Emily Jones | Sapphire Tears On My Face

Emily Jones est née le 31 octobre 1998 à Los Angeles, dans une famille aux apparences parfaites, mais dont les secrets étaient soigneusement dissimulés. Un secret en particulier. Sa mère, Jude, a donné naissance à Emily alors qu'elle avait seulement 16 ans, grossesse issue d'une agression. Cependant, dès les premiers instants de sa vie, Emily a été choyée par le meilleur ami de Jude, Benjamin, qui a rapidement endossé le rôle de père, et les deux se sont mariés peu après. Emily grandit donc en croyant que Benjamin est son père biologique, une illusion qui perdure toujours. Mais après tout, c’est bel et bien l’homme qui l’a élevée, et donc, par définition, son père.

Emily a commencé le ballet à l’âge de trois ans, en est tombé en amour dès qu’elle a enfilé ses premiers petits chaussons. Ce n’était pas seulement un sport pour elle, mais un art de vivre, une manière de se coiffer et de se comporter. Nombreuses sont les fois où son père, occupé par le travail, n’a pas pu venir à ses spectacles, et elle a bien vite fini par s’y attendre et à ne plus du tout l’inviter de manière officielle comme elle le faisait avant. S’il venait, c’était tant mieux, mais sinon, c’était comme ça, c’est tout. Elle acceptait la situation en apparence, ne l’aimait pas moins, bien qu’en réalité ça l’affectait. Aujourd’hui, étant elle-même dans de grandes études, elle comprend un peu mieux pourquoi il devait souvent s’absenter pour les études (à Harvard, rien de moins) ou pour le travail. Elle a grandit peut-être un peu plus proche de sa mère, qui était maman à la maison et toujours prête à répondre au moindre de ses besoins. Même encore aujourd’hui, il n’est pas rare que Jude fasse son lavage. Ça lui fait plaisir, non?

Crystal est née quelques années après la naissance d’Emily. Celle-ci était toute excitée d’avoir une petite soeur avec qui jouer, de qui s’occuper, mais sa vision d’elle a bien vite changé. Étant habituée d’avoir l’attention pour elle toute seule, ça n’a pas été facile de réaliser que ses parents avaient une autre enfant de qui s’occuper. En vieillissant, elle avait l’impression que leur père allait davantage aux événements de la petite Crystal, mais ça, elle le gardait pour elle. Ça a quand même affecté sa relation avec sa soeur, qu’elle a jalousé plus d’une fois. Bien entendu qu’elle l’aime, et bien entendu qu’elle est là pour elle si vraiment besoin, et bien entendu qu’elle ne manque pas d’inviter sa cadette aux grandes soirées qu’elle organise, mais on ne pourrait pas dire qu’elles sont fusionnelles.

Emily a toujours adoré l’école. La rentrée était pour elle un renouveau, un moment pour retrouver ses amis et pouvoir performer. Studieuse, elle pouvait passer des heures avec ses bouquins pour s’assurer d’avoir les meilleures notes possibles. Sociable de nature, avec une confiance en elle plutôt forte, elle est rapidement devenue populaire au sein des étudiants. Autant elle avait un grand cercle d’amis, Emily n’a jamais été du genre à être proche de chacun d’entre eux. Non, autant au primaire, au middle school qu’au high school, elle a eu une meilleure amie à la fois, une seule personne qui recevait ses confidences et avec qui elle se sentait complètement à l’aise. Celle qu’elle a rencontrée au secondaire est encore sa meilleure amie à ce jour. Toutefois, il y a un secret qu’elle ne lui a jamais révélé. Il n’y a que sa famille qui est au courant.

Celui de ses burnouts. Pas qu’il y ait réellement une raison d’en être embarrassée, mais pour Emily… oui, elle l’est. Depuis toute petite, elle fait de l’anxiété de performance; elle veut performer à l’école, au ballet, dans tous les aspects de sa vie, au point de s’en mettre énormément sur les épaules, que ce soit mentalement ou en ajoutant une inscription à un club de plus sur sa liste déjà longue. Disons qu’Em n’a pas eu trop de difficultés à être acceptée dans une bonne université avec ses bonnes notes et toutes ses activités extrascolaires. Mais ça, c’est à ses dépends.  À douze ans, en plus de se donner à fond pour avoir de bonnes notes et de pousser le ballet plus loin, elle a voulu s’inscrire au cheerleading. Comment ne pas vouloir être cheerleader après avoir vu les films de Bring It On! De plus, le middle school était quelque peu différent du primaire et Emily a rapidement perdu le contrôle, n’arrivant plus à tout gérer et ses notes diminuant par rapport à d’habitude. Elle s’est levée un matin en n’étant plus capable de rien faire. Son mental ne voulait plus. Son médecin l’a mise en arrêt pour deux semaines et, à l’école, en y revenant, elle a dit qu’elle était partie en voyage spontanément avec sa famille, même à sa meilleure amie du moment. Succomber à sa fatigue mentale comme ça a été dur à accepter pour elle. Elle a repris l’école en se concentrant sur ses notes et le ballet, mais n’a pas poursuivit le cheerleading. Elle a prétendu à son cercle d’amis que c’était parce qu’elle n’aimait pas ça plus que ça, que c’était son choix.

Après le secondaire, elle a commencé un bachelor de biologie dans le but d’entrer en médecine. Mais son entrée à l’université ne s’est pas passé comme elle le souhaitait. Ses notes n’étaient pas à la hauteur de ses attentes, c’était plus difficile qu’elle ne se l’était imaginé et, franchement, elle n’était pas certaine de se sentir dans la bonne branche du tout. Pour couronner le tout, elle s’est blessée à la cheville lors d’une soirée qu’elle a organisée pour son anniversaire et l’Halloween, la forçant à mettre sur pause sa carrière de ballerine. Carrière qui allait plutôt bien en plus, comme elle était sur le point d’avoir un rôle assez important dans une production à Los Angeles. Non seulement elle s’en est voulu de s’être blessée alors que ça aurait pu être évité, elle était en grosse remise en question concernant l’université. Elle a été diagnostiquée par son médecin avec un deuxième burnout et c’est ainsi qu’elle a décidé de prendre une année sabbatique à contre-coeur. Bien qu’elle n’ait pas eu le choix de dire à ses amis qu’elle devait mettre sa carrière de ballerine sur pause, elle ne leur a jamais dit qu’elle abandonnait l’école pour le moment et a simplement dit qu’elle se réorientait.

Cette année sabbatique a été tout de même bénéfique pour Emily, qui a pris le temps de réfléchir à ce qu’elle voulait vraiment et s’est rendue compte qu’elle voulait être chercheuse en psychologie. C’est d’ailleurs sa psychologue à elle, qu’elle voyait depuis de nombreuses années, qui le lui a suggéré. La recherche semblait être l’avenue parfaite pour elle comme elle est méticuleuse et peut passer des heures à en apprendre plus sur un sujet qui l’intrigue. Ainsi, à ce jour (automne 2023), elle vient de commencer sa première année au doctorat en psychologie à Berkeley et étudie spécifiquement la plasticité du cerveau des enfants sous l’âge de cinq ans. Plutôt que de reprendre le ballet aussi intensément qu’avant, elle en fait toujours, mais se concentre davantage sur ses études de psychologie qui la passionnent tout autant. Elle donne des cours de ballets aux petits qui débutent et elle adore ça. Ce n’est pas pour l’argent qu’elle le fait, comme techniquement elle n’a pas réellement besoin de travailler pendant ses études, merci à ses parents.

Emily avait vingt-deux ans quand ses parents leur ont annoncé, à Crystal et elle, leur séparation. Ça a été un choc pour l’aînée, qui était persuadée que tout allait entre eux, et qu’ils s’aimaient. Quand elle a appris que son père avait trompé sa mère, ça l’a mis hors d’elle et elle a arrêté de lui parler pendant quelques semaines… jusqu’à ce que bon, elle ait envie du nouveau sac Prada tout juste sorti. Et qu’à cette même époque, elle trompe elle-même son petit ami du moment, qu’elle comptait de toute manière le laisser. Mais comment peut-elle en vouloir à son père quand elle a fait la même chose? (Bien qu’elle n’ait jamais dit cette information à personne sauf à sa meilleure amie.) Et au final, elle ne peut oublier les nombreux bons moments qu’elle a avec son père, comme les parties d’échec où elle arrive enfin à gagner contre lui tousse. C’est juste… elle n’aime pas voir sa mère avoir de la peine comme ça.

Niveau amour, Emily a eu de nombreux petits amis depuis toute jeune, mais seulement deux relations ont été sérieuses pour elle. Un gars vers la fin du lycée et le gars qui a suivi celui qu’elle a trompé. Deux relations complètement différentes, mais qui lui ont fait connaître l’amour, le vrai. Le deuxième gars a fini par la laisser il y a environ un an, alors qu’elle commençait sa deuxième année de Master. Il ne la trouvait pas assez disponible comme elle se donne à fond dans ses études et qu’il ne la trouvait pas assez tactile à son goût. Lui aurait voulu qu’ils se collent en public, qu’ils se tiennent la main toute la soirée lors de soirées qu’elle organisait, alors qu’elle était plutôt du genre indépendante à garder la tactilité pour les moments intimes. Peu après cette rupture, Emily est tombée sur un gars du lycée qui ne faisait pas partie du tout du même cercle social qu’elle, qui faisait partie des gens moins « cool » selon les standards de ses amis. Pourtant, ce soir-là, ça clique entre eux, et elle se retrouve dans son lit… En se promettant le lendemain de ne pas recommencer. C’était bien, mais il ne fait pas partie du même monde qu’elle, il ne comprendrait sans doute pas ce qu’elle vit, qui elle est vraiment? Pourtant, ils se revoient quelques semaines après et couchent ensemble depuis de façon régulière. Elle est toutefois catégorique: elle ne veut pas de relation amoureuse pour le moment. La dernière a trop fait mal.