que je te fasse un petit peu plus picoler, il faut absolument que je voie ce magnifique déhanché ! Wahou, même les chaussettes sales de Nicky ? J'en ai de la chance, je dis les yeux brillants.

J'ai une image très détaillée des deux colocs, debout sur une table, complètement pompettes, en train de s'égosiller sur du Britney Spears. Anthony a raison, ça vaut franchement le coup d'œil ! En tout cas, la soirée ne fait que commencer et je crois qu'elle va s'annoncer encore plus amusante que je ne le pensais entre le karaoké et les aiguilles au milieu de salon !

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C'était un peu triste à reconnaître, mais s'il y avait bien une chose à ne pas négliger pour connaître le succès, c'était le look. Et je ne plaisantais même pas. Le talent suffisait rarement pour se démarquer, il fallait du charisme et un petit truc en plus qui accrochait le regard. Après tout, il y avait des milliers de groupes qui étaient talentueux, tout le monde ne pouvait pas finir sous les feux des projecteurs.

- C'est ce que je croyais, mais il faut tout que je reprenne de zéro du coup maintenant, ironisai-je. Pauvre Nick, il va devoir m'entendre toute la nuit pratiquer ma basse, plaisantai-je. Mon dieu, si j'ai eu un tel impact sur toi, je crois que je devrais abandonner l'idée d'être musicien et me reconvertir en gourou de secte, j'ai un sacré avenir ! badinai-je lorsqu'elle affirma que mon entrée dans sa vie avait changé son quotidien. Ouais, je doute pas trop de son imagination ! J'ai essayé de te transmettre des appels à l'aide par mon regard, mais t'es pas venue me sauver, répondis-je avec une petite moue. Je crois que je lui en ai pas révélé assez à son goût, je l'ai un peu fait tourner en bourrique, répondis-je, malicieux. T'inquiète pas, t'as de la marge avant qu'on te vole la vedette ! la taquinai-je.

Narcisse était un sacré numéro, mais il était vrai que Nick en était un aussi. Ils pouvaient toujours faire un concours du plus grand ego, je serais le parfait arbitre.

- C'est vrai, ça doit être difficile d'être si jolie, la plaignis-je, sarcastique Tu dois t'éblouir toi-même par ta propre beauté parfois, renchéris-je en poussant un soupir dramatique. Bien sûr, je fais toujours le ménage en tablier avec rien en dessous pour le plus grand plaisir des yeux de Nick, plaisantai-je avec des haussements de sourcils suggestifs. Dommage que je ne fasse pas le ménage plus souvent, affirmai-je avec un petit soupir.

A mon avis, il s'étoufferait plutôt de rire avant de hurler que ma vue lui brûlait les yeux. Ou il me taquinerait en me qualifiant de soubrette sexy. Tout était possible.
Je ris légèrement à la révérence de Narcisse accompagnée de son "Milord". Pas mal.

- On aurait outragé toute la bonne population de l'époque, répondis-je, amusé. Oh, Nancy Drew a du succès, son activité est demandée de ville en ville, plaisantai-je. Ca m'irait bien une petite bière pour afficher ma dévotion, confirmai-je en riant. Je dois attendre quoi de tes talents de dessinatrice ? De l'art abstrait ? fis-je, amusé. Pff, tu veux m'alcooliser pour profiter de moi et de mon incroyable déhanché, tu me déçois beaucoup Narcisse, fis-je, faussement dépité. Quand je dis les moindres recoins, je n'exagère pas, t'as vu comme t'es privilégiée, ironisai-je.

Ma foi, il y avait pire que de se faire tatouer une petite bière. J'avais certains tatouages qui étaient plus là pour le délire que l'esthétique. Et pour ce qui était de leur accorder une grande signification, j'avais un peu tendance à m'en taper... Mais il y avait peu de chance que je me retrouve à chanter du Britney Spears ce soir en me déhanchant, même avec pas mal d'alcool dans le sang !

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Anthony Woods

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Anthony & Andrea

Je secoue la tête aux paroles d'Anthony, il n'a pas tort dans un sens. Le look et l'apparence font beaucoup dans un milieu comme le nôtre. Certains avaient plus de chance que d'autres ou dégager quelque chose de plus que d'autres et c'est un peu injuste... mais je crois que de ce côté-là, Anthony n'a pas trop de souci à se faire. Il a son style bien à lui et c'est largement suffisant !

- Je pense que pour le look t'es pas trop mal, les tattoo apportent un petit quelque chose, je le taquine. Oh t'inquiètes pas pour Nick, j'ai comme l'impression qu'il va être occupé toute la nuit aussi, je pouffe de rire en le voyant danser avec une fille un peu plus loin. Namaste, je lui réponds en mettant les mains en position de prière lorsqu'il me parle de se reconvertir en gourou de secte. Je pense que tu peux avoir du succès et bien entendu on partagera les profits des gens que tu plumeras, je pouffe de rire, j'ai toujours le sens des affaires. Je t'ai laissé pataugé, j'avais trop peur de subir un interrogatoire à mon tour, je secoue la tête amusée. Oh oui, elle s'en est plaint pendant un petit moment et j'ai dû être obligée de répondre à ta place, sous la torture, j'exagère à peine.

Je lui envoie un large sourire lorsqu'il reconnaît que je détiens la première place haut la main et que même Nick ne pourrait pas me voler la vedette. Me voilà rassurée ! N'empêche qu'on se ressemble sur pas mal de points avec Nick, on serait vraiment le parfait combo pour embêter Anthony.
J'hoche la tête, les lèvres pincées, quand Anthony me dit que ça doit être difficile d'être aussi jolie. Quel supplice ! Est-ce que ça veut dire qu'il pense que je suis jolie ?

- C'est pas facile tous les jours, je reconnais avec un petit soupir à fendre l'âme, c'est pour ça que je porte souvent des lunettes de soleil, sinon ma beauté m'éblouie beaucoup trop au quotidien, j'ajoute avec mon plus beau sourire. Ce qui se passe à la coloc... reste à la coloc, j'éclate complètement de rire. Nick, ce chanceux, je soulève mes sourcils de manière suggestive à mon tour. Il fait quoi en échange pour toi ? je demande curieuse de savoir. Plus souvent ça enlèverait de son charme, au moins il profite d'un spectacle exceptionnel.

Je suis peut-être tombée - littéralement pour le coup - sur le mec le plus taré d'Hilton. A deux, on fait vraiment un duo explosif. J'ai bien peur de ce qu'on serait capable de faire ! Mais j'avoue que l'image d'un Anthony complètement nu sous un tablier en train de faire le ménage à fond dans son appartement... ça, ça va me rester longtemps dans l'esprit ! Ca aurait pu être son déguisement pour le Carnaval, tiens !

- Très certainement ! Remarque, avec notre folie et notre musique décalée, il n'y a pas grand chose qui change aujourd'hui, je pouffe de rire ayant déjà reçue des commentaires de la "bonne population" d'Hilton. Son business s'agrandit de jour en jour, je confirme amusée, mais elle était très déçue de rater cette soirée. Dooooonc ? je demande avec un sourire excité aux lèvres. J'ai ton autorisation ? je lui fais les yeux doux, franchement pas convaincue que ça marchera sur lui. Très abstrait alors, disons qu'il faudra peut-être que tu utilises ton imagination pour déceler la bière... un vrai talent ! je me moque en riant. Tu me laisses pas le choix, tu veux pas faire profiter de ton magnifique déhanché sobre, je fais une petite moue. Il faut sortir les grands moyens ! Je vois ça, je me sens très importante, je pouffe de rire. J'ai le droit à la visite VIP.

S'il veut réellement savoir mon niveau de dessin... disons que j'en suis à la maternelle, aux gribouillages ! Mais chut, il ne faut pas le dire sinon je n'aurais pas le plaisir de lui dessiner une jolie bière sur son avant bras. Ce serait ma première œuvre d'art, la classe quand même ! Et pour fêter ça, rien de mieux que de le faire picoler pour avoir le droit à un concert privé sur du Britney Spears !

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Je secouai la tête avec un petit sourire lorsqu'elle me taquina sur mon look.

- Pourquoi tu crois que je suis tatoué ? C'est purement stratégique, ironisai-je. Tss, au moins la basse couvrira les bruits que je ne veux pas entendre, plaisantai-je lorsqu'elle affirma que Nick risquait d'être occupé toute la nuit. Partager mes profits ? Et puis quoi encore ? Tu veux que je demande à mes adeptes de te vénérer aussi tant que t'y es, Narcisse ? la taquinai-je, amusé. Eh bien voilà, tu n'es pas venue me secourir et en retour ta sœur t'as torturée pour t'arracher les réponses que je n'ai pas données, c'est le karma ! m'exclamai-je, pince-sans-rire.

Je ne croyais pas du tout au karma, mais je ne doutais pas une seule seconde que Nancy Drew ait tenté de compiler nos réponses pour se faire un avis. Elle avait semblé tellement curieuse d'en savoir plus sur la relation que j'avais avec sa sœur !

- Ma pauvre ! fis-je, faussement compatissant. Mais t'as trouvé la solution parfaite pour ne pas trop t'éblouir. Belle et intelligente, ça en fait des qualités, ironisai-je. J'avoue que Nick a beaucoup de chance de pouvoir assister à ce show privé incroyable, il ne faut pas trop que je l'y habitue. Le pire c'est qu'il ne fait rien du tout en échange, répondis-je avec un soupir exagéré. Je crois que je vais commencer à lui demander des massages des pieds, plaisantai-je.

Comme s'il y avait la moindre chance que Nick veuille s'approcher de mes pieds, ou que je laisse faire d'ailleurs ! Il était plus probable que je me balade en tablier dans l'appartement à ce niveau-là.

- Notre folie ? J'avais pas remarqué que nous avions un grain, fis-je, innocemment. Ma foi, c'est toujours un plaisir d'offusquer les bêcheurs et les pimbêches, plaisantai-je. Oui, j'imagine bien qu'elle était déçue de louper la soirée. Nick m'a dit qu'il l'avait rendue muette avec son charme dévastateur, commentai-je, amusé. Tu m'as l'air beaucoup trop excitée à l'idée de t'approcher de moi avec une aiguille, fis-je avec un air suspicieux en réaction à son sourire et ses yeux doux. Ah oui, je vois, tu serais capable de dessiner une forme géométrique approximative et dire que c'est une bière, dis-je en riant et en levant les yeux au ciel. Mon déhanché se mérite, que veux-tu ! répondis-je en haussant les épaules. Je sais pas si c'est une très bonne idée pour ton ego que je t'accorde des services VIP quand même, la taquinai-je. Mais bon c'est vrai qu'en échange je peux repartir avec une superbe bière tatouée par Miss Narcisse en personne, ironisai-je comme s'il s'agissait d'une récompense extraordinaire.

Le pire, c'est qu'elle aurait sans doute suffisamment d'audace pour me tatouer sans jamais avoir touché à une machine à tatouer et que je serais possiblement assez fou pour la laisser faire.

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Mon sourire s’agrandit en l’entendant dire que ses tatouages font partis de sa grande stratégie. Je l’imagine bien réfléchir à l’emplacement aux millimètres près et au design sophistiqué. C’est tout à fait son genre tiens !

- Tout s’éclaire finalement, je te savais bon en affaire, mais pas stratégique à ce point-là, je m’amuse. Le métier de musicien a plusieurs facettes, je le taquine quand il affirme que les bruits de sa basse couvriront les bruits qu’il ne veut pas entendre. S’il y a bien quelqu’un à vénérer, c’est moi, je soulève mes sourcils à plusieurs reprises, un sourire fier aux lèvres. Ah oui, t’as comploté avec le karma contre moi ? je plisse les yeux, suspicieuse. Pas données, pas données… c’est pas ce qu’elle m’a dit, je fais une petite moue, t’as craqué sous la torture, je lève les yeux au ciel, maintenant tous nos secrets de dégénérés sont dévoilés.

En même temps, pour la défense d’Anthony, n’importe qui craquerait sous la torture de Gabriela. Elle est redoutable quand elle s’y met, même avec moi, son alliée de conneries ! Alors avec les autres… Je suis contente que Monsieur Critique ne le prenne pas du mauvais côté. Ça pouvait agacer ou froisser certaines personnes... comme lorsque je suis un peu trop curieuse d mon côté. Heureusement, Anthony sait prendre les choses à la rigolade, c’est quelque chose que j’ai su dès les premiers mots échangés ! Ou alors c’est le fait qu’on soit deux jolies filles ? Aucune idée.

- Ce n’est que deux qualités parmi tant d’autres, tu le sais, je plaisante. Il faut payer combien pour y avoir accès ? je demande sur un ton innocent. Ou alors il suffit juste d’habiter ici ? Si c’est que ça, je peux emménager demain, j’ajoute un peu trop enthousiaste. Oooh, tu fais ça par bonté de cœur, si c’est pas mignon… je me moque gentiment. Ew, qui veut toucher des pieds… à part les fétichistes, je dessine une grimace de dégoût.

Je secoue un frisson de répugnance, non pas que les pieds d’Anthony semblent atroces à ce point… c’est simplement le fait que ce soit des pieds. Mais Nick et lui sont assez fous pour faire un truc pareil et rien ne m’étonnerait venant de ces deux clown.

- Il se voit à peine, on est si sains d’esprits, je muse en riant. J’aurais adoré que tu vois la scène, elle était bien loin de la Nancy Drew que tu connais, j’éclate de rire en repensant à Muette Gabi. Nick fait des ravages ! Qui ça moi ? je demande innocemment quand il me dit que j’ai l’air beaucoup trop excitée à l’idée de m’approcher de lui avec une aiguille, il ne manquerait plus que l’auréole. Noooon, je continue sur le même ton, j’ai simplement hâte d’exploiter mes talents, je fais mon plus beau sourire. Talents dont tu doutes déjà, je dis d’un air boudeur en croisant les bras sur ma poitrine, si t’as de l’imagination ça devrait aller, je pouffe de rire. T’as vraiment ton matériel ici ? Et franchement c’est quelque chose ! C’est pas tout le monde qui peut se vanter d’avoir une superbe bière tatouée par Miss Narcisse en personne, je plisse les yeux, fière. T’as assez bu pour passer à l’action ou pas encore ? je soulève mes sourcils de façon suggestive, un sourire défieur aux lèvres.

S’il pensait que je plaisantais… et bien ce n’est qu’à moitié ! Je suis bel et bien prête à le tatouer, je ne garantie seulement pas le résultat. Oops.

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Stratégique, je pouvais l'être, mais ce n'était certainement pas l'élaboration d'un look sophistiqué qui m'avait guidé dans le choix de mes tatouages. Certes, cela faisait partie de mon look en un sens, mais ce n'était pas réfléchi jusque là.

- Si tu admires tant ma stratégie, je pourrais te l'enseigner. Enfin, seulement si tu es sage, la taquinai-je, conscient que ce serait le dernier qualificatif que j'emploierais à son sujet. Il faut bien y trouver un côté pratique, répondis-je en haussant les épaules lorsqu'elle parla des facettes du métier de musicien. Ah, cette modestie qui te définit si bien Narcisse. J'en attendais pas moins de toi, la charriai-je lorsqu'elle confirma vouloir être vénérée. Eh ! Pas la peine de m'accuser, tu es responsable de ton propre karma, désolé. Tss, je lui en ai juste donné suffisamment pour attiser sa curiosité. J'avoue que je n'ai pas pu me retenir, c'était trop drôle de la voir se poser mille questions et se creuser la tête pour essayer de démêler ce que je lui racontais, répondis-je en riant.

Et avec toutes les conneries que nous avions imaginées Narcisse et moi, il y avait beaucoup à démêler. Surtout quand mes interlocuteurs n'étaient pas bien certains de ce qui était sérieux et de ce qui relevait de ma propension à me payer leur tête. Mais j'osais imaginer que la sœur de Narcisse était déjà au courant pour sa folie !

- Chut, tu vas me mettre mal à l'aise avec toutes ces qualités, je ne suis pas à la hauteur, ironisai-je. Désolé, mais ce n'est pas un spectacle qui s'achète, il faut faire partie des rares privilégiés à y avoir droit. Et je doute que Nick et moi te laissions poser tes valises ici aussi facilement. Ca se mérite une place dans cette coloc, répondis-je en secouant la tête d'un air inflexible. Bien sûr, j'ai tellement de cœur, rétorquai-je, ironique. Tu vois, tu n'es pas faite pour cette coloc, réservée aux fétichistes, plaisantai-je avec des haussements de sourcils suggestifs.

A moins que j'ignore des choses particulièrement croustillantes sur Nick, il n'y avait pas de fétichiste des pieds ici. Mais je trouvais la répugnance de Narcisse assez amusante. Elle ne pourrait pas faire mon métier où il m'arrivait parfois de tatouer des pieds si leur simple évocation la dégoûtait comme ça.

- On va dire que c'est subjectif, il y a toujours moins sain d'esprit que nous, plaisantai-je. Peut-être que c'était l'une de ses techniques de détective de se faire passer pour une muette, ça me parait plus logique que le charme de Nick qui fasse un tel effet, charriai-je mon ami à distance. Allez, je vais croire à ton talent, si ça peut te faire plaisir, répondis-je, amusé. Bien sûr que j'ai du matériel ici. C'est un mécanisme de défense. Nick ne peut rien me faire sans vivre sous la menace que je lui tatoue quelque chose de compromettant sur le visage en retour, expliquai-je d'un ton parfaitement sérieux. Attends, fis-je avant de boire plusieurs gorgées d'alcool d'un coup. C'est bon, je crois que j'ai assez bu pour ça. Et toi, t'as assez bu pour me tatouer le pied ? Je crois que c'est là que je veux recevoir ta magnifique bière finalement, la taquinai-je avec un sourire en coin.

Bien sûr, je l'embêtais, je ne comptais pas lui faire subir ça. Et puis, l'un de mes pieds manquait déjà de place libre pour de l'encre. N'empêche que je n'étais plus bien certain qu'on plaisantait concernant ce potentiel tatouage ou si elle voulait vraiment m'en faire un ! Peut-être que ce n'était pas la meilleure des idées de boire autant avant de lui laisser mes aiguilles et ma peau entre les mains.

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Monsieur Critique en professeur ? C’est une agréable pensée. Peut-être que si plusieurs de mes professeurs avaient été aussi mignons et drôle que lui, rester sur une chaise toute la journée m’aurait paru moins long. Je secoue la tête, comment peut-il douter du fait que je sois toujours sage ? Je suis offusquée.

- Intéressant, je considère sa proposition avec un sourire aux lèvres. Tu sais très bien que je suis tout aussi sage que toi, je m’amuse à mon tour accompagné d’un clin d’œil. Je dois bien faire honneur à mon surnom, je pouffe de rire quand il dit qu’il n’en attendait pas moins de moi. Mouais, je crois que t’as interféré un peu avec le karma, je réponds peu convaincue, tu te venges parce que je t’ai pas secouru… j’aurais dû me jeter dans le public, ça aurait fait une bonne distraction, je plaisante. Et devine qui a du passer la soirée à démêler ce que tu lui racontais ? je lève les yeux au ciel.

Le cadeau empoisonné ! Malgré mes nombreuses tentatives pour changer de sujet, ma sœur était revenue dessus tant qu’elle n’avait pas eu ses réponses. Même si je lui avais déjà parlé d’Anthony, il est vrai que je n’avais jamais mentionné toute la folie qui se dégageait autour de nos échanges… Avant cette soirée au bar, je me rappelle avoir juste dit à Gabi que j’avais rencontré un gars un peu foufou à une soirée plage. Rien de bien surprenant en réalité, comme elle sait que je fais toujours de nouvelles rencontres. Mais je crois que le fait qu’Anthony soit venu me voir jouer lui a dessiné tout un tas d’idée dans sa jolie tête ! Bon ça et le fait qu’elle voit de ses propres yeux qu’il est très mignon. Je connais bien ma sœur.

- Toi ? Mal à l’aise ? je répète, amusée. J’adorerais voir ça, je le charrie gentiment ne pouvant cacher un sourire. Mince, moi qui pensais faire partie des privilégiés avec ma visite VIP… je me suis bien trompée ! je réponds, faussement anéantie. Ah oui ? Et il faut faire quoi, passer tout un tas d’épreuves pour prouver qu’on mérite une place dans cette coloc ? Genre boire un pack de bière entier en 3 minutes et faire des canettes une pyramide ? je pouffe de rire en imaginant Nick et Anthony s’entraîner à faire de telles conneries. Mais mon rire se transforme en grimace quand il précise que je ne suis pas faite pour cette colocation, n’étant pas fétichistes des pieds. À moins que les épreuves soient de lécher le plus d’orteils en une minute, je plaisante, non pas sans ressentir un peu de dégoût face à cette idée.

Si c’est le cas, je ne ferais définitivement jamais partie de cette coloc. N’empêche, je me dis qu’on ne doit vraiment pas s’ennuyer dans leur coloc. Nick et Anthony sont tous les deux les rois de la conneries, à mon avis ça doit être haut en couleur.

- Oui t’as raison, c’est pour ça que j’aime bien me tenir à tes côtés, je parais toujours plus saine d’esprit, je dis les yeux rieurs. Tu serais pas en train de sous-estimer le charme de Nick là ? je demande en riant. J’te pensais pas diabolique à ce point ! j’éclate de rire lorsqu’il dit que Nick vit sous la menace qu’Anthony lui fasse un tatouage sur le visage. Déjà que je me méfiais de toi, je vais faire encore plus attention, je plisse les yeux suspicieuse avant de le regarder descendre son verre avec un petit sourire aux lèvres. Tu sais quoi ? Si t’es prêt à prendre le risque que je te tatoue, je suis prête à te tatouer le pied ! je fais, malicieuse.

Je viens claquer mon verre contre le sien avant de le finir d’une traite avec une petite grimace. Toujours les yeux plein de malice, je tends la main à Anthony.

- Je suis pas sûre qu’il y a une quantité suffisante pour me faire oublier que c’est ton pied, mais c’est un bon début, je laisse échapper un petit rire.

Le pire, c’est que malgré l’alcool qui coule dans mes veines, je me sens tout à fait capable de lui faire un dessin à main levée.

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J'adressai à Narcisse le regard le plus sceptique que j'étais capable de faire. "Sage", pour nous qualifier, hum... Ce n'était pas vraiment le premier terme qui me venait à l'esprit.

- Déjà que s'il faut l'être autant que moi ce n'est pas mettre la barre très très haut, mais en plus je sais que tu es bien plus impudente et sale gosse que moi, contrai-je, taquin. C'est vrai, jusque là tu rends parfaitement hommage à ton surnom, Narcisse, répondis-je, amusé. Qui a dit qu'il fallait la jouer à la loyale, fis-je innocemment en haussant les épaules lorsqu'elle m'accusa d'avoir interféré avec le karma. Bien sûr que j'aurais voulu être secouru, c'était TA sœur et TON concert. Oh, j'aurais adoré entendre comment tu as démêlé tout ça !

Vu la curiosité de Nancy Drew et la quantité de conneries que j'avais pu sortir, ça devait être assez comique ! Mais en fin de compte, il n'y avait pas tant de choses à raconter une fois les délires écartés de l'équation. Sa sœur n'était pas obligée de connaître toutes les explications de nos blagues personnelles. Même si les surnoms avaient l'air de sacrément l'intriguer. Et il y avait peut-être de quoi...

- Je suis un être timide et nerveux, rétorquai-je, sarcastique, lorsque Narcisse affirma qu'elle adorerait me voir mal à l'aise. Mais si, mais si, tu es privilégiée, cela reste une visite exclusive que je réserve uniquement à des invités triés sur le volet, plaisantai-je au sujet de cette fameuse visite VIP. On n'a pas de liste d'épreuves bien établie, mais tes exemples feraient certainement gagner des points. Le pack de bières en trois minutes en gardant suffisamment d'adresse pour empiler les canettes et le léchage d'un maximum d'orteils, c'est aussi divertissant qu'impressionnant, approuvai-je en prenant un ton admiratif.

Des concours de vitesse de dégustation de bières, il y en avait eu quelques uns dans cette coloc, bien évidemment. Je ne savais même pas combien de bières avaient pu être consommées ici, il ne valait peut-être mieux pas le savoir. Pour le léchage d'orteils, je passerais sans doute mon tour, même si je n'étais pas le dernier pour faire des conneries. Je préférais laisser ce type de défis aux autres et profiter du spectacle.

- Si toi tu parais saine d'esprit à côté de moi, je crois que je devrais être interné depuis un moment ! commentai-je. Pardon, je ne voudrais surtout pas mettre en doute le charme dévastateur de Nick ! ironisai-je. Diabolique, tout de suite les grands mots ! Je suis juste astucieux. Mais tu as sans doute raison de te méfier, répondis-je en prenant un air mystérieux avant de rire lorsqu'elle affirma être même prête à me tatouer le pied vu le risque que je prenais. Soit on est super audacieux tous les deux, soit on est complètement cinglés, énonçai-je avec un sourire espiègle.

Narcisse fit tinter son verre contre le mien avant de le vider à son tour et de me tendre la main. Je l'attrapai pour l'entraîner vers ma chambre. Si Nick nous voyait, je ne doutais pas une seule seconde de ce qui lui passerait par la tête, et ce serait bien loin de la réalité. J'emmenais une fille dans ma chambre non pas animé par une idée salace mais parce qu'elle s'était mise en tête de me tatouer une bière sur le pied. Putain, je crois que j'étais bel et bien cinglé.

- On dirait que mon pied est un déchet toxique, protestai-je, faussement vexée quand elle affirma que l'alcool ne suffirait pas à la faire oublier les faits. Bon, j'espère qu'à minima, ça sera suffisant pour te faire ignorer le bordel, m'amusai-je en poussant la porte de ma chambre.

Enfin, ma chambre avait déjà connu pire bordel que ça et je doutais fortement que Narcisse était une maniaque du rangement. A défaut d'être ordonnée, elle avait au moins le mérite d'être propre.

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Je partage un sourire avec Anthony quand je vois sa mine sceptique. On est bien d’accord, le mot sage ne nous qualifie en aucun cas !

- Comment ça ? je sur-joue le choc de sa révélation. Moi qui te pensais être un petit ange… tu caches bien ton petit jeu, j’exagère en riant. C’est exactement la définition qu’on trouve sur internet en tapant Narcisse : impudente et sale gosse, je réponds, presque fière. Il m’a bien cerné ! Hummm, tout compte fait, je crois que c’est toi le sale gosse, je dis lorsqu’il parle de jouer à la loyale. Rappelle-moi de ne jamais faire un jeu avec toi, sale tricheur, je le taquine. Je le note en priorité dans ma to-do list : SAUVER L’EXHIBITIONNISTE QUOI QU’IL EN COÛTE, je lève les yeux au ciel. Ma sœur fait si peur que ça ? je fronce les sourcils. J’ai simplement dit que notre folie mutuelle ne s’expliquait pas, je réponds avec mon plus beau sourire.

J’ai toujours vécu avec Gabriela, même petites lorsque nous partagions une chambre… je crois qu’elle est au courant pour ma folie ! Je pense qu’on en partage une grande partie d’ailleurs. Ce n’est pas nos bêtises ou non surnoms incongrus qui intéressaient réellement ma sœur, même si ça l’amusait… mais plutôt le fait de pouvoir me taquiner sur le fait qu’un garçon mignon soit venu à mon concert.

- Ah oui, c’est totalement les mots que j’utiliserai pour te qualifier, j’acquiesce, un sourire malicieux aux lèvres. À DES invités ? je répète, choquée. Je veux même plus le tour VIP puisque c’est comme ça, moi qui me sentais unique, pfff, quelle trahison, je peste les bras croisés. De rien pour les idées, je ris, je peux venir faire l’arbitre ? J’ai hâte d’être impressionnée ! je me moque gentiment.

Etre le jury de concours de bières ou d’orteils léchés promet d’être fun, mais ça risque d’être compliqué de compter les orteils si je ne peux pas les regarder. Ça me donne des idées pour ma coloc aussi !
Je secoue la tête, amusée au commentaire d’Anthony. Il semble que depuis notre rencontre nous nous renvoyons la balle sur notre grain de folie… peut-être que c’est un signe que nous devrions être internés tous les deux ?

- Si t’étais interné, comment on pourrait préparer nos plans diaboliques enfin ? je le réprimande. Promis ton secret sera bien gardé avec moi, si on me demande je dirais que t’es très saint d’esprit, j’ajoute avec mon plus sourire innocent. Normalement, tu devrais pas mettre en doute son charme dévastateur selon Nancy Drew… j’ai entendu dire des choses, je soulève mes sourcils de manière suggestive. J’ai su dès le moment où t’as fait semblant de me rentrer dedans sur la plage qu’il fallait que je me méfie, je le taquine. Je pencherais plus pour la deuxième option, je lui rends son sourire espiègle.

C’est vrai, il faut être complètement cinglé pour accepter un tel deal ! Mais c’est aussi sa spontanéité qui me plaît bien chez Anthony. Ni une, ni deux, il attrape ma main et m’entraîne dans ce que je devine être sa chambre. Non, non, ce n’est pas pour partager un moment intime. Quoi que, ce qu’on s’apprête à faire l’est quand même un peu, je vais voir son pied. Son PIED !

- J’espère que t’as fait une pédicure, je l’embête en riant. Ça alors, c’est donc à ça que la chambre de Monsieur Critique ressemble, je jette un coup d’œil aux alentours.

Mon ton laisse suggérer que j’ai découvert la caverne d’Ali Baba. En réalité, taquineries à part, c’est un peu ce que j’imaginais pour sa tanière. Je m’approche de sa basse que je touche du bout des doigts. Sacrilège de frôler d’un peu trop près l’instrument d’un musicien. Puis mon regard est attiré par des carnets et toutes sortes de dessins, croquis de tatouage. La vraie pièce d’un artiste quoi, ce qui me fait sourire.

- Ta chambre mériterait sa place dans un musée, avec comme titre « Le Bordel », je me tourne vers lui avec un sourire en coin.

Je fais un peu comme chez moi et me jette sur son lit. Allongée sur le ventre, les pieds en l’air, je commence à feuilleter un de ses carnets à mon aise.

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Un petit ange, carrément, on aurait tout entendu !

- C'est tout l'art du démon de mentir et cacher son jeu, plaisantai-je. Je suis ravi que la définition te convienne, affirmai-je, amusé par le ton empli de fierté qu'elle avait employé. Roh, comme si t'allais me faire croire que c'est si mauvais que ça de jouer avec les règles du jeu, me défendis-je. Merci ! Ta sœur a l'air redoutable, c'est indispensable que tu me sauves de ses griffes ! plaisantai-je. Et ça lui a suffit ça comme explication ? demandai-je en secouant la tête d'un air amusé.

Que notre folie mutuelle ne s'explique pas était un fait, mais je doutais que Nancy Drew se soit réellement contentée de ça. Elle avait eu l'air d'avoir des milliers de questions en tête quand je l'avais rencontrée.
Narcisse s'offusqua ensuite que le tour VIP ait déjà pu être proposé à d'autres invités. Oups, j'aurais dû me douter qu'elle serait offensée de ne pas avoir droit à un traitement absolument unique. J'avais même droit à sa réaction boudeuse.

- Bon d'accord, puisque le tour VIP ne te suffit pas princesse, je te réserve le tour spécial Narcisse 100 % exclusif, répondis-je d'un ton sarcastique. Et promis, on t'appellera pour avoir un arbitrage supplémentaire puisque les idées viennent de ton brillant cerveau, fis-je, légèrement taquin.

Je ne sais pas si c'était brillant, mais en tout cas, cela pourrait bien être marrant en soirée. Narcisse avait visiblement des idées aussi tordues que mon coloc et moi. Ce qui s'expliquait peut-être par notre grain de folie commun.

- T'inquiète, tu serais internée aussi. On ferait des folies ensemble à l'asile, plaisantai-je. Nancy Drew est sous le charme de Nick ? demandai-je, un sourcil levé et franchement amusé. Dans ce cas, je ne peux plus le nier, il est canon et incroyablement attirant, ironisai-je. Eh, t'es en train de réécrire l'histoire là ! protestai-je. C'est toi qui m'est tombé dessus de ta propre volonté. Et si tu sais qu'il faut se méfier, tu fais pas un super boulot pour ça en étant ici, la taquinai-je. Bon d'accord, un jour ou l'autre, il faut bien admettre que nous sommes cinglés.

Et sur ces belles paroles, j'avais entraîné Narcisse jusqu'à ma chambre. Et elle me taquina une fois de plus sur l'état de mes pieds. Je crois qu'elle devait avoir un petit souci avec les pieds, c'était assez marrant que ça la perturbe ainsi.

- Bien sûr, j'ai mis du vernis rose à paillettes, j'y ai même fait dessiner des licornes, répondis-je, sarcastique, lorsqu'elle affirma espérer que j'aie fait une pédicure. La chambre de Monsieur Critique dans toute sa splendeur, confirmai-je avec un sourire en coin en entendant son ton. Dans un musée, je le prends comme un compliment, mais pour le bordel, t'es dure, c'est en réalité parfaitement organisé, expliquai-je, amusé.

Dans les faits, je retrouvais toujours très bien ce que je cherchais. C'était que cela fonctionnait malgré tout ! Je la regardai faire le tour de ma chambre et toucher ma basse du bout des doigts. Je devais reconnaître que je gardais toujours à l'oeil les gens qui approchaient de trop près de ma basse. Ca ne me plaisait jamais de trop. Mais pour le coup, je ne lui en fis pas le reproche. Elle continua ensuite sa visite, s'intéressant à mes dessins avant de se jeter sur mon lit.

- Mince, j'espère que c'est pas mon journal intime, tu vas connaître tous mes secrets sinon, ironisai-je en la voyant feuilleter allègrement l'un de mes carnets. Mais je suis ravi de voir que je n'ai pas besoin de t'inviter à te mettre à l'aise, poursuivis-je sur le même ton.

Je ne l'avouerais probablement pas, mais je devais reconnaître que j'appréciais l'image de Narcisse dans ma chambre, ainsi posée sur mon lit avec son sourire en coin caractéristique. C'était un tableau pour le moins plaisant.

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Mon sourire ne me quitte pas et c’est bien souvent le cas quand je suis en compagnie d’Anthony. Il ne semble pas vouloir être qualifié de petit ange, mais entre nous, le diablotin lui ressemble un peu plus.

- Attention, tes petites cornes sont en train de sortir, je désigne son front en riant. Il faut toujours suivre les règles du jeu, je badine, sachant pertinemment que je suis très loin de toujours suivre les règles. T’as raison, elle est redoutablement incroyable, je m’amuse en complimentant ma sœur, je suis pas sûre d’arriver à te sauver à chaque fois, il se peut même qu’on fasse équipe contre toi, je lève les yeux au ciel avec un petit sourire. Tu crois vraiment que ça lui a suffit comme explication ? je grimace. J’ai dû prétendre tomber dans le coma pour éviter ses questions et me lever très tôt pour une randonnée pour ne pas la croiser le matin, tu vois à quel point elle est redoutable ? je plaisante.

Je suis loin d’être sérieuse, évidemment. Je pense qu’Anthony se doute que Gabriela et moi sommes très proches, même si ce n’est pas toujours le cas dans toutes les fratries. Je la considère un peu comme ma jumelle, il n’y a rien qu’elle ne sait pas et inversement. Il n’est cependant pas obligé de savoir qu’on a parlé toute la nuit de lui !
Mon sourire efface ma mine boudeuse quand le jeune homme se rattrape en indiquant qu’il m’offrirait un tour spécial Narcisse 100 % exclusif. Je n’en attendais pas moins.

- Bien rattrapé, je me moque gentiment, j’ai hâte de découvrir ce tour spécial Narcisse 100% exclusif. Mon cerveau brillant, je répète amusée, je vais peut-être devoir songer à changer ton surnom de Monsieur Critique à Monsieur Compliment, je l’embête.

Je ne crois pas qu’Anthony soit quelqu’un qui complimente beaucoup, mais c’est décidément trop drôle de le taquiner et comme depuis le début je lui trouve des surnoms qui n’ont rien à voir avec lui… c’est d’autant plus drôle ! Une chose est sûre, nous partageons la folie et je crois qu’on ne s’ennuierait pas dans un asile ensemble.

- On va leur montrer ce que c’est que la folie là-bas, je pouffe de rire, imaginant très bien les folies qu’on pourrait faire à l’asile. Nuh-uh, désolée je trahirai pas le code des sœurs, je réponds en secouant la tête. Je crois que Nick serait content de t’entendre dire qu’il est canon et incroyablement attirant, je ris de bon cœur. Ah bon ? je fais innocemment. T’es sûr que t’étais pas trop alcoolisé pour croire que je te suis tombée dessus de ma propre volonté ? j’ajoute en plissant les yeux, sachant pertinemment que je l’avais écrasé de tout mon poids. Justement, je me méfie tellement que je t’ai à l’œil n’importe où. Il en était de ma responsabilité d’être présente ce soir.

Je serais riche à l’heure qu’il est si j’avais une pièce à chacune des conneries que je débite. La preuve, voilà qu’Anthony m’entraîne dans sa chambre pour que je puisse le tatouer. Si ça, c’est pas une connerie ! Je le taquine sur le fait que l’alcool me permettra de lui tatouer plus facilement le pied et ça ne semble pas lui faire peur.

- Rose ? je fais la moue. Je pensais que ta couleur c’était plus le violet, mais les licornes doivent rattraper tout ça, je réponds sur le même ton que lui. Ah oui parfaitement organisé ? Je te laisse m’expliquer ton organisation alors, je le taquine encore un peu.

Mais je n’attends pas réellement qu’il me fasse faire le tour, je le fais de moi-même. Je m’attarde sur ses instruments et ses dessins surtout, curieuse de découvrir ce sur quoi il travaille, son univers et son talent. Je m’installe alors à mon aise sur son lit et je l’entends me dire qu’il espère que je ne sois pas tombée sur son journal intime, ce qui m’arrache un rire.

- J’adorerais savoir tous tes secrets d’exhibitionniste que tu veux pas me raconter, j’oscille des sourcils et tapote la place à mes côtés pour qu’il vienne s’installer et me raconter l’histoire de ses dessins, comme s’il s’agissait de ma chambre. Oops, j’ai un peu l’habitude de faire comme chez moi, je réponds avec un petit sourire. Il est cool ce dessin, je désigne un croquis dans son carnet, tu prends des modèles ou tu fais tout à l’imagination ? je demande par curiosité.

Tous les processus de créations artistique m’ont toujours fascinés. Surtout que personne ne travaille de la même manière, je trouve ça intéressant. J’arrive à la fin du carnet et il reste encore quelques pages blanches.

- Si t’as un crayon qui traîne je peux m’entraîner sur ton carnet à faire la bière avant de marquer ta peau à tout jamais, je pouffe de rire.

Je me tourne vers lui avec un sourire espiègle, il ne croit pas s’en sortir comme ça.

(c) princessecapricieuse

@Anthony Woods mouahah

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