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 (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer

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Meredith Pearson
⇝ Explorateur d'Hilton ⇜
Meredith Pearson


∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
∞ Pseudo : MP
∞ Messages : 266
∞ Avatar : Taylor Swift
(Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 2973629d3b247226b97f9753d111b92646c6537a
∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
∞ À toi la parole : (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 7c26a8d8e68d949d157e4ab6289a523ccff92111

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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyMar 27 Fév - 21:16

- February 2024 -

La journée suivant le Super Bowl nous appartient. On se marie de nouveau, on renouvelle nos voeux en se repromettant de s’aimer pour la vie. Alors qu’il me fait l’amour, il me promet que ce sera la première — après ce deuxième mariage — de plusieurs fois, son souffle caressant le creux de mon oreille avant de rejoindre mes lèvres. On va ensuite se détendre dans le bain, l’un contre l’autre, et on arrive à être plutôt confortables et je finis par remercier Ryan pour cette seconde chance. Qu’il accepte de me marier de nouveau alors que je lui ai été infidèle me touche, probablement plus que ce qu’il pourrait s’imaginer. Our love being too strong to be destroyed by a little nothing. S’il parle de mon infidélité, je ne considérerais pas ça comme un little nothing, mais oui… notre amour est trop fort pour être détruit. « I can’t live without you either », je murmure en serrant son genou dans ma paume. « I love you so much Ry, it will never change. I promise. » Et ça, j’en suis certaine à 1300%. Un frisson me traverse quand ses lèvres frôlent mon omoplate. Quand je me retrouve face à lui, je lui fais remarquer qu’on a le temps avant que mon ventre ne nous gêne, mais il a hâte. Ce que je peux comprendre. Pour ma grossesse de Thomas, il avait déjà pris pas mal de volume quand Ryan est revenu en pause de sa mission. Je passe les doigts sur mon abdomen, je me sens un peu ballonnée, mais c’est difficile de concevoir dans ma tête qu’il y a un bébé, dans mon utérus. « Soon enough, patience, my love », je glousse en laissant tomber ma tête sur son torse. Mais peu après, sa main trouve un de mes seins et il n’en faut pas plus pour que j’insère son membre en moi. « That is something we might find difficult to do when my belly gets big », je souffle près de son oreille dans un petit sourire malicieux. C’est life changing de l’avoir physiquement avec moi pendant cette grossesse.

****

La journée de St-Valentin arrive et mon mari vient me chercher au travail avec un bouquet de fleurs qui sentent particulièrement bon. Thomas, lui, m’accueille chez sa grand-mère avec un dessin. C’est le bonheur dans les veines et le coeur tout chaud que je retourne à la maison avec les deux hommes de ma vie. C’est au tour de Ryan de se faire gâter quand je l’envoie ouvrir l’enveloppe que je lui ai préparée. Avec des cookies, évidemment. Intrigué — je le vois dans ses yeux —, il va s’enfermer dans notre chambre pendant que je m’affaire à préparer le dîner. Thommy joue avec de la pâte à modeler, m’interpellant occasionnellement quand il fait tomber sa création par terre ou qu’il veut me montrer tout et rien en particulier. Je mets de la musique — une playlist avec majoritairement du Taylor, évidemment —, je me trémousse en sortant le poulet, le saupoudrant d’épices, poursuit en faisant cuire le riz. Thomas se dandine lui aussi dans son siège, détourne même son attention parfois pour “chanter” les paroles aux moments les plus random. Dans un autre chaudron, je fais cuire la sauce pour mettre sur le poulet, et je suis en train de tasser le chaudron du rond chaud quand les bras de mon mari me ramènent tout contre lui. Je lève la tête pour coller ma joue contre la sienne et sens immédiatement que sa peau est mouillée. « Oh baby, are you okay? » je demande, me doutant qu’il a pleuré. Mon Ryan, l’homme que j’aime à l’infini, qui n’a pas peur de montrer ce genre d’émotions, et c’est une des nombreuses raisons pour lesquelles je l’aime. Je lève la main pour la faire glisser dans ses cheveux, mais il me tourne pour que je lui fasse face et je me mets à essuyer ses larmes de mes pouces alors qu’il me remercie. Ses lèvres se posent sur les miennes, une fois, deux fois, plusieurs fois, et je lui souris comme jamais. My person. Il se laisse aller contre moi et je lui caresse finalement les cheveux alors qu’il met son nez dans les miens, et on reste ainsi un bon moment à juste s’enlacer, se caresser le bas du dos. Je me détache juste assez pour tremper mon doigt dans la sauce et… en mettre sur le nez de Ry en rigolant doucement. Je récupère la préparation sur sa peau en y posant mes lèvres. « Mmmm… il manque un peu de sel », je déclare, amusée, n’accordant toutefois pas plus d’attention à la sauce, occupée à dévorer mon mari du regard. C’est Thomas qui finit par nous faire revenir à la réalité, et Ry m’entraîne par la main jusqu’à notre petit pour le féliciter avec un gros bisou sur la joue. Il réclame ensuite les bras de son père qui le sort de sa chaise pour l’emmener un peu plus loin. « On mange dans quinze minutes », je les préviens dans un grand sourire qui exprime bien le bonheur que je ressens en ce moment. Ry à la maison, qui interagit en personne avec notre fils, leur relation qui se développe et qui s’améliore de jour en jour… Je n’aurais pas pu demander mieux. À quel point j’ai rêvé de ce genre de moments quand il était en mission…

Un peu plus tard, en sortant de la douche, c’est un magnifique set up annonçant une soirée à la Taylor qui m’attend au salon. Ça vaut même un petit pun pour rester dans le thème et Ryan le comprend. « I’m so so proud of you, Swiftie-to-be », j’énonce dans un sourire en coin, les yeux pétillants. Dans ses bras, je l’entends me dire qu’il sera mon Valentin pour toujours et je tente de le serrer un peu plus fort, mais il s’éclipse bien vite avant de revenir avec un cadeau pour moi. Je l’accueille de nouveau dans le salon en chantant, puis en me frottant sur lui pour ponctuer les paroles. Je grogne d’envie pour lui, petit sourire sur les lèvres, quand il me dit qu’il est mon Lover Boy. Mais il semble prendre plaisir à me faire patienter — pour le cadeau ou les caresses, je n’en suis pas trop sûre — parce qu’il se détache une fois de plus, cette fois-ci pour revenir avec son téléphone en me disant qu’il doit filmer ma réaction, ce qui me laisse davantage confuse. Ça semble le faire rire que je puisse penser qu’il aurait DIYé le nouveau CD de Taylor, mais je ne comprends pas… il n’est pas sorti encore. Pourquoi est-ce que j’en tiens une copie? Je suis tellement sous le choc que je réagis à peine quand il me répond qu’il aime trop être vivant pour ça. Et là, tout prend place. Ryan a parlé à Taylor, ce qu’il me confirme — et je me mets à paniquer, mais dans le bon sens évidemment. WTF?? Les émotions prennent dessus et mes larmes se mettent à couler alors que je n’ai aucune idée de ce que je ressens exactement. Trop d’émotions en même temps. Je finis par me jeter dans ses bras, une énorme vague de reconnaissance à son égard. Je me perds dans un avalanche de remerciements, cherchant un peu plus de contact en frottant mon nez contre sa barbe. Il peut avoir toutes les caresses du monde (je précise, les miennes *tousse*), cet homme… Restant dans ses bras, je me tourne toutefois pour avoir le plaisir d’observer longuement ce que je tiens dans les mains, n’en revenant toujours pas. Ne lâchant pas le CD des yeux, je me penche pour ramasser le téléphone de Ry. « For real? I wouldn’t even know what to say… everything all at once. » Bien sûr que c’est real, il ne plaisanterait pas en prétendant avoir le numéro de téléphone de ma Queen. Pincez-moi quelqu’un, c’est sûr que je rêve. Mais mon mari me montre sa conversation avec elle et je balaie l’écran des yeux, la bouche ouverte en ne sachant que dire de plus. Et elle l’a appelé. Taylor a appelé mon Ryan. Je n’en reviens pas. Mes yeux s’agrandissent quand il m’explique qu’il lui a dit qu’il ne savait pas si je voulais aller à un de ses concerts — quoi, il ne le savait pas?? C’est une évidence, pourtant… jusqu’à ce que je me rende compte que les prochains concerts ne sont pas dans le coin et que je devrais donc sans doute prendre l’avion. Enceinte. Parce qu’éventuellement, on me refusera l’accès aux avions, et ensuite on aura un nouveau-né que j’allaiterai et… J’ai envie de pleurer. « Yeah? » est tout ce que j’arrive à dire alors que mon cerveau prend en compte la proposition de l’homme de ma vie. « Love, I’m surprised you even feel the need to ask », je pouffe en ravalant mes larmes. « Please, I would love that. Thank you thank you… » Les billets pour un concert de Taytay sont pratiquement une rareté de nos jours, en plus. Je suis déjà en train de m’imaginer là-bas, en train d’essayer de choisir mon outfit et quelle era je représenterai et les bracelets que j’aurai à faire avant le concert… Ryan me surprend avec sa question, mais je me reprend bien vite dans un petit sourire coquin. « Yes, but only if I can be there too », je réplique, le regard malicieux, tendant la main pour le rapprocher de moi en tirant sur l’élastique de son pantalon.

****

Samedi arrive enfin, Thomas se réveille un peu trop tôt à mon goût alors que j’avais prévu de réveiller son père doucement, rien que lui et moi… m’enfin, je le laisse dormir un peu plus pendant que je vais m’occuper de notre fils, le préparant à aller passer le reste de la journée chez ses grands-parents. Je ne pourrais être plus reconnaissante que ma mère veuille bien encore s’occuper de Thommy alors qu’elle l’a fait toute la semaine, mais je sais qu’au fond ça lui fait grandement plaisir et qu’elle sait à quel point on a besoin de temps pour nous. On se retrouve donc que tous les deux, Ry et moi, et la compétition débute avant même qu’on ne mette les pieds aux arcades. Pour nous échauffer, on commence par une jeu classique de basket-ball, mais Ryan tente de me distraire en posant ses mains sur moi. Il tente pourtant de se défendre, mais il se contredit en embrassant mon cou après avoir dégagé mes cheveux. Oh Lord… Il fait clairement exprès. « Fuck Ryan, you know I can’t think clearly when you’re that close », je gémis dans un murmure, essayant de me concentrer sur le panier… J’arrive je-ne-sais-comment à faire un nombre assez bien de points, mais Ry me bat. « See, if you had let me focus, I could have made these two points easily. And more. So yeah, it’s on your hands. » Arrogante, moi? Nan. C’est seulement pour le taquiner. Au final je me laisse emporter dans une telle compétition pour le plaisir. Ça reste tout gentil. Surtout sachant que mon mari me donnera les peluches qu’il remportera… eheh. En sortant du cinéma 4D, il prend les devants en m’emmenant au foodcourt et je me laisse faire sans broncher, retrouvant le sourire en voyant qu’il me prend pleins de trucs que j’aime. Il en faut peu pour que la nausée passe et je nous dirige ensuite vers un jeu auquel je sais que je ne peux pas le battre… sauf si je le distrais. C’est le moment de prendre ma revanche sur un peu plus tôt, mes dents attrapent son lobe pour le mordiller et le suçoter, et le pauvre ne peut rien faire pour m’en empêcher s’il veut continuer le jeu, eheh. Alors évidemment, il proteste. Un coup de chaleur me traverse alors que je l’imagine me pencher sur le capot de sa voiture pour me faire l’amour par-derrière. « But what if I want that? » je le défis dans un grognement, oubliant peu à peu qu’on se trouve dans un endroit public. Mais il promet qu’il se reprendra après si je le laisse tranquille et je mets quelques secondes pour réagir, voulant l’embêter jusqu’au bout, mais je finis par faire un pas en arrière en levant les deux paumes devant moi. Je garde mes distances en le regardant atteindre ses cibles virtuelles une à une. Qu’il réussisse aussi bien ce qu’il fait, aussi violent cela soit-il, et qu’il se concentre de cette manière, son regard droit devant lui… mamma mia. Take me to bed right now. Je l’observe sans pourtant réaliser qu’il tient un énorme Stitch dans ses bras et, machinalement, je fais sauter un bouton de ma chemise parce qu’il fait très chaud. Ryan a bien remarqué l’état dans lequel il m’a laissée. « I like you with your uniform off, too… », je murmure avant de me racler la gorge. Mais c’est vrai que j’adore le voir avec… autant j’ai hésité à sortir avec un militaire au début de notre relation, autant je trouve ça incroyablement sexy quand il porte son uniforme et qu’il fait son job. Il me demande à présent de l’embrasser pour son prix et je me contente d’abord de le regarder, me demandant juste ça?, pleine de surprise. Mais je m’exécute, autant parce qu’il me tarde de retrouver ses lèvres que parce que je le lui ai promis. Ry porte ce sourire que j’aime tant — même si tous ses sourires me font craquer —, celui tout doux et tout romantique quand il veut seulement un petit moment délicat avec moi, un moment de câlins sans nécessairement d’arrières pensées. Il rit contre mes lèvres et je ne résiste pas à en faire de même, même si je ne sais pas pourquoi je ris. « Oh hell yes. Please. » Je passe mes bras autour de son cou pour poursuivre le baiser, bien que le Stitch prenne pas mal de place entre nous deux. Autant s’habituer, bientôt ce sera mon ventre, ahah.

C’est Ryan qui insiste pour prendre le volant cette fois-ci et c’est en fronçant les sourcils que je réalise qu’il vient de passer la rue où on aurait dû tourner pour aller chez nous. « Ry… » je commence, suspicious. Le chemin est similaire à celui pour aller à la base militaire, peut-être veut-il y récupérer un uniforme, quoi que ça ne me dérangerait pas qu’il en remette un qui est déjà dans le panier de lavage, pas que je compte le lui laisser sur le dos longtemps non plus. Mais plus on avance, plus le chemin et les arbres autour me disent vraiment quelque chose, sans que je ne puisse mettre le doigt sur où on va exactement. Mais quand il arrête la voiture et que je reconnais le lodge où on a été juste avant sa première mission, une vague de nostalgie m’envahit. C’est une évidence que le chemin nous mènerait ici, c’est pourquoi ça me semblait si familier, mais ça fait plus de dix ans maintenant. « We’re spending the night here? » Je sors de la voiture, un grand sourire sur les lèvres, pour aller explorer comme si c’était la première fois. Le lodge me ramène plus d’une décennie en arrière, je ris doucement en revoyant Ry recréer l’ère des dinosaures avec les nuggets à la cuisine, je nous revois sur cette terrasse à juste parler de tout et de rien alors que ses mains massaient mes jambes, et j’ai chaud rien qu’en revoyant mon — maintenant — mari me faire l’amour contre cette grande fenêtre. C’est d’ailleurs devant celle-ci que je m’arrête pour admirer le paysage, la quiétude de la forêt qui semble être juste à nous en ce moment. Perdue au beau milieu de nulle part avec l’homme de ma vie et je ne pourrais être plus heureuse. Il se cale dans mon dos et je ramène ses bras un peu plus sur moi. J’aime quand il me serre très fort contre lui, que je ne peux être nulle part ailleurs que dans ses bras. Je hoche la tête. If I like it? C’est même plus que ça. C’est ici que nous avons pu avoir notre. premier weekend rien qu’à nous, et maintenant on y revient alors qu’on attend notre deuxième enfant. Je ris, amusée, à ses prochaines paroles. « You did, it was supposed to be a night full of surprises for you,not for me. I had planned your favorite dinner and a game of Strip Snakes and Ladders. » Où on doit enlever un morceau de vêtement chaque fois qu’on descend sur un des serpents. Et si on termine le jeu sans être complètement nus, on recommence une partie, et le premier nu doit faire tout ce que l’autre veut… On y a joué à quelques reprises dans les dernières années, la dernière fois étant quand j’étais déjà bien enceinte de Thomas. Je trouvais qu’on était dûs pour une nouvelle partie. « But… I’m very, very happy that we’re here. Thank you, you’re amazing, my sexy, sexy soldier... » Parce que même si la soirée ne se passe pas comment je l’avais imaginée, ça ne veut pas dire que ce n’est pas une bonne chose. Je ferme les yeux alors qu’il embrasse ma tempe, après m’avoir dit que je le mérite. Do I? Ce sera une question pour une autre fois. J’ai reconnu le tissus de son uniforme dans son reflet sur la vitre et je lui promets qu’après être passée aux toilettes — grossesse oblige —, je m’occuperai de lui.

Je passe donc à la salle de bain et, quand je rejoins mon mari de nouveau, il est dans la chambre en train d’admirer une feuille de papier, un dessin de Thomas, la tétine de celui-ci dans son autre main. Il semble tout songeur, pensif, presque triste. Et comme pour me confirmer ses pensées, il me dit que notre fils lui manque. Mes bras passe autour de sa taille, par-derrière, et ma tête se pose dans son dos. « I know. Me too. We’ll be with him tomorrow. » Je le serre un peu plus fort dans mes bras, glissant mes mains sous son pull sans arrières pensées, seulement pour sentir la chaleur de sa peau sous mes doigts. Je finis par le contourner pour admirer à mon tour le dessin de notre fils, et on décide de l’appeler en visio pour le remercier, et surtout voir sa belle petite bouille. Parents faibles que nous sommes, incapables de passer une seule soirée sans penser à lui. Mais considérant qu’il est une partie de chacun de nous deux… je dirais que ce n’est que normal. Vital. « He seems too happy there, he’s going to forget us », je soupire dramatiquement. Bon, j’en doute, et d’un sens c’est rassurant qu’il se plaise chez ses grands-parents et qu’il ne leur fasse pas la vie dure parce qu’on lui manque. Et c’est définitivement plus rassurant de le savoir en sécurité là-bas que dans cette garderie d’horreur… La situation prend un tout autre chemin quand Ryan veut savoir s’il a encore le privilège du shooting game. Je suis pour le taquiner en lui répondant qu’il a déjà eu son privilège, mais ce qu’il ajoute… mmmm. « How can I refuse when you have such a good offer? » je dis, mon souffle plus court depuis qu’il m’a fait passer sous lui. God qu’il sent bon… sa fragrance familière m’enveloppe et me fait perdre la tête. « But wait, define bad? » Mais il réplique en faisant descendre mon jean le long de mes jambes, m’arrachant un grognement plein d’envie, déclenchant une décharge dans mon bas-ventre. Ça ne calme pas mon coeur quand il serre ma cuisse un peu plus fort, ça fait presque mal, mais il me donne simplement envie de plus. « Are you becoming a Swiftie, Mr. Sexy Soldier? » je muse, mais il m’interrompt dans mon flot de pensées quand ses doigts atteignent mon entre-jambe, me coupant le souffle. « What? No, no, she doesn’t say that… » je mens en replaçant mes fesses pour être certaine qu’il aille bien accès à mon intimité. Je n’arrive plus à émettre d’autre son que pour gémir pour les prochaines minutes, m’accrochant à ses cheveux comme pour m’assurer qu’il ne parte pas. Je peux déjà imaginer toutes les marques que j’aurai sur les cuisses demain, mais et je les porterai fièrement parce que je veux bien appartenir à mon mari pour toute la vie.

****

Cette fois-ci, le rendez-vous avec mon médecin est en avant-midi. J’ai une certaine appréhension, une boule au ventre depuis hier soir, pas parce que je redoute le rendez-vous en lui-même, mais parce qu’à ma première grossesse, j’ai perdu le bébé le jour-même de cette première échographie. J’essaie de ne pas y penser, me rappeler que tout a bien été pour Thomas. Je tente de garder le sourire, pour Ryan surtout, qui semble lui-même préoccupé… par les marques sur mes cuisses, entre autres. Je plisse les yeux en me demandant le sens de sa question, genre il sait très bien que c’est lui qui m’a fait ces marques, non? Je les ai complètement oubliées ce matin, comme j’avais la tête ailleurs, mais je suis mortifiée à l’idée que mon médecin les vois. Ry tente de faire descendre ma blouse, mais ça ne change pas grand chose. « On me? Like I could bite myself there… » Un petit rire nerveux s’échappe de ma gorge et je serre les cuisses comme si ça pouvait dissimuler les petites morsures et suçons, oeuvres de Ryan. Je tente d’attraper une de ses mains dans la mienne, mais il les garde avec lui. Heureusement, le médecin ne fait aucun commentaire sur les marques sur mes cuisses et on peut se concentrer sur l’échographie. On ne voit pas grand chose à ce point, mais je n’arrête pas de sourire à présent, encore plus quand mon regard accroche celui de mon mari alors qu’on entend son petit coeur pour la première fois. C’est notre bébé, j’ai envie de lui dire, émue, mais ma gorge est serrée par les émotions. Je reporte finalement mon attention sur l’écran en essayant de voir mieux notre enfant, mais c’est plutôt difficile. Mon attention revient vers les deux autres seulement quand Ry demande au docteur si tout va bien. Pourquoi ça n’irait pas…? Mon regard fait des aller-retour entre les deux autres en cherchant à comprendre quand le médecin dit qu’il y en a deux. « Did you tell him to say that? » je demande à mon militaire en fronçant les sourcils. On en a tellement “blagué” depuis le début, autant lui que moi. Ça me paraît pratiquement impossible que ça soit la réalité, mais à voir son expression, il n’est pas de mèche avec le médecin. Il croit aussi que c’est une blague, insistant même qu’il n’y a qu’une place dans mon utérus. Sa remarque me fait quand même rire, il semble tellement pris au dépourvu qu’il en dit des bêtises. Mon esprit est ailleurs, je ne sais pas quoi penser de cette nouvelle pour vrai. Deux bébés à la fois… Ça me semble beaucoup à gérer. Ce n’était déjà pas facile de nous ajuster à un avec Thomas — les nombreuses nuits sans sommeil, apprendre à connaître notre fils… autant j’ai apprécié avoir ces quelques semaines après sa naissance à être dans notre petite bulle familiale, autant je n’étais pas au meilleur de ma forme. Alors deux bébés de plus… Je suis tellement perdue dans mes pensées que je ne réagis pas quand Ry fait encore une allusion aux paroles de Taylor — intentionnellement ou pas —, et l’écoute d’une oreille pour la suite. Sauf la dernière phrase, avec laquelle je ne suis pas d’accord. « Triplets… what? Love, you’re so wrong, you were so good with Thomas. I don’t know how I would’ve done it without you while we got to know our son. » J’ai remis en doute mes compétences à de nombreuses reprises après sa naissance. Ça n’était pas pareil que dans les livres que j’avais lus ou les documentaires que j’avais regardés, et l’allaiter n’a pas été facile au début. On a eu des moments beaucoup trop mignons, et d’autres où je me sentais au bout du rouleau. J’attrape enfin sa main pour la serrer fort dans les miennes. « You’re an incredible father Ry, we are going to be just fine. » Je tente peut-être de me convaincre un peu, moi aussi, parce que oui, deux bébés c’est beaucoup, mais… ce sont nos deux bébés. Et les Pearson seront là pour nous aider une fois de plus. Et Ryan ne repartira pas en mission, donc ça ne peut qu’aller bien. « I guess you’ll see my belly grow quicker like you wanted », je muse dans un petit sourire en coin. J’essuie le gel sur mon ventre et amène la main de Ry dessus. « Two babies », je répète, me faisant déjà un peu plus à l’idée.

On finit par sortir et on se retrouve sous peu au centre commercial comme j’ai demandé à Ry de nous y conduire. Il nous reste encore un peu de temps avant devoir aller travailler et on aura même le temps d’aller manger en tête-à-tête pour… digérer la nouvelle. Mais first things first, je nous fais circuler dans le mall, mes doigts enlacés aux siens, et je nous arrête devant Build-A-Bear Workshop. Un peu incertaine, je lève la tête vers le visage de mon mari pour jauger sa réaction. On était venus ici après cette première échographie et avions construit une peluche de chien pour notre premier enfant à venir. Nous y avions mis tout notre coeur, en passant par la sélection de la peluche, à regarder attentivement l’employé mettre du stuffing à l’intérieur, puis à choisir le petit coeur en tissu qu’on y mettrait, et même l’odeur — lavande, à cause de ses effets relaxants. Pour qu’au final on ne puisse même pas le donner à notre enfant… C’est d’ailleurs plus moi qui ai utilisé cette peluche dans les semaines qui ont suivi pendant qu’on essayait de faire notre deuil. Quand je suis tombée enceinte de Thom et que j’ai eu ma première écho, Ryan n’a pas pu être là en personne, mais je l’ai amené avec moi au magasin en visio. On a choisit son lapin et on lui a sélectionné l’odeur de barbe à papa. Ça ne sent plus vraiment à ce jour, mais Thomas aime autant son lapin et celui-ci porte même différents badges des grades de son père. À l’occasion, je l’emmène ici pour qu’il puisse choisir de nouveaux vêtements pour sa peluche. « You wanna do this for our twins? » je demande avec un faible sourire.

On finit par entrer dans la boutique et on prend notre temps pour regarder chacune des peluches qui nous sont proposées. Il y en a des nouvelles qu’il n’y avait pas il y a quelques années, par exemple des axolotls qui ont pris en popularité dernièrement. Des petits animaux mignons, mais étranges à la fois. « Awww Ry, look at this one », je fonds carrément en lui montrant un raton laveur, et il s’approche pour me montrer le panda roux qu’il a trouvé. « It feels right for them, don’t you think? » Sans aucune raison réelle, juste l’intuition. L’employée présente les fait gonfler avec du stuffing et nous fait choisir les petits coeurs en tissus, avant de les mettre dans chacune des peluches. On choisit même une fois de plus des fragrances — des petites pastilles qui iront dans les peluches aussi. Par principe, je sens de nouveau celle au gâteau de fête, espérant enfin l’aimer, mais l’odeur prononcée de vanille me donne toujours mal au coeur. On s’entend finalement pour fraise et fleurs fraîches coupées, puis on passe à la dernière étape qui est de faire leurs “certificats de naissance”, en leur choisissant des noms et tout. Juste avant de passer à la caisse, je repère un petit porte-peluche. « Let’s take that too, I bet Thommy is going to love that for his bunny. I can already imagine him wanting to do the same thing as us when we’ll carry our babies… » Et mon coeur fond déjà en l’imaginant. Je le sens, il va être adorable avec ses deux siblings. On paie et, en sortant, je serre la boîte que je tiens tout contre moi, beaming. Je caresse mon ventre plat sans trop m’en rendre compte. C’était déjà difficile de concevoir dans ma tête qu’il y avait un bébé dans mon utérus, et là il y en a deux. Ce petit moment de bonheur avec Ryan dans la boutique apaise quelque peu mes craintes. It’s going to be alright, ça passe en boucle dans ma tête. « Now… we need to find a way to announce this to our family », je pouffe, amusée. Je suis sûre que les Pearson vont bien prendre la nouvelle, mais ils risquent d’être surpris.

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Ryan Woolen
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Ryan Woolen


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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyDim 3 Mar - 18:30


I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023
Nos soirées pour la Saint Valentin n’avaient rien à voir avec celles que nous avions avant d’être parents. Notre petit bonhomme était la plus belle preuve d’amour que l’on s’était faite l’un à l’autre, il nous le rendait bien avec sa bouille souriante et ses cadeaux adorables. Mais Meredith savait y faire aussi et elle avait réussi à réveiller beaucoup d’émotions grâce à sa lettre d’amour. Je la tenais encore entre mes doigts tremblants, des larmes sur le visage et l’envie irrationnel de me graver chacun de ses mots dans la peau. Après ce qu’ils nous étaient arrivés cette année, nous avions beaucoup parlé, repris les évènements pour essayer de panser nos plaies - l’épisode thérapie de couple avait été très bref, mais à deux nous avions continué d’avancer - et cette lettre était le témoignage poignant de son amour pour moi.
La lettre bien rangée dans ma table de nuit, j’étais parti rejoindre ma Blondie dans la cuisine et je l’avais encerclé de mes bras pour un câlin qui n’avait pas besoin de mot pour traduire ce que je ressentais. J’avais juste besoin d’elle. Et elle me laissa totalement profiter de ces quelques minutes avant de se tourner vers moi et de venir frotter le bout de son nez dans ma barbe. Elle en profita également pour passer ses pouces sur mes joues pour essuyer mes larmes. Je n’étais jamais contre lorsqu’elle se montrait tactile, j’adorais sentir sur moi ses gestes doux et affectueux. Mais on parlait de Mer, cette petite boule d’amour qui aimait plaisanter dès qu’elle le pouvait, et elle me mit un peu de sauce sur le bout du nez avant de venir y gouter du bout de ses lèvres. La jolie blonde savait parfaitement ce qu’elle faisait et je ne pus que me mettre à rire en attrapant son visage entre mes mains pour déposer une pluie de baiser sur celui ci. "It is because I’m too sweet." Rigolais-je contre ses lèvres. Je lui remis une mèche de cheveux en place avant d’être rappelé à la réalité par Thomas. Je partis pour récupérer notre fils et alors que l’on s’éloignait entre hommes, elle nous indiqua que nous avions quinze minutes avant le repas. C’était bien assez long pour que l’on puisse un peu jouer et surtout trouver un moyen cute d’aller l’embêter. Cette relation que je construisais avec Thomas, plus forte de jour en jour, me tenait vraiment à coeur. Après autant de temps loin de lui, je pouvais enfin le découvrir et lui montrer que je l’aimais en face à face… Il n’y avait pas grand chose qui me tenait plus à coeur que mon fils et cette façon adorable qu’il avait de me regarder avec ses grands yeux verts.

Notre fils au lit, Meredith était partie à la douche et j’avais pu lui préparer une soirée en l’honneur de sa Taylor Swift. J’entendais des chansons de cette femme environ cent fois par jour et je ne me souvenais pas la dernière fois que j’avais pu prendre la voiture avec ma femme sans l’avoir à fond dans les hauts parleurs. Je m’en plaignais, mais au fond j’aimais bien, j’avais appris à écouter les paroles, à chercher les easters eggs et quand elle sortait un nouvel album je ne trainais jamais trop avant de l’écouter. Alors comme me le faisait si gentiment remarquer ma Blondie, j’étais un Swiftie to be. Un baby Swiftie, parce qu’il me restait encore beaucoup à apprendre de la Queen de la Pop. Contrairement à ma moitié qui était une crazy Swiftie depuis toujours. Alors quand on avait rencontré son beau frère au SuperBowl, puis son nouveau Beau, j’y avais été au culot et j’avais expliqué la situation. Les deux hommes avaient rigolé avant de me donner le numéro de la Taylor en personne et grâce à cela j’avais réussi à chopper le dernier album pour ma Blondie. Celle ci avait complètement perdu pieds lorsque je lui avais offert. Elle n’y avait d’abord pas cru, puis s’était mise à pleurer avant de me sauter dans les bras. Ça aurait été mentir que de dire que je ne savais pas l’effet que ça aurait sur elle, je le savais très bien et je l’avais fait exprès. J’aimais faire plaisir à ma femme et son obsession pour cette chanteuse… Bref, j’étais tout sourire parce que mon cadeau avait eu l’effet escompté. Je sentais les caresses de ses doigts dans mes cheveux et son nez qui frottait contre ma barbe, c’était le meilleur remerciement qu’elle pouvait me faire. Je n’avais vraiment rien besoin de plus. Mais les gratouilles s’arrêtèrent bien trop rapidement à mon gout et je baissa les yeux vers elle avec un regard qui aurait pu s’apparenter à celui de nos chats lorsqu’on arrêtait de les caresser. Sauf qu’elle était déjà le nez dans mon téléphone à scroller la conversation que j’avais eu avec Taylor freaking Swift - alias Wifey’s wife sur mon téléphone -. Elle avait la bouche entrouverte et je ne pus que rigoler doucement avant de lui expliquer que je n’avais pas su me positionner pour les places de concerts. J’avais peut être été trop pragmatique, mais ça m’avait paru compliqué à organiser avec le bébé à venir et… Peut être que j’avais merdé. Comment j’allais régler cette affaire là ? L’offre de Tay tenait toujours, rien n’était perdu, right ? J’allais contacter Théa et Rita et leur expliquer la situation, ce que je voulais faire et on allait organiser tout ça dans le dos de Meredith pour lui faire la surprise de sa vie. Oui, c’était décidé, j’allais organiser le weekend Swiftie le plus exceptionnel pour ma jolie blonde.
Quand en plaisantant j’avais demandé à ma femme si je pouvais rajouter la pop star à ma liste de célébrité que je pouvais me faire si l’occasion se présentait, je n’aurais jamais pu anticiper la réponse de celle ci. Elle était d’accord, mais uniquement si elle pouvait être également présente. Il n’y avait aucune chance pour que cela se produise, mais… Un homme avait le droit de rêver ! Sur le cul et soudainement incapable d’aligner deux mots, je l’avais laissé m’attraper par l’élastique du pantalon pour que je m’installe avec elle sur le canapé. Le film du concert était long, mais je ne vis pas le temps passer. Meredith chantait, se dandinait sur quasi toutes les chorées, je la laissais faire, l’embêtant juste quand j’avais envie de la câliner. Fin quand elle se laissait faire, car lorsque Tay était sur l’écran de la télé, je n’avais absolument aucune chaise. Les surprises songs passèrent - une d’entre elle était dans mon top five - et l’Era de Midnight enchaina. Je savais qu’il y avait une prestation un peu plus hot que les autres, mais quand Vigilante Shit débuta, l’ambiance dans le salon changea totalement. Ce que je voyais à l’écran était… Je n’avais pas de mot pour décrire ce que je voyais, mais les déhanchements langoureux de ma Blondie contre moi n’y arrangeaient rien. J’étais à l’agonie ! Et mon esprit eut la bonne idée de s’aventurer dans un monde où j’avais le droit d’avoir Meredith et Taylor face à moi en train de faire l’amour à cette putain de chaise méga chanceuse ! C’était bien la première fois que je m’aventurais à fantasmer sur une autre femme que sur celle que j’avais entre les jambes, et je n’arrivais même pas à m’en vouloir. Oupsie daisy. "I would rip that bodysuit if you wear something similar to what she’s wearing."

***

Meredith nous avait préparé un weekend en amoureux et on avait déposé Thomas chez ses parents avant de nous rendre aux arcades de la ville. Ce n’était pas la première fois que l’on venait là ensemble, elle savait que j’aimais les jeux vidéos, puis c’était toujours l’occasion de passer un  bon moment. Nous avions commencé par un jeu de basket et je n’avais pas réussi à garder mes mains pour moi, coïncidence ou non, personne ne pourrait jamais le savoir. "I did nothing honey. I barely touched you." Dis-je rieur en l’entendant se plaindre que je la faisais perdre en étant trop proche d’elle. C’était des fausses accusations pour essayer d’expliquer sa défaite. On savait tous les deux qu’elle avait perdu parce que j’étais meilleur qu’elle… Ou que j’avais un peu triché. Roooh, ce n’était qu’un petit jeu de rien du tout. Surtout qu’on en fit pleins d’autres et qu’elle ne se priva pas de me faire la même chose. C’était vraiment chouette d’avoir cette complicité avec Meredith, je n’aurais pas pu rêver mieux pour ma moitié. Elle ne faisait pas que de me rendre heureux, elle me faisait rire, elle me satisfaisait sexuellement, elle arrivait à me challengeait pour me rendre meilleur, puis elle m’accordait des moments où on pouvait juste être nous, deux amoureux qui adoraient se chamailler. Mon regard plein d’amour se posa sur elle alors qu’elle buvait son soda. She was perfect. Je rêvais éveillé jusqu’à ce qu’elle me traine jusqu’à un jeu de tir. Je n’avais pas le droit de me louper, c’était inimaginable, alors quand elle commença à venir mordiller le lobe de mon oreille en se frottant à moi, je la bloqua directement. Non, non, miss Pearson ! Hors de question. D’une voie rauque, et sans vraiment faire attention aux gens autour de nous, je la menaça de la pencher en avant sur le capot de la voiture si elle n’arrêtait pas son petit jeu. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponse qu’elle n’était pas contre l’idée. Je me mis à rire avant de plaquer un baiser bruyant sur sa tempe. "Let me win and I’ll do that for you." Lui promis-je avant de me re concentrer sur mes cibles. C’était facile, je descendais les targets une à une sans trembler, j’allais vite, j’étais efficace et je réussis à lui gagner une énorme peluche Stitch. Je pensais sincèrement qu’elle n’aurait d’yeux que pour le monstre bleu, mais au final ma Blondie bavait sur moi. Il semblait que ce que je venais de réaliser devant elle lui avait plu, et pourtant elle n’aimait pas trop que j’ai un fusil dans les mains en temps normal. Elle fit sauter un bouton de sa chemise et je me mordilla la lèvre avant de vite me reprendre en lui parlant de mon uniforme. "You are taking it off tonight baby." Murmurais-je avant de réclamer mon gain. Elle m’avait promis de faire tout ce que je voulais si je gagnais et… Well, j’avais explosé les scores. Du coup, je lui demanda un baiser, juste ça, et elle me l’offrit tout en délicatesse en venant se caler contre moi. Fin, entre la licorne et le Stitch, nous n’étions pas tout à fait collé serré. "It is perfect… Thank you." J’étais assez demandeur de gestes d’affections en tout genre et quand elle m’en offrait, j’étais sur un petit nuage à chaque fois. Un vrai golden retriever boyfriend, fin husband depuis quelques années maintenant.

En surfant sur le net il y a quelques semaines de ça, j’avais vu une pub pour le lodge qui nous avait abrité pour notre premier weekend en amoureux. Je n’en avais trop rien pensé sur le coup, car nous n’étions pas en très bon terme à ce moment là, encore séparés après toute l’histoire d’infidélité… Mais les choses avaient évolué pour le mieux et j’y avais repensé avant la Saint Valentin, car l’endroit me paraissait parfait pour une soirée au calme, rien qu’à deux. Je n’avais rien dit à Meredith et j’avais réservé pour une nuit.
Après notre après midi aux arcades, j’avais pris le volant et je l’y avais amené sans un mot. Elle avait vite compris que je n’avais aucune intention de la ramener à la maison, il lui avait fallut un peu plus de temps pour réussir à se situer au milieu de la forêt, mais lorsqu’elle avait compris, elle s’était mise à sourire. Nous avions des souvenirs ici et je la laissa tranquillement les revivre pendant que je ramenais nos affaires à l’intérieur. Tout le monde était au courant que nous étions là, la seule à avoir était tenue dans le secret était la Blondie qui se tenait devant l’énorme baie vitrée. Et je partis la rejoindre, enrouler mes bras autour de son corps fin avant de la faire se balancer de droite à gauche tout doucement. "I know… I sneak up on your notebook. But I promess, it’s still going to be a night full of surprises, I brought our favorite game here and… Well, food is food. You’ll like it even if it’s not the best." Ce n’était pas très vendeur, mais je savais que notre soirée allait être bonne.
Elle s’éclipsa pour aller aux toilettes et en revenant j’étais devant le lit. Thomas était passé par là, surement avec la Mama Pearson quand elle était venue déposer le repas, et il nous avait laissé un dessin et sa tétine. Le petit garçon me manquait et je n’arrivais pas à passer à autre chose, j’avais envie de le serrer dans mes bras, de sentir son odeur en perdant mon nez dans ses bouclettes blondes… Mon fils n’avait pas sa place ici pour notre soirée romantique, mais sa présence me manquait terriblement. Je le verbalisa lorsque Meredith se cala dans mon dos en glissant ses mains sous mon pull pour venir me faire un doux câlin. "I love him so much…" Avant Mer, avoir des enfants ne m’avait jamais tenté, j’avais trop peur de reproduire mon schéma familiale. C’était elle qui m’en avait donné envie - assez rapidement d’ailleurs - et je m’étais attaché à l’idée d’avoir un petit être porteur de nos ADNs combinés. Notre bébé était beau et adorable, il était parfait et… Et il m’avait complètement à sa botte. Il le savait et il en joua lorsqu’on l’appela pour avoir quelques nouvelles. Il vivait sa meilleure vie chez ses grands parents, chouchouté de toutes parts par tous les adultes autour de lui. Il raccrocha rapidement lorsqu’on lui promit un morceau de pomme, laissant sa mère et moi sur notre faim. "We need to bribe him to love us. Maybe we should take him to Disneyland." Dis-je spontanément.
Je ne voulais pas m’éterniser sur mon petit coup de mou, alors je vins bloquer ma Blondie sous mon corps. J’étais massif au dessus d’elle et pourtant elle n’était pas petite. Je lui demanda si j’avais toujours mon privilège du shooting game, et elle essaya de me faire comprendre que j’avais déjà joué cette carte avant de me laisser carte blanche. Je me serais accordé le privilège de toute façon. J’avais envie d’elle, de lui faire du bien et ça commença par une pluie de baiser dans son cou avant que je ne lui retire son jeans d’un coup. "Really bad baby." Je la prévins à peine avant de descendre le long de son corps et de me perdre entre ses cuisses. Mon souffle caressait sa peau douce et je sentais déjà la tension grimper en flèche. "Yes, she says that."  Grognais-je, frottant ma barbe sous son nombril en récitant les paroles de la jolie blonde.
In the middle of the night, in my dreams
You should see the things we do, baby
In the middle of the night, in my dreams
I know I'm gonna be with you
So I'll take my time
Are you ready for it?
Et elle avait intérêt à être prête, parce que je lui fis le cunni de sa vie, marquant mon territoire à coup de morsures et de suçons.

Le reste de la soirée s’était passé dans la bonne humeur et la sexytude absolue. On mangea notre repas - nuggets Dino et purée, fait maison cette fois par sa mère - sur le canapé, avant de se faire  une longue session de bisous/câlins. Sur la terrasse, nous n’avions pas eu d’orage cette fois, mais ça ne nous avait pas empêché de danser l’un avec l’autre avant de faire une partie de Snakes and Ladders. Elle m’avait laissé la masser avant de s’endormir paisiblement dans mes bras au beau milieu de notre lit. Puis je m’étais réveillé vers 3h du matin avec une érection de dingue et sans la réveiller vraiment, je l’avais soulevé du lit et je l’avais prise tout en douceur contre la baie vitrée. Bon, j’avais fini par la réveiller assez rapidement, mais elle ne m’en avait pas tenu compte lorsque je lui avais offert un chapelet d’orgasmes tous plus puissants les un que les autres. Au petit matin, je m’étais réveillé avec l’odeur du café et en allant voir à la cuisine, je l’avais trouvé en train de me faire du pain perdu. Ma Blondie m’avait nourri et parce que je n’avais pas porté mon uniforme la veille, je l’avais enfilé après ma douche. Ça lui avait plu, mais le temps nous manquait… Alors je m’étais contenté de la pencher sur le capot de la voiture avant de partir pour une dernière fois dans notre petit coin de paradis.

***

Le rendez vous chez le gynécologue de ma Blondie me rendait extrêmement nerveux. Je craignais tellement qu’il découvre quelque chose qui n’allait pas que je n’étais pas rationnel. Je plaisantais pour tenter de dissimuler mon malaise, même si je me doutais que ma femme pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Le médecin arriva, sans prêter la moindre attention aux traces que j’avais laissé sur les cuisses de Mer, et il commença l’échographie. Au début tout semblait normal, il nous montrait notre crevette et son petit coeur, puis il devint plus silencieux… L’angoisse revint en flèche et je lui demanda immédiatement si tout allait bien, ce à quoi il ne répondit rien. Fin dans un premier temps, car après il nous annonça qu’il y avait deux bébés. Deux ! Nous n’avions pas arrêté de plaisanter sur le fait que ça allait être des jumeaux depuis le début et on était en train de se faire rattraper par le karma. Je dus m’assoir pour ne pas tomber, la panique s’emparant totalement de mon micro cerveau. Et quand le médecin sortit de la pièce pour aller nous imprimer des photos, je ne pus garder pour moi mes inquiétudes. Elle tenta de me rassurer, mais ses mots glissaient sur moi sans que je n’arrive à les enregistrer. "How can you say that ? I wasn’t even there when Thommy was born… I never old a newborn in my arm and I’m supposed to care of two in a few months." Ce n’est que lorsqu’elle attrapa ma main que je me força à vraiment l’écouter. Ce qu’elle me dit me sortit de mon flot de panique et je remonta mon regard vers le sien. "You really think I’m a good father ?" Ça n’aurait pas du me surprendre, elle ne m’aurait pas laissé avec Thomas si ça n’avait pas été le cas, mais… Je devais avoir besoin de l’entendre pour le croire. Je serra sa main trois fois, un code pour lui dire je t’aime que l’on avait établi il y a très longtemps avant de me pencher pour lui faire un peck sur le coin des lèvres. "Two babies." On avait vraiment fait fort cette fois, on s’était surpassé… Deux bébés. "Two." Répétais-je encore dans un rire émotif, pas très loin des larmes, parce que mes émotions étaient en ébullition à cet instant. J’étais incapable de lui dissimuler quoi que se soit et je finis par cacher mon visage dans son cou pour un câlin régulateur d’émotions - un peu comme un régulateur de vitesse dans les voitures, mais en plus nécessaire pour moi -. Grand bonhomme, grandes émotions ! A la vitesse ou poussait notre premier garçon, et s’il était comme moi, il aurait lui aussi son lot de grandes émotions… "Twice the love."

Comme l’échographie avait été dans la matinée et que l’on voulait manger ensemble, Meredith m’avait convaincu de passer un moment au centre commercial. On se baladait main dans la main jusqu’à ce qu’elle s’arrête devant Build a Bear Workshop. Shit ! Je ne m’étais pas préparé à ça et je ne réussis pas à cacher mon hésitation. C’était la tradition et je le savais, on l’avait fait pour notre premier bébé et par la suite pour Thomas, mais je n’étais pas encore le plus rassuré par rapport à cette grossesse. D’une on était encore dans le premier trimestre et ensuite il y avait deux bébés. Mais je ne pouvais pas m’arrêter à ces détails, j’avais trop envie de vivre pleinement le moment. Nous avions perdu un bébé, ça ne voulait pas dire que ça nous arriverait à nouveau.
Je l’entraina l’intérieur de la boutique et on se mit à regarder les différents modèles. Avec nos deux premiers, nous étions restés assez classique, un chien et un lapin, mais cette fois quand on se retrouva face à face ce n’était pas le cas. Elle avait un raton laveur dans les mains et j’avais un panda roux, deux animaux atypiques, mais terriblement cute. Je souris doucement lorsqu’elle me dit que ça semblait être un bon choix pour nos jumelles, elle avait totalement raison. "We change for domestic animals to wild ones. I just hope that won’t define their tempers." Plaisantais-je. Nous n’avions pas fini de choisir et on se retrouva à renifler des odeurs pour en trouver qui conviendraient pour nos créations. J’adorais celle du confetti cake, mais Meredith ne tolérait toujours pas l’odeur prononcé de la vanille, alors on oublia vite. La lavande et la barbe à papa étaient déjà pris par nos premiers. J’aimais beaucoup le côté frais des fleurs et je le proposa à ma belle qui était plutôt d’accord avec moi, puis elle me montra les fraises et je ne pouvais pas dire non, c’était mon fruit préféré. On regarda ensuite un employé leur donner vie en les remplissant de stuffing, rajoutant ensuite le coeur et la pastille odorante qu’on avait choisi. Meredith les récupéra - déjà possessive alors que ce n’était que les doudous de nos filles ? - et on s’avança vers la caisse. Sur le chemin, elle attrapa un porte peluche pour notre grand et je me mis à rire. "You love the fact that he is so good with his baby doll. You can’t wait to see him with the twins, right ?" Je la taquinais, mais j’étais sous le charme à chaque fois qu’il s’occupait de son poupon, qu’il montrait un intérêt pour le ventre de sa mère. Alors l’imaginer avec son lapin ou son bébé dans le porte bébé touchait une corde sensible. Roooh puis Mer qui se caressait le ventre en souriant… Est ce que je pouvais demander plus ? Est ce que j’avais besoin de plus que ça ? C’était juste parfait. Mes lèvres se plantèrent sur la tempe de ma femme avant que je ne lui murmure quelques mots doux.
"Do we need to ? I mean, can we keep it for ourself ? They don’t need to find out right away that we’re expecting twins. It can be our secret for a while." Tout le monde savait plus ou moins que Mer était enceinte - Thomas n’avait d’autres mots que baby à la bouche ces derniers temps -, et je voulais garder certaines choses pour nous pour le moment. Le fait qu’il y avait deux petits êtres sous le nombril de Mer par exemple, mais le sexe aussi, la date précise du terme… J’avais tellement manqué pour Thomas, que je voulais être le premier à savoir, le premier à ressentir et je voulais avoir le temps de profiter de toutes ces informations au fur et à mesure. C’était égoïste, mais je n’arrivais même pas à le voir comme ça.

J’étais rentré tard du boulot et Thomas était déjà en train de faire sa routine du soir avec sa maman. Je n’avais pas été les déranger et j’avais pris ma douche avant d’aller chercher la boite qui avait travaillé mon esprit toute l’après midi. Elle était dans notre placard, bien en vue, il y avait tous les souvenirs de notre premier bébé et surtout le chien. Je le pris et je le porta à mon visage pour le sentir, il y avait un fond très léger de lavande, mais cela faisait bien trop longtemps qu’on avait fait  cette peluche pour que l’odeur soit encore bien présente. Mais je la garda quand même contre moi en regardant les autres objets dans la boite. Le test de grossesse, les images de l’échographie, quelques vêtements que j’avais acheté le jour même où Mer m’avait annoncé sa grossesse. J’avais été tellement heureux lorsqu’elle m’avait montré le test en me disant que j’allais être papa, je me souviendrais toujours de la sensation de bonheur infini… Quasi aussi puissant que la peine que j’avais ressenti lorsqu’elle avait fait la fausse couche.
Des bruits de petits pas me font relever les yeux et je vis Thomas débarquer dans un pyjama adorable. Il a son bébé dans la main et son lapin dans le porte bébé que sa maman lui a pris un peu plus tôt dans la journée au mall. Bêtement, je tenta de ranger la boite rapidement pour qu’il ne voit pas ce que j’étais en train de faire, mais mes mouvements ne firent qu’attirer un peu plus son regard. Il se mit à pointer du doigt la peluche chien. "It is not yours Thommy. You can’t have it." Lui expliquais-je doucement. Mais Thomas était têtu - comme sa mère - et il grimpa sur le lit qui était quasiment aussi haut que lui grâce à la force de ses bras et de ses abdos. Petit bonhomme aux muscles super puissants ! Il vint s’installer à côté de moi et posa son bébé entre ses jambes, retira son lapin du porte bébé assez brutalement et il les fit jouer ensemble. Pendant une seconde, je crus qu’il avait oublié le chien, mais assez rapidement il me le réclama. Sa main tendue vers moi, s’ouvrait et se fermait alors qu’il me faisait la moue. Je n’avais vraiment pas envie de lui donner, c’était égoïste de ma part, et je finis pas céder. Le chien changea de propriétaire, mais avant qu’il ne puisse faire quoi que se soit, je l’arrêta en posant une main sur la peluche. "You need to be extra careful with that. It’s your big sissy’s teddy. It’s very precious." Mais étrangement, c’était comme s’il le savait déjà. Thomas était tout délicat et jouait avec une tendresse que je ne lui avais jamais vu. Il était tout cute et embrassait le petit chien en répétant sissy. Il n’avait surement aucune idée que je ne lui parlais pas du bébé à venir, mais je m’en foutais. J’avais envie de croire qu’il comprenait plus que ce qu’un petit de son âge était capable de comprendre. Il me mit le coup de grâce en calant le doudou de sa soeur dans son porte bébé, avant de prendre son pouce dans sa bouche. Il était fatigué, il était tard, mais je n’avais pas vraiment envie de le laisser repartir. Alors profitant du fait que Mer n’était toujours pas venu le rechercher, je l’installa contre moi dans le lit pour commencer à l’endormir. Il était trop mignon pour que je le laisse retourner dans son lit, puis j’avais besoin de mon grand bébé ce soir. Thomas commençait tout juste à ronfler quand la tête de ma Blondie passa la porte. Je lui fis signe d’approcher, sans pour autant relâcher le corps chaud de notre fils. "He was really tired. I couldn’t keep him awake."   Mentis-je en déposant un énième baiser sur le haut du crâne de mon fils. Les grattes grattes dans son dos l’avaient fait sombrer dans un sommeil profond en quelques minutes à peine.

"I always tought we’d have three kids, not four."  Dis-je en remontant la couverture sur ma femme qui était venue se mettre dans le dos de Thomas. Je n’étais pas fan des dodos à trois, mais parfois c’était cool quand même, il fallait juste que je fasse attention à certains coups mal placés. "I feel complete. » Avouais-je en baillant.

***

L’armée n’était pas le boulot le moins demandant. J’avais promis à Meredith que je ne partirais plus, mais je n’avais pas pensé aux formations, aux entrainements… Et j’avais du lui annoncer que je devais partir deux semaines en Utah pour une formation/entrainement en terrain hostile. Ce n’était pas long, mais ces deux semaines m’avaient paru interminables. En rentrant, Thomas dormait déjà, je n’avais pas pu aller le voir et quand j’avais voulu être câlin avec ma femme… Elle s’était endormie comme une masse sur moi. Ça n’avait pas du être simple de tout gérer, alors je l’avais laissé dormir. Je m’étais occupé des réveils de notre fils durant la nuit et lorsqu’il était revenu vers 7h, je lui avais donné son petit déjeuner et je l’avais entrainer pour une journée pleine d’aventures. C’était pour créer du lien père/fils, mais aussi pour que Mer puisse se reposer et penser un peu à elle.
La maison que l’on construisait avait bien avancée en deux mois. J’avais confié les gros travaux à une société et ils s’étaient occupés de faire les fondations, de poser l’ossature des murs et du toit. Maintenant il ne me restait qu’à faire tous le reste. Je trouvais ça important de participer à la construction de notre forever home. Puis, je n’allais pas être seul, des amis s’étaient proposés de m’aider, le père de ma blonde aussi, et j’allais forcer Connor à venir mettre la main à la pâte également. Mais ce matin, c’était juste Thommy et moi. Je lui avais fait enfiler des lunettes de protection, des gants et un petit casque, avant de lui donner une tâche pas trop loin de moi pour que je puisse garde un oeil sur lui tout en avançant. Je devais mettre des planches de bois sur l’ossature afin de fermer la maison. Je pensais avancer et finir cette tâche rapidement, mais seul ce n’était pas simple, encore moins lorsque je devais m’occuper d’un petit garçon très énergique toutes les deux minutes. A l’heure du lunch, je regarda mes maigres progrès, j’aurais pu être déçu, mais je passais un si bon moment avec mon fils que je n’en avais rien à faire. Il était en train de croquer à pleine dents dans un sandwich au fromage et ses mimiques étaient vraiment choupies. Je le regardais et avant de reprendre les travaux, je pris un long moment pour jouer avec lui. Rien n’était meilleur que de l’entendre rire quand je lui courrais après. Il finit par montrer des signes de fatigue, alors je l’installa dans mon manteau - sac de couchage improvisé - et il s’endormit pour la sieste. Je pus me remettre au boulot et cette fois, sans distractions, j’avançais bien plus vite. J’étais tellement plus rapide que je faisais moins attention et une planche de bois me tomba sur ma main. La douleur m’arracha un grognement sourd, j’aurais surement du retirer mon gant pour regarder l’état de mes doigts, mais je décida de continuer. Je verrais ça plus tard. J’étais sur une bonne lancée.
Les parents de Meredith me rejoignirent dans l’après midi. La mama P s’installa à côté de Thomas qui ronflait encore, alors que le papa de ma femme vint me donner un coup de main. A deux ça allait vite, c’était bien plus facile. En quelques heures, on réussit à réaliser quasiment toute une façade et après cela on décida de s’arrêter là pour la journée. Il commençait à faire nuit et Thommy réclamait à manger. On s’installa un petit barbecue au milieu de l’herbe et j’enleva enfin mes gants pour boire une bière. Mes doigts avaient une sale tronche et la douleur irradiait jusque dans mon bras, mais est ce que c’était important ? Pas du tout. Je profitais d’un moment avec ma famille et je rigolais. J’étais de toute façon trop borné pour écouter mon corps. Par contre, quand ma femme arriva, je planqua ma main dans ma poche pour qu’elle ne voit rien - c’était bien la seule qui pouvait me faire peur sur ce genre de truc - et je l’accueillis avec un baiser. Je ne pus cependant pas lui parler plus, parce que Thomas l’embarquait pour lui montrer tout ce qu’il avait fait sur la maison, et apparement il avait bien travaillé. Il me faisait rire mon petit bonhomme, j’étais fier de lui. Fin, plus globalement, j’étais fier de notre famille. La soirée se passa autour d’un feu, entre rires et confidences, j’aimais passer des moments comme ça avec les Pearsons…

En rentrant, tout le monde était fatigué, épuisé, au bout du bout des batteries d’énergies. Thomas qui s’était endormi dans la voiture pendant le trajet, ne se réveilla même pas lorsque je le transféra jusque’à dans son lit. Tout habillé. Pour ce soir, ça allait faire l’affaire. Et quand je revins au salon, je me laissa tomber devant le poêle pour me réchauffer - et aussi parce que je ne me sentais plus de bouger -. "I’d die for a blowjob right now." Dis-je nonchalamment avant de relever ma tête pour regarder en direction de ma femme. J’étais coquin, je faisais l’idiot. Plus que d’une fellation, j’avais surtout besoin d’une bonne douche, parce qu’après une journée à bosser sur le chantier, je puais. J’avais transpiré et je sentais que je n’étais plus très frais. "But it’s probably best if I start with a shower. Would you be interested in a hot shower with your man ? Nothing crazy, I promess." Tentais-je en me redressant pour m’assoir par terre. J’avais voulu croiser les doigts, car clairement je mentais, je voulais du crazy hot avec elle sous cette douche, mais je m’étais vite rétracté lorsque ma main entière s’était tendue de douleur. Mais ce n’était pas très grave, passant ce petit détail, j’entraina ma femme jusque dans notre salle de bain et je l’aida à se déshabiller. C’était toujours un jeu dangereux que de me retrouver si proche d’elle lorsqu’elle était nue… Son corps avait ce pouvoir magique qui était de m’attirer à lui et de me forcer à le toucher. Dingue, non ? Je me déshabilla vite à mon tour et ensemble on se glissa sous l’eau chaude - probablement tiède pour elle, mais je ne pouvais pas tolérer plus chaud que ça -.  Mer était dans mes bras, je l’embrassais tout doucement, je lui parlais, c’était un moment hors du temps et j’en profitais. On était juste nous, deux amoureux qui ne se prenait pas trop aux sérieux. On jouait à tic tac toe sur la buée de la paroi en verre de la douche et le gagnant devait désigner un endroit pour recevoir un baiser - ce qui me motivait beaucoup pour essayer de gagner -. Je n’avais pas très envie de sortir de là, même si j’étais épuisé, mais finalement l’arrivée de l’eau froide nous poussa vers la sortie. J’attrapa la serviette que j’avais mise sur le chauffe serviette pour essuyer ma Blondie, et j’aurais menti si j’avais dit que je n’utilisais pas un peu ce moment pour la toucher. J’en profitais juste un petit peu… Je prenais tout mon temps, la regardant dans les yeux quand je passais à des endroits que je savais plus sensible. Mais alors que j’étais à genoux devant elle et que je passais la serviette entre ses cuisses, celle ci revint avec une tache de sang. En soit, ce n’était pas la première fois que je voyais du sang à cet endroit là, Meredith avait parfois eu des règles très douloureuses et je m’étais occupée d’elle. Je lui avais acheté des protections hygiéniques, j’avais changé des draps tachés, je lui avais ramené des bouillotes. Je m’en foutais, les règles faisaient parties de la vie d’une femme. Sauf que ce sang ce n’était pas ça, elle était enceinte et saigner n’était pas normal. Je ne voulais pas paniquer devant elle, mais c’était compliqué. Je nous revoyais déjà vivre l’enfer de sa première fausse couche et ça me paralysait. "Do you want me to call your mum ?" Dis-je la voie serré sans savoir trop quoi faire dans la situations. "It’s probably nothing, right ? We are not losing them ?" Le sang rouge tranchait avec la serviette blanche, je ne l’avais pas lâché et je regardais ma femme comme si elle pouvait répondre à toutes mes questions alors qu’elle était probablement dans la même spirale infernale que moi.
MADE BY @ICE AND FIRE.

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Meredith Pearson
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Meredith Pearson


∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
∞ Pseudo : MP
∞ Messages : 266
∞ Avatar : Taylor Swift
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∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
∞ À toi la parole : (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 7c26a8d8e68d949d157e4ab6289a523ccff92111

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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptySam 9 Mar - 7:08

- February, then March 2024 -

Ça n’a pas pris grand chose pour que notre complicité revienne. Ryan ne cesse de me couvrir de cadeaux et de petites attentions et je sais de plus en plus me laisser faire, sans me culpabiliser à cause des erreurs que j’ai faites. Pour la Saint-Valentin, je voulais vraiment lui offrir quelque chose de spécial et de personnel et mon choix s’est arrêté sur une lettre (et des Polaroïd), à l’image de celles que je lui envoyais durant ses premières missions. Et mon cadeau l’a sans aucun doute touché parce qu’il revient vers moi avec des larmes plein le visage, toujours aussi transparent sur ses sentiments avec moi. Je le taquine en goûtant la sauce à même son nez et sa réponse me fait rire. My sweet, sweet Ryan. Il attrape mon visage entre ses mains et me couvre de baisers, ce qui me fait autant rire que ça me donne envie d’en réclamer davantage. Puis, il s’éloigne avec Thomas en me promettant de revenir d’ici une quinzaine de minutes, mais les deux alternent entre jouer au salon et venir me tourner autour. Mes boys… qu’est-ce que je les aime. Après le dîner, une fois que Thomas est au lit — et qu’il y reste! —, c’est à mon tour de me faire gâter, il paraît. Une soirée à thème de ma star préférée! Mon idole! Je sais qu’autant Ryan l’aime bien un peu quand même (il n’a pas trop le choix), autant il ne l’écouterait peut-être pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Alors qu’il me prépare une soirée comme ça, et qu’il me tienne compagnie ainsi pendant que je me retape pour la millième fois le film du Eras Tour, ça veut dire énormément pour moi. Mais le CD qu’il m’offre… le nouveau! Je n’en reviens pas. C’est tellement un beau cadeau et je ne me serais jamais attendue à ça, même sachant qu’il s’est bien entendu avec les frères Kelce au Super Bowl. Ce dont je n’en reviens encore plus pas, c’est qu’il a discuté avec Taylor pour de vrai de vrai et qu’il a son numéro de téléphone. Quand je ramasse son appareil tombé d’ailleurs, j’entreprends de parcourir les messages. « Wifey’s wife? » je glousse en remarquant le surnom qu’il lui a donné. Yup… c’est pas mal vrai quand même. Ça serait vraiment génial de pouvoir aller la voir en concert avec mes soeurs, comme le suggère Ry. Ce sera à voir comment ça va avec le bébé j’imagine, elle sera encore toute petite au dernier concert de la tournée et je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée de la quitter pour aller aussi loin. Surtout que je serai en train de l’allaiter, idéalement… m’enfin.

La question de mon mari me surprend, mais je rétorque que ça ne m’embêterait pas qu’il se passe quelque chose entre Tay et lui, si je peux être présente. No way que je manquerais un tel… événement! Je n’ai pas encore décidé (comme si ça allait vraiment arriver… m’enfin, je ne serais pas contre que son Travis se joigne à nous, hein) si je ne ferais qu’observer ou si je participerais. Le regard de Ryan à ma réponse me prouve qu’il ne s’attendait pas à une telle réponse, et j’affiche un petit sourire malicieux sur les lèvres. Sans un mot de plus, je l’entraîne sur le canapé avec moi par l’élastique de son pantalon pour regarder le reste du Eras Tour. C’est impossible pour moi de ne pas me dandiner au rythme de ma chanteuse préférée, chantant des bribes de paroles quand je ne peux plus résister (ce qui est très souvent). Je ne tiens pas en place, sauf peut-être durant l’ère de Folklore où j’en profite pour me coller un peu plus sur mon mari, cherchant les câlins et les bisous, fredonnant tout de même les paroles ici et là. Souvent, c’est davantage Ry qui réclame des câlins, mais mon corps bouge tout seul, c’est plus fort que moi! Quand Vigilante Shit débute, je ne peux quitter le regard de l’écran qu’une demi seconde pour voir l’expression entranced de mon militaire. Mon bassin ondule pour que mon postérieur se frotte contre son membre sans gêne, je rejette mes cheveux en arrière et passe mes mains sur le haut des cuisses ou sur mon corps pour imiter la gestuelle de Taylor. À la fin de la chanson, je me laisse tomber brièvement contre mon mari pour reprendre mon souffle et c’est alors que Ry me murmure près de l’oreille ce qu’il ferait si je portais un bodysuit comme elle. « I shall have many spares then », je dis sur le même ton. Tentant… Il peut bien m’arracher tous les vêtements qu’il veut.

****

Aux arcades, Ryan soutient qu’il m’a à peine touchée et que ce n’est donc pas de sa faute si j’ai raté quelques paniers. La vérité, c’est qu’il n’a pas à faire grand chose pour m’enlever un peu de concentration. Sa simple proximité me fait perdre mes moyens. Après avoir mangé un peu, je l’entraîne vers un jeu que je sais qu’il aime et je ne me gêne pas pour prendre ma revanche. Ce n’est pas bien compliqué de me laisser aller, après tout le simple fait qu’il soit bon à viser les ennemis me rend toute chose… Même si, en réalité, je suis loin d’être fan des fusils et je n’aime pas particulièrement qu’il doit en manipuler fréquemment dans son métier. Mais savoir qu’il est plus que compétent, l’imaginer en uniforme… et ça ne m’aide pas qu’il me propose de me pencher sur le capot de sa voiture, mais il me promet de veiller à me satisfaire une fois qu’il a gagné, me laissant un baiser sur la tempe qui ne me donne qu’envie de l’attirer plus proche de moi. Alors je me résigne à reculer et lui laisser de l’espace, commençant à m’imaginer le déshabiller et me mettre à genoux devant lui pour le satisfaire… À un point tel que lorsqu’il a terminé et qu’il récupère son prix, je ne remarque pas tout de suite celui-ci. Je semble accaparer son attention une brève seconde en détachant le bouton de ma chemise tellement j’ai chaud, avant qu’il ne me confirme que je vais pouvoir enlever son uniforme. Je soupire d’aise en sentant ses lèvres contre les miennes, enroulant mes bras autour de son cou. Mon pied se lève pratiquement du sol derrière moi comme dans les comédies romantiques que j’aime tant.
Alors que le plan est de rentrer à la maison, juste nous deux, après notre séance de jeux, c’est plutôt Ryan qui prend le volant de la voiture pour nous mener à une destination qui demeure un mystère jusqu’à ce qu’on arrive, ou presque. Impossible que je lui en veuille d’avoir pris les rênes de la soirée alors que je lui avais prévu tout plein de trucs, parce que le lodge me ramène plus de dix ans en arrière et ça ne manque pas de me rendre heureuse. Et nostalgique. Plus de dix ans plus tard, mariés, un deuxième bébé en route… Ryan m’enlace par derrière alors qu’on savoure tous les deux ce moment, et j’en profite pour me plaindre faussement que je ne pourrai pas lui faire vivre ce que j’avais prévus pour lui ce soir. « Love, you ruined the surprise for yourself… », je ris en secouant la tête quand il me dit qu’il a lu ce qui se trouvait dans mon cahier, celui dans lequel je fais un million de to-do lists et dont je ne peux me passer. « Our favorite game, uh? » Je souris malicieusement en me calant un peu plus dans ses bras, me délectant de ce sentiment enveloppant qu’il me procure et de la vue magnifique qu’on a de là où on est. « You’re always good at surprising me, I love it », je commente, penchant la tête contre son bicep pour y déposer un petit baiser. « We’ll have to put a raincheck on the night I had planned though, ‘kay? You deserve to have surprises too. I’ll just have to find new ideas… » Comme il a espionné mon calepin. Mais un weekend presque complet rien que tous les deux, c’est devenu tellement rare depuis qu’on a eu notre bébé que tant qu’on est ensemble, tout me va. Et que demander de mieux que d’être au beau milieu de nulle part, en pleine forêt, avec de grandes baies vitrée et un bain aussi cozy. Je pourrais rester dans ses bras sans limite de temps, comme ça, alors qu’il me balance de gauche à droite…

Je reviens quelques minutes plus tard en le trouvant tout émotif alors qu’il observe sans relâche le dessin de notre fils, sa tétine dans ses mains. « I know you do », je souffle, toujours collée contre son dos. Il me manque aussi, et mon dieu, je l’aime de tout mon être et inconditionnellement cet enfant-là, mais il faut dire que je suis plutôt heureuse qu’on ait notre soirée rien qu’à nous deux. Il est entre de bonnes mains chez les Pearson, comme à la maison en fait, et c’est rassurant, je trouve. Je sais déjà qu’il passera une bonne soirée après avoir passé la journée à s’amuser avec ses grands-parents et ses tantes. Il nous le prouve d’ailleurs en visio; il est certainement ravi de nous voir, mais il suffit que ma mère lui offre un morceau de pomme pour qu’il oublie ses propres parents. Je ne peux retenir un rire aux paroles de son père. Mais son idée me plaît plus que bien. Ryan et moi avons été à Disney California plus d’une fois, mais ça remonte à bien longtemps, donc jamais avec Thomas. Avant sa dernière mission, notre petit était trop jeune, et pendant sa mission, je ne me voyais pas y aller sans lui. « Ryan Woolen, will you take us to Disneyland? » je lui demande comme si c’était une grande demande. « Let’s bribe our son. That should be fun », je pouffe en posant mes lèvres contre les siennes. L’instant d’après, je me retrouve sous lui, mon bas-ventre en pleine chute de falaise quand il dit vouloir me faire des trucs really bad, avant de confirmer en laissant tout plein de baisers chauds dans mon cou qui ne manquent pas de me faire gémir. « Please », je le supplie, juste avant qu’il ne se retrouve le visage entre mes jambes. Son souffle caresse l’intérieur de mes cuisses et me fait frissonner. Je meurs d’envie qu’il explore mon corps… Il voit clair dans mon mensonge quand je fais genre que je ne suis pas certaine que Taylor mentionne vouloir prendre son temps dans sa chanson, persuadée qu’il ne la connaît pas assez pour me contredire. Je me trompe, et me redresse sur mes coudes, ahurie, quand il se met à chanter quelques paroles alors qu’il frotte sa barbe sur mon ventre — ohmygoodnesspleasedon’tstop. « I think it kinda turns me on that you’re starting to know her lyrics like that. » Mon petit rire se transforme en gémissement quand sa langue goûte mon entre-jambe. Oh Lord.

Je ne me rhabille que lorsque Ry propose qu’on aille sur la terrasse, et c’est bien parce qu’il fait froid parce qu’il n’y a personne dans les alentours pour nous voir. On joue — il a pensé à amener Snakes & Ladders —, on parle, on danse. Thomas revient dans la conversation et nos pensées souvent, je le vois dans les yeux de mon mari quand il tombe silencieux. Je finis par m’installer sur ses genoux pour me blottir tout contre lui, enfouissant mon nez dans son cou en le serrant très fort. En rentrant, on lave la vaisselle à deux en continuant de rire et de papoter, nettoyant les explosions de sauce volcanique dans nos assiettes (et sur le comptoir) comme Ryan a acté quand de nouveau la petite scène de dinosaures qu’il fait chaque fois qu’on en mange. Il n’est pas si tard quand on va se mettre au lit, adultes épuisés que nous sommes, mais je ne me fais pas prier pour me laisser tomber sur l’énorme matelas quand il me propose de me faire un massage. Sentir ses mains sur moi me relaxe, m’apaise, et si ce n’était pas de la fatigue de cette grosse semaine, j’aurais sûrement demandé (exigé) qu’il me fasse l’amour. C’est sans aucun vêtement que je me cale tout contre lui et ne tarde pas à m’endormir dans ses bras… pour me réveiller à moitié quelques heures plus tard alors que je me sens soulevée du lit et entraînée un peu plus loin. Mon intimité a compris avant ma tête ce qui se passait quand elle est déjà tout humide alors que mon mari me prend contre la baie vitrée, sa barbe frottant cette fois-ci dans mon cou alors que j’entends sa respiration s’accélérer. Qu’il me prenne par surprise comme ça est incroyablement excitant et il est hors de question que je sois silencieuse, même s’il est tout doux avec moi, surtout alors qu’on n’a pas de voisins pour nous écouter. Combien de fois je gémis le prénom de mon homme alors que ses mains explorent mon corps ou que ses doigts trouvent mon bouton magique, tout ça alors qu’il est en moi…

Le reste de la nuit est plus que confortable et je suis la première à me réveiller. J’en profite pour préparer le petit-déj à Ryan, un truc que j’avais prévu pour mon weekend pour lui de toute manière. Le pain perdu est presque prêt et je me rapproche de Ry pour lui souhaiter un bon matin quand il met les pieds à la cuisine, son corps de dieu grec me faisant brièvement oublier tout le reste. On mange tout en parlant encore et encore, je le laisse prendre la dernière bouchée dans mon assiette et on va finalement rassembler notre peu de bagages pour partir. Quand il sort de la douche, il porte son uniforme et je ne le lâche pas du regard, faisant un pas pour réduire la distance entre nous et passer mes mains dans ses cheveux encore humides. My sexy soldier… Autant l’armée nous a séparés beaucoup trop de fois et a mis sa vie en danger, autant goddamn qu’il est sexy là-dedans. Dehors, il me surprend en me penchant réellement sur le capot de la voiture comme il avait promis et je pousse les fesses contre son bassin pour l’encourager à poursuivre et que son membre aille plus profond en moi. Quelques minutes de retard pour aller chercher notre fils, ce n’est pas bien grave…

****

Des jumeaux. Wow. Je reste bouche-bée un moment alors qu’un début de panique fait parler mon mari. J’ai beau être sous le choc moi aussi, je tente quand même de le rassurer, parce qu’au final, je suis enceinte de jumeaux et c’est comme ça. On sait tous les deux qu’on les aimera tout autant, même si on ne se sentait pas prêts à agrandir notre famille autant en même temps. Il proteste quand je lui rappelle qu’il était génial avec Thomas, bébé. « Love… », je soupire. « You were there with us not long after his birth. He was still very small when you got here. And you were — and still are — amazing. » J’attrape sa main pour la serrer fort dans la mienne. Thomas était minuscule dans ses bras, mais Ryan était tout doux, attentionné, protecteur. Bref, mes hormones étaient en feu à le voir comme ça. Son regard trouve encore le mien et je lui souris. « You are the best father our kids could have, baby. I’m so glad we are living that together… » Ryan est the one pour moi, et j’ai beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie. Je serre sa main trois fois en retour aussi quand il le fait et accueille le baiser au bord de mes lèvres. Parfois, on n’a pas besoin de le dire tout haut pour ressentir tout l’amour qu’on porte l’un envers l’autre. « Two », je répète dans un petit rire doux pour répondre au sien. L’émotion se lit facilement dans ses yeux alors qu’il ingère la nouvelle et il finit par se rapprocher pour cacher son visage dans mon cou. Je passe un bras autour de ses épaules pour caresser son dos, alors que mon autre paume se pose sur son visage. « Yes, twice the love », je murmure contre son oreille. Ce sera peut-être un défi, mais on les aimera à l’infini.

C’est peut-être parce que j’ai déjà eu cette hésitation de faire une peluche pour Thomas après que j’aie eu ma première écho pour lui, après que ma dernière grossesse ait pris fin brutalement, que je me rends chez Build A Bear Workshop comme on est au centre commercial. Cette même hésitation que je sens chez Ryan, et que je comprends, parce que ça ramène définitivement des souvenirs. Et s’il souhaite qu’on attende le deuxième trimestre pour faire une peluche pour nos twins, je respecterai sa décision. C’est peut-être une tradition, mais en aucun cas je ne veux le rendre inconfortable ou augmenter son stress. Mais il finit par prendre ma main pour m’amener dans le magasin de lui-même. Alors que les deux premières peluches qu’on a sélectionnées ici dans le passé sont plus communes, cette fois-ci, sans même nous consulter, nos choix se tendent vers un panda roux et un raton laveur. Je suis pas mal certaine que je ne les avais pas vus avant. It just feels right. Ce que je ne manque pas de lui faire remarquer, et sa réponse me fait éclater de rire. « We better get some sleep while we can, then », je pouffe. Bon, Thomas est de mieux en mieux avec son lit de grand… mais nos nuits ne sont pas encore complètes. L’autre jour, on l’a retrouvé en train de jouer avec ses camions en plein milieu de la nuit. Quand nos peluches sont toutes prêtes, je les récupère avec une certaine émotion. Deux peluches. Deux bébés. C’est un concept encore un peu abstrait dans ma tête. Juste avant d’arriver à la caisse, j’attrape un porte-peluche pour Thommy et mes joues prennent quelque peu des couleurs quand Ry me fait remarquer que j’aime le fait que notre fils adore sa poupée. « Yes, I’m guilty… » j’admets, petit sourire rêveur sur les lèvres. « He’ll be incredible with his baby siblings. But… admit it, Ry, you can’t wait to see him with them, too. And I know for a fact that you are going to be adorable with them. I can’t wait for that, too. » Juste l’imaginer avec nos twins, dans le creux de chacun de ses bras, leur chantant des berceuses pour les endormir… Je fonds d’amour. La prochaine étape, maintenant, c’est de l’annoncer à ma famille. J’ai hâte de voir leur réaction, mais la suggestion de mon homme, je l’aime bien. « Yes, we can keep that to ourselves. Unless it slips out of your mouth like it did with my mom… », je le taquine en lui donnant un petit coup de coude joueur. Évidemment, je suis loin de lui en vouloir pour ça, je n’aurais pas tardé à l’annoncer à mes parents de toute manière. Mais maintenant que Ryan est de retour pour de vrai et qu’il sera présent pour toute cette grossesse, j’aime beaucoup l’idée qu’on garde notre secret un temps pour nous.

L’après-midi au travail passe plutôt vite, ce dont je ne me plaindrai pas. Sachant que Ry mettra un peu plus de temps à rentrer, j’accepte l’invitation de ma mère avec plaisir pour rester à manger. Après le repas, Thomas m’amène par la main jusqu’à mon piano qui traîne près de la fenêtre au salon. Quand on habitait ici tous les deux, pendant que son père était en mission, on avait pris l’habitude de s’installer tous les deux au clavier, lui sur mes genoux, et je lui jouais une petite mélodie pour entamer sa routine dodo. En vieillissant, parfois il réclamait de jouer lui aussi et ses petits doigts appuyaient sur les touches et, tout fier de lui, il s’applaudissait lui-même. Ce soir, sa tête s’appuie contre ma poitrine et il me réclame, dans ses mots à lui, que je lui joue une chanson. J’entame automatiquement Enchanted sans trop réfléchir et, après quelques accords, c’est plus fort que lui, il veut contribuer. Je fredonne les paroles et il me joint pour chantonner youuuu à la fin du refrain, tapotant ses petites mains sur le clavier pour produire des notes. Ce n’est pas très mélodique, mais ce n’est pas grave. Je vais lui apprendre, tout doucement, au fil des années.

Thommy se laisse prendre sans ronchonner quand il est temps de partir. J’embrasse mes parents et sors mettre mon fils dans son siège d’auto. Mon Spotify joue une playlist de toutes les chansons que j’ai liked et je skip celles qui seraient les plus probables d’énergiser le petit. Une fois à la maison, j’entame sa routine dodo officielle, en commençant par sa douche. Ses petits yeux papillonnent de sommeil quand je frotte son crâne pour lui laver ses bouclettes blondes. Pareil comme son père avec ce genre de caresses. Je lui ai déjà lavé le corps qu’il se penche quand même sur ma bouteille de gel douche — Sweet Pea — alors que je l’ai laissé jouer dans l’eau pendant que je me brosse les dents à côté, et il s’en verse plein dans la main. Et au sol aussi, si bien que la salle de bain sent bon mes produits tout d’un coup. « Thommy! It’s too much, you don’t need that much. It’s a waste. » Mais je ris, parce que sa bouille semi-coupable est trop mignonne. Il commence à se frotter partout avec le savon et je le rattrape quand il manque de glisser sur le gel qu’il a échappé sur le carrelage. Pour éviter que ça n’arrive de nouveau, je le fais partir avec le pommeau de douche, avant de le lever pour rincer mon fils. Il se tortille en riant par moment et je finis par l’enrouler dans une serviette, sa préférée parce qu’elle a les mêmes oreilles que sa peluche préférée. Après l’avoir mis en pyjama, je le laisse jouer tranquillement au salon alors que je fais un peu de ménage. C’est à ce moment que Ryan arrive et, après être passé me donner un petit bisou, il part prendre une douche et je me fais la réflexion que si Thommy était en train de dormir, je me serais jointe à lui sous l’eau.

C’est le moment que je choisis pour montrer à Thomas le porte-peluche acheté un peu plus tôt. Je l’aide à l’installer sur lui et lui montre qu’il faut mettre son lapin dedans en lui expliquant qu’il pourra faire comme moi je fais avec lui. Moins souvent qu’avant parce qu’il a vraiment beaucoup grandi, mais n’empêche, c’est pratique, certaines fois. Il semble tout ravi de pouvoir porter sa peluche ainsi. Je fonds. Je fonds tellement que j’en ai pratiquement les larmes aux yeux. « Go show it to daddy? I’ll prepare your bottle. » Je me dirige vers la cuisine en m’adressant à mon mari, que je sais hors de la douche comme j’ai entendu la porte de la salle de bain s’ouvrir il y a quelques minutes: « Ry, Thomas needs to show you something! » Petit problème, la fatigue a commencé à s’emparer de moi et je tombe dans la lune beaucoup trop facilement, réglant le micro-ondes à deux minutes plutôt que vingt secondes. Je dois donc recommencer la bouteille de lait chaud, et je me perds sur mon téléphone en scrollant sur Tik Tok et en oubliant le micro-onde complètement. Enfin, je vais rejoindre mes deux hommes et trouve Thomas endormi contre son père… Mon coeur s’arrête une fraction de seconde quand j’aperçois le chien de notre premier bébé dans le porte-peluche. Thommy n’avait pas l’air aussi fatigué dans le salon, mais si Ry le dit… Mon regard trouve la boîte de souvenirs de notre bébé perdu et je m’approche pour déposer la bouteille de lait sur la table de nuit et me coller contre Thomas et la peluche, n’osant pas me replonger dans des souvenirs douloureux en fouillant dans la boîte. « It’s so… weird seing him with that dog », je murmure alors que Ry monte la couverture sur moi. Je reste silencieuse un moment quand il m’avoue qu’il a toujours pensé qu’on aurait trois enfants, et non quatre. Nous serions-nous essayés pour un troisième enfant si notre première était… restée? Et d’un autre côté, je me sens pratiquement coupable de me sentir… reconnaissante qu’on attende ces jumeaux. Ou jumelles. Ça nous a permis de recoller les morceaux plus rapidement entre nous… Mais elles sont un blessing. Ça n’enlève pas la peine que nous avons ressentie il y a quelques années… Ma main se tend pour caresser la joue barbue de Ryan, petit sourire sur les lèvres, le souffle chaud de Thommy sur ma joue comme il a tourné la tête vers moi. « I love our family », j’avoue, amoureuse de cet homme plus que jamais. We built this. Isn’t it… incredible?

****

Les deux semaines sans Ryan à mes côtés m’ont paru longues, tout en passant vraiment vite d’un sens comme j’avais tout le temps quelque chose à faire. Entre les nausées matinales et les douleurs qui se font heureusement de plus en plus rares au moins, et les rendez-vous avec les clients et ma stubbornness qui m’a poussée à vouloir rentrer avec Thommy dans notre maison chaque soir plutôt que de rester chez mes parents cette fois-ci, je n’ai pas vu le temps passer. Sans compter que Ryan manque aussi à Thomas, qui le cherchait partout dans la maison le soir où il est parti. Et le jour d’après. Au moins, ce n’est que deux semaines, et ce n’est pas une mission de plusieurs mois. Ça fait partie de son métier et je le sais depuis le début, je ne peux pas lui en vouloir et je ne lui en veux pas. Mais il me manque. Et ça n’a beau qu’être en Utah, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter parce que… l’armée, quoi. Quand il est rentré, je l’attendais sur le canapé et il m’a attirée jusqu’à notre lit. Je lui ai fait un long câlin avant de me mettre confortable contre lui. Trop bien dans ses bras et épuisée de ma semaine, j’ai fini par m’endormir rapidement dans ses bras.

Le lendemain quand j’ouvre les yeux, j’appelle Ryan, puis Thomas, mais ils ne répondent pas. Je porte alors ma main sur mon téléphone pour lire les textos dans lesquels mon mari m’explique qu’il est parti à notre maison en construction et que je peux venir les rejoindre quand je serai prête. Je lui réponds que j’ai des courses à faire et que je pourrai être là peu après, mais garder les yeux trop longtemps sur mon écran m’étourdit et je ferme les yeux, les paumes sur mon ventre sous mon tank top, pour essayer de calmer ma nausée. Je finis par me rendormir et ce n’est que bien après l’heure du lunch que j’ouvre de nouveau les paupières. Je prends mon temps pour me lever, ose même lire un peu en sachant que mes deux hommes passent un bon moment ensemble au site de notre forever home. C’est tellement génial voir les travaux avancer et pouvoir un peu plus m’imaginer concrètement ce à quoi ça va ressembler. Je passe à l’épicerie, m’arrête même chez la coiffeuse — qui prend des walk-in sur un coup de tête en me convaincant que tant qu’à avoir un peu de temps pour moi… D’habitude, je coupe la pointe de mes cheveux moi-même, plus parce que je trouve ça ridicule de payer aussi cher pour quelque chose que je peux faire moi-même que parce que je manque de temps. Mais aujourd’hui, j’ai envie de quelque chose de nouveau, un peu plus court que d’habitude, sans toutefois aller plus court que mes épaules, en plus de raffiner ma frange. Cette nouvelle longueur fait ressortir les boucles de mes cheveux.

Il fait déjà sombre quand j’arrive au terrain, et les Woolen boys sont accompagnés de mes parents. Ils sont en train de terminer de manger et je me joins à eux parce que mon estomac commence à gronder. Mais sitôt ai-je posé le pieds sur notre carré d’herbe géant et aie accueilli le baiser de Ry avec grande envie que Thommy accourt vers moi pour attraper ma main en me racontant sa journée et en me faisant faire le tour des travaux. « You did that?? » je m’amuse en buvant chacune de ses phrases pas toujours cohérentes. « Did you have a good time with your daddy my love? » je lui demande en le prenant dans mes bras. « YES », crie-t-il en levant ses bras au-dessus de sa tête, pour être certain qu’on l’entende tous. Mon regard se pose amoureusement sur mon mari, père de nos trois enfants. Autant j’ai hâte qu’on annonce la nouvelle aux autres Pearson, autant j’adore que ce soit un secret qui nous appartienne seulement à nous. Mon père a allumé un petit feu et on s’installe autour pour rire et parler, Thomas participant fort au début, jusqu’à ce que la fatigue le prenne et qu’il commence à sommeiller dans les bras de son père. On prend ça comme un signe qu’il serait temps de rentrer et on regagne chacun notre voiture.

Je n’arrête pas de penser à la maison, c’est fou à quel point ça avance bien. Ça me fait rêver… c’est la nôtre, elle sera exactement comment on l’imagine. J’ai hâte de pouvoir commencer la déco, comme c’est davantage une étape à laquelle je vais pouvoir participer. Je me stationne à côté de Ry dans notre cour et le laisse aller coucher Thomas, étant si épuisée moi même que je ne fais même pas de commentaire quand il ne prend même pas la peine de changer notre fils de vêtements. Je m’affaire à la cuisine pour ranger les derniers trucs avant d’aller me préparer à dormir quand Ry évoque son désir de BJ tout haut. Je pouffe, petit sourire malicieux en coin, mais il enchaine en parlant de douche. Sans doute pas une mauvaise idée. Surtout qu’il me propose de l’accompagner… « We can be as crazy as we want, my love. I don’t think Thomas will be up anytime soon. » J’ai beau être épuisée… Une drôle d’expression passe sur son visage, mais elle est passagère et, l’instant d’après, on se retrouve à se déshabiller mutuellement alors que l’eau a déjà commencé à couler. Les doux baisers s’enchaînent, les caresses aussi, tout comme les mots doux. C’est un petit moment délicat, juste nous deux, où l’intensité monte doucement. On prend notre temps et ça fait un bien fou. Autant j’adore les moments où il ne se gêne pas pour être un peu plus rough avec moi, ceux comme celui en ce moment sont tout aussi désirés. Ce genre de moments où je me sens faire qu’un avec mon mari, où il est plus que mon amoureux, juste… mon âme soeur.



« I haven’t forgotten you », je susurre en passant un doigt sur le membre de mon mari, presque comme si je lui parlais. Une fois dans le lit, je m’occuperai de nouveau de lui… Ryan entreprend de me sécher, la serviette est toute chaude et ça fait tellement du bien alors que l’air froid ambiant nous prend tous les deux. « Mmmm », je n’arrête pas de faire alors qu’il prend plaisir de passer la serviette sur des parties de mon corps plus sensibles. Et c’est alors que mon regard tombe sur sa main. Fuck, pourquoi je n’ai pas remarqué qu’elle était à ce point amochée comme ça avant?! Vu comment il tente de la cacher alors qu’il l’utilise pour m’essuyer, suis-je si surprise… « Ryan, qu’est-ce qui s’est passé à ta m— » Mais je m’arrête brusquement, en même temps que lui, alors que je repère le rouge sur la serviette. Je la fixe et mon cerveau ne semble pas capter sur le coup que c’est mon sang — après tout, la main de Ryan semble avoir reçu un bon coup, peut-être qu’il y a une plaie aussi… Ma sa question m’indique otherwise et mon coeur se met à palpiter. Pourquoi appeler ma mère? Lentement, alors que je sens la panique s’élever légèrement dans sa voix, je passe les doigts sur mon intimité. Il y a un peu de rouge, rien d’abondant, mais c’est bien du sang. Loin d’en avoir autant que quand… quand… la première grossesse, quoi. « I’m sure it’s — it’s fine », je bégaie dans un murmure pour tenter de rassurer l’homme de ma vie. Est-ce que j’y crois? Dur à dire. « I know it’s not ideal to wake him but… we’ll bring Thommy to my parents and then we’ll go to the hospital. Just to make sure, but I’m sure it’s fine. » Je semble répéter le mot fine comme si ça devenait mon nouveau mantra. « My parents’ house is on the way anyway. We’ll be there sooner. Thommy can sleep later tomorrow. You can drive and I’ll… call them on the way. » J’ai envie que Ryan soit avec moi, que c’est lui qui me tienne la main. De toute manière, je sais qu’il est au moins aussi stressé que moi et ça ne fera rien de bien qu’on soit chacun de notre côté.

Étrangement (car ce n’est pas leur genre), mes parents ne répondent pas à leur téléphone alors qu’on se met en route, ce qui ne fait que monter la tension dans la voiture. Ma main posée sur la cuisse de Ry, je me tourne pour observer Thomas dormir, peut-être que ça m’aidera à juste… relaxer. Il s’est laissé amener à la voiture sans problème, à moitié endormi, chignant légèrement seulement lorsqu’il a senti le vent frais sur ses petites joues rouges. It’s fine, it’s fine… je me répète sans cesse dans ma tête. Mon bas-ventre tire légèrement, mais c’est loin des grosses crampes qui avaient accompagné mes saignements quand on a perdu notre premier bébé. Une fois chez mes parents, Ry se charge d’amener le petit à l’intérieur en me sommant de rester à la voiture. Le temps me parait long, pénible, alors qu’il ne part que quatre minutes au max. La douleur dans mon bas-ventre va et vient, s’intensifie un peu plus, mon ventre est dur. On prend le chemin de l’hôpital et il me laisse devant l’entrée pour que j’aille m’enregistrer en me promettant de me rejoindre rapidement après avoir garé la voiture. J’ai déjà vu l’infirmière pour le triage quand il revient — j’ai passé rapidement — et je l’attends sur un siège dans la salle d’attente. Immédiatement, je me lève pour le serrer dans mes bras, en ayant grand besoin, essayant de ne pas pleurer. It’s fine, it’s fine. « You should go register yourself, Ry, for your hand. It looks really bad. » Je la prends dans les miennes pour l’observer et grimace. Mais mon mari est borné et il ne veut pas me quitter, ce que je peux comprendre, au fond, mais ça a l’air de faire un mal de chien… De toute manière, je n’arrive pas à argumenter parce qu’une nouvelle crampe me prend et je l’étouffe, le visage enfoui sur le torse de mon homme.

Un médecin m’appelle rapidement, heureusement, et je garde la main – celle pas douloureuse – de Ry dans la mienne alors que je nous entraîne vers la petite salle de consultation. Le docteur n’est pas particulièrement doux en m’examinant —, mais je tiens le coup en serrant les dents. Il fait une petite écho où il prend le temps d’observer les bébés. Puis, il arrive à la conclusion que non, on n’est pas en train de les perdre. J’appuie ma joue contre l’épaule de mon mari, laissant ma respiration revenir peu à peu à son état normal. It’s fine. It’s so fucking fine. « They’re okay, love, they’re okay », je murmure, serrant sa main dans la mienne un peu plus fort. Les saignements seraient dû au décollement trophoblastique, ayant causé une petite hémorragie. Rien de grave en soi comme les signes vitaux de nos bébés sont bons. Apparemment, ce n’est pas rare en soi… Mais ma mine se renfrogne quand il me fait des recommandations. Repos. Interdiction de porter des charges lourdes. Et… abstinence. « Ry, ask him for your hand now. Can you check his hand? » Je m’adresse à présent au professionnel, avant de me tourner de nouveau vers mon mari. « How did you do that anyway? »

Dans la voiture pour rentrer chez nous — parce qu’on ira chercher Thommy demain soir pour ne pas le réveiller de nouveau —, je demeure silencieuse. Soulagée que nos bébés aillent bien, bien qu’un peu frustrée par le fait de devoir mettre ma vie sur pause, quoi… C’est un fois de retour dans notre lit que j’éclate en sanglots. Juste des émotions qui s’imposent, rien de particulier. Toutes les émotions de ce début de nuit qui se bousculent pour être exprimées en même temps. Je finis par m’endormir dans les bras de mon mari alors qu’il me caresse les cheveux, après m’être assurée que lui aussi, il aille mieux.
Le médecin m’a signé un arrêt pour le reste de la semaine et les journées passent beaucoup trop lentement. Ry a même caché mon portable de boulot pour que je ne travaille pas pendant qu’il est à la base. Je le texte mille et une fois par jour, sinon je fais d’énormes siestes. Les saignements ne sont pas revenus, et tout est bon quand on va rendre visite à mon gynéco ce vendredi matin. Ry revient me déposer à la maison avant de retourner travailler et, peu après, ça cogne à la porte. Mon regard tombe d’abord sur le colis que le livreur me tend, tout sourire parce que je sais ce que c’est, puis… je fige. Parce que le livreur en question est nul autre que Joey. « Meredith! » s’exclame-t-il tout simplement. Il semble heureux de me voir. Pas moi. Ça a beau faire plus de dix ans qu’il a ignoré à de multiples reprises que je m’opposais à ses avances,  pourtant, je l’ai encore au-travers de la gorge. « Joey », je dis, beaucoup moins enthousiaste. « Alors, qu’est-ce que tu deviens? Faudrait que tu voies ma fille, elle a bien grandi, d’ici trois ans, elle entrera au lycée, imagine… » Je hausse un sourcil. Sa fille doit être super, elle doit avoir bien grandi, mais est-ce une invitation, ou…? « C’est fou ce que le temps passe vite », je commente platement. « J’ai un fils, et Ryan et moi attendons un deuxième bébé. La vie est belle! » Je souris innocemment alors que son expression retombe. Mes collègues — même proches — ne sont pas au courant que je suis enceinte, je n’irai certainement pas dire à Joey qu’on attend des twins. C’est notre secret à Ry et moi, je le lui ai promis. « Ah oui… Ryan… t’es toujours avec lui? » Mes muscles se tendent quand j’entends le ton dédaigneux qu’il emploie. « Yup, Joey. Mariée. Deux fois avec lui, d’ailleurs. » La confusion passe sur son visage, avant qu’il ne tente de se reprendre, de sourire. Il sort une petite carte d’affaires de sa poche et me la tend. « Je suis en train de bâtir ma propre école de musique, tu jouais du piano si je me rappelle bien, non? Mon partenaire et moi cherchons des professeurs. Ça t’intéresserait? On ouvre en mai. En tout cas, si oui, contacte-moi, hein. Même si c’est juste pour aller prendre un café, rattraper le temps perdu, tout ça… » Je lui prends le paquet des mains et il en profite pour glisser sa carte sur la boîte. « Bye, Joey. Bonne chance avec ton école! » Et je lui ferme la porte au nez. Sérieux… il n’a pas changé en autant d’années.

Dans ma précipitation d’ouvrir mon colis, la carte tombe quelque part sur le plancher du salon et je m’en fous. Évidemment, les chats — du moins, Harvey et Hilda — viennent voir ce qui se passe. L’un mâchouille le papier brun alors que l’autre essaie de faire son lit dans la boîte de carton. J’arrive enfin à en sortir le contenu, tout excitée, et vais le cacher dans un tiroir de la chambre de Thom – où j’ai encore des vêtements. Incapable de faire une quelconque sieste maintenant, même si, quelques minutes plus tôt, c’est tout ce que je voulais, je m’installe plutôt devant une série. Après un moment, je dois l’arrêter parce que j’entends quelque chose… Je suis le son jusqu’au placard de la chambre d’amis — notre chambre à Ry et moi, vraiment — et… découvre Zelda et ses petits chatons!! Je fonds. Je fonds je fonds je fonds je fonds. Les miaulements des bébés (des jumeaux…) sont à peine audibles, mais je me rends compte que le son que j’entendais est en fait Zelda qui tente de repousser les deux autres chats qui sont plus que curieux. Je passe de nombreuses minutes à les observer, totalement en amour, sans pourtant oser les toucher pour leur laisser leur moment et bien du repos. Puis, la porte d’entrée s’ouvre et, immédiatement, la voix enjouée de Thommy m’appelle. Je ferme la porte du placard en laissant un peu d’espace et vais accueillir mes deux amours, me mettant à genoux pour serrer notre fils dans mes bras sans le prendre dans mes bras. Il porte son ensemble de Winnie The Pooh que Théa lui a offert il y a quelques temps juste parce que ça lui tentait. Un peu plus et il sera petit, mais c’est lui qui l’a choisi ce matin. « Ryan, can I show you something? In private? » je dis à mon militaire après l’avoir embrassé avec précipitation — god, qu’est-ce que j’ai envie de lui arracher son uniforme —, avant de me tourner vers Thommy et de le diriger vers ses jouets. « Play a little, love, ‘kay? We’ll come back. » J’entraîne Ryan à la chambre d’amis et ouvre le placard pour lui montrer nos nouveau trésors. « You were right », je chuchote, comme pour ne pas déranger Zelda et ses progénitures. « They are so so cute, I wanna cry… She gave birth to twins. Like we will. » Je suis simplement émue. Comme j’aurais dû m’y attendre, Thomas débarque — en trombe — dans la chambre, et je l’attrape juste avant qu’il n’atterrisse sur les bébés. Je ne voulais pas lui montrer tout de suite, car je savais qu’il voudrait les prendre, mais oh well. « Careful, Thommy, these are babies. They are tiny and they need their mommy for now. We can pet them later, okay? “ « Baby! “ qu’il s’exclame. Ça se voit que lui aussi est ému. Son tempérament change brusquement, il devient tout doux et les fixe comme s’il pourrait le faire pendant mille ans. Il tente quand même de tendre la main, mais je l’arrête avant. « We’ll leave the babies with Zelda for now. We’ll come back later. Are you hungry? » Et parce que notre fils est un estomac sur pattes, il suffit de parler de bouffe pour détourner son attention. Comme un autre que je connais, tiens donc…

Thomas s’est endormi seulement après s’être levé deux fois. Progrès, progrès. « I have something else to show you… especially for you, actually. Ordered it when you were in Utah… » Mon petit sourire malicieux ne me lâche pas. « I have to… prepare it, go wait in our bedroom, ‘kay? » La chambre d’amis, m’enfin. C’était plus simple de laisser notre fils là où il était. Je file à la salle de bain me changer. J’ai trouvé un site qui reproduisait les outfits du Eras Tour de Taylor et c’est enfin arrivé. Évidemment, j’ai choisi celui qu’elle porte pour le Midnight Era, premièrement parce que c’est un de mes préférés, et surtout sachant à quel point Ryan a aimé le numéro de Vigilante Shit. Et bon, hein… j’ai bien compris qu’il fantasme sur ma chanteuse préférée depuis un moment. Je ne peux pas l’en blâmer. Une fois l’ensemble mis, je me regarde dans le miroir de la salle de bain, quelque peu nerveuse. Est-ce too much? Mais le costume est acheté, et il ne reste plus que la touche finale: mon rouge à lèvre, rouge vif. Je passe ma langue sur mes dents pour m’assurer qu’elles soient dénuées de rouge et je me déplace jusqu’à notre chambre… « What do you think? » Je tournoie sur moi-même en entrant dans la pièce, grimpant sur le lit pour faire onduler mon bassin tout prêt de Ryan. « Didn’t you say you would rip it off me? » J’affiche un petit sourire coquin, avant d’ajouter précipitamment en voyant une lueur d’inquiétude dans ses yeux: « Don’t worry, love. You may refuse to fuck me right now — » Ordres du médecin, malheureusement. « — but I can still please you in so many ways. »

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Ryan Woolen
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Ryan Woolen


∞ Date d'arrivée : 14/12/2023
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∞ Âge : 34
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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyMer 13 Mar - 4:04


I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023
Après notre weekend à Las Vegas, nous n’avions pas réussi à redescendre de notre petit nuage et les marques d’affections ne cessaient d’affluer entre nous. Je lui avais offert une soirée totale Swiftie pour la Saint Valentin, alors que j’avais eu une lettre très touchante qui m’avait laissé en larmes. Plus des polaroids que j’avais immédiatement rangé dans des albums que je gardais précieusement près de notre lit. Puis la semaine s’était gentiment écoulée jusqu’au weekend et Meredith m’avait entrainé aux arcades de la ville. Ça faisait longtemps que nous n’y avions plus été, mais qu’est ce qu’on avait rigolé. Nous taquiner faisait partie des choses qui nous amusait beaucoup, on aimait s’embêter et s’aimer sans limite. J’avais l’impression que notre amour avait droit à un second souffle depuis que l’on s’était remis ensemble, on était plus à l’écoute de l’autre et ça fonctionnait bien pour nous.

Meredith avait prévu pleins de choses pour la soirée - je l'avais lu dans le carnet qu'elle gardait près du lit -, mais j'avais réussi à réserver le lodge de notre premier weekend en amoureux et j'avais donc repris les commandes en l'emmenant là bas plutôt qu'en la ramenant à la maison. Ma Blondie aurait pu râler, mais elle se laissa gentiment glisser sur memory lane. Nostalgique, elle se mit devant la grande baie vitrée et je me glissa derrière elle en posant mon menton sur son épaule. Mes mains s’enroulèrent autour d’elle, remontant légèrement sous son pull. Le moment était délicat et hors du temps, je n’avais pas besoin de plus pour me sentir à ma place. En dix ans, nous avions réussi à construire tellement de choses ensemble, notre famille, nos carrières et bientôt notre maison. Je lui fis un bisou dans le cou avant de la bercer de droite à gauche, ne souhaitant pas vraiment que ce moment se termine…
Mais elle s’échappa pour aller aux toilettes et je m’approcha du lit où notre fils nous avait laissé des petites surprises. Notre petite bonhomme me manquait et savoir qu’il était venu là pour nous déposer son dessin et sa tétine me faisait quelque chose. J’étais heureux d’être seul avec ma femme, mais il était vrai que j’avais une petite pointe de tristesse en moi que je n’arrivais pas à chasser. Et Mer l’entendait, alors elle me laissa l’appeler en Visio, pas longtemps, juste histoire de le voir. Le petit était au paradis chez ses grands parents, un vrai petit prince, à tel point qu’il finit par nous larguer contre un morceau de pomme. Et en rigolant, je proposa d’acheter notre fils à Disneyland. Ce n’était qu’une proposition lancé en l’air comme ça, mais Meredith l’avait entendu. Elle se jeta sur l’idée et je me mis à rire doucement en voyant son enthousiasme.  "I'll take you to Disneyland but you have to dress up for me before we go. And I choose wich princess I want." Je savais déjà ce que je voulais, j’étais le Big Yeti, alors je la voulais en Belle. En plus le prénom lui convenait à merveille. Elle se retrouva sous mon corps alors que je la taquinais gentiment sur la tenue que je voulais qu’elle porte et rapidement la température grimpa entre nous. J’utilisa les paroles de Taylor pour torturer ma Blondie - qui était plus que surprise que je les connaisse -. "Babe, I listen to Taylor Swift almost 24/7 since we met. I know the lyrics." Mais ça me faisait quand même rire que ça la turn on, ça me donnait d’autant plus de pouvoir sur elle. Je sus que je m’occupais bien de ma moitié quand son rire se transforma en gémissement et que ses mains s’accrochèrent à mes cheveux pour que je ne m’arrête pas - pas que j’en ai envie -.
Nous étions restés plutôt sage tout le reste de la soirée, à partager des moments de tendresse et de confidence. Je lui avais re créé notre repas du Jurassic et elle m’avais laissé danser avec elle après avoir joué à Snakes and Ladres sur la terrasse. Puis finalement on avait fait la vaisselle ensemble avant de rejoindre le lit - tôt - parce que nous étions deux parents épuisés. Mes mains avaient retrouvé son corps pour lui offrir un massage avant qu’elle ne demande à se caler dans mes bras pour dormir. Et le sommeil n’avait pas tardé avant de nous kidnapper. La nuit, sans réveil par Thomas, nous avait permis de bien nous reposer. Bon, j’avais réveillé Mer une fois, mais c’était à cause de TP qui n’avait pas réussi à se tenir. Du coup, ce n’était pas de ma faute, non ? Elle ne s’était de toute façon pas plains lorsque je l’avais soulevé du lit au beau milieu de la nuit pour lui faire l’amour contre la baie vitrée. Elle m’avait laissé cacher mon visage dans son cou pendant que je donnais des coups de reins, grognant de plaisir. Elle n’avait pas été discrète elle même, en exprimant son plaisir sans aucune retenue, profitant qu’il n’y ai personne autour de nous. Je lui avais volé un orgasme avant de la ramener au lit et de me rendormir en la serrant fort dans mes bras. Je m’étais finalement réveillé grâce à l’odeur du pain perdu et en allant dans la cuisine, je l’avait trouvé derrière les fourneaux. Elle m’avait souri et j’avais fondu d’amour pour elle. Comment je pouvais aimer autant une femme ? Meredith était si spéciale… Elle m’avait donné une assiette et on s’était assis en tête à tête pour manger. On en avait profité pour parler, se taquiner et se faire l’amour grâce à nos yeux - si c’était possible -. Puis je lui avais volé le dernier morceau de pain perdu et je m’étais enfuis à la douche. Nous nous étions préparé tout doucement à repartir vers Hilton par la suite, mais j’avais quand même pris le temps de tenir mes promesses - l’uniforme et le capot de la voiture - avant de reprendre la route. Nous n’étions pas à cinq minutes près pour récupérer Thomas.

***

Lorsque le médecin nous avait annoncé que Meredith attendait deux bébés et non un, je ne l’avais pas tout de suite cru. Sidéré, j’étais resté dans le déni quelques minutes avant de paniquer. Deux bébés c’était le double de un, c’était beaucoup plus de challenges, et j’avais peur de ne pas être à la hauteur pour tout ça. Ma femme avait tenté d’apaiser mes angoisses, mais ce n’était pas chose facile. En fait, je ne réussis à retrouver un peu de paix qu’en me cachant dans son cou, me perdant dans son odeur. She was telling me that I was the best father. Me. And maybe she was right, maybe not. But I was the father of her first born, so I had to listen to her, trust her judgement. She was the best one to tell me how I was doing… Et après qu’elle ai redit twice the love, je réussis enfin à un peu sourire. "We have big hearts in our household."  

Build A Bear Workshop, je n’y avais plus mis les pieds depuis que l’on avait fait le chien de notre premier bébé. J’avais évité à tout pris d’avoir à y aller, ou même de passer devant. Il y avait trop de souvenirs négatifs associés à cette terrible journée. Mais je savais aussi que Meredith tenait à cette tradition. Elle m’y avait amené en visio pour Thomas et elle avait choisi les composants du lapin qu’il trainait encore partout avec lui. J’aurais du savoir qu’elle voudrait faire les peluches des jumelles là, vu qu’on avait un peu de temps avant de manger… Je m’étais juste un peu voilé la face pour ne pas souffrir. Pour lui faire plaisir - et parce que je ne pouvais pas rester sur la réserve indéfiniment -, je l’avais suivi dans la boutique. On s’était décidé sur un panda roux et un raton laveur, et juste avant de passer à la caisse, Mer avait pris un porte bébé pour Thommy. Elle était tellement prête à le voir devenir grand frère, elle savait au fond d’elle qu’il allait faire un super grand frère pour ces bébés. Je voyais son regard pétiller à chaque fois qu’une image de notre futur s’invitait dans son coeur… "He is a sweet boy, I have no doubt he'll love them. He's already a good big brother now." Je payais pour nos achats avant de lui prendre la main pour sortir et elle choisit ce moment là pour me taquiner. "It won't and it was your mum's fault, not mine. She knew something was up before I opened my mouth. Probably because your boobs were ginormous." J’en rigolais, mais elle avait quand même raison. J’avais gaffé quand j’avais dit kids, mais cette fois ça n’arriverait pas. J’allais tenir ma langue jusque’à ce qu’on soit prêt à annoncer à notre famille que Meredith était enceinte de jumeaux.

Lorsque j’étais enfin rentré du boulot, Thomas était déjà en pyjama et Mer faisait du ménage au salon. Je m’approcha en premier de Thommy pour l’embrasser et son odeur familière me fit immédiatement sourire. Il avait du utiliser le savon de sa mère, car il n’avait pas son odeur de bébé habituelle. Puis je partis rejoindre ma Blondie pour l’embrasser à son tour. "Looks like you had fun with Thomas. He smells delicious." Dis-je rieur avant de m’éclipser pour prendre à mon tour ma douche. La salle de bain avait encore l’odeur du gel douche de Meredith, ça sentait fort et je m’y perdis un peu. J’aurais aimé qu’elle puisse venir me rejoindre, mais elle ne pouvait pas. Je me lava seul - avec mon gel douche - et en sortant tout était calme. Meredith et Thomas était dans la chambre du petit et j’alla me réchauffer une part de lasagne que je mangea rapidement avant d’étendre une machine de linge. Je voulais avancer les lessives pour qu’on ne se fasse pas déborder. Puis je partis dans la chambre où je sortis la boite réunissant les souvenirs de notre premier bébé. Il y avait pleins de keepsakes., mais ce que je voulais c’était le chien. J’eus à peine le temps de le chérir, de le toucher, de le sentir, que Thomas débarquait dans la chambre avec son lapin dans le porte bébé. Il était vraiment chou et je l’accueillis avec un petit sourire triste, mais il réussit à me faire changer de visage en quelques minutes à peine. Après avoir grimpé sur le lit, il m’avait volé le doudou de sa soeur et l’avait mis délicatement dans son porte bébé. Il ne comprenait pas tout, je le savais pertinemment, j’avais beau lui expliquer, il était trop petit pour comprendre le principe de la mort… Mais dans ses gestes, j’avais l’impression qu’il percevait quelque chose quand même. Il était doux et délicat, loin de sa brutalité enfantine habituelle. Je l’observais faire, babiller avec ce deuxième doudou, avant qu’il ne s’allonge contre moi. Je n’aurais pas pensé qu’il s’endormirait aussi rapidement, mais une fois son pouce en bouche et mes gratte grattes dans son dos, mon petit blondinet s’était éteint en berçant la pièce de son ronflement. Mon fils était précieux. Je n’arrivais pas à le quitter des yeux. Je l’aimais d’un amour infini. C’était dingue de ressentir ce genre de chose pour un si petit être et en devenant papa, j’avais beau savoir que j’allais aimer mon enfant, je n’aurais jamais pensé que je l’aimerais aussi fort que ça. J’avais envie de garder ma petite boule d’amour contre moi pour la nuit, malgré les risques de coup, et je plaida ma cause immédiatement lorsque Meredith revint dans la chambre avec le biberon du petit. Mais je vis bien qu’elle ne regardait pas Thomas en arrivant dans la chambre, ses yeux étaient rivés sur la boite, puis sur le chien… "I gave it to him. Sorry. I needed her tonight." Tentais-je d’expliquer le pourquoi du comment. Thomas se tourna vers sa mère et le doudou se retrouva coincé entre les deux. Je me rapprocha un peu avant qu’elle ne pose sa main sur ma joue. "I love it too." Murmurais-je en caressant les bouclettes blondes de notre grand bébé. Mon regard passe de ma femme à mon fils, avant de remonter vers elle, fier de ce qu’on avait réussi à créer ensemble. "He's perfect..." Et on n’était peut être pas des parents parfaits, mais notre fils était un petit garçon pétillant, heureux, marrant, plein de vie, et c’était le plus important. Son bonheur avant la perfection de son éducation.

***

Je devais partir le lendemain matin pour deux semaines d’entrainement en Utah. Je savais que ça n’avait rien à voir avec l’Irak, qu’il y avait beaucoup moins de risque et que c’était moins long, mais je n’avais pas envie de quitter ma famille. J’avais l’impression que je venais tout juste de retrouver une complicité avec mon fils et c’était difficile à accepter que je risquais de tout reperdre à cause de ce déplacement. Alors j’étais moody. Puis je n’avais pas eu la journée la plus glorieuse du siècle. J’avais commencé par envoyer un nude à Taylor Swift en personne, par accident, le message était destiné à ma femme. Puis je m’étais enflammé en envoyant une sex tape à tous mes contacts sans le vouloir. J’avais passé une bonne partie de la journée à effacer la vidéo, à m’excuser, à dire à tout le monde de ne pas la regarder… Mais la Queen de la pop l’avait vu et avait aimé quasiment autant que ma femme. Ça n’empêchait que je ne m’étais pas senti très bien toute la journée.
Heureusement, j’avais pu rentrer assez tôt de la base et j’avais récupéré Thomas avant de le ramener à la maison. J’avais pu jouer au football avec mon petit, il m’avait lancé le ballon et l’avait récupéré en courant lorsque je le lançais dans le jardin. Puis on avait allumé le brasero ensemble avant de rentrer faire le repas. Meredith était arrivée pile à l’heure pour le diner et nous nous étions installés sur la petite table sur la terrasse. Nous avions mangé en rigolant, en partageant des histoires avec notre fils, on avait passé un vrai bon moment… Thomas s’était réfugié dans les bras de sa mère pour regarder les étoiles, suçotant son pouce et câlinant ses doudous contre lui. Puis était venu l’heure de dire au revoir à Thomas. Je l’avais pris dans mes bras et je l’avais ramené dans sa chambre pour le mettre en pyjama. Ça n’avait pas été une mince affaire, car il sentait bien que quelque chose n’était pas comme d’habitude et il n’était pas coopérant. Je réussis à lui mettre son haut, mais quand je voulus mettre le bas, il me décocha un coup de pied dans l’épaule avant de partir en courant. Je le rattrapa juste avant qu’il ne se glisse sous notre lit et en le tirant à moi, il fit tomber l’album photo de Mer. L’album où je rangeais tous les polaroids que m’offrait ma jolie blonde. Celui avec les photos correctes, le sexy était bien rangé dans mon sac pour partir avec moi. "Mama pic'ure." "Yes... It's your beautiful mum." Je le tira vers moi pour l’assoir sur mes genoux, ouvrant l’album en grand pour qu’il puisse regarder avec moi toutes les photos de sa mère. Thomas était hypnotisé par les photos de sa maman. Il les pointait, essayait de parler, faisait des petits sons pour s’exprimer. Je finis par refermer l’album et me remettre sur mes jambes, sans lâcher ni l’enfant, ni l’album. Je le ramena dans sa chambre et je finis de lui mettre son pyjama. "Time to sleep Thommy. You need to be a good boy while daddy is away. You're the man of the house, ok ?" J’embrassais mon fils sur le front, mais en me reculant, je vis sa petite bouille toute triste. "It is just two weeks baby. It's gonna go so fast you won't see that I'm gone." "No byebye daddy." Voir Thomas pleurer ne faisait pas parti de mon idée de la soirée. Il me brisait le coeur. Quand j’étais parti la première fois, il était trop petit pour comprendre, mais là, il comprenait, il comprenait tellement que ça brisait son petit coeur de bébé. Je le pris dans mes bras et il avait beau être silencieux, je sentais ses larmes dans mon cou. Son corps finit par se détendre et je le reposa, endormi, la bouille encore triste de s’être endormi en pleurant. Fuck ! Je ne pouvais pas lui imposer ça, il était trop petit pour souffrir de ma profession et pourtant…
En ressortant dans le jardin pour rejoindre Meredith, j’avais encore des larmes dans les yeux. J’étais à fleur de peau. Je lui pris sa tasse des mains et je la posa par terre pour pouvoir la plaquer contre l’arbre qui était derrière elle. J’avais besoin d’elle, mais les mots n’allaient pas venir ce soir. Mon regard s’accrocha au sien une seconde avant de descendre sur ses lèvres. J’allais lui faire l’amour, là, comme je lui avais promis par message, j’allais nous unir et ça allait faire passer ma peine. Mes lèvres percutèrent les siennes et mes mains partirent à l’assaut de son corps. Ce n’était ni doux, ni violent, c’était juste le cri silencieux d’un homme qui ne voulait pas quitter ceux qu’il aimait. Je la souleva du sol et elle enroula ses jambes autour de moi, sans jamais décrocher ses lèvres des miennes. Elle semblait avoir compris ce dont j’avais besoin et elle me laissa la prendre, en soulevant juste sa jupe… Et quand on eut fini, je me détacha pas d’elle, la gardant précieusement dans mes bras, couvrant son cou de baiser humide de larmes. Je me décomposais complètement dans la chaleur de ses bras réconfortants, protecteurs, aimants…

***

Après deux semaines dans l’Utah, de nombreux messages échangés avec Mer et Thomas, j’avais enfin pu rentrer à la maison. J’étais fatigué, sore, mais dès que mes yeux s’étaient posés sur ma femme, tous mes soucis s’étaient envolés. Je l’avais pris dans mes bras et nous étions allés nous caler dans notre lit et… Et rien. Meredith s’était endormie dans mes bras avant que je ne puisse faire quoi que se soit. Quoi que je n’étais pas certain que mon corps aurait eu la force de la satisfaire, car j’étais également épuisé. Au final, je l’avais regardé dormir quelques minutes avant de m’endormir à mon tour contre elle, glissant mes mains sous son tank top pour les avoir sur son ventre.

Thomas s’était levé tôt et plutôt que de le laisser réveiller sa mère, je l’avais pris pour passer une journée avec lui. Ça faisait deux semaines que je ne l’avais plus vu alors j’avais besoin de passer du temps avec mon petit. Je l’avais fait petit déjeuner et on s’était habillé avant de filer sur le terrain de notre futur maison. J’avais laissé quelques biscuits et un petit post it pour Meredith sur le comptoir de la cuisine, j’avais aussi envoyé quelques messages histoire qu’elle ne panique pas en se levant dans une maison vide.
Une fois arrivé sur le terrain, Thomas m’avait aidé à travailler sur notre maison, à la hauteur de ses compétences. Alors certes, je n’avais pas beaucoup avancé, mais quand la maison serait finie, je me souviendrais toujours des quelques planches qu’il m’avait aidé à fixer. Puis les parents de ma femme étaient venus m’aider et les travaux avaient pu avancer un peu plus vite. Même si sous mes gants mes doigts me faisaient souffrir depuis que je m’étais fait tomber une planche dessus. Je passais au dessus de cette petite blessure, parce que si je voulais finir avant l’arrivée des bébés, j’allais devoir carburer. Il y avait encore beaucoup à faire après le montage des murs. La pose des fenêtres, la toiture, l’électricité et la plomberie, les peintures… Je savais en me lançant dans la construction de notre maison que se ne serait pas un projet simple, mais ça me tenait tellement à coeur de faire ça pour les personnes que j’aimais. Maintenant je me devais de finir dans les temps.
Meredith arriva en fin de journée et j’eus tout juste le temps de l’embrasser que déjà Thomas l’embarquait pour lui montrer tout ce qu’on avait fait sur la maison. Il était fier de lui et c’était beau à voir. J’étais aussi fier de lui ! Mais j’aurais quand même voulu avoir une seconde avec ma femme pour lui dire que sa nouvelle coupe de cheveux lui allait bien. Elle les laissait pousser depuis un long moment maintenant, mais couper plus court comme là lui allait bien aussi. Je les regarde évoluer autour de la maison et quand Mer me regarda amoureusement, je lui répondis par un sourire tout aussi tendre. Il lui fallut encore une bonne dizaine de minutes en tête à tête avec notre fils avant de revenir vers nous. Et quand enfin je pus l’avoir à porté de main, je la complimenta sur ses cheveux. Ce fut plus fort que moi et j’alla pour toucher sa crinière blonde, douce et soyeuse. "You are beautiful. Did you have a good day ?" Demandais-je en passant un bras autour de ses épaules avant de nous installer près du feu. Thomas était clairement un petit clown et il mettait l’ambiance alors que l’on discutait autour du feu que le papa Pearson avait allumé. Mais bien vite, il commença à montrer des signes de fatigue, et quand il vint se poser sur moi en se mettant en boule, ce fut le signe qu’il était temps pour tout le monde de rentrer.
Le coucher de notre fils fut plutôt rapide, je ne pris même pas la peine de le changer car il dormait déjà et que je ne voulais pas prendre le risque de le réveiller. Je proposa par contre à ma Blondie de m’accompagner sous la douche, nous étions épuisés, mais j’avais envie d’être prêt d’elle. Ça faisait 24h que j’étais de retour et je n’avais pas encore pu lui faire un câlin digne de ce nom. Elle accepta et me suivit dans notre salle de bain où nous nous déshabillèrent mutuellement. Il n’y avait pas d’urgence, ni de précipitation, nous avions juste besoin d’être ensemble. Mer m’embrassa et je la tira sous l’eau contre moi en glissant mes mains dans le bas de son dos pour l’attirer contre mon corps. "Love you baby." Murmurais-je contre ses lèvres. Le temps semblait s’être arrêté pour que l’on puisse profiter de ce moment si spécial. Doux, tranquille, romantique… Nous. Et on se met à jouer à tic tac toe sur la paroi de la douche, d’abord juste pour s’amuser, le jeu se transforme rapidement en compétition? Nous voulons tous les deux gagner pour embrasser l’autre - même s’il n’y a pas vraiment de perdant à notre jeu -. Mer finit par se cambrer devant moi pour écrire un x à notre nouvelle partie, m’offrant son postérieur gracieusement et je ne pus résister à la tentation. Mes mains agrippèrent ses hanches pour pouvoir frotter TP contre ses fesses. Je grognais, complètement retourné par l’afflux sanguin au sud de mon corps. Je crevais d’envie de la prendre, mais j’attendais son signal, et elle ne m’en donna aucun. Non, à la place elle s’empara de mon membre et se le glissa elle même en elle. Je faillis venir instantanément. "Fuck Mer !" Dis-je dans son cou en obéissant à ses ordres en donnant des coups de reins. Je l’entendais gémir sous mon corps, offerte et délicieusement brulante. Une de mes mains remonta jusqu’à sa poitrine et elle explosa dans un orgasme puissant quelques secondes avant que je ne cède au mien.
Cependant notre bonne humeur disparut vite, lorsqu’en l’essuyant je me rendis compte qu’elle saignait. Pas un saignement énorme, mais il y avait du sang quand même. Je ne pus m’empêcher de paniquer et je la regarda complètement désemparé. Je ne savais pas trop ce qu’il fallait faire et je proposa d’appeler sa mère, mais Mer avait un tout autre raisonnement. On allait prendre Thomas, le déposer chez ses parents et après on se rendrait à l’hôpital pour… Je refusais de perdre nos bébés, je m’y étais attaché même si je m’étais promis de pas trop le faire avant la fin du premier trimestre. C’était nos petites filles et elles devaient grandir avec nous, pas avec leur soeur au ciel. Je me fis violence et je me releva pour la laisser s’habiller pendant que je faisais de même avant d’aller chercher Thommy. Mer n’arrêtait pas de me dire que ça allait aller, mais j’avais du mal à y croire. Elle saignait… Pourquoi ? Et si c’était parce que je lui avais fait mal ? Est ce que j’avais été trop brute avec elle ? Les questions arrivaient en masse et je n’avais pas de réponses. Je finis par tout mettre en pause, mes pensées, mes mots, tout ! Je pris notre bébé pour le mettre dans la voiture et on prit la route dans un silence pesant. Ma blondie avait posé sa main sur ma cuisse et ça aurait pu être rassurant si je l’avais pas vu grimacer de temps à autre. Elle se touchait le ventre et semblait avoir mal. Je n’aimais pas ça et ça me faisait conduire un peu trop vite. Je me gara devant les grands parents de Thomas et je porta l’enfant jusqu’à chez eux avant de revenir en courant vers la voiture. Je ne savais pas si le temps était compté ou non, je ne savais rien, je n’avais aucun contrôle et je détestait ça. Je déposa Meredith devant les urgences avant d’aller garer la voiture dans le parking bondés de l’hôpital. En revenant vers l’entrée de l’hôpital, je la vis dans la salle d’attente et elle se leva pour m’accueillir. Ses bras passèrent autour de moi et elle s’accrocha à mon corps à la recherche de réassurance. Mais je n’en avais pas à lui offrir, j’étais tout autant désespéré qu’elle. Elle me demanda à nouveau de me faire soigner la main, mais ce n’était pas le moment et je ne pris même pas la peine de lui répondre. Je n’irais pas voir un médecin pour ça alors qu’elle perdait peut être nos bébés. Elle ne pourrait pas me convaincre, j’étais borné ! Encore plus lorsqu’elle s’agrippa à moi en étouffant sa douleur contre mon torse.
Un médecin finit par venir nous chercher assez rapidement. Il nous amena jusqu’à un box et examina Meredith sans douceur. Dans d’autres circonstances, je serais intervenu, mais c’était de la médecine d’urgence et peut être que c’était normal. Je n’en avais aucune idée. Ma main s’accrochait fort à celle de ma femme et lorsque le médecin passa l’échographie sur le coeur des bébés, je pus respirer un peu. Ils battaient. Tous les deux ! Mon regard resta bloqué sur l’écran, car même si je ne savais pas lire les images que je voyais, j’étais fasciné par les deux vies qu’on avait créé. Le médecin posa son diagnostique, un petit décollement placentaire, qui serait à surveiller, mais qui n’était pas inquiétant. Les recommandations étaient assez simples et même si je vis immédiatement que ça ne plaisait pas à ma femme, je savais qu’elle les écouterait. Parce qu’elle ne prendrait jamais le risque de perdre nos bébés pour des choses aussi simple à éviter.
Ma femme ne m’avait pas laissé quitté l’hôpital sans que quelqu’un voit mes doigts et ne les soigne. J’avais eu droit à un beau pansement pour les quelques semaines à venir et nous étions repartis de là après que l’horloge à l’entrée des urgences indique deux heure du matin. Je n’avais toujours pas lâché un mot, j’étais totalement mutique. Sous le choc de la tournure de la soirée. Incapable de relâcher la pression d’une quelconque manière. Mer éclata en sanglot une fois dans notre lit et je la serra dans mes bras pour la consoler, la rassurer, être la pour elle, alors que j’arrivais moi même pas à exprimer toutes les émotions que je ressentais. Elle s’endormit, le visage caché contre mon torse. Quand je fus certain qu’elle dormait, je glissa ma main sur son ventre et je passa le reste de la nuit à vérifier que celui ci ne se contractait plus.

***

Meredith était en arrêt et j’avais été obligé de cacher son téléphone professionnel pour qu’elle ne travaille pas. Elle avait du mal à lever le pieds et pourtant elle n’avait pas le choix si elle voulait que nos bébés aillent bien. Tous les matins je la laissais à la maison, abandonnant derrière mois une petite surprise pour lui faire passer le temps. Je savais que le temps lui était long quand même et tous les soirs quand je rentrais avec notre fils, elle venait nous rejoindre et essayait de faire le plus de choses possibles avec nous. Ça devait être une torture pour elle… Mais ce matin le gynécologue nous avait rassuré en nous assurant que l’hématome s’était résorbé de lui même et que si la semaine suivante tout était pareil, Meredith pourrait reprendre une « vie normale ».

En rentrant, Mer se mit à genoux pour pouvoir faire un câlin à son garçon avant de lui demander de rester au salon quelques minutes le temps de me montrer quelque chose. Je la suivis sans trop savoir ce qu’elle avait préparé, je m’attendais au pire avec elle, mais elle m’amena devant notre placard où Zelda avait mis bas. Deux petits chatons qui lui ressemblaient comme deux gouttes d’eau. "Wow... they are so tiny." Dis-je en m’accroupissant pour mieux les voir. Je les regarda avant de regarder ma blonde qui était tout émue - merci les hormones -. Seulement le calme du moment s’évapora dès l’instant où Thomas décida de nous rejoindre. Il arriva comme une tornade et fut arrêté de justesse par sa mère avant d’écraser un des chaton. Elle avait eu raison de le laisser au salon, mais maintenant qu’il avait vu les bébés chats, nous devions lui expliquer qu’il devait être doux avec eux, qu’ils étaient plus fragiles que nos autres chats. Meredith commença et elle dut s’y reprendre à deux fois pour que notre petit comprenne. Il était juste excité et joyeux, il voulait les caresser. "They need their mommy for now." Rajoutais-je en passant une main dans les bouclettes de notre petit bonhomme.  "Mama !" Dit-il avant de s’enfuir vers la cuisine quand Meredith parla de nourriture. "Oh my god, he's just like you when food is involved." Plaisantais-je en lui prenant la main pour aller à la cuisine où Thommy avait déjà ouvert le frigo pour voir ce qu’il pouvait prendre. J’allais devoir sécuriser la cuisine une bonne fois pour toute, il devenait trop fort pout son âge.

Thomas s’était endormi relativement rapidement en ne se relevant que deux fois et alors que j’allais me glisser sous la couette pour lire un peu, Mer m’avait interpellé en disant qu’elle voulait me montrer quelque chose. Il y avait beaucoup de surprise pour une seule journée,  mais je m’exécuta quand même en allant m’allonger dans le lit pour attendre ma Blondie. Elle sortit alors de la salle de bain avec un body que j’aurais reconnu parmi des milliers. Celui que portait Taylor pendant Vigilante Shit. Elle savait pertinemment l’effet que celui ci avait sur moi et en effet j’étais déjà à l’étroit dans mon boxer. Fuck ! Elle était magnifique… Sa poitrine rebondie et son petit ventre n’enlevait rien à son charme, au contraire, ça me rendait vingt fois plus accro à ce que je voyais. Mais je ne pouvais rien faire et ça m’emmerdait plus que tout. Ma jolie blonde grimpa sur le lit et avança sensuellement jusqu’à être sur moi. "Don't Mer." It was fucking agony ! Seeing but not touching. What was I supposed to do ? It wasn't fair for me to enjoy her show but no being able to do anything for her in return. I needed to please her to be satisfied. Mes mains agrippèrent ses hanches pour l’empêcher d’onduler du bassin, mais il était déjà trop tard. Elle avait gagné la bataille et ses mains se glissèrent dans mon boxer pour me libérer. "Babe... Fuck !" Grognais-je lorsqu’elle remplaça ses mains par sa langue. Elle savait y faire et connaissait tous mes points sensibles. Il n’y avait qu’une personne sur cette planète pour me faire jouir comme ça.
Allongé, complètement détendu, je regardais la femme qui venait de me faire subir la plus douce des tortures. Je souriais doucement en me rendant compte que j’avais de la chance d’avoir une personne qui ferait toujours passer mon plaisir avant le sien. Fin, elle m’avait laissé cajoler sa poitrine et passer ma langue entre ses cuisses, mais de base elle avait voulu me faire du bien à moi. A Ryan. Le grand bonhomme un peu bête à qui il avait fallut un temps fou pour réaliser qu’il avait le droit d’être aimé. Je posa un baiser sur ses lèvres avant de me lever pour nous chercher à boire à la cuisine. Je passa par la chambre de Thomas pour vérifier qu’il dormait toujours bien et une fois que j’en fus assuré, je nous pris deux verres. Sauf qu’en revenant vers la chambre, je vis un papier au sol. Curieux, je le pris et je vis le numéro de Joey… Il n’y en avait pas vingt mille dans nos vies et je sus immédiatement que l’autre imbécile était passé par chez nous. C’était con, mais ça m’énerva profondément. Je savais que Meredith n’en avait rien à foutre de lui, qu’il n’étais pas le gars avec qui elle m’avait trompé, mais je n’aimais pas le savoir dans nos vies. Alors je rapporta le verre d’eau à ma moitié avant de froisser la carte et de la mettre sur ma table de nuit. Puis je m’allongea en tournant le dos à Meredith et je ferma fort les yeux pour essayer de forcer le sommeil à venir. Changement d’ambiance radical en 2 minutes top chrono.

***

Meredith était de sortie avec ses soeurs se soir et ça faisait déjà deux heures que j’essayais de coucher Thomas. Il n’arrêtait pas de se relever, de pleurer, il avait les joues rouges et un peu de température. Sa mère m’avait dit qu’il faisait ses dents, mais je n’avais pas penser qu’il serait comme ça. Ça me tuait de le voir souffrir ainsi alors que je lui avais déjà donné son médicament. La seule chose qui l’apaisait, c’était quand je le prenais dans mes bras. Au début j’avais pensé qu’il voulait rester avec moi parce que je jouais à la console, mais je m’étais vite rendu compte que ce n’était pas le cas. J’étais adossé au dossier du canapé et il était en koala sur moi pendant que je jouais à un jeu de Football américain sur la Xbox. Il ne dormait pas, mais il était calme. J’étais surement un papa pas super doué, mais je ne savais pas comment le soulager autrement. Il me demanda son biberon, alors je me leva en le gardant dans les bras pour aller le chercher, éteignant la console au passage et en revenant sur le canapé, Thomas avait une demande bien particulière.  "Taytay, dada. Veut Taytay." C’était bien le fils de sa mère ! Forcément qu’il voulait le Eras Tour. Je ne savais pas combien de fois je l’avais vu avec Mer ou avec Thommy, mais ils étaient accros. J’aimais bien, mais pas autant qu’eux… Ou peut être bien que si. J’étais un bébé Swiftie. Je lui mis son film sans poser de question et je dus m’assoupir, parce qu’en rouvrant les yeux, il y avait un plaid de poser sur nous et la télé était éteinte.

***

J’avais passé la semaine à faire la tête à ma femme après avoir trouvé le numéro de téléphone de Joey. C’était débile et pourtant c’était comme ça. Je ne savais pas vraiment ce que je lui reprochais, elle n’avait rien fait, j’aurais juste aimé qu’elle m’en parle d’elle même. Mais même si j’étais bougon, j’étais là pour son rendez vous de suivi chez le gynécologue. Il lui refit une échographie pour regarder le placenta, mais il en profita également pour nous montrer nos bébés qui prenaient de plus en plus une forme humaine. "Babe, je crois que je me suis trompé, c'est un garçon celui là." Dis-je en pointant du doigt l’écran. "C'est une jambe." Me corrigea le médecin en rigolant de ma connerie. Il nous demanda si on voulait savoir le sexe, parce qu’il pouvait déjà nous donner une idée, même si l’échographie du deuxième trimestre serait plus précise. Je laissa Meredith décider, parce que je n’avais pas d’opinion. Je savais qu’elle portait nos filles, j’en étais persuadé et j’étais assez têtu pour ne pas croire le médecin s’il nous disait qu’il s’agissait de garçons. Pas que je serais déçu d’avoir d’autres garçons, mais j’avais juste cette idée en tête… En tout cas, il nous confirma que l’hématome était un mauvais souvenir et qu’elle pouvait reprendre une « vie normale », tout en étant raisonnable, car ça restait une grossesse gémellaire.
En sortant de notre rendez vous, et comme à chaque fois, nous étions allés au centre commercial pour manger, mais comme il était encore tôt, nous nous étions retrouvés à faire les magasins. Mer m’avait fait passer par Bath & Body Works pour reprendre son gel douche que Thomas avait fini quelques jours auparavant. Puis nous étions allés à Target pour chercher un baby book. Elle en avait fait un pour Thomas et ça paraissait tout naturel d’en faire de même pour nos jumeaux. Après en avoir pris deux, un pour chaque bébé, j’étais parti au rayon jeux vidéos pour prendre une manette pour que Thommy puisse jouer avec moi à la console, je lui en avait trouvé une sympa même s’il n’allait pas l’allumer quotidiennement. Puis j’étais parti retrouver Mer qui s’était arrêté aux rayons vêtements, histoire de trouver des vêtements qui pourraient accommoder ses nouvelles formes. Sauf qu’elle n’était pas seule, il y avait cet abruti de Joey avec elle et il semblait l’embêter plus qu’autre chose. Ma jalousie débarqua au quart de tour et je fonça vers elle sans plus attendre. "You ok baby ? Is he annoying you ?" Demandais-je en ignorant volontairement l’homme à côté d’elle. Ma main libre se glissa à la base de sa nuque pour la forcer à me regarder. Mon visage se pencha vers le sien et mes lèvres vinrent à la rencontre des siennes. Possessives. Ma main tomba rapidement vers son postérieur rebondi pour la forcer à se coller à moi, réveillant une envie que je n’avais plus ressenti depuis que j’avais trouvé la carte sur le sol du salon. Fuck ! On était en full make out session au milieu de Target, mais ma stratégie avait fonctionné, car Joey avait fuit. "I'm sorry. I should have told you I found his card on the ground, It pissed me off and I was so jealous." Dis-je à demi mot, car mon comportement d’adolescent mal luné avait duré trop longtemps et que j’aurais du lui parler de ce qui n’allait pas immédiatement. Pas attendre de croiser l’abruti. "I missed you."  
MADE BY @ICE AND FIRE.

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I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023
***

MADE BY @ICE AND FIRE.

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Meredith Pearson
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Meredith Pearson


∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
∞ Pseudo : MP
∞ Messages : 266
∞ Avatar : Taylor Swift
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∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
∞ À toi la parole : (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 7c26a8d8e68d949d157e4ab6289a523ccff92111

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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyMar 19 Mar - 1:18

- February, then March 2024 -

Disney semble une excellente idée, même si Ryan la propose d’abord peut-être pour plaisanter sur le fait que notre fils vient de nous troquer contre des morceaux de pomme. Mais je suis déjà en train de nous imaginer l’amener à un des endroits les plus magiques sur Terre, et lui qui rencontrerait ses personnages préférés pour vrai. Il serait beaucoup trop heureux de pouvoir serrer Stitch dans ses bras (tout comme son père, soyons francs), ou saluer Buzz Lightyear. En vrai, il serait peut-être vraiment intimidé, mais il me semble que ça ne serait pas son genre de l’être. Ça ne s’est pas passé mal la première (et seule) fois qu’on l’a amené voir le Père Noël, un étranger costumé tout comme les mascottes de Disney, on va dire. C’est peut-être limite inquiétant qu’il soit aussi adorable avec des inconnus, maintenant que j’y pense. Il avait alors 7 mois et était mignon à craquer avec ses petites bouclettes qui commençaient à pousser et ses yeux qui devenaient de la même couleur que ceux de son père. Il a longuement regardé l’homme barbu pour essayer de déterminer qui il était. On avait eu tout juste le temps de prendre des photos avant qu’il ne se mette à chigner et à tendre les bras vers nous parce qu’il commençait à avoir faim. Mais une fois dans les bras de son père, il s’est retourné pour faire des petits byebye de la main au vieil homme et ma mère a réussi à prendre une photo de cet instant. Quand je regarde toutes ces images une fois de temps en temps encore, ça me fait toujours aussi fondre. Ryan avait l’air tellement… heureux de pouvoir vivre ce moment. C’est lui qui a insisté pour qu’on emmène notre fils voir un Père Noël de centre commercial — supporté par mes parents, évidemment —, parce que je n’étais pas très chaude à cette idée au début. Ma mère biologique n’avait jamais mis d’efforts pour me faire croire au Père Noël et c’est à peine si j’avais quelque chose en cadeau jusqu’à ce que j’arrive dans ma première famille d’accueil. Et mettre mon fils sur les genoux d’un total étranger qui aimait les enfants me paraissait un peu bizarre. Mais tout le monde a fini par me convaincre et les photos étaient tellement mignonnes, le moment magique, que je n’ai pas regretté du tout. En tout cas, Thommy est tellement friendly avec tout le monde, je ne pense pas que ça soit différent avec des mascottes, surtout qu’il les reconnaîtra. Bon, il est moins friendly quand il mord, mais ce n’est qu’une phase, ça. Un petit détail et dénué de mauvaises intentions.

Ry me promet qu’il nous emmènera à Disneyland, à condition que je m’habille en princesse pour lui. Mon regard se fait tout amoureux et séducteur pour lui même si je ne peux réprimer un petit rire. Tout pour lui faire plaisir, surtout qu’il fait tout pour me faire plaisir aussi… Il m’indique de quel couple Disney il parle et je secoue la tête, amusée, quand il se compare à la Bête.  « Okay, I’ll be your Belle… maybe I should dye my hair in brown? Then my kiss will transform you into a human prince… is that it? But the Beast has his charm. He’s kinda cute. » Je me retrouve sous lui, sous son emprise de bête (eheheh), sa musculature m’empêchant de bouger un centimètre de mon corps, et il commence à me raconter comment il veut que je m’habille… jusqu’à ce qu’il fasse descendre mon pantalon d’un coup en me récitant des paroles de Taylor qui m’en voient impressionnée et surprise. Et turned on, allez savoir pourquoi. C’est son tour de rire alors qu’il m’explique qu’il l’écoute souvent depuis qu’on se connaît… ouais, c’est vrai. J’ai plutôt tendance à imposer ma playlist quand on est en voiture, même si c’est la sienne. Oups. Pas qu’il s’en plaigne réellement, je pense, non plus. Sa langue retrouve vite mon intimité, m’empêchant de passer d’autres remarques, et il s’affaire à laisser des morsures et des suçons le long de mes cuisses…

Le reste du weekend a été reposant, plein de câlins, de confidences et de bisous. Thomas nous manque, évidemment, et il revient beaucoup dans la conversation, mais ça fait un réel bien être que tous les deux. On se retrouve en tant que couple et je pense que c’est essentiel. Après tout, Ry et moi étions un duo avant que notre petit débarque… J’aime bien le retrouver pour moi une fois de temps en temps, même si Thommy sera toujours le bienvenu. Puis, le lundi suivant, on se rend au rendez-vous pour enfin pouvoir entendre le coeur de notre bébé, mais il s’avère qu’il y en a… deux. C’est plus fort que moi de tenter d’apaiser Ryan, qui réalise que ça déroge de ce qu’on avait prévu, alors que je panique un peu en-dedans de moi. Oui, deux bébés à la fois, ce n’était pas prévu, mais qu’est-ce qu’on peut y faire au final? On les aimera, et comme mon mari finit par dire, ce sera twice the love. Comment ne pas en être heureux… De grands coeurs chez nous, il a raison.

Après le rendez-vous, on part traîner au centre commercial et je finis par l’entraîner chez Build-A-Bear, sachant très bien qu’il est fort possible qu’il soit plus réticent… prête à revenir plus tard, quand on sera certains que tout va bien avec les bébés, mais Ry finit par m’entraîner lui-même à la boutique, m’en voyant soulagée. C’est une tradition qui me tient à coeur, même si ça ne s’est pas bien passé à ma première grossesse par la suite… Mais nos deux bébés à venir auront déjà leur peluche. Un raton laveur et un panda roux. Le petit porte-peluche que j’attrape juste avant de passer à la caisse sera parfait pour notre garçon. Les paroles de Ry à son égard me font sourire niaisement. Il est tellement parfait, notre bébé… Il sera adorable avec nos jumeaux. Ou jumelles. À voir, même si Ryan parle encore comme s’il s’agissait de deux filles. Quand je le taquine sur le fait qu’il s’est échappé avec ma mère sur ma grossesse, il rétorque que c’est de sa faute à elle, ou plutôt à moi, en mêlant mes seins à toute cette histoire. Mes yeux s’agrandissent et mes lèvres s’entrouvent dans un air offusqué, bien que ça m’amuse au final et que je dois tout faire pour ne pas éclater de rire. Je tâte ma poitrine comme si je voulais l’observer. Il n’a pas tort… j’ai dû vite changer de taille de soutien-gorge, comme avec Thomas. Mais j’ai l’impression que là, c’est plus rapide. « Well… I can’t counter that. You noticed my boobs for my pregnancy with Thommy even from far away. » En visio, il m’avait déjà fait la remarque. M’enfin, je ne lui en veux pas du tout de s’être échappé avec ma mère, et ça ne m’étonnerait pas qu’elle ait remarqué ce détail même si elle ne me le dirait peut-être pas. Je doute toutefois qu’elle puisse déterminer à l’oeil que je suis enceinte de jumeaux. Alors s’il s’échappe de nouveau… l’excuse de la taille de ma poitrine ne passera pas ahah.

Ce soir-là, Ryan revient plus tard et Thommy a déjà pris sa douche quand il arrive. Le fait que notre fils ait utilisé mon gel douche — en quantité industrielle — n’est pas passé inaperçu au nez de mon mari, qui m’en fait la remarque en m’embrassant. « He does smell good, I can’t get enough of this fragrance », je confirme dans un petit sourire amusé. « But he has almost emptied my precious, precious bottle », j’ajoute dans une petite moue. Bon, il y a des trucs pires que ça, mais il faudra que j’en rachète plus vite que prévu. C’est à son tour d’aller prendre sa douche et je finis par entraîner Thommy à sa chambre pour pouvoir lui montrer le petit porte-peluche et comment y installer son lapin ou même son poupon. Ça semble lui faire plaisir et j’ai l’impression qu’il ne le quittera pas pour un bon moment. Je le laisse un peu jouer encore, jusqu’à ce que son père sorte de la salle de bain et que je l’envoie le voir pour lui montrer sa nouvelle acquisition, me laissant le temps de lui préparer son biberon pour jumeler à l’histoire que je lui lirai. Et boy, j’ai besoin de temps, la fatigue (et probablement la grossesse) me faisant oublier ce que j’étais en train de faire beaucoup trop facilement. Avant même de passer l’encadrement de la porte, je souris en apercevant le petit collé contre son papa et celui-ci l’observant avec des yeux pleins de tendresse… mais aussitôt que j’entre dans la pièce, c’est le petit chien de notre premier bébé, tenu par le porte-peluche de Thommy, qui attire mon attention. Partagée entre trouver ça vraiment mignon et être un peu troublée de retomber dans ces souvenirs sans m’y être préparée, je ne dis rien sur le moment en me couchant près de notre fils. Ry sent le besoin de se justifier, pourtant, comme si c’était possiblement une mauvaise chose que notre fils prenne possession d’un de nos biens les plus chers. Mon coeur se serre en l’entendant dire qu’il avait besoin d’elle ce soir. On ne savait pas officiellement si ça allait être réellement une petite fille, mais on s’était mis en tête qu’on l’appellerait Taylor, comme dans le rêve qu’il avait fait en revenant d’Allemagne. Et après l’échographie de ce matin, je peux facilement imaginer qu’il avait besoin de se replonger dans les souvenirs de notre première. « She would have been his big sister… I don’t mind if he holds her things. » Jouer avec comme il joue parfois — brusquement — avec ses autres jouets… peut-être pas. Et comme si le petit nous avait entendu discuter, il se tourne vers moi et la peluche se retrouve entre nous deux. Je pourrais presque sentir la lavande, mais c’est peut-être ma mémoire olfactive qui me joue des tours. Ry s’approche de nous, je pose ma main sur sa joue, autant en guise de réconfort que pour appuyer le fait que j’aime notre petite famille de tout mon être, et il caresse les petites bouclettes de Thommy. Ce genre de moments qui sont mille fois mieux que tout ce que j’aurais pu imaginer en voulant fonder une famille avec l’homme de ma vie. La fierté est visible dans les yeux de celui-ci, gonflant mon coeur d’amour. « He is… » Être la maman de Thomas est tout simplement un rêve devenu réalité. Son petit sourire contagieux, ses yeux comme ceux de son père — avec les mêmes expressions —, sa tendresse envers ceux qu’il aime, ses rires…

****

La veille du départ de Ryan, j’ai une boule à l’estomac qui n’a rien à voir avec mes nausées habituelles (qui, heureusement, sont de moins en moins pires). It’s only two weeks est ce que je me répète sans cesse. On a passé des mois loin l’un de l’autre quand il était en mission, et ce, à de nombreuses reprises, alors deux semaines… ce n’est rien, non? Sans compter que le Utah est loin d’être aussi dangereux que l’Irak. Ça ne m’empêche pourtant pas de sentir qu’il me manque avant même qu’il ne soit parti, ou du fait que je commence déjà un peu à m’inquiéter. Après tout, l’armée n’est pas toujours douce avec ses militaires quand il s’agit de les entraîner. Ry et moi passons la journée à nous taquiner par texto, au point où j’ai tellement envie de lui que je dois aller me soulager dans une des cabines de toilettes du boulot. Autant j’aime bien contredire mon mari quand il mentionne que mes hormones de grossesse sont l’oeuvre de tous mes désirs décuplés, il n’a peut-être pas tort, au fond. J’ai toujours envie de lui, mais mes fantasmes ont tout simplement pris de l’empleur ces derniers temps et je ressens le besoin de l’avoir en moi beaucoup très très souvent. Ry me confirme même à quel point il songe à moi et Taylor, et c’est un fantasme qui ne me déplaît pas du tout… Juste le fait que mon mari ait son numéro me donne envie d’hyperventiller. M’enfin, moi aussi je l’ai, comme je l’ai volé dans le tél du chanceux, mais je n’ai pas encore osé la contacter. C’est intimidant AF. Encore plus maintenant que Ry lui a envoyé un nude?? Qu’elle a liké. Je ne sais vraiment pas que faire de cette info, et j’essaie de le rassurer — davantage quand il m’avoue avoir envoyé sa video à tous ses contacts. Ah la la… M’enfin, on ne peut plus y faire grand chose, mais je me promets de tenter de lui changer les idées ce soir.

Ry a décidé d’aller chercher notre fils chez mes parents comme il a fini plus tôt pour passer plus de temps avec lui, information qui me brise le coeur autant que ça me rend toute chose. Voir leur relation grandir et se fortifier est probablement un des trucs que je préfère dans le fait qu’on soit devenus parents. Il est si attentionné envers Thommy, complice, et ça ne fait qu’évoluer dans le bon sens. Comme promis, je ramène des beignes à la maison, ça fera une belle addition à la tarte que ma mère a préparée et que je sais qu’elle n’a pas oublié de donner à mon sexy soldier quand il est allé chercher notre fils. Les garçons sont déjà dehors quand j’arrive, le repas est tout juste prêt et on s’installe pour manger. Thomas termine sa portion avant nous et demande à descendre pour aller jouer, mais une fois les deux pieds au sol, il fait des aller-retours entre l’assiette de son père et la mienne pour piger à l’aveugle dedans alors qu’il ne voit même pas le haut de la table. L’ambiance de la soirée est légère — du moins, en surface. On rigole, on parle, Thommy essaie de se joindre à la conversation ou nous montre un truc random qu’il trouve sur le sol. On ne pense pas au lendemain, pas tout de suite, parce que penser au lendemain nous rendrait tristes. On ne voit pas le temps passer et la noirceur arrive sans qu’on ne s’en rende compte. Thom finit par demander à ce que je le prenne et il se cale sur moi en suçant son pouce, le regard rivé sur le ciel, fasciné par ces petits points lumineux. Une de mes mains ne lâche pas Ry, que ce soit pour se poser sur son bras, s’enlacer avec ses doigts, caresser sa joue…

La réalisation que mon mari sera parti en Utah d’ici quelques heures prend place dans ma tête pour vrai quand il dit vouloir s’occuper de mettre notre fils au lit. Décidant de leur laisser leur moment que tous les deux, j’entreprends de ramasser notre vaisselle, avant de retourner dehors comme la météo est tendre, une tasse de tisane à la main. Only two weeks… Pourquoi j’ai l’impression que ça va me paraître long? Quand Ry revient, sa mine est toute triste, pensive. Pourtant, sans un mot, il dépose ma tasse un peu plus loin et revient pour me plaquer contre l’arbre derrière moi, m’emprisonnant dans ses bras, sous ses délicieuses lèvres, faisant accélérer mon souffle en une fraction de seconde. Je n’aurai même pas eu le temps d’inscrire ce fantasme dans ma liste que je pourrai le rayer. Mes paumes trouvent sa nuque pour l’attirer plus à moi alors que nos baisers s’intensifient. Je ne doute pas qu’il a besoin de ce moment d’intimité autant que moi, il me soulève du sol et je finis par soulever ma jupe pour lui laisser le passage, mes doigts agrippant ses cheveux alors qu’il entre en moi. « You’ll be home soon », je murmure, à bout de souffle, contre son cou après qu’il m’ait redéposée sur le sol quelques instants plus tard. Il me laisse plein de baisers dans le cou, des bisous humides. « The four of us, we’ll be waiting for you. » Petit rappel qu’on passe d’une famille de trois à une famille de cinq, idée à laquelle je me suis rapidement habituée. Je prends son visage entre mes mains pour essuyer ses larmes avec mes pouces, tentant de garder les miennes férocement sous mes paupières, mais… c’est peine perdue.

Le lendemain, Thomas mentionne son dada constamment. Moi aussi, c’est que de Ryan dont j’ai envie de parler. Il me manque atrocement déjà. Heureusement, on peut s’envoyer des messages plutôt souvent, ce qui n’était pas nécessairement possible quand il était en Irak. Ce soir-là, je m’affaire à nous préparer un petit dîner tout simple en tendant l’oreille pour surveiller Thommy qui se promène un peu partout dans la maison, jouant tantôt avec ses peluches, tantôt avec ses camions. Ça fait un moment que je ne l’ai pas entendu et décide d’aller voir en personne après qu’il n’ait pas répondu à l’appel de son prénom. « Thommy? » je répète en m’avançant dans le salon, puis dans sa chambre… il est installé par terre avec un album que je reconnais très bien… les Polaroids étendus partout autour de lui, sortis du livre. Une panique un peu inutile s’empare de moi, peut-être la peur qu’il les brise ou dessine dessus ou je ne sais pas, et je m’apprête à le gronder quand il brandit l’un des Polaroids. « Dada! » répète-t-il, me tendant la petite photo, comme s’il avait réellement trouvé son père. Un sourire étire mes lèvres quand je nous aperçois, Ry et moi, beaucoup plus jeunes, allongé sur le canapé chez mes parents; moi dans ses bras, endormie, et Ry qui regarde l’appareil de ma soeur dans une grimace qui me fait instantanément rire. « Can you make a face like your daddy? » Et c’est ce qu’il tente, et je ris tellement que j’en ai les larmes au yeux et une crampe. « Can you do it again, so I can send a picture to your daddy? » Il s’exécute de nouveau, sa grimace légèrement différente de la précédente, pendant que je prends la photo, tenant le Polaroid à côté du visage du petit pour faire la comparaison. Quand j’envoie le texto à son dada, c’est avec les mots tel père, tel fils.

Je me couche peu longtemps après mon Thomas, juste le temps de prendre ma douche et hop, au lit moi aussi. Toutefois, il se réveille en plein milieu de la nuit en pleurant et, encore toute ensommeillée, je laisse mes pas me traîner jusqu’à sa chambre, m’accroupissant à côté de son lit pour le consoler. Le pauvre a fait un cauchemar et il ne se rendort que lorsque je le prends tout contre moi pour le réconforter. Je dois résister très fort à l’envie de l’amener avec moi dans le grand lit encore présent dans sa chambre, mais je finis par le poser de nouveau dans le sien. Deux heures plus tard, c’est finalement lui qui vient jusqu’à moi. Il s’est déjà étendu à la place de son père dans le lit et s’est blottit contre moi quand j’ouvre les paupières. Comment suis-je censée le retourner dans son lit? Surtout que, quelques minutes après, on entend un grondement de tonnerre qui me fait sursauter. À force de côtoyer mon mari, ma peur irrationnelle du tonnerre a fini par s’apaiser, un peu, mais autant j’arrive à me calmer consciemment quand le ciel gronde, autant mes muscles se tendent encore de manière automatique. Et Thomas a hérité de ma peur et, immédiatement, son petit visage d’ange se tord sous la peur et il se met tout de suite à pleurer. Forcée de mettre mes propres inquiétudes de côté, je l’attire à moi en caressant ses petites bouclettes. « Shhh… baby, it’s okay. Nothing dangerous, I promise. » Sa petite main s’accroche à mon tank top alors qu’il enfouit son visage contre ma poitrine. Je tire finalement la couverture au-dessus de nos têtes et la garde en suspens. « Look, love, we’re in a little fort, nothing can happen in here. » Il ose bouger pour regarder le petit toit fait de ma couverture, et ça semble un peu moins l’affecter quand un deuxième coup de tonnerre retentit. Nul besoin de justifier que, les jours qui ont suivi, je n’ai pas trop résisté à dormir avec lui, sachant très bien que Ry avait raison là-dessus; c’est peut-être plus moi qui ne souhaite pas dormir seule…

****

Et Ryan revient enfin. La soirée de son retour se fait plus câline, pleine de tendresse, même si je ne tarde pas à m’endormir tout contre lui. Le lendemain, quand je me réveille, les garçons sont partis à la nouvelle maison, me laissant des messages sms, un post-it et des biscuits. Après deux semaines à avoir Thomas pour moi toute seule, je dois avouer qu’une journée pour moi-même est la bienvenue. J’en profite pour dormir, faire quelques courses et même aller me faire couper les cheveux sur un coup de tête. Quand je rejoins les autres à la maison-to-be, c’est Thomas qui me fait découvrir les travaux qu’ils ont avancé aujourd’hui, ravi d’avoir pu passer une journée complète avec son papa. Notre maison de rêve commence à prendre forme et tout ça me rend bien émotive. Ryan travaille si fort pour qu’on ait notre forever home à notre image… Notre fils m’ayant libérée pour retourner avec ses grands-parents, mon mari s’approche pour me serrer contre lui et me complimenter. Même après toutes ces années, ça me fait autant plaisir qu’il me trouve belle. « Appart from feeling a little nauseous this morning, it was really great. » Je souris jusqu’aux oreilles en me calant un peu plus contre lui. « Thommy seems to have had a great day with you… he looks so happy. I hope he wasn’t to difficult to work with », j’ajoute dans un petit rire. « It’s fascinating to see this house of ours taking shape… thank you. For everything. » On aurait pu tout simplement acheter une maison, mais Ryan a décidé de carrément nous la construire, pour qu’elle soit exactement comme on la ceut.

De retour à la maison, Thomas se retrouve vite dans son lit et Ryan me propose une douche en tête à tête. Mieux reposée que la veille, j’ai l’impression de mieux pouvoir profiter de sa présence, de le retrouver. « Love you too », je souffle en retour contre ses lèvres. Les câlins tout doux se font bien vite remplacer par un jeu qui fait monter la compétition avec nous — comme s’il y avait réellement un perdant avec tous les bisous échangés. Il mord à l’hameçon quand je me cambre pour lui présenter mon postérieur, sur lequel il frotte son membre déjà bien dur. J’ondule du bassin pour le frotter davantage, me régalant des petits grognements que Ry émet, puis j’empoigne TP pour l’insérer en moi en lui promettant d’embrasser son pénis s’il me fuck good. Son souffle dans mon cou et ses coups de reins presqu’immédiats m’empêchent de terminer ma phrase et notre petite séance se termine peu après, un orgasme après l’autre.

L’ambiance change drastiquement quand on se rend compte que je… saigne. La panique est évidente sur les traits de Ry et je tente de ne pas nous laisser succomber au trou noir des pensées sombres, de le rassurer, alors que la peur grimpe rapidement en moi tout compte fait. Les crampes commencent dans la voiture, me faisant prendre conscience que le petit inconfort dans mon ventre que j’ai ressenti toute la journée était peut-être dû à ça… peu importe ce que c’est. Je ne peux m’empêcher de demander plusieurs fois à Ry de ralentir sur la route, bien que je sache qu’il n’en fera rien. Ses mains sont crispées sur le volant, ses yeux faisant d’incessants aller-retours entre la route et moi. Après avoir déposé notre fils chez mes parents, il me dépose devant les portes des urgences pendant qu’il va garer la voiture. Quand il me rejoint, je retrouve ses bras rassurants autour de mes épaules et lui demande de nouveau d’aller consulter pour ses doigts, qui ont pris une couleur un peu inquiétante. Mais mon ventre se contracte à cet instant, m’empêchant d’insister.

Heureusement, les bébés vont bien. On entend de nouveau leurs petits coeurs et le médecin me fait des recommandations. J’en peux plus de devoir mettre ma vie — mon travail, mes interactions, mes ébats avec mon amoureux — sur pause, mais je sais que je n’ai pas trop le choix. Au moins, le premier trimestre sera bientôt terminé et j’aurai un peu plus d’énergie… Et les bébés vont bien, c’est ce qui importe. Par contre, les doigts de Ryan sont encore amochés et autant qu’il consulte tant qu’on est ici. Il est toujours aussi silencieux, je ne sais d’ailleurs toujours pas ce qui s’est passé pour que sa main se retrouve dans cet état. Et, le connaissant, je me terre à mon tour dans le silence plutôt que d’insister, je ne peux que le réconforter par des gestes tout doux, caressant son dos ou posant ma tête sur son épaule…

****

Les jours à la maison, seule, sans travail pour m’occuper, son plutôt longs. Pas que je n’aie rien d’autre à faire, mais j’adore mon métier et travailler sur des identités visuelles, et je finis par trouver répétitif de lire et de regarder des séries toute la journée. Ry me laisse des petites surprises avant de partir, petites surprises qui deviennent bien vite le highlight de ma journée, en plus de la soirée avec mes deux hommes de ma vie. J’aurais facilement pu me passer de la visite de Joey un après-midi, mais au moins la journée s’est bien rattrapée quand j’ai découvert que Zelda avait eu ses petits. Dès que Ry et Thom reviennent à la maison, je traîne mon mari jusqu’au placard où les petits chatons sont occupés à dormir contre leur maman. Il s’accroupit pour mieux les observer et, peu après, Thommy fait son entrée en manquant d’écraser les petits. Son enthousiasme est contagieux et beaucoup trop mignon, mais on doit tenter de lui faire comprendre que les bébés ont besoin de leur mère et qu’on ne peut pas les prendre pour le moment. Je sais que ça le démange. Ça me démange aussi, mais je me rappelle très bien qu’après avoir accouché de Thommy, je voulais être dans mon petit cocon avec lui, qu’on ne me touche pas trop — sauf Thommy, évidemment. Et dès que Ry est rentré de mission, on lui a fait une place auprès de nous. Il suffit de lui parler de nourriture et il oublie les bébés, s’enfuyant dans la cuisine en courant. « Nuh-uh, he’s just like you », je réplique à Ry quand il dit que notre fils est comme moi avec la nourriture. « Or maybe more like his uncle… » Je pouffe, songeant à Connie qui porte bien le surnom de Cookie Monster. Main dans la main, on rejoint notre petit qui a déjà ouvert le frigo, me faisant instantanément éclater de rire.

Ryan est déjà dans notre lit quand je m’approche enfin, vêtie du bodysuit du Midnight Eras que j’ai reçu aujourd’hui. Après avoir tournoyé sur moi-même, je m’approche de lui pour lui montrer de plus près, escaladant au-dessus de son corps en m’assurant de le dévorer des yeux. Il proteste — je sais, je sais, je serais sensée me reposer, mais comme je le lui rappelle, ce n’est pas parce que je dois être prudente, moi, que je ne peux rien lui faire, à lui. Malheureusement, il ne pourra pas entrer en moi ce soir — et god, j’en meurs d’envie —, mais je compte avoir bien du plaisir aussi. Parce que le simple fait de savoir que mon mari en a m’en apporte. J’aime savoir que je lui plais, et c’est sans doute ce qui m’a poussée à acheter ce bodysuit à la base si je suis honnête. Ses mains tentent de m’empêcher d’aller plus loin, mais je me retourne, mes fesses au-dessus de son torse et mes mains à moi en train de sortir TP de son boxer. L’instant d’après, je le prends dans ma bouche, motivée par les gémissements qui sortent de la sienne. Je prends plaisir à faire exprès pour baisser mon intimité vers son visage, m’éloignant juste quand il tente de poser les lèvres sur celle-ci. « Let me take care of you for now », je le réprimante doucement dans un sourire malicieux. Mais au final, ayant beaucoup trop envie de sentir sa langue sur mon entre-jambe, je le laisse faire, ayant de plus en plus de mal à me concentrer sur le BJ avec lequel je suis en train de le tourmenter.

Je finis par venir me blottir dans ses bras et on passe un moment ainsi, à juste profiter de la retombée de toute cette excitation qui palpitait entre nous quelques minutes auparavant. Mes doigts tracent des chemins imaginaires sur les abdos de Ryan, manquant de m’endormir d’un instant à l’autre. Il finit par se lever pour aller nous chercher des verres d’eau et je sommeille dans un nuage de bonheur, encore dans le bodysuit, mais cette fois-ci déjà sous les couvertures. Quand Ry revient, je suis pratiquement en train de dormir et me colle automatique à lui, passant ma main par-dessus sa hanche pour continuer de caresser ses abdos.

Après une bonne nuit reposante, c’est moi qui se lève pour aller chercher notre fils, oubliant totalement ce que je porte. « Taytay! » Il pointe le bodysuit en sautillant, et je rougis en réalisant que j’ai dormi avec. Bon, en soi, que Thommy le voit, ça ne me dérange pas… il est loin de se douter de ce que j’ai fait à son père la veille. Et parlant de celui-ci, il est plutôt ronchon ce matin. Manque de sommeil, peut-être? Not guilty. Son ton est froid, il me regarde à peine. « What is it, love? Are you okay? » je demande tout de même, inquiète qu’il se soit passé quelque chose. Il me répond à peine et je n’ai pas de réponse claire, alors je soupire en tournant les talons pour aller continuer de préparer Thomas à démarrer la journée. Les jours qui suivent sont pareils, je ne comprends pas pourquoi il est dans ce mood-là et je finis par juste… abandonner. Par frustration. Ça fait assez longtemps que je connais Ry pour savoir que je ne pourrai pas lui retirer le pourquoi du comment juste comme ça. Non, il devra m’en parler lui-même, mais ça me frustre qu’il dise qu’il n’y a rien alors qu’il y ait clairement quelque chose. Ce n’est que quelques jours plus tard que je trouve la carte de Joey, froissée, de son côté de notre chambre, ce qui me frustre encore plus. Est-ce que c’est vraiment ça qui l’a agacé? Peut-être pas… c’est juste une carte d’affaires, après tout. Mes “retrouvailles” avec lui m’ont complètement sortie de la tête, pour être franche, parce que j’ai mieux à faire que de penser à ce gars.

Mes soeurs m’ont invitée à sortir en ville avec elles. Rien de bien wild, juste un moment entre filles comme on aime bien faire une fois de temps à autre. Je prends bien entendu un mocktail, juste pour satisfaire mon envie de sucré un peu. On parle, on rigole, comme au bon vieux temps. Elles sont la preuve que la famille, c’est réellement les gens qu’on choisit; oui, on porte le même nom de famille maintenant, mais ça n’a pas toujours été le cas. Et malgré qu’on ait été adoptées par les Pearson toutes les trois, on aurait pu ne pas si bien s’entendre, surtout vu notre différence d’âge. Alors je ne prendrai jamais pour acquis notre relation, et en suis extrêmement reconnaissante. Il n’est pas si tard quand je finis par rentrer, et trouve mes hommes endormis sur le canapé, Thommy en koala sur son papa, le Eras Tour à la télé, sans surprise. Soit notre fils le lui a demandé, soit Ry commence à y prendre vraiment goût… peut-être les deux. Je passe un moment à les observer, un sourire tendre et plein de reconnaissance à leur égard — ma famille —, jusqu’à ce que je me rappelle que Ryan me boude depuis quelques jours et je soupire, déposant une couverture et un baiser sur les deux avant d’aller dormir dans notre lit, seule.

La tension entre nous nous suit même quand on se retrouve pour une nouvelle échographie. Et c’est encore plus frustrant qu’on soit dans ce mood-là alors que ça devrait être un moment tout doux, tout mignon. Nos bébés ressemblent un peu plus à des… bébés et leur coeur bat toujours aussi bien. Je suis pratiquement surprise d’entendre Ryan s’adresser à moi sur le fait que l’un des foetus est peut-être un garçon, et un rire franc s’échappe de ma gorge quand le médecin affirme que c’est une jambe qu’on voit, non un pénis. Ça semble faire rire le professionnel aussi, ce qui rend la situation encore plus comique. Il nous demande si on veut savoir le sexe des bébés tout de suite, et je plisse le nez pour réfléchir, avant de tenter de trouver le regard de mon mari qui me donne la liberté de prendre la décision moi-même. « Maybe we can wait the second trimester… what do you think? » De toute manière, la lecture du sexe de nos bébés serait plus précise, et ce serait juste à temps pour qu’on l’annonce à nos proches, non?

Par la suite, on se rend sans un mot au centre commercial. Après un passage à la halte-bouffe et chez Bath & Body Works, où j’ai fait des réserves, on se dirige chez Target pour trouver deux baby books, une autre tradition qu’on ne peut certainement pas manquer. On finit par se séparer quand il souhaite passer par la section de jeux vidéos et que je dis vouloir m’acheter des nouveaux vêtements. J’ai encore un peu de jeu pour que mes vêtements actuels ne me fassent réellement plus, mais ils commencent à être légèrement inconfortables. Mon ventre grossit plus rapidement que pour Thommy et, bien que j’aie gardé quelques uns de mes morceaux de maternité, je juge qu’un peu de nouveauté ne me ferait pas de mal. Un nouveau soutien-gorge aussi, d’ailleurs, et c’est ce que je regarde quand Joey vient m’aborder. Wtf? Fucking creep. Il dit pourtant être ici pour quelques petits trucs pour sa fille et m’avoir vue au passage. « Have you thought about my offer? I don’t have your new number… » Et sans doute est-ce mieux comme ça. « Thanks, Joey, but I don’t have time for this. I already have a job, a kid and a second one on the way. » « Okay… okay. I understand. » Mais son ton me laisse croire qu’il ne comprend pas en fait. C’est ce moment que prend Ry pour arriver. Mon sauveur. C’est clair et net sur son visage qu’il n’est pas heureux de voir l’autre me parler. Pensera-t-il que je cherche les contacts avec lui? Manquerait plus que ça… Yes, he’s annoying me. Mes iris veulent sans doute tout dire. Mais ses doigts retrouvent ma nuque, me forçant à le regarder avant qu’il ne m’embrasse férocement devant Joey. Au début, je ne réponds pas trop à ce baiser, un peu mal à l’aise qu’on soit regardés et me demandant pourquoi il fait ça, , et si c’est juste pour me prouver quelque chose… Mais damn, ses lèvres m’avaient manquées et je me régale de notre baiser qui se prolonge tellement que l’intrus finit par s’en aller. Je n’y prêtais même plus attention. Mes paumes encadrent son visage pour le rapprocher un peu plus de moi. Out of breath, je finis par me détacher en interrogeant mon mari du regard. À ma grande surprise, il s’excuse et… je hoche la tête, pour accepter ses mots, qui font beaucoup de sens sur son comportement des derniers jours. Oui, il aurait dû m’en parler plus tôt au lieu de me bouder, mais je comprends d’où sa jalousie sort. « And I’m sorry, I guess I should’ve told you too sooner… I had completely forgotten about it. He delivered my package and asked if I wanted to teach piano at his new music school. Don’t be jealous, ‘kay? Please? You’re the only one that matters to me. But baby, tell me when something’s up. Please. I can’t guess all on my own… » Je me hisse sur la pointe des pieds pour laisser un petit baiser tout délicat sur ses lèvres. « I missed you too, Ry. I love you. Now, what do you think about that maternity bra? » je change de sujet en lui montrant ma trouvaille, un soutien-gorge violet qui est totalement un coup de coeur.

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Meredith Pearson
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Meredith Pearson


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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyMar 19 Mar - 1:21

- March 2024 -



Quand on entre chez mes parents pour récupérer notre fils, le piano se fait entendre au salon, les notes très fortes et peu harmonieuses, m’indiquant que Thomas est probablement en train de tenter d’accompagner Taytay, dont le Eras Tour joue en background. Eras Tour que je ne verrai plus jamais de la même manière, et je me doute que Ry aussi… Mais dès que notre fils nous voit, il lâche tout et se jette dans nos bras — son père en premier —, babillant dans un mélange de vrais et de faux mots pour nous raconter son weekend — sans aucun doute. On le couvre de bisous, discute un peu avec les Pearson, puis on rentre chez nous, épuisés — mais plus que ravis — de notre weekend. Revenir à la réalité est un peu étrange, mais retrouver la familiarité de notre cocon fait vraiment du bien. Notre chez-nous qui sent nous, justement, les chats qui nous accueillent, du moins Hilda et Harvey comme Zelda est encore nichée avec ses petits… J’aurais bien pris quelques jours de plus à me remettre de mes émotions, mais le travail nous attend au lundi. Au soir, je décide de faire des biscuits, voulant essayer une recette de Taylor qu’elle m’a envoyée après qu’elle m’en ait venté les mérites. La recette demande de la vanille et, pour une fois, je n’ai pas envie de la remplacer… alors je passe en acheter en revenant du boulot et suis surprise de constater que ça ne me lève plus autant le coeur pour de vrai. Juste un peu, mais à peine. Ça ne sent pas aussi bon que Tay, mais… ça passe.

Mardi soir est celui qu’on a convenu avec Taylor et Travis pour faire une visio avec Thomas. On leur en a tellement parlé, de lui, qu’ils avaient vraiment hâte de le rencontrer. « Thommy? We have a surprise for you. » Ry et moi nous sommes installés avec le iPad au salon, et le petit s’approche avec une mine plus qu’intriguée. « S’pise? » répète-t-il en grimpant sur les genoux de son père, déposant sur les miens son poupon. Je vois, chacun son bébé, ahah. « We have someone to call, my love, someone we want you to meet. » Il pointe la tablette. « Meemaw? » Ce n’est pas rare qu’on fait des visios sur le iPad avec ma mère, parce que parfois, comme il passe la journée avec elle, il la réclame le soir venu. Ou bien on veut lui demander un truc et c’est plus simple par vidéo. « No baby, we’re talking to someone else. You already know your grandma », je pouffe. Et je démarre la visio avec TNT, tenant la tablette devant mes deux Woolen boys pour que Thomas soit le premier à les voir. Et quand ils apparaissent sur l’écran, le blondinet lâche un cri de la mort. Ou plutôt, de joie. Intense. « TAYTAY! » Il empoigne la tablette pour l’avoir pour lui, mais je garde ma main dessus pour qu’il ne l’échappe pas. « T’avis! » Les deux célébrités interagissent avec lui, et je ne peux que sortir mon téléphone en apecevant l’air choqué de Thommy quand il réalise qu’ils lui parlent à lui. Il est tellement mignon à voir. « So I’ve heard you are going to have two little brothers or sisters soon? Are you excited to be a big brother? » demande Taylor. Je me mordille la lèvre en jetant un coup d’oeil à Ryan, un air de culpabilité sur mon visage. « I’m sorry, love, I told he we are having twins », je confesse, même s’il l’a probablement réalisé. « Sissies in mummy tummy », dit Thommy, avant d’empoigner son poupon pour le montrer à ses idoles. « Baby! » Ça nous fait rigoler, et Thomas semble tout content d’avoir toute notre attention. Quand on finit par raccrocher — et après avoir calmé Thomas, qui ne voulait vraiment pas, en lui proposant un biberon —, je me tourne vers Ry dans un air toujours un peu coupable. « I’m sorry for telling Taylor, love, I know you wanted us to keep the secret of the twins between us for a while… But I don’t think they’ll tell our family, you know », je termine tout de même sur une petite note humoristique dans un petit rire.

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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptySam 23 Mar - 21:15


I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023
La première fois que j’étais parti en mission après la naissance de Thomas, j’avais eu l’impression qu’on m’arrachait une partie de moi. J’avais eu du mal à le quitter, à lâcher son petit corps de bébé et à le rendre à sa mère. Ça avait été très compliqué et quand j’étais revenu, nous étions deux étrangers. Alors maintenant que lui et moi étions redevenus ultra proches, repartir deux semaines en Utah me pesait énormément. J’avais l’impression qu’on n’y survivrait pas tellement ça me brisait le coeur. Je ne pensais pas que c’était possible de souffrir autant à l’idée de quitter son enfant pour une si courte période de temps. J’avais beau savoir que Meredith allait prendre grand soin de lui, qu’elle le ferait appeler tous les jours, ça me déchirait quand même.

En cette veille de départ, j’avais été cherché Thomas tôt et je l’avais ramené à la maison pour jouer avec lui, passer du temps en sa compagnie, enregistrer ses sourires, ses bêtises, sa petite bouille adorable… Je n’avais pas lésiné pour emmagasiner un maximum de souvenirs avant qu’on ne passe à la préparation du repas. Il était un super petit garçon qui adorait aider, alors il m’avait donné un coup de main à son niveau. Le repas était plutôt simple, mais ce soir tout ce qui comptait c’était d’être en famille. Et c’est ce qu’on avait fait dès que Mer était rentrée du travail. Elle s’était installée à la table sur la terrasse et nous avions rapporté le diner Thomas et moi. Un repas qui s’était fait dans la bonne humeur, même si le poids de mon départ pesait au dessus des têtes de tout le monde. Nous avions évité le sujet, préférant parler des exploits de Thomas au niveau du langage, de la prochaine échographies des bébés et même de notre maison qui était en construction. Notre petite tête blonde me faisait toujours rire lorsqu’il mangeait, d’une main il tenait sa cuillère et de l’autre il se servait dans les aliments pour les porter à sa bouche. Cute. Et quand il eut fini et qu’il fut par terre, il se mit à venir piocher à l’aveugle dans nos assiettes avec sa petite main. "Thommy that pas my last green bean !" M’exclamais-je faussement râleur. Thomas me regarda droit dans les yeux pour croquer le haricot vert tout juste voler dans mon assiette. "Yummy daddy !" La répartie de cet enfant allait nous tuer. Parce que oui c’était bon et il était cute quand il parlait aussi bien, mais c’était à moi. Sale petit monstre d’amour ! Je fis semblant de me lever pour l’attaquer à coup de guilis et il partit en courant avant de se rétamer sur le sol en rigolant comme un petit fou, tout seul. Je me rassis en le regardant de loi, et parfois il relevait les yeux vers moi, alors je faisais semblant de me relever à nouveau. "Il est aussi fou que sa mère." Riais-je en posant une main imposante au dessus de celle de ma femme. A nous deux, nous avions eu un petit garçon vraiment beau et marrant, plein de vie. Thomas était le parfait mélange de ses deux parents. Nous l’aimions à l’infini.
Après avoir mangé - dévoré - le dessert, Thommy était venu se lover dans les bras de sa maman. Il commençait à fatiguer et de lui même il se calait là où il se sentait le mieux. Sans avoir à en discuter, nous l’avions laissé profiter un peu, puis je l’avais pris dans mes bras pour aller le coucher. Ce soir là, ça avait été un peu plus long que d’habitude, car j’avais tout doucement préparé Thomas à mon absence en lui disant au revoir une dernière fois. Ça avait été dur pour lui, encore plus pour moi. Mais j’avais fini par réussir à le coucher, alors qu’il gardait l’album photo familiale pas trop loin de lui. C’était le coeur lourd que j’étais ressorti dans le jardin et j’avais foncé droit sur ma femme qui était en train de boire une tisane. Je n’avais pas dit un mot avant de poser sa tasse par terre et de m’emparer de son corps. Je communiquais ma peine et ma douleur avec mes gestes, mi tendre, mi brute, je m’accrochais à ma moitié en grognant dans son cou. Puis nos corps se relâchèrent l’un contre l’autre, ses pieds retrouvèrent la terre ferme, mais je ne la lâcha pas pour autant. Parce que j’avais besoin d’elle, de ses bras, de son amour. Il n’y avait qu’elle pour essuyer mes larmes comme ça. Pleurer dans les bras l’un de l’autre… Nos au revoir. "I love you. Them too."

***

Cet entrainement en Utah, bien que rude, n’avait rien à voir avec l’Irak. Le plus dur restait d’être éloigné de ma famille et de ne pas pouvoir être avec eux tous les jours. Mais j’avais une femme parfaite et elle m’appelait et m’envoyait des messages, je pouvais voir mon fils quotidiennement et ça m’aidait à tenir la route. Un soir, juste avant que je n’ai à aller à la cantine, je reçus une photo de mon fils en train de grimacer à côté d’une photo de moi faisant la même tête. Meredith avait intitulé la photo "Tel père, tel fils." et ça m’avait bien fait rire. En effet, on se ressemblait de plus en plus sur plein de choses, il était capable de refaire mes bêtises sans que je lui ai raconté que je les faisais par le passé. Et pour répondre à cette photo en particulier, je fis une photo de moi grimaçant comme lui et je lui retourna avec pour tout message "Daddy misses his silly baby." Thomas n’était plus tout à fait un bébé, mais j’avais du mal à accepter à quel point il grandissait en ce moment. Il parlait de mieux en mieux, faisait de plus en plus de choses et quelques jours avant que je ne parte, il avait voulu faire pipi debout - dans sa couche, mais quand même, il prenait conscience de ses besoins -. En deux semaines, il allait apprendre pleins de nouvelles choses, alors je demanda à Meredith de prendre pleins de photos pour que je puisse louper le moins possible. Puis pour qu’on ai des souvenirs aussi. J’avais besoin de le voir évoluer, de ne rien manquer, surtout après que j’ai loupé autant de moments importants pour lui depuis sa naissance - à commencer par sa naissance d’ailleurs -.
Quelques jours après cet échange, j’avais appelé un peu plus tard dans la nuit pour être en tête à tête avec ma Blondie. Je voulais la chauffer et la faire jouir avec mes mots, seulement je repéra rapidement les boucles blondes à côté d’elle. Thommy dormait contre la poitrine de sa mère et elle tentait de ne pas le filmer pour ne pas se faire griller. Elle savait aussi bien que moi qu’il devait dormir dans son lit, mais c’était des circonstances exceptionnelles. On entama la conversation comme si de rien n’était jusqu’à ce que je ne tienne plus. "You know that I saw him the second you turned the camera on." Dis-je en laissant échapper un petit rire. "Let me see him." La suppliais-je pour qu’elle tourne son téléphone vers notre fils qui dormait profondément. Des que mes yeux se posèrent sur lui, je fus pris par deux émotions très différentes : la tristesse de ne pas pouvoir être avec eux et la joie de savoir que mon fils était si paisiblement endormi contre sa mère. Ce rôle de maman allait si bien à ma femme, j’adorais la voir ainsi… Et quand elle passa une main toute douce dans les bouclettes de notre petit, je fondis. "I Wish I could be with you." Murmurais-je pour ne pas réveiller notre bonhomme. Mais le tonnerre s’en chargea pour moi. Il résonna dans toute la maison et Thom se réveilla en sursaut, apeuré. Il était comme sa mère, il détestait ça, à chaque fois il finissait en pleur dans notre lit. Sauf que là, je vis ma Blondie soulever le drap au dessus de leurs têtes et dans une parade bien rodée, elle se mit à lui parler. Elle était calme et ça eut l’effet de dompter les peurs de notre petit. Il l’écoutait avec attention et quand elle se tut, il respirait de nouveau à un rythme normal. Il ne percuta même pas que j’étais au téléphone avant de refermer les yeux, à l’abri dans leur cabane magique anti orage. "I don’t tell you enough, but you are a exceptional mother." Ma voix se brisa sur la fin de ma phrase, parce que c’était toujours compliqué pour moi d’être loin d’eux. "I miss you." Murmurais-je. Puis on reprit notre conversation en gardant tous les deux un oeil sur notre bébé. Meredith finit par s’endormir et je garda l’appel allumé pour m’endormir au son de leurs ronflements.

***

Après deux semaines intensives en Utah, le retour avait été plus qu’agréable. J’avais retrouvé mon fils et ma femme, j’avais pu faire des câlins, des bisous, j’en avais profité avant de m’effondrer comme une masse dans le lit conjugal. Il n’y avait même pas eu une tentative de rapprochement entre ma Blondie et moi, non, zéro, nous étions bien trop épuisés pour ça. A la place, elle s’était calé dans mes bras et nous avions dormi toute la nuit ensemble. Tantôt son dos contre mon torse, tantôt son nez collé dans mon cou, j’aimais la sentir s’accrocher à moi lorsque l’on dormait tous les deux.
Au petit matin, Thomas était arrivé dans la chambre et plutôt que de le laisser réveiller sa mère, je l’avais attrapé pour passer une journée en tête à tête avec lui. Nous avions pris le petit déjeuner avant de quitter la maison pour aller sur le site de construction de notre future demeure. Il y avait encore du travail, mais ça avançait bien. Avec mon petit garçon, je m’étais mis à travailler et même s’il me ralentissait beaucoup, c’était des moments précieux avec mon blondinet. J’en profitais. Et malgré une petite blessure de rien du tout, je réussis à poser quelques panneaux de bois avant que mes beaux parents ne nous rejoignent sur le chantier. Avec l’aide de mon beau père, les travaux avançaient bien plus vite, puis Thommy était content de partager un moment avec sa mamie - qu’il adorait soit dit en passant -. En fin de journée, nous avions fait un barbecue et Meredith était venue nous rejoindre. Elle semblait plus reposée, elle avait aussi été se faire couper les cheveux et même si c’était plus court qu’avant, j’aimais beaucoup. J’étais content qu’elle ai gardé le blond, parce qu’elle m’avait fait un petit peu peur lorsqu’elle m’avait parlé de passer au brun lorsque nous étions au lodge. Je n’arrivais pas à l’imaginer autrement que blonde, elle était ma Blondie, ça aurait été bizarre si… Non ! Elle resterait blonde parce qu’elle était belle au naturel et qu’elle n’avait pas besoin de changer quoi que se soit de son apparence. Je la pris dans mes bras une fois qu’elle eut fini son tour avec notre fils et quand elle me remercia de nous faire notre maison, je lui redis que c’était normal, que c’était ce que je voulais pour nous depuis le début. On était exactement ce que j’avais environné pour ma famille parfaite. En parlant de famille, Thomas vivait sa meilleure vie aujourd’hui, il avait le droit à beaucoup d’attentions et avait pu picorer dans toutes les assiettes à sa hauteur. "He helped me a lot. I think he had a great day." Dis-je sans quitter du regard notre fils qui courrait encore partout.  "I just want the best for you, for our kids. You deserve all of this."
De retour à la maison, Thomas s’était endormi très vite dans son lit et Meredith m’avait suivi sous la douche. C’était l’heure pour nous de nous retrouver et plutôt que d’y aller doucement, elle m’avait laissé la prendre comme un animal en manque. Je lui avais offert la levrette la plus humide du siècle. J’avais été brute et dénué de bon sens, et en conséquence elle s’était mise à saigner. Ce n’était pas un saignement massif, mais c’était suffisant pour nous faire paniquer et nous donner envie d’aller à l’hôpital. Je craignais tellement de perdre nos filles, je… Je ne pouvais pas vivre ça une deuxième fois. Mer était aussi cohérente que moi. On paniquait. On se dépêcha de déposer Thomas chez ses grands parents avant de filer aux urgences. Un médecin nous prit rapidement en charge, et même s’il n’était pas le plus humain, il réussit à nous rassurer rapidement. Ce n’était qu’un hématome rétro placentaire. Un petit. Et il nous expliqua qu’en restant au calme, il y avait de grandes chances pour que tout se remette en place correctement d’ici quelques semaines. Et on rentra chez nous avec ces informations, Mer essayait de me parler, mais je n’y arrivais pas. J’avais besoin de rester enfermer dans ma bulle quelques heures pour reprendre le contrôle. Je n’étais pas bien. Ça n’arrangea pas la chose lorsqu’elle se mit à pleurer dans mes bras une fois dans notre lit…C ‘était juste la preuve que ça n’allait vraiment pas bien. Et en réaction, je mis mes mains sur son ventre et je me mis en tête de m’assurer qu’elle ne contractait plus. Toute la nuit.

***

C’était compliqué pour Meredith de rester à la maison et de ne rien faire. Elle n’avait jamais été du genre à trainer au lit pendant des heures sans bouger. Mais elle n’avait pas le choix et pour le bien des bébés, elle s’exécutait. Pour essayer de lui rendre la vie plus sympa, tous les matins avant de partir, je lui laissais un petit mot ou une gourmandise à découvrir. Je savais que ça lui faisais du bien, mais c’était aussi pour moi, pour m’assurer qu’elle gardait le sourire malgré cette passe difficile. Puis c’était également un moyen de faire participer Thomas, qui de son jeune âge ne comprenait pas tout ce qui se passait, mais qui sentait les changements tout de même.

Thomas et moi venions de passer le pas de la porte lorsque Meredith m’interpella en me demandant de la suivre dans la chambre. Je le fis sans trop poser de question et je découvris la portée de Zelda, deux beaux petits chatons. J’avais beau ne pas être le plus grand fan de chat, je ne pouvais pas rester insensible à ces petites boules de poils adorables. Deux en plus, comme pour Mer et moi. Des jumeaux. Mon regard se posa sur ma Blondie et je lui souris tendrement. Puis Thomas débarqua avec sa délicatesse habituelle et il manqua de peu d’écraser un chaton, heureusement sa mère l’arrêta à temps. Il ne lui fallut pas très longtemps pour réaliser ce qu’il avait sous les yeux, et même s’il avait très envie de toucher, il se révéla très doux avec les animaux devant lui. Il nous écoutait et les observait avec tendresse. Bon, il restait notre petit bout ultra énergique et après un petit moment il se releva près à retourner la pièce alors on lui dit qu’il était l’heure de manger et il s’enfuit vers la cuisine. Nous étions une famille de gourmands, tous, et on s’accusa à tour de rôle avant de trouver le coupable idéal pour expliquer la gloutonnerie de notre bébé.  "Yeah, like his uncle." Rigolais-je en aidant Meredith à se remettre debout. "Good catch Blondie." Un pack sur ses lèvres que déjà il fallait aller rejoindre Thomas dans la cuisine, car celui ci était déjà dans le frigo. En arrivant près de lui, je le vis avec un brocoli dans les mains. "Dino tree." C’était bien mon fils… Je lui pris le brocolis des mains avant de le soulever du sol pour le poser sur le comptoir de la cuisine. Sa mère était assise sur un tabouret, il rampa jusqu’à elle pour lui faire un bisou et se caler contre elle. "Does that mean I have to cook for the both of you ? I’m the chef ? I like to be in charge." Dis-je en sortant un couteau d’un tiroir pour commencer à couper le brocoli. Je fis de même avec quelques autres légumes - sans oublier de faire gouter à mes spectateurs -, puis je les mis dans un grand bol que j’arrosa de sauce. "Do you think we can try cashew nuts for him ?" Ce n’était peut être pas le meilleur plan après ce qui lui était arrivé avec les cacahuètes, mais pour ma part je n’étais pas allergique aux noix de cajou. Et c’était tellement bon… Mais par sécurité, je n’en mis pas et à la place, je lui mis des petits cubes de cheddar et quelques morceaux de jambon. Ce n’était pas de la grande gastronomie, rien à voir avec ce que ma Blondie cuisinait en général, mais j’avais fait de mon mieux. C’était l’intention qui comptait de toute façon. "If you eat all your veggies, I’ll give you the best desert ever… Yogurt with blueberries and lemon." Rien que d’en parler, j’en salivais déjà. J’adorais, c’était simple et pourtant c’était tellement bon. Parfois l’été, je mettais mon mélange au congélateur et ça faisait des glaces délicieuses. Ça remplaçait les morceaux de pommes trempées dans le beurre de cacahuètes que beaucoup d’enfants aimaient, ou les sandwich de peanut butter and jam. Quand on était allergique aux cacahuètes, il y avait pleins de trucs qui nous passaient sous le nez, alors il était important de pouvoir trouver des alternatives savoureuses. Je m’en étais fait une mission dès le plus jeune âge, car j’adorais manger, et que je n’avais pas toujours eu accès à un épipen. Fin, j’en avais toujours eu un, mais pas toujours en date… Pour avoir eu à l’utiliser périmé, ces machins fonctionnaient encore très bien. D’ailleurs, en parlant de cela, le mien périmait en avril, j’allais pouvoir avoir ma petite dose de cacahuète annuelle bientôt.

Après nous être installé au lit, Meredith s’était relevée pour me faire une surprise. Elle s’était cachée dans la salle de bain, avant d’en sortir habillée du bodysuit que portait Taylor Swift pour la Midnight Era. Ce body qui me faisait totalement craquer à chaque fois que je le voyais en regardant le concert à la télé. Mon souffle se fit plus saccadé alors que je sentais déjà TP réagir. Je me forçais pourtant à ne pas la désirer, nous ne pouvions rien faire, mais Mer avait une idée en tête. Elle était très têtue en plus. Elle ne me laissa pas le choix et me força à m’allonger, descendit mon pantalon et mon boxer et Holy hell, sa langue brulante vint s’enrouler autour de mon membre déjà dressé. Elle jouait avec moi, m’arrachant des grognements et des ordres tous plus lubriques les uns que les autres. Mais fuck, elle ne s’arrêtait pas à ça… Non, la miss avait son entre jambe à quelques centimètres de mon visage, mais ne se laissait pas toucher. A chaque fois que je pensais que j’allais pouvoir la gouter, elle s’éloignait de moi. Je finis par la bloquer d’un bras et elle comprit que je ne pouvais plus me passer d’elle. J’écarta légèrement le body avant de l’embrasser là où elle était déjà humide. Fuck, elle goutait tellement bon. Je lui offris un délicieux cunni pendant qu’elle s’occupait de ma fellation. C’était donnant donnant. Et ça finit par un orgasme partagé, doux et puissant. Meredith revint se blottir dans mes bras après ce 69 incroyable. Je lui souris et mes lèvres se posèrent sur les siennes. Elle devait se goutait, car je sentais encore sa mouille dans ma barbe. Je n’aurais jamais pensé à faire ça avec la cloche de l’abstinence au dessus de la tête, mais elle avait eu raison. C’était une bonne manière de se faire du bien sans utiliser la pénétration. Je lui caressais les cheveux, elle avait sa main sur mes abdos - pas ultra défini, mais ok - et ont redescendait tout doucement de notre high.
Je me détacha d’elle pour aller chercher à boire, sauf qu’en revenant je tomba sur la carte de visite de Joey. Ce fucking Joey ! Et j’aurais surement du aller demander le fin mot de l’histoire à ma femme, mais je m’enferma dans ma colère. Grincheux, je retourna au lit en abandonnant les verres d’eau sur la table de nuit, sans lui en proposer un, et je m’allongea en lui tournant le dos. Tout cela en silence. Meredith ne dut pas percevoir la tension, car je la sentis se caler contre mon dos et recommencer ses petites caresses. Fuck… Et si ces mêmes mains avaient envies de toucher Joey ? C’était forcément pour ça qu’elle avait gardé la carte, non ? Parce que je n’étais pas suffisant pour elle. Après tout, je n’étais que Ryan Woolen, un militaire, un petit rien.

Le lendemain matin, Meredith se leva en même temps que moi. Elle s’occupait de préparer notre fils pendant que j’en faisais de même pour moi. Mais quand je la croisais, je ne pouvais même pas la regarder dans les yeux. J’étais mal, ronchon. Et lorsqu’elle me parlait, je ne répondais que par des vagues grognements. Parfois, j’étais idiot, et aujourd’hui était un de ces jours. Je finis par partir sans lui laisser le moindre mot, pas de gâteau, rien… Ça en disait long sur mon humeur et le fait que quelque chose clochait.

***

Meredith était de sortie et j’étais en tête à tête avec mon petit garçon. Il n’était pas très en forme et refusait d’aller dormir, mais je ne lui en voulais pas car il était en train de faire ses dents. Il souffrait et pour le consoler, je l’avais laissé s’installer sur mon torse et je lui avais mis le Eras tour à la télé. Encore. Je ne me sentis pas m’endormir avec mon amour de blondinet sur moi, mais en me réveillant, la télé était éteinte et une couverture était posée sur nous.
J’en voulais encore à Mer, mais c’était compliqué de lui en vouloir vraiment lorsqu’elle avait ce genre de petite attention pour nous. Fin c’était surement plus pour son fils que pour moi, mais quand même. J’étais aussi en colère contre moi même, car j’étais un adulte et que j’aurais du aller lui parler. J’agissais comme un gamin et cela depuis plusieurs jours. C’était surement pour cela qu’elle avait été passé la soirée avec ses soeurs, parce que j’étais un énorme jackass. En plus je lui volais son fils, je l’exploitais pour me changer les idées. On avait fait du sport ensemble - il était capable de tenir une planche un nombre de minutes impressionnant -, je lui avais fait faire un parcours du combattant dans le jardin, il m’avait accompagné pour travailler sur la maison et on avait même réparé un pneu sur la voiture de Mer ensemble… Tout était un bon moyen de passer du temps avec lui, et d’être loin de ma Blondie.

***

Les tensions entre ma femme et moi étaient loin d’être oubliées, mais nous devions nous retrouver pour l’échographie de contrôle des jumelles. Elles allaient bien. Fin… Nous ne connaissions pas le sexe des bébés, c’était juste une intuition. Un désir peut être aussi. Je fis une belle boulette pendant l’écho et tout le monde rigola - en même temps vu TP, une jambe pouvait être l’équivalent d’un baby TP, non ? -. L’ambiance se réchauffa un peu et mon regard remonta sur ma femme qui avait les yeux rivés sur l’écran du médecin. Ce dernier se montrait rassurant, mais je n’étais plus vraiment concentré sur lui. Je pensais à ma moitié, à mon envie d’aller vers elle pour partager ce moment, plutôt que d’être juste là. C’était tentant et pourtant je n’osais pas, parce que depuis plusieurs jours j’étais un triple idiot avec elle. Que ce n’était ni le moment, ni l’endroit de venir réclamer son pardon. Je mis quand même une main dans la sienne à un moment, car c’était plus fort que moi, j’avais besoin de ce contact. Elle était ma Mer !

Un peu plus tard, au centre commercial, alors que j’étais parti chercher une manette de xBox pour notre fils, je vis ma Blondie en grande discussion avec Joey. Le Joey qui méritait des poings dans sa gueule. Seulement ce n’était pas le moment de le dégommer, surtout que Mer semblait avoir besoin de moi plus que de ma violence. Je m’approcha d’elle et sans lui demander son avis je lui vola ses lèvres pour un baiser possessif. Je réclamais ma plus précieuse possession. Mer ne répondit pas tout de suite à mon baiser, elle eut un moment de surprise, avant de totalement s’offrir à moi. Nos rythmes cardiaques s’emballèrent et on en oublia presque là où nous étions. A tel point qu’en s’écartant un peu, je ne me rendis pas tout juste compte qu’on avait fait fuir l’autre abruti. Elle me choisissait moi… Mais est ce que même elle avait pensé à lui à un moment ? Non, surement pas. Alors je baissa les yeux pour m’excuser. "I know I shouldn’t be jealous, especially of him, but… Sometimes, I’m still insecure about myself. I’m just me and you are You. You have no idea how incredible you are." Dis-je tout bas pour qu’elle soit la seule à pouvoir m’entendre. J’avais honte d’avoir été aussi borné pour rien. "I’ll try to be more open." C’était une promesse, et je voulais la valider par un regard, mais elle tenta de me distraire avec de la lingerie. "You can’t distract me with lingerie." Mes yeux se posèrent sur le soutien gorge violet qu’elle tenait en main et je perdis le fil de ce que je disais avant. "Ok, maybe you can. It’s gorgeous. What about the red one ? I like it too. You need more than one, right ?" L’affaire s’oublia aussi simplement que ça, alors qu’elle me menait pas le bout du nez grâce à cette lingerie colorée.

***

Taylor et Travis nous avaient invité à venir passer le weekend chez eux à Kansas City et même si ça pouvait sembler fou, après les échanges que l’on avait eu avec eux ça ne l’était pas tant que ça. Ils nous avaient accueillis à bras ouverts, comme si nous étions des amis de longues dates, sans aucune pression et je m’étais tout de suite senti très bien avec eux. Autant avec Travis, que je connaissais depuis le Superbowl, qu’avec Taylor, que je rencontrais tout juste aujourd’hui.
Nous, Trav et moi, avions englouti notre repas pour pouvoir aller nous affaler sur le canapé devant le match des Knicks et les filles nous avaient rejoins un peu plus tard. Elles discutaient tout en nous laissant suivre la partie, et bonus elles nous avaient rapportés de la glace. Nous étions vraiment comme deux pachas. A la publicité, je ne pus m’empêcher d’écouter ce qu’elles se disaient, Mer parlait de notre fils et je me mis à sourire. Elle racontait les exploits de notre petits devant le piano et les souvenirs me revenaient au fur et à mesure. C’était marrant de le voir écouter sa mère, mais également d’essayer de jouer et chanter les musiques de la Queen de la pop. En même temps, il était matrixé par la musique de Taylor depuis le jour de sa conception. C’était même possible qu’il ai été conçu alors qu’une chansons de la blonde résonnait dans la maison. Oui… Meredith était fan à ce point, et quand elle dit que Thommy adorait Tay, je ne pus m’empêcher de la corriger. "You love her too Babe." Elle aurait pu me tuer avec son regard, mais je m’en foutais. De toute façon elle était bien trop cute avec ses joues rouges. Ca se sentait qu’il y avait encore une part de retenue en elle aux côtés de Taylor, mais ça allait passer rapidement. Je le savais. "I had to listen to your music almost 24/7 for the last 10 years." Dis-je pour appuyer mes propos. Je rajouta que maintenant il y avait deux personnes à la maison qui me suppliait d’avoir sa musique en permanence sur l’enceinte Bluetooth. Mer et Thommy. Et ça sembla réveiller le coeur de mère de Mer qui fondit pour son petit bébé. "He’s our perfect boy." Il l’était. Nous étions gaga de notre fils et nos hôtes s’en rendaient bien compte à cet instant, parce que nous étions en total mode parents. Le match reprit et je les laissa à leur conversation, gardant tout de même une oreille ouverte. Meredith commençait à s’ouvrir plus, à être plus détendue. Elle racontait sa passion pour le piano et ce qu’elle aimait jouer. J’aimais voir sa timidité et sa nervosité s’évaporer, parce que les deux blondes étaient faites pour êtres amies.
"What does that mean ? Why can’t I be a Evermore type-of-guy ? Or a Fearless one ? " Elles se liguaient contre moi et cela n’était pas dans mes plans, puis elles me forçaient à montrer mon jeu… J’étais un Swiftie moi aussi. Après des années à être travaillé au corps, Meredith avait réussi à me convertir. Souriant de mon plus beau sourire, je m’auto proclama le meilleur lover man et tout le monde rigola de ma connerie. Mais je ne regardais que ma femme avec qui je partageais un long regard amoureux. J’étais son lover man. A elle. Et à personne d’autre. Je l’aimais tellement… Je savais que ce weekend allait être spécial et pleins de nouveautés pour notre couple, et j’étais prêt. Je voulais qu’elle s’amuse autant que moi. Je voulais tester. J’accueillis son baiser avec un sourire quand elles décidèrent d’aller jouer du piano. "I’m always on my best behavior Baby."

Travis avait pris les devants pour me montrer le chemin jusqu’à la pièce où les filles se trouvaient. Nous les avions retrouvés face à face, plus concentrées sur l’autre que sur la musique. L’atmosphère était agréablement pesante, la tension sexuelle à son apogée… J’avais juste eu à donner mon accord à ma Blondie pour qu’elle se laisse aller. Taylor avait pris les devants et avait embrassé Mer, puis j’étais allé m’occuper de la chanteuse pendant que Travis s’était positionné derrière ma femme. Sans avoir à parler, nous savions là où nous devions être, ce que nous devions faire, tout s’était fait naturellement, sans préjugés, juste dans un bonheur de partage mutuel. De manière intense, respectueuse et douce.
Puis nous étions montés à l’étage, dans la chambre du couple et Meredith m’avait surprise en plaquant le tight end sur le lit. Elle l’avait embrassé avec passion avant de se redresser au dessus de lui. Je savais exactement ce qu’elle avait en tête, parce que j’avais déjà été sa victime. Elle était affamée et rien ne pourrait plus l’arrêter. Elle m’excitait. Me retrouver spectateur de ce spectacle ce luxure était tout bonnement un délire. Je la vis se pencher sur le membre en érection du footballeur avant de le gober sans jamais le quitter du regard. Fuck ! Qu’est ce qui lui arrivait ? Je ne l’avais jamais vu aussi libérée, et pourtant nous n’étions pas prudes. Elle le suçait avec envie, elle le prenait jusqu’au fond de sa gorge sans hésitation - et il n’avait pas un petit membre, il était monté comme un poney -. La voir ainsi, la croupe relevée en plus, me poussa à aller la prendre en grimpant derrière elle. C’était hot, mais ça ne fit que s’enflammer un peu plus quand Taylor vint s’assoir sur le visage de son mec pour recevoir un cunni. Elle savait clairement obtenir ce qu’elle voulait. The queen. Je n’avais jamais vécu quelque chose de similaire, j’étais au summum de l’excitation, du désir, du plaisir, de tout… Fin, je le pensais. Car après en avoir fini avec Trav, Mer s’approcha de Taylor, la démarche féline - bien qu’un peu incertaine -. La chanteuse lui ouvrit les cuisses et après une hésitation furtive, ma Blondie alla s’occuper de son clito. C’était la première fois qu’elle faisait ça, mais vu les vocalise de Tay, elle devait vraiment bien s’y prendre. Fuck ! C’était sexy, bandant ! Je n’avais jamais pensé que ça m’exciterait autant de voir ma femme en lécher une autre.

Meredith et Taylor s’étaient endormies dans les bras l’une de l’autre après leur exploit, Travis était parti s’étaler dans la chambre d’ami et je m’étais installé sur un canapé. La nuit, bien que courte, avait été plutôt reposante. J’avais pu récupérer et en me réveillant j’avais vu les deux blondes se faire du bien. Elles étaient délicates l’une avec l’autre, elles découvraient ensemble quelque chose qui leur plaisaient beaucoup. Sans faire de bruit, je m’étais éclipsé de la chambre pour les laisser continuer et j’étais parti à la cuisine où Travis était déjà. Il m’avait accueillis avec une tasse de café et on leur avait préparé un petit déjeuner tout tranquillement en discutant de sport.
Puis après ce repas, Travis m’avait fait découvrir le stade, Kansas City et on avait aussi utilisé notre temps à deux pour parler. Nous n’avions pas du tout les mêmes vies et pourtant on se trouvait pas mal de points communs. Notamment sur notre vision de la famille. Travis était prêt à faire des bébés à la pop star, ça s’entendait quand il en parlait, ils attendaient juste la fin du Eras Tour. Ils allaient faire de bon parents. En tout cas, il était déjà un super oncle pour ses nièces et fut le nombre de photos qu’il me montra, il les adorait.
En rentrant en début d’après midi, on retrouva les deux blondes allongées sur le canapé, le nez dans des bouquins. Je reconnus immédiatement le genre de livres dont il s’agissait, car Meredith en lisait énormément. C’était du porno littéraire, rien de bien méchant, mais j’adorais la taquiner et c’était bien trop tentant pour passer à côté de cette occasion. La pauvre dut se cacher le visage dans son livre pour qu’on ne voit pas la coloration rosée qu’avaient pris ses joues. Cute. Je lui pris son livre pour en lire le résumé, un peu déçu qu’il y ai un cowboy plutôt qu’un militaire, mais sa réponse me laissa sur le cul. "Live porn ? Is it how you describe our life when you talk about us ?" Plaisantais-je en lui rendant son livre avant que sa menace ne me fasse perdre mon sourire. "Don’t write a book please. I won’t be able to be in the same room as your parents if you do."  J’avais déjà fait assez de conneries avec leur fille, je ne pouvais pas me permettre de devenir le héros d’un livre de porno écrit par ma Blondie en personne. "You won’t do it, right ?" Lui demandais-je encore avant de relâcher mes muscles qui s’étaient tendus. "Yes, It was fun. It’s a great city. What did you two do ?" Je vins m’installer sur le canapé entre les deux blondes, et si Mer se blottit contre moi, Tay n’hésita pas une seconde à venir poser ses pieds sur mon entre jambe, répondant déjà à moitié à ma question. Naughty girls.

Dans l’après midi, je pus enfin avoir un moment en tête à tête avec Meredith. Les gémissements qui résonnaient dans l’immense maison laissaient peu de place sur ce que faisait nos hôtes. Ça me faisait sourire. Parce que c’était le thème du weekend : l’amour, le sexe, la luxure. Le fun aussi. Et si je profitais bien de ces quelques jours, Meredith n’était pas en manque. Elle sentait comme Travis à force d’être dans ses bras tout le temps et plutôt que d’être jaloux, je l’encourageais à continuer.  "I can’t explain the reasons, but I like it when you are with him. When he holds you tight, when he’s between your legs, fucking you, making you moan. It makes me so hard…" Lui avouais-je. J’aimais ce weekend, ce qu’on faisait, même si ce n’était pas quelque chose que j’avais imaginé pour notre couple. Mais je profitais pour la simple raison que je prenais énormément de plaisir en la regardant avec Taylor et Travis, mais également en participant.  "But now, I want you." Je vins lui mordiller le lobe de l’oreille, avant de m’attaquer à sa poitrine et en la sentant si vulnérable, je la força à me dire qu’elle m’appartenait. A moi. A son Ryan. J’attendis de l’entendre, souriant en appréciant ses mouvements de bassin contre le mien. Fuck ! Je la mis debout pour la déshabiller - sans oublier d’embrasser son ventre au passage -, elle tenta d’en faire de même, mais je ne la laissa pas faire. Je voulais tout contrôler et elle se retrouva bien vite sous mon corps en ébullition. Et je lui fis l’amour tout en douceur, retrouvant notre délicatesse, nos mots d’amour… Sans même me rendre compte que nos hôtes étaient de retour et que la chanteuse nous prenait en photo. Ce n’était pas la première fois du weekend qu’elle le faisait et je n’avais pas eu l’occasion de les voir, mais je comptais bien récupérer quelques uns de ces polaroids pour les mettre dans mon album interdit aux mineurs. Interdit à tout autre personne que Meredith et moi en fait. "Nop. He can’t find those." Ce n’était clairement pas des photos adaptées pour notre petit. Il avait son album de toute façon - c’était le mien, mais il se l’était approprié -. Je repris ma Blondie dans mes bras, totalement nus et sous le regard de TnT je la câlina un long moment en lui chuchotant des mots doux à l’oreille.

Nous avions fini par nous rhabiller pour aller jouer au Uno. Je détestais perdre et Travis aussi, les filles l’avaient vite remarqué et s’étaient mises à en jouer en utilisant des tactiques illégales pour nous faire perdre. J’avais bien tenté de les soudoyer, mais Meredith avait préféré jouer la provocation. Apparement elle était celle à plaindre, c’était elle qui subissait le plus la fracture de mes doigts. Mon regard changea, un petit rictus trouva sa place au coin de mes lèvres. "Vraiment ?" Lui demandais-je en me levant de table pour passer derrière sa chaise. Je la tira en arrière avant de la soulever et de la pencher sur la table dans le même temps. Fuck, nous n’étions pas prude à la maison, mais là, j’avançais vraiment au culot et j’étais turned on pour pas grand chose. Je souleva sa jupe - qu’elle devait avoir emprunté à Taylor, car je ne la connaissais pas celle là - et de ma main gauche je vins claque son postérieur. Une vraie fessée. "It is your turn to play Honey." J’accompagnais ma phrase d’une nouvelle fessée sous le regard bouillant de TnT. J’attendis qu’elle pose une carte pour poser la mienne. Je voyais tout son jeu dans cette position, il n’y avait plus de challenge, je trichais et on s’en foutait, le uno était quasiment oublié à présent. "So you don’t think I can finger fuck you with my left hand…" Je descendis un peu sa culotte avant de passer mes doigts non fracturés entre ses cuisses, remontant vicieusement jusqu’à trouver ses lèvres toutes trempées. "I'll prove you wrong." Et c’est ce que je fis en venant la doigter devant nos amis, l’obligeant à jouer malgré tout - et à perdre - jusqu’à ce qu’elle soit pantelante, les jambes ruisselantes de mouille. "So what were you saying Baby ? Am I that bad with my left hand ? Maybe you could ask Travis to give you a hand, so you could compare." Il ne se fit pas prier pour prendre ma place et je l’observa doigter ma femme avec une érection à peine contenu par mon pantalon.

En toute fin d’après midi, on se décida enfin à aller se préparer, car nous devions sortir dans la soirée. Je fus le premier à me diriger vers la douche, seul, et avec l’intention d’être rapide pour pouvoir fermer un peu les yeux avant de devoir y aller. Mais à peine m’étais-je mis sous l’eau, que la porte de la salle de bain s’était ouverte. Taylor était rentrée, complètement nue, et s’était approchée de moi avec un grand sourire. La jolie blonde m’avait annoncé la couleur en m’avouant que Meredith lui avait raconté mon problème pour le numéro de Vigilante Shit, le fait que j’étais complètement accro à cette prestation et qu’à chaque fois je me retrouvais avec une érection monstre. La chanteuse voulait m’aider avec ça… Elle se mit à chanter la chanson en question avant de me pousser en arrière pour que je me retrouve assis sur le banc en pierre de la douche. Je compris alors que j’allais être la chaise. J’allais être LA chaise !! Je me mis à freak out intérieurement en la regardant faire son show sur moi. Sa peau fine venait caresser la mienne et je laissais mes mains courir sur son corps. Ma bouche n’arrivait pas à se refermer. C’était tellement mieux qu’à la télé, c’était réel. C’était tout simplement sexy. J’avais des étoiles dans les yeux et j’allais pouvoir remercier ma femme pour ça. Taylor finit la chanson à califourchon sur moi, ses lèvres sur les miennes pour un baiser passionné. Elle était tellement douce et attentionnée, elle avait le coeur sur la main. J’aimais beaucoup la Taylor Swift que j’avais dans les bras, encore plus que celle que les médias montraient. Elle me laissa être câlin avec elle, je l’aida à se laver les cheveux et mes mains étalèrent le savon sur elle avant qu’elle n’en fasse de même pour moi. Tout était doux et quand on sortit de la douche ensemble, c’est elle qui enroula une grande serviette toute chaude autour de mon corps. Je la remercia et attendit qu’elle fasse pareil avant de lui prendre la main pour ressortir dans la chambre. Je fus surpris de voir ma femme allongée sur le dos au bord du lit, avec Travis en train de donner des coups de reins puissants entre ses cuisses. Ma main se sera plus fort autour de celle de Tay, pas parce que j’étais jaloux, mais parce que ça m’excitait. Beaucoup. C’était bandant de la voir subir les coups de queues de Trav. Son infidélité était loin derrière nous, je n’y pensais quasi plus. Non, elle avait réussi à graver de nouvelles images dans mon esprit. Je tira la blonde dans mes bras sans aucune arrière pensée, mais elle trouva bon de glisser sa main sous la serviette pour venir me branler et m’amener à la jouissance au même moment que ma femme.

Après ce fuckathon intense, nous avions réussi à nous préparer à temps pour rejoindre les Mahomes qui nous avaient invité. Le QB des Chiefs et sa femme, que l’on avait déjà rencontré lors du Super Bowl, nous accueillirent de la même manière que nos hôtes actuels. Puis on put faire la connaissance de leurs enfants et je vis le petit pincement au coeur furtif que ressentis Mer en se mettant à leurs hauteurs pour les saluer. Son Thommy lui manquait, mais on allait le revoir bientôt. Travis prit la relève avec les enfants et se mit à jouer avec eux pendant que le reste des adultes allaient prendre l’apéritif. En solidarité avec Mer, je pris un jus de fruit et je la tira dans mes bras pour qu’elle puisse se blottir contre mon torse. "We still can call him. It is still early in Hilton." Proposais-je à ma moitié en la voyant perdue dans ses pensées. Ma Blondie était beaucoup de chose, mais le rôle de sa vie, c’était celui d’être maman. Elle était protectrice, douce et bienveillante, emphatique, complètement gaga… Son fils était sa vie. Alors on s’éclipsa quelques minutes pour appeler notre petit garçon et on eut droit à sa petite bouille heureuse, dans le jardin de ses grands parents. Il était heureux, complètement je m’en foutiste sur le fait de ne pas être avec nous. C’était beaucoup plus compliqué pour nous que pour lui au final. Il nous fit un grand bisou avant de retourner jouer et de nous laisser devant l’écran noir de notre téléphone. "He is growing up way too fast." Dis-je en rigolant en lui embrassant la joue pour qu’on se remette dans le bon mood ensemble.  "Come on, I saw some good foods." Je glissa ma main dans la sienne, entre laçant nos doigts avant de la ramener au salon où tout le monde discutait.
La soirée avait été très agréable. La fille des Mahomes avait eu un crush sur moi et toute la soirée elle m’avait regardé, toute timide, se cachant dès que nos regards se croisaient. Ça m’avait fait rire. Et puis on était rentré, tous épuisés, et la division pour dormir avait été simple : fille avec fille, garçon avec garçon.

Le corps massif de Travis était sous mon propre corps. Je devais m’être rapproché de lui en dormant et j’avais à présent une main dans son boxer. Je n’avais pas vraiment d’explications à donner, juste que j’étais en train d’halluciner par la taille/diamètre de ce que j’avais sous les doigts. J’allais pour retirer ma main, quand il m’arrêta, m’encourageant à le branler. Je m’exécuta, même s’il dormait encore à moitié et je finis par avoir moi même une érection. Ça ne m’étais encore jamais arrivé et c’était avec une petite appréhension que j’avais pressé mon bassin vers son postérieur. Entre ce que je lui faisais et les frottements de mon membre sur son cul, il ne nous fallut pas très longtemps pour trouver notre release. Travis se rendormit quasi immédiatement, alors que je me levais encore tout secoué de ce que je venais de faire. Je n’avais jamais ressenti l’envie de toucher un homme, dans l’armée c’était plutôt mal vu de toute façon, mais avec Trav ça s’était fait tout naturellement. Si c’était à refaire, je le ferais sans hésiter une seconde. Mais pour l’instant, j’avais faim et je descendis à la cuisine en pensant à être le premier levé. J’avais tort, il y avait déjà les blondes dans la cuisine, alors je partis embrasser la joue de chacune d’elles. "Did you have a good night sleep ?" Demandais-je en me servant un bol de céréales avec du lait. Je n’eus pas le temps de piocher dans celui ci que déjà deux chats le prenaient en otage. Puis ce n’était pas avec les deux cat ladies les plus puissantes de la planète devant moi que j’allais pouvoir faire quoi que se soit. J’étais certain que si je poussais les félins pour récupérer mon petit déjeuner, j’allais me faire étrangler pour violence sur chats. Oui, au moins ça. Je me résigna à prendre une pomme, au moins là, il n’y avait aucun risque que je ne me la fasse voler.

Travis nous avait finalement rejoint une petite heure plus tard et nous étions tous affalés sur le canapé devant un film. Nous savions que c’était les dernières heures ensemble et ça nous rendait un peu triste. Il y avait un vrai lien qui s’était créé entre nous. Quelque chose de vrai, de fort. Alors on se promit de rester en contact, de se revoir bientôt, pour des weekends comme celui ci ou pour juste se retrouver en tant qu’amis.

Dans l’avion, je gardais Meredith tout proche de moi jusqu’à ce qu’elle me dise que Taylor lui avait donné la date de sortie de Réputation TV. L’affront avait prit le contrôle de mon visage. "What ?" Demandais-je sur le cul, réalisant que je n’aurais jamais du les laisser seules aussi longtemps. Les deux là avaient un potentiel énorme pour faire capoter mon équilibre au niveau de ma santé mentale. "I was supposed to be her favorite one, but you stole her from me ! It’s not fair." Râlais-je un peu en faisant la moue pour essayer de la convaincre de me donner la date. Sans succès forcément. "Tell me what you want woman." J’avais bien un joker en poche - littéralement -, mais je n’avais pas prévu de l’utiliser maintenant. Je sortis quand même de ma poche un petit paquet de polaroids de notre weekend chez Taylor et Travis. Il y en avait des sexy, mais la plupart d’entre eux étaient juste cute.  "If you want to see them, You need to tell me when I can get Rep." Ça ne fonctionna pas, car avec un petit baiser de sa part dans mon cou, je lui donna les photos, perdant mon seul atout pour la faire craquer. J’étais incapable de lui tenir tête bien longtemps.

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Ryan Woolen
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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptySam 23 Mar - 21:19


I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023
Thomas nous avait sauté dans les bras en nous voyant débarquer chez ses grands parents. Il était heureux de nous revoir même si ça ne faisait que deux jours que l’on s’était quitté. Le sentiment était réciproque et je l’avait serré longtemps dans mes bras. Puis, l’inquisition des Pearsons sur notre weekend avait commencé… Gêné, j’avais préféré ne pas répondre, ou en restant très vague, avant de plaider la fatigue pour mettre les voiles. Je ne me voyais absolument pas raconter que nous avions passé le weekend à coucher avec un autre couple. Ça faisait parti de notre petit jardin secret. Et en vrai, nous étions vraiment fatigués, alors ce retour pas trop tardif chez nous, nous permit de tout faire en temps et en heure pour s’endormir à une heure convenable.

***

Le premier jour de boulot m’avait foutu une bonne claque dans la tête. J’avais des courbatures, je n’avais pas envie de bosser, car j’aurais préféré être nu dans un lit avec trois autres personnes… Mais j’avais fait mon travail et j’étais rentré pour sentir la plus délicieuse des odeurs. De la vanille. J’adorais les gâteaux à la vanille en général, mais c’était aussi l’odeur de Taylor. Seulement Mer ne supportait pas cette odeur en temps normal… Qu’est ce qui se passait ? Je partis voir et je la découvris en cuisine en train de réaliser une recette en suivant les instructions écrites par Taylor en personne. "It smells amazing Babe. What are you cooking ?" Je n’attendis pas sa réponse pour gouter ses préparations et gémir de plaisir. C’était vraiment bon ! Thomas, qui m’avait vu gouter, se servit à son tour en faisant passer sa min par dessus le comptoir de la cuisine. Il grandissait trop vite et bientôt il pourrait voir ce qu’il ramassait en passant sa main comme cela sur le comptoir de la cuisine. "But I have to ask. Are you ok whith the smell ? It’s vanilla." Est ce que j’étais en train de prier que d’avoir passé un weekend avec Taytay lui avais guéri le nez par rapport à la vanille ? Oui, un peu. J’avais envie de pouvoir mettre de la vanille partout. "If I knew that a couple of cunni would do that to your nose, I would have done it sooner." Dis-je en mettant mes mains sur les oreilles de Thomas pour qu’il n’entende pas. Il se débattit pour vite repartir et je lui ébouriffa les cheveux avant qu’il ne puisse s’enfuir. C’est à ce moment là que je réalisa ce que portais les deux personnes autour de moi. Thommy avait un tee shirt du Eras tour - beaucoup trop grand pour lui - et ma femme portait un énorme pull appartenant à Travis. Maintenant je comprenais mieux la photo de Taylor que j’avais reçu un peu plus tôt dans la journée, où elle portait mon pull. "You are supposed to swap your clothes, not Trav and mine." Plaisantais-je en passant mes mains sous le tissu pour caresser son ventre. "Even if it’s fitting you well."

***

Mardi soir, comme prévu, Meredith avait fait assoir Thomas sur le canapé pour qu’on puisse appeler Taylor et Travis. Le petit s’était calé sur moi et avait donné son poupon à sa mère - histoire que l’on soit à égalité niveau bébé -. Elle lui avait dit qu’on avait une surprise pour lui et il avait tout de suite penser à sa Meemaw, ce qui était très mignon, mais ce n’était pas du tout ça. Il ne le savait pas encore, mais il allait rencontrer sa chouchoute, sa Taytay. Dès que notre petit vit le jeune couple sur l’écran, il vrilla. "Taytay !" Hurla-t-il avant d’appeler Travis à son tour. Il essaya de tirer la tablette à lui, mais sa mère la tenait fermement pour qu’il ne la fasse pas tomber. Pendant plusieurs minutes, les deux adultes échangèrent avec notre fils qui faisait tout pour se montrer sous son meilleur jour. Il s’essaya à chanter Enchanted et il fit ses mimiques les plus adorables en envoyant pleins de bisous à Taylor. Puis la jolie Blonde lui demanda s’il était excité à l’idée d’avoir des petites soeurs et il explosa de joie. Oui, bien sur qu’il l’était. Il montra son poupon, son bidou, il sauta sur moi et babilla tout plein. Il était plein d’énergie et de voir les TnT n’arrangeait rien. "I know someone who have baby fever." Travis taquina sa blonde et reçut une tape sur l’épaule de la part de celle ci. Mais il n’avait pas tort, ça se voyait dans le regard de Taylor qu’elle avait les ovaires en feu, qu’elle crevait d’envie de devenir mère, et il n’était pas très différent d’elle - mis à part pour la partie sur les ovaires en feu -. Et si Mer n’avait pas déjà été enceinte, elle aurait probablement éteint la tablette, couché Thomas avant de me violer sur le canapé pour que je lui fasse un autre bébé. Heureusement pour moi, j’avais géré la chose au début de l’année. Proud hubby. "Put a ring on my finger first. Pendant une seconde, je crus que Travis allait sortir une bague de sa poche et la demander en mariage sur un coup de tête. Mais il lui sourit avant de lui caresser doucement la joue et de l’embrasser. "I will." Ce geste d’amour ne plut pas du tout à Thomas qui se révolta. "Taytay mine !" Il était grand temps de le mettre au lit alors on raccrocha avant que ça ne dérape vraiment. "Big boy, you know that Trav is her boyfriend ? You can’t be jealous of him. He is good for her, and she still have a place for you in her heart." Lui expliquais-je en l’enfermant dans mes bras pour lui faire de bisous sur le visage. Il me fait la moue, mais je lui ré explique que Taylor l’aime toujours très fort malgré qu’elle ai un copain. Il répète plusieurs fois que c’est lui son lover et ça nous fait sourire de le voir aussi énamouré pour une fille qu’il ne connait même pas en vrai. Mais Taylor ressemblait beaucoup à Meredith, alors c’était peut être ça…
Ça n’avait pas été simple de calmer Thomas qui était très excité suite à l’appel, mais après un petit temps il avait fini par poser sa tête sur mon épaule avec son pouce en bouche. Il respirait doucement et je sentais son souffle dans mon cou. Le petit était hypnotique, seulement Mer s’excusa au beau milieu de nul part d’avoir dit à Taylor qu’ils attendaient des jumeaux. Je n’avais même pas fait attention qu’elle ai dit ça durant l’appel et pour être tout à fait honnête, j’avais peut être moi même laissé échapper l’information à Travis à un moment donné durant le weekend. "Don’t be sorry. She’s your friend, you can tell her everything you want. And she looked genuinely happy for us." La rassurais-je en lui montrant qu’elle pouvait venir se placer contre moi et Thommy. "In fact, you being this close to her is more than ok. She’s an amazing woman and she’ll have your back whatever happen to you."
Thomas refusait de se coucher, il n’écoutait pas l’histoire, il se relevait… Il avait un trop plein d’énergie et un gros besoin d’attention. Après un moment à lutter contre lui, je lui demanda ce qu’il voulait et il partit me chercher l’album photo. "Five minutes and then you go to bed." Il hocha la tête et se mit à regarder les photos en babillant comme s’il voulait expliquer à ses doudous ce qu’il voyait. Comment lui en vouloir lorsqu’il était aussi cute ? C’était impossible. Il me pointait parfois du doigts certaines images pour que je lui explique et je prenais le temps de le faire. Il était curieux, il apprenait, c’était une période importante pour lui. Je réussissais enfin à le calmer quand il entend l’eau de la douche, il se releva immédiatement en me suppliant du regard pour aller rejoindre sa mère sous l’eau. J’étais épuisé et je ne réussis pas à lui dire non. Il partit en courant et je m’arrêta à la cuisine pour lui faire son biberon, je savais que ça allait finir avec lui dans notre lit, alors autant tout prendre avant de rejoindre la chambre. Quand j’arriva dans la salle de bain, il était déjà dans les bras de sa mère, à se faire tout câlin. "I'm sorry. Bedtime is a fail tonight." Lui expliquais-je en posant le biberon à côté du lavabo avant de me laisser glisser contre le mur. Avec ma femme, nous échangions un regard lourd de sens, nous avions plein d’amour pour notre fils et on l’éduquait du mieux que l’on pouvait avec notre parentalité imparfaite. La fatigue me piquait les yeux et j’aurais pu m’endormir là si Mer ne s’était pas mise à hurler soudainement. Thomas venait de lui mordre le téton. Elle avait les traces des dents de notre blondinet sur le sein, elle ne saignait pas, mais elle semblait quand même pas mal souffrir. Je me releva vite pour récupérer notre fils, mais celui ci s’accrochait fort à sa mère. "Milky booby." Grogna-t-il en se mettant à chouiner, trop petit pour comprendre qu’il avait fait une bêtise. Parce que je savais qu’il n’avait pas mordu par plaisir de mordre, c’était de ma faute… Je lui avais montré une photo de lui bébé où il était au sein de sa maman. Il s’y était beaucoup attardé et sur le coup je n’y avais pas prêté plus attention que ça. My bad ! Maintenant j’avais un Thom contrarié et une Mer au sein abimé. Je le laissa rester dans les bras de ma Blondie et sans aucune colère dans la voix, je me pencha vers lui pour essayer de lui expliquer. "Not for you big boy. It’s for the babies in mummy’s tummy. It’s… I made you a bottle anyway." Je lui montra ses petites dents avant de lui redire que ça pouvait faire mal. Et quand il accepta enfin son biberon - sous la douche, mais au moins Mer était safe -, je lança un regard en direction de la poitrine de ma femme. Il y avait une belle trace quand même. Il n’y avait pas été de main morte. Elle devait douiller, surtout qu’en ce moment sa poitrine était tendue, elle se préparait tout doucement à l’arrivée des bébés. En quelques semaines Mer avait pris deux bonnets, et en tant qu’expert sur le sujet, je pouvais affirmer qu’ils étaient beaucoup plus sensibles/douloureux qu’en temps normal. "Are you ok ? He bite you for real… It’s my fault, I showed him a pic of you breastfeeding him earlier, I didn’t think he would try it. I didn’t think… You sure you’re ok ? It looks painful. Maybe you want some ice on it ? I can bring you ice if you want." Je parlais vite et sans vraiment conserver une ligne directrice. Je m’en voulais un peu et surtout je voulais pouvoir l’aider avec la douleur.
Au final, ça se termina en nuit à trois dans notre lit, avec un petit garçon collée à sa mère, comme s’il voulait se faire pardonner sa bêtise. J’aurais aimé pouvoir me coller à elle parce que je me sentais aussi un peu coupable de ce qu’il s’était passé.

***

Au réveil le lendemain matin, Thomas n’était plus dans notre lit. Je partis voir dans son lit, même si je n’y croyais pas vraiment et en ne le trouvant pas, je commença à paniquer. Je fis le tour de la maison pour vérifier les portes et les fenêtres, jusqu’à revenir dans notre chambre. Mer dormait toujours et il fallait que je le retrouve avant qu’elle n’ouvre les yeux sinon elle allait paniquer autant que moi. Sauf que pour elle ce n’était vraiment pas bon. Ok, si j’étais Thommy, où est ce que j’irais me cacher ? La cuisine ! Je fila là bas pour voir, mais tout semblait à sa place. Aucun placard n’était ouvert. Je retourna dans la chambre, pour regarder à nouveau, sauf qu’en passant près du placard je trébucha sur le biberon de mon fils. La porte de celui ci était entrouverte, plus que d’habitude, alors j’y passa la tête pour voir et… Thomas s’était mis en boule pour dormir avec Zelda et les chatons. Ils étaient tous collés les un au autres et un murmure de ronflement/ronronnement habitait l’endroit. Zelda releva la tête vers moi, bailla en grand avant de se mettre à lécher la joue de Thomas. Elle était beaucoup plus douce avec lui qu’avant, il faisait parti de la portée, un chaton taille XXL.

***


Lorsque le weekend arriva enfin, je n’avais qu’une envie : rester au lit et dormir ! Mais j’avais demandé à des collègues de venir m’aider à bosser sur la construction de la maison, alors je ne pouvais pas les laisser tomber. Meredith aussi était fatiguée, alors je la laissa dormir et je pris Thommy comme le weekend d’il a quelques semaines. On s’arrêta pour prendre un petit déjeuner en ville et il me suivit sur le chantier en chantant du… Taylor Swift. Etonnant, non ? La prochaine fois qu’elle serait devant moi, je lui apprendrais à ne plus chanter en enfonçant ma queue au fond de sa gorge. Holy shit ! Ni le moment, ni l’endroit de penser à ça ! En fait, ce n’était même pas correcte de penser comme ça. Je me repris avant de me garer près des autres voitures devant la maison. Je ne savais pas à quelle heure ils avaient commencé, mais ils avaient bien avancé. La musique était à fond et chacun travaillait à son poste sans emmerder l’autre. Je passa leur dire bonjour, Thomas derrière moi, un brin timide, un brin coquin. Je me mis à mon tour à bricoler, quand Thommy demanda à être en porte bébé dans mon dos. Il était encore tôt pour une sieste, mais je n’allais pas lui refuser. Il grimpa dans le porte bébé, je l’attacha et en moins de deux minutes il ronflait avec sa tête sur mon épaule. Et en vrai, il ne fit que ça de la journée, boire, manger, demander à ce que je lui change sa couche avant de se rendormir. Le peu de temps où il fut éveillé, il fut chonchon, se plaignant de tout et de rien, inconfortable sans savoir pourquoi. Son comportement n’était pas totalement aberrant, mais suffisamment différent de d’habitude pour me mettre la puce à l’oreille. D’ailleurs, ce fut la première chose que je dis à ma femme en rentrant à la maison. Pas l’avancée des travaux, non. Juste le comportement de notre fils. Il se coucha de lui même sur le canapé et s’endormit avant l’heure du repas, et avec Mer on décida de le laisser tranquille, juste au cas où il couvait un petit rhume.

En se réveillant, il avait l’air un peu mieux, alors on décida d’aller au zoo comme ce que l’on avait prévu. Je n’étais pas certain de qui était le plus excité à l’idée de voir des animaux sauvages, en tout cas j’avais hâte. En arrivant, je lui pris la main et on partit devant parce qu’il y avait un énorme panneau faisant office de plan. Il me demanda de le porter pour mieux voir et je le fis. Son petit doigt se tendit vers les lions. "Roarrr !" Rugit-il pile au moment ou sa maman arrivait à notre hauteur. "Lions it is." J’installa notre blondinet sur mes épaules pour pouvoir avoir mes mains libres et attraper celle de ma femme. Les sorties familiales comme celle ci étaient importantes, ça nous rapprochaient, nous unifiaient… Et j’aimais passer du temps avec ces deux là. On marchait ensemble et quand on arriva au niveau de l’enclos des lions, Thomas se mit à avoir très peur. Il se jeta presque de mes épaules pour aller dans les bras de sa mère et se cacher dans son cou. "They can’t harm you Thommy. They are in a enclosure so it is safe for you and for them. But you are right, they are wild animals and they are not suppose to be that close with us." Je ne pouvais pas lui dire de ne pas avoir peur, mais je pouvais le rassurer et lui expliquer qu’il était malgré tout en sécurité. Ma main vint lui caresser le dos et il sortit son visage pour regarder les lions qui dormaient sur leur rocher. Il n’y avait que les lionceaux qui courraient partout en lançant des rugissement - pas si - féroces. "They play, just like you do." Je n’allais pas le convaincre entièrement aujourd’hui, alors on poursuivit notre visite. Les éléphants, les rhinocéros, les crocodiles, les serpents… Il y en avait pour tous les gouts. Notre petit garçon observait, mais ne faisait pas grand chose d’autre. Il refusait de marcher - alors que j’aurais pensé qu’il aurait fallut lui courir après toute la journée -, nous devions le porter, le stimuler. C’était étrange, comme hier. Mais lorsqu’on arriva près de l’enclos des girafes et que l’une d’elle lui lécha le haut du crâne avec sa grande langue bleue, il se mit à rire et toutes mes inquiétudes s’effacèrent. Un petit rhume surement, un virus de bébé, ou les dents… Mon petit garçon allait bien. J’essayais de m’en convaincre en le regardant quand même un peu inquiet. 
La journée se poursuivit de la même manière et après avoir fait un tour dans l’enclos des kangourous et des koalas - que Meredith avait particulièrement aimé -, nous étions repartis. Sur le parking, j’avais changé la couche de notre fils pour la six ou septième fois de la journée. Il n’arrêtait pas de faire pipi, et en même temps il avait descendu au moins cinq biberons d’eau depuis ce matin, il fallait bien que ça ressorte à un moment donné. Mais ce biberon qu’il avait en bouche fut celui de trop, il eut un haut le coeur et j’eus tout juste le temps de le sortir de son siège auto - où je ne l’avais pas encore attaché - qu’il vomit tout ce qu’il avait en lui. De l’eau, les quelques Goldfish qu’il avait avalé, sa compote… Et il continuait d’avoir des hauts le coeur tout en pleurant, en appelant sa maman. Il était tout patraque et le voir comme ça ne me plaisait vraiment pas.

***

Après trois jours à regarder Thomas être patraque, nous avions réussi à obtenir un rendez vous chez le pédiatre. Je tentais encore de me convaincre qu’il n’avait rien de bien grave, mais au fond de moi je sentais que quelque chose n’allait pas pour notre bonhomme. Ca ne lui ressemblait pas d’être aussi asthénique, de se plaindre autant… Il y avait pleins de signes qui me mettaient la puce à l’oreille, mais je n’étais pas médecin. Je ne savais pas. Je ne pouvais pas le soigner. Alors j’avais hâte qu’un professionnel le voit pour nous donner des réponses. Une infirmière le mesura - 98cm, il allait être grand - et le pesa - 14kg, 2 de moins que lors de son dernier passage en novembre -. Elle prit ses constantes et nous laissa attendre dans la pièce que le pédiatre vienne nous voir. Il ne tarda pas à entrer et comme il connaissait Thom depuis sa naissance, il lui fit un high five - un peu mou du côté de notre petit -. "What bring you here ?" Nous demanda-t-il en commençant son auscultation. Notre fils était étonnement calme, il se laissait faire, alors qu’il avait toujours été un petit coquin lors de ces moments. "He is not himself. Always tired, cranky, he drinks a lot and pee as much. But at the same time, he is not eating. He puked a few times." J’essayais de donner le plus de détails et de toutes façons Meredith me complétait quand j’oubliais quelque chose. Nous étions deux parents inquiets et notre pédiatre nous écoutait - il était vraiment top -. "Did you smell his breath ?" Je le regarda comme s’il avait perdu la tête, mais il nous expliqua que l’haleine de notre fils sentait la pomme et que c’était un signe d’hyperglycémie et qu’il souhaitait le tester rapidement. Genre maintenant. Il sortit de la pièce pour chercher le matériel et je me tourna vers ma moitié. "Is it because I gave him a lolly before we came here ? I just wanted him to have something in his stomach." Dis-je encore dans le déni. Le pédiatre revint vers nous et piqua le doigt de Thommy pour lui prendre une goute de sang - Thommy qui réagit en différé en pleurant bien après la petite piqure -. "It is 13 and it should be well under 8. Thomas might be diabetic. I’ll call the ped ward, they’ll be waiting for you."

J’étais resté dans le déni le plus total jusqu’à notre arrivée à l’hôpital, où l’équipe de pédiatrie nous attendait. Thomas fut installé dans une chambre avec pleins de stickers Disney et une fois encore un médecin l’examina. Il semblait tout aussi perdu que nous - notre petit, pas le pédiatre - et n’arrêtait pas de nous regarder. Puis ce fut au tour de la piqure/perfusion… Notre blondinet n’avait jamais été confronté à la maladie et pourtant dès qu’il avait vu l’aiguille, il s’était mis à hurler et à se débattre de toutes ses forces. Je m’étais retrouvé à le bloquer pour que les infirmières puissent faire leur travail, mais gosh… Le voir utiliser ses derniers forces pour échapper à cet examen, hurler et pleurer toutes les larmes de son corps en suppliant qu’on arrête de l’embêter, ça m’avait drainé de toute mon énergie. Il s’était endormi peu après, encore transpirant de sa bataille et je m’étais détaché de lui pour lui laisser son lit. J’avais presque l’impression de l’avoir trahis en le maintenant pendant qu’il hurlait et je n’arrivais pas à le digérer. Je prenais doucement conscience de la gravité de la situation, parce que si ça n’avait pas été grave, nous ne serions pas à l’hôpital. "Fuck !" Il n’y avait pas le poids du financement de tout ça, car je savais que l’armée allait tout prendre en charge, mais c’était mon petit garçon qui était dans ce grand lit et ça n’aurait pas du. "My dad was diabetic." Avouais-je à demi mot. Je ne savais pas si c’était génétique ou non, mais je devais lui dire, non ? Si c’était de ma faute, elle devait le savoir. Seulement elle n’eut pas le temps de répondre, car une jeune infirmière vint mettre des traitements sur la perfusion de notre petit et juste après un médecin rentra pour nous annoncer le diagnostic et ce qui allait nous arriver dans les jours à venir.

***

J’avais posé une semaine de congé pour pouvoir être avec Thomas  à l’hôpital. Depuis que les traitements avaient commencé, il allait beaucoup mieux et on retrouvait notre bébé de jour en jour. Mais j’étais toujours dépassé. Je ne comprenais pas pourquoi ça nous était tombé dessus à nous, pourquoi maintenant, pourquoi tout simplement ? Et je m’en voulais de rapporter mes gênes pourris, j’en voulais à la terre entière quand je voyais mon fils pleurer après un examen, j’avais envie de tout prendre pour moi… La culpabilité, la colère, la peur. Je retrouvais mon trio d’émotions qui m’avaient fait vriller en début d’année. Ce n’était pas simple à gérer, au point que j’appelais tous les jours ma thérapeute sur la base pour faire le point avec elle, pour extérioriser ce que j’aurais voulu de prime abord enfouir en moi.  
Les nuits passées auprès de mon fils étaient épuisantes, entrecoupées par les alarmes des machines et les soins, celles passées à la maison loin de lui l’étaient encore plus car je n’arrivais pas à dormir. Je n’avais plus aucun contrôle. Heureusement qu’à l’hôpital, les professionnels étaient sympas, il y avait toujours un petit truc pour faire sourire les enfants, des spectacles, des activités, des concerts ou des films. Thomas ne s’ennuyait pas, puis il avait beaucoup de visites. D’ailleurs, cet après midi, alors qu’il jouait sur la tablette - on l’y autorisait même si ce n’était pas top à son âge -, que Meredith dormait avec son visage sur mes cuisses, et que je somnolais, la porte s’ouvrit. Nous n’attendions personne, mais quand je vis les deux silhouettes, je ne pus que sourire. "Taytay ! Ta’vy ! » Cria Thomas en se mettant debout au milieu du lit. J’eus le réflexe se vouloir me lever, mais Travis l’avais déjà récupérer avant qu’il ne tombe par terre. "Hi pretty boy. Je crus qu’elle me parlait à moi, mais non, pas du tout, elle s’adressait à Thomas qui la regardait avec des étoiles pleins les yeux. Il la rencontrait enfin et je l’avais rarement vu autant hypnotisé par quelqu’un. Mes doigts continuaient de glisser dans la crinière blonde de Meredith, c’était un geste qui me rassurait, qui m’ancrait dans la réalité. Thomas fit un bisou sur le nez de Travis avant d’accrocher ses deux petites mains dans la barbe de celui ci. "Soft. Daddy." Je supposais qu’il voulait dire que c’était doux comme ma barbe, mais peut être qu’il nous confondait aussi un peu. Je m’en moquais, parce qu’il avait l’air bien à cet instant. Il profitait des bras du footballeur et Taylor le couvrait de baiser - ce qui lui plaisait énormément -. Thommy finit par demander une chanson et il l’obtenue sans avoir à trop batailler. Il savait être convainquant lorsqu’il le voulait. La musique réveilla ma Blondie et elle s’étira contre moi avant de réaliser que nos amis étaient venus voir notre fils.
Taylor avait prit soin de notre blondinet tout l’après midi, refusant presque que quelqu’un d’autre qu’elle s’en approche. Ils avaient fait de la musique et Thomas lui avait montré ses deux pompes en les appelant ses bobos, puis il lui avait fait un bisou sur la bouche comme un petit chenapan avant de regarder en direction de Travis avec un petit sourire coquin. C’était tellement le fils de sa mère ! Puis la fatigue avait pris le dessus et il s’était endormi sur la jolie Blonde qui lui caressait les cheveux. "Thank you for coming." Ils n’avaient pas d’obligation, mais ils étaient de bons amis, ils nous le prouvaient. En plus ils avaient ramené des cadeaux pour le petit, certains avaient même un rapport avec sa maladie - des collants aux couleurs du eras tour pour maintenir les pompes sur son corps, une petite sacoche des Chiefs pour mettre son matériel pour contrôler sa glycémie… -. Il avait été gâté.
Meredith était resté avec Thomas à l’hôpital et j’étais rentré avec Taylor et Travis à la maison. "It is small and simple. Nothing fancy." Dis-je avant de les inviter à rentrer chez nous. Mais ils s’en foutaient bien, ils posèrent leurs sacs et je perdis immédiatement la chanteuse qui repéra les chats. Ce semblant de normalité me fit du bien et je partagea un verre avec Travis avant que les pizzas que l’on avait commandé n’arrivent. On mangea tranquillement dehors et je fus le premier à aller me coucher. Ce n’était pas que je ne voulais pas rester avec eux, mais je n’étais pas avec mon fils et c’était source d’angoisse. Angoisse que je ne voulais pas partager. Mais Taylor me rejoint dans le lit et elle me prit dans ses bras sans dire un mot, ses doigts caressaient le haut de mon crâne et au fond de moi j’étais comme Thommy, quelques grattes grattes sur la tête et je m’endormais. Et je m’endormis…

***

Le couple était resté quelques jours avec nous avant de devoir repartir. Puis il avait fallut quitter la sécurité de l’hôpital et se lancer dans cette nouvelle vie avec Thomas à la maison. Le premier jour, j’avais passé la journée en cuisine avec le petit pour préparer les repas recommandés par la diététicienne. Puis sa pompe avait sonné et j’avais regardé l’alerte sur mon téléphone, mais pour bien y répondre j’avais été obligé de regarder dans mon carnet de notes. J’étais encore perdu, j’avais toujours peur de lui donner une trop grosse collation lorsqu’il était trop bas, ou pire de lui injecter trop d’insuline lorsqu’il était trop haut. Le seul truc qui semblait m’avoir marqué, c’était qu’être en hypoglycémie était vraiment très dangereux. Surtout la nuit. Je proposa une brique de jus de pomme à Thomas et il repartit en trottinant sur son tapis de jeu après ça. Il semblait si insouciant…

Quand il s’arracha son Dexcom - la pompe qui lisait sa glycémie en direct - en descendant du canapé en fin de journée, Mer alla pour lui en remettre un et… Je fis le con. Je le tenais, mais j’eus la bonne idée de lui dire que l’endroit où elle voulait le mettre n’allait pas. Que ce n’était pas comme ce qu’on nous avait montré. Je me permettais de dire ça alors que j’étais loin d’être un pro, qu’elle avait toujours été bien plus calé que moi lors des séances d’éducation thérapeutique que l’on avait eu à l’hôpital. Le ton grimpa et elle finit par piquer notre fils à l’endroit où je voulais, mais ça ne réussit à satisfaire personne. Car après cet incident, tout le monde était tendu, surtout que c’était la première fois qu’on se criait dessus en présence de Thomas. C’était la fatigue, le stress, le fait qu’on passait plus de temps à être soignants qu’à être un couple… Tout partait en couilles et nous nous perdions en chemin. Alors après avoir couché Thomas, j’étais revenu vers elle, la queue entre les jambes et je m’étais excusé. Je l’avais pris dans mes bras et je l’avais serré très fort, sentant que son ventre avait encore poussé ces dernières semaines. Elle devait être dans sa quatorzième semaine de grossesse si je comptais bien, on était enfin sortit de ce foutu premier trimestre. "I shouldn’t have been so rude. It was wrong. It won’t happen again."

***

Le diabète n’était qu’une option pour Thomas qui avait décidé de continuer de vivre sa vie comme avant. Il continuait de sauter, courir, grimper partout, il nous faisait des frayeurs, mais il était heureux. C’était facile d’oublier qu’il était malade lorsqu’il était fripon. Et franchement, depuis sa sortie de l’hôpital, il ne se passait pas un jour sans qu’il ne trouve une nouvelle bêtise à faire. J’y étais pour beaucoup, car je ressentais le besoin de passer du temps avec lui et il prenait de moi… Le grand gamin qui lui servait de père. En plus il était en pleine période d’imitation. Pauvre Mer…
J’avais emmené le petit faire du patin à glace et il s’était révélé plutôt bon. Il y avait aussi eu ce moment ou il avait joué avec son ombre, puis il s’était tiré en courant avant de coller son visage contre la machine à laver pour se faire bercer par les vibrations. J’avais également eu droit à une séance de danse sous la douche - vu sa technique, c’était bien mon fils - et en sortant il était allé voler un soutien gorge de sa mère pour s’en faire un chapeau comme dans Stitch. Un soir, pendant le repas, j’avais utilisé un pistolet à eau pour le faire boire, mais une seconde d’inattention et il avait retourné le jouet contre sa mère. Il nous avait bien fait rire. Une nuit de sommeil et il repartait avec de nouvelles conneries, je ne savais même pas d’où il les sortait.
Petit Blondinet avait décidé de porter des slips à partir de maintenant, il voulait faire comme les grands. Du coup, on avait pris quelques tenues de rechange au cas ou il aurait un accident, mais rien ne nous avait préparé à ce que nous avais fait Thomas en plein Costco. Il s’était mis debout dans le chariot, avait soulevé son tee shirt pour montrer ses pompes aux gens qui passaient à côté de lui, puis de nul part il avait descendu son pantalon et son slip. "Weewee free." Il était mort de rire et se tirait sur la nouille en visant tout ceux qui passaient à côté de lui. Le temps qu’on le rhabille, plusieurs personnes le regardaient choquées, ou amusées, aux choix. C’était dur de rester sérieux, parce que c’était moi qui lui avait montré comment faire des fausses batailles de zizi sous la douche, en utilisant nos TP comme fusil d’assaut. Pfiouuu. Bang bang. Mais ça Mer ne le savait pas et il fallait que ça reste ainsi. Je pris Thommy dans mes bras, essayant de retenir mon fou rire. "Maybe he needs to use the bathroom." Et je l’y emmena, éclatant de rire avec le petit dès que sa mère n’était plus en vue. "You can’t use your big gun in public baby boy. It’s suppose to be a secret weapon that you can use just in the shower." En revenant près de sa maman, Thommy rigolait encore, sa bouille coquine ne cachant rien de notre petit secret. "Daddy." Dit-il avant d’éclater de rire en cachant son visage dans ses petites mains. "I swear, I’m innocent."

***

Ce soir là, après avoir couché un Thomas fatigué, j’étais allé me caler derrière ma femme alors qu’elle faisait la vaisselle et j’avais laissé mes mains chaudes remonter sous son pull. J’avais trouvé sa poitrine et je m’étais mis à la cajoler en pressant mon bassin contre son postérieur. J’avais envie d’elle, j’étais fatigué, mais mon corps la réclamait. Je savais que ce n’était pas vraiment le moment, parce que la maison avait grand besoin d’un make over, qu’il y avait des lessives à faire et pleins d’autres trucs à organiser, mais c’était elle que je voulais faire passer avant tout ça. Je baissa mon jogging pour laisser mon membre tendu venir frotter sous sa jupe, sur son postérieur, entre ses cuisses… Je sentais sa chaleur, sa douce moiteur venir couvrir mon gland. J’étais déjà en extase, le nez dans sa crinière blonde quand nos téléphones se mirent à sonner en même temps. C’était l’alarme de pompe de Thomas qui nous indiquait que sa glycémie descendait en dessous de ses normes. Je me détacha de ma femme, même pas frustré, juste inquiet. J’avais pris un jus de pomme dans le frigo et j’étais allé le donner à notre fils qui dormait déjà. C’était toujours difficile de lui faire avaler quoi que se soit lorsqu’il était parti pour sa nuit, mais nous n’avions pas le choix. J’attendis avec lui qu’il se rendorme et que ça glycémie remonte avant de le laisser. En retournant au salon, Mer pliait du linge sur le canapé et je m’installa de l’autre côté pour l’aider. "Are we ok ? I mean as a couple… We did not have sex in a while." Lui demandais-je, avouant à demi mot mes craintes. C’était pas nécessaire de faire l’amour tous les jours, mais nous avions toujours été très actifs, c’était notre manière de nous montrer notre amour. Et là, depuis le diagnostique c’était le dry land. "I love being a dad and I know he needs us now more than ever but… I need my wife. I want us to be lovers again. I want to make love to you and see you smile when you fall asleep in my arms after. I miss us." J’étais un peu gêné de lui dire ça, de verbaliser mon besoin d’elle. Je m’en voulais presque de penser à moi alors que littéralement notre fils était malade dans la pièce d’à côté.  "I’m the worst… Sorry. I shouldn’t think about that right now. Forget it." Finis-je par dire en baissant sur le linge qu’il y avait à plier et de prendre un tee shirt pour le faire.
"Maybe we could start with a date ?"

***

Meredith avait accepté l’idée du date, mais j’étais celui qui avait freiné des quatre fers le moment venu. Je ne voulais pas laisser Thomas, j’avais l’impression qu’il n’y avait que ma femme et moi qui étions capable de gérer le diabète de notre blondinet. Ce qui était faux. Mes beaux parents avaient été formé aussi et s’en sortaient super bien, mais… Mais je n’avais pas envie de le laisser. J’avais donc fait trainer notre départ, en vérifiant une dizaine de fois qu’il y avait de quoi grignoter pour notre bonhomme, que les pompes de secours étaient dans son sac, qu’il y avait de l’insuline dans le frigo. Je n’étais pas rassuré, mais j’étais quand même monté en voiture avec ma Blondie.  "He is going to be ok, right ?" J’avais évolué du papa poule, au papa étouffant en quelques semaines, tout mon focus dirigé sur Thomas plutôt que sur ma femme ou les bébés qu’elle portait. Et je m’en rendais compte, c’était pour ça qu’on devait aller en date, mais j’avais quand même du mal à lâcher prise.
Je l’avais amené dans une librairie, car j’avais vu une trend passer sur Tiktok - ok, Taylor m’avait envoyé des vidéos pour m’inspirer pour ce date quand je lui avais expliqué que c’était un peu compliqué en ce moment -. J’allais lui prendre absolument tous les livres qu’elle touchait et connaissant ma femme, ça allait être beaucoup. Quand je lui dis d’aller regarder tranquillement pendant que je l’attendais dans l’entrée, elle ne vit rien à mon petit jeu. Je me mis alors à la suivre à distance, récupérant les bouquins qu’elle regardait et qu’elle reposait. Et entre ceux qu’elle avait dans les mains et ceux que je récupérais dans mon panier, il y avait de quoi ouvrir une petite bibliothèque. Elle finit par me repérer lorsque je posa les livres que j’avais pris à côté de ceux qu’elle avait pris. "Why do you need so much book with naked men on the covers ? Do I need to change something ?" Plaisantais-je en plongeant mon regard dans le sien. Je savais depuis le début de notre relation qu’elle aimait lire des romances avec des petits morceaux de porn. Ça ne me dérangeait pas du tout, elle en avait tout à fait le droit. J’aimais surtout quand un personnage lui donnait des petites idées et qu’elle les testait avec moi. Mais là… Il n’y avait que des mecs bien foutus sur les cover que j’avais pris. "I think it’s the Travy effect. You miss his perfect body and I get it. He was quite firm and so warm…" Dis-je en repensant à la nuit que j’avais passé avec lui. Cet homme, le seul jusqu’à présent, me faisait de l’effet rien que d’en parler. "Soon you get him again." Lui promis-je en passant une main dans le bas de son dos pour la faire avancer. 
On passa en caisse et je lui pris donc tous ses livres avant de les ramener à la voiture - ça faisait son poids -. Une fois réinstallé derrière le volant, je tourna le visage vers elle. "What do you want to eat Baby ? Oooh I know. We should go to the fancy restaurant you like." Proposais-je au même moment que nos téléphones se mettaient à sonner. Il me fallut prendre sur moi pour ne pas l’attraper et rentrer en trombe pour voir notre fils. Non ! On était en date et il fallait que je fasse un effort, surtout que c’était moi qui avait demandé à la retrouver. "It’s ok. I won’t look. I know he’s in good hands." Ça me titillait et mon regard passait de mon téléphone à ma femme, je finis par me pincer la cuisse pour revenir à la réalité. Elle. Ma Blondie. "I’m sorry. I still feel guilty about all of this. It makes it hard to let him stay with someone else." Il y avait une part de génétique dans le diabète, et comme mon père l’avait eu, j’avais un peu l’impression d’être coupable de ce que subissait Thommy. Ce n’était pas vraiment vrai, mais c’était dur de se débarrasser de cette idée lorsque l’on était aussi têtu et borné que moi.
Thommy avait voulu rester dormir chez ses grands parents et nous étions rentrés sans lui chez nous. La sensation était très étrange et à peine la porte passée, je m’étais tourné vers ma Blondie. "So… What do you want to do ?"

***

La grossesse de Meredith était très surveillée comparée à celle de Thomas - du moins j’en avais l’impression -. Elle avait des échos toutes les deux semaines, ainsi que des rendez vous entre, et si j’avais dit que je voulais être présent pour tous les rendez vous, je m’étais vite rendu compte que ça n’était pas possible avec mon boulot. Du coup j’essayais de venir aux échographies en priorités. J’adorais voir nos bébés, ils grandissaient de jour en jour et on pouvait distinguer leurs visages, leurs corps… Et leurs jambes aussi.
Je n’avais pas pu déposer Thommy avant de venir rejoindre Meredith chez le médecin, mais ce dernier avait accepté qu’il vienne avec nous pour l’examen. Je compris vite pourquoi, ce docteur était d’une douceur infini avec notre petit garçon. Il le faisait participer et prenait son temps. Il le laissa mettre le gel sur le ventre de sa maman, et il lui demanda même de tenir la sonde d’échographie avec lui. Thomas aimait avoir autant d’attention sur lui. Il se plaisait à être une petite star. Un premier bébé apparu sur l’écran et le médecin le nomma A sur l’écran. "A." Dit notre fils en tapant dans ses mains. Apparement la maman Pearson lui apprenait l’alphabet, car quand un B apparut sur l’écran, Thommy reconnut la lettre également. "B." Le médecin lui demanda s’il s’avait ce qui venait après B et notre Blondinet répondit sur de lui. "A B C. 1 2 3." "Do you see three babies Thomas ?" J’eus un rire nerveux en entendant la question du médecin. On s’était mis d’accord sur deux bébés, pas trois ! Il était trop tard pour changer ce genre de data. "No ? Good, because I don’t. There is only two babies in your mummy’s tummy. And it’s already a lot." On était d’accord sur cela. Je pus respirer et là je vis mon petit qui essayait de montrer deux doigts en se concentrant de tout son être pour réussir. Il en montra un, puis un autre, au final il les retira tous avant de pointer ses deux index en l’air. "Good boy ! That’s two, you’re so clever. Just like your mom." Il faisait des progrès à vu d’oeil, au niveau du langage, des lettres, des chiffres, il imitait les bruits des animaux, il grandissait beaucoup trop vite. 
Pour le reste de l’échographie, il resta allongé contre sa maman, le pouce en bouche et les yeux rivés sur l’écran. "Babies." Disais-il de temps à autre. Puis le médecin lança le son des coeurs et je vis Thomas faire un bon sur la table. Il ne s’y attendait pas du tout. "Shh It’s ok, It’s just their heartbeats." Le rassurais-je en posant ma main sur son coeur pour qu’il comprenne d’où ce bruit pouvait provenir. Je pris sa main pour la poser sur sa maman pour qu’il sente à son tour. Il écarquilla ses yeux si grands que je crus que j’allais pouvoir voir son âme. "Boum boum !" Ca avait l’air magique pour lui, et ça devait un peu l’être, car il découvrait tout. "Is it ok if I record that ? Just so he can listen to it." A chaque fois on avait pleins de photos de nos bébés, mais jamais le son qui allait avec. C’était dommage. Alors autant enregistrer ces petits moments, non…

En sortant de chez le médecin Thomas avait de l’énergie à revendre, alors on l’emmena au parc pour qu’il puisse courir et se dépenser. Il tournait sur toute l’air de jeu en criant à qui voulait bien l’entendre qu’il avait des babies. Les parents le regardaient avec des sourires, car il était tout mignon, mais moi, même si je gardais un oeil sur lui, je regardais ma moitié. Son ventre. Je savais que la dedans se cachait nos deux bébés, nos deux derniers. D’ici quelques mois j’allais pouvoir les avoir dans les bras et notre famille serait complète. "Do you know how proud I am of us for making this ?" This étant notre famille. Nous avions eu des hauts et des bas durant notre relation, mais nous avions toujours réussi à revenir l’un vers l’autre. Puis la fin de l’année dernière avait été rude pour notre couple, mais une nouvelle fois on avait surmonté tous les obstacles. Thommy revint en courant vers nous et couvrit le ventre de sa mère de bisou avant de repartir faire du toboggan avec son nouvel ami. 
Le téléphone de ma Blondie sonna et je vis que c’était un message de Travis qui demandait comment s’était passé l’échographie. "Nice of him to ask. Should I be jealous ?" Plaisantais-je avant de répondre avec mon téléphone à celui qui était devenu un de mes meilleurs amis.  "Last week, he send me a pic of you with him. You looked so good on it. I framed it and it’s in my locker at work. Can’t stop looking at it when I’m changing." Boner edition each time I saw it.  "Is it lying if we don’t tell people we’re expecting twins ? I mean Trav et Tay know, but It can be a fun surprise for after the birth." Clairement, je n’avais pas le même humour que tout le monde, mais je voulais tellement garder la surprise. C’était tentant. Mais ça allait compliquer bien d’autres choses, comme par exemple la gender reveal, les rendez vous ultra rapprochés à justifier… Mais ça en valait la peine, non ? Pour me faire rire moi même. "Please… I’ll buy you ice cream everyday, and I’ll give you foot massage every time you ask. I’ll be a good boy. Your good boy."
MADE BY @ICE AND FIRE.

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Meredith Pearson
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∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
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∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyMer 3 Avr - 7:33

- March 2024 -
Ryan part demain et j’essaie de faire de mon mieux pour engourdir mon coeur qui se sent un peu lourd, n’acceptant pour l’instant que de ressentir tout l’amour que je porte à mes deux hommes. Thomas est cute à regarder, à piocher dans nos assiettes comme si rien n’était, et à défier son père qui fait mine de râler que c’était la dernière green bean. Je ne fais que rigoler, ils sont vraiment beaux à voir tous les deux et je dois me répéter que dans deux semaines seulement, Ry sera de retour, et la vie reprendra comme maintenant. Je pousse mon assiette pour l’instant et relève les genoux vers ma poitrine sur la chaise, les observant jouer tous les deux, un sourire niais sur le visage. Ce n’est pas nouveau que Ry et moi nous taquinions à savoir de qui vient tel ou tel trait chez notre fils, mais ça ne m’empêche pas de plisser les yeux quand il affirme qu’il est aussi fou que moi. Il pose sa main sur la mienne et j’inspire un bon coup, de l’amour plein les yeux pour cet homme. « Je ne vois pas de quoi tu parles », je finis par dire dans un petit haussement d’épaules. La soirée à trois derrière notre maison se termine d’une note toute douce, l’énergie de Thommy descend peu à peu et son père finit par aller le coucher. Quand il revient me rejoindre, il me fait l’amour contre un arbre, mais silencieusement presque, seulement pour qu’on ne fasse qu’un. Qu’on se caresse et qu’on s’enferme dans notre bulle rien qu’à nous deux avant qu’il n’aille au Utah. L’air frais nous garde d’avoir trop chaud, mais ça prend un moment avant qu’on ne retourne à l’intérieur. Dans ses bras, je lui promets qu’on va l’attendre, qu’il nous manque déjà. « We love you too », je murmure tout contre son cou.

Je ne pourrais pas dire que les deux semaines ont passé rapidement, mais ce ne sont que deux semaines. Ryan nous manque, et je n’arrive pas à dire non à Thommy qui grimpe dans notre lit. Peut-être que Ry a raison, que c’est moi qui a le plus besoin de lui… Je m’amuse à envoyer des photos de notre quotidien à Ry, et quand il me renvoie une photo de sa grimace comme lui a fait Thommy pour imiter sa photo, j’éclate de rire et la montre à notre fils. Il n’arrête pas de rire et me pique même mon téléphone pour se promener partout dans la maison, les yeux fixés sur son père. Si on ne compte pas le fait que Thom a dit fuck pour la première fois, Ryan n’a pas manqué de first times pendant cette absence et j’en suis tout de même soulagée. Je veux qu’il en vive plein en personne.

Un soir, c’est notre petite tête blonde qui finit par venir me rejoindre; sans un mot, il est grimpé à côté de moi pour se coller. N’ayant aucune envie d’aller le porter dans son lit, je passe mon bras autour de ses petites épaules et mon nez dans ses cheveux. C’est ce moment que choisit Ryan pour m’appeler et… okay, je dois l’admettre, je fais mon possible pour qu’il ne voit pas notre fils dormir à moitié dans mes bras. Je sais ce qu’il pense du co-dodo, mis à part le fait que les risques de coups sont plus forts… Oui, bien sûr, c’est mieux qu’il dorme dans son lit, qu’il s’y habitue, mais… j’en ai pas envie, c’est tout. Ry et moi discutons un moment, de tout et de rien, jusqu’à ce qu’il me fasse remarquer qu’il a vu le petit contre moi. J’affiche un air coupable en me mordillant la lèvre, bien qu’amusée. Oupsie — ce n’est pas comme s’il pouvait me forcer à le ramener dans sa chambre… Sans hésiter, je tourne la caméra vers Thomas pour que son père puisse le regarder sommeiller aussi. Mes doigts passent délicatement dans ses cheveux, sans que je ne m’en rende trop compte. « You’ll be home soon, love », je tente de le rassurer. Goodness… qu’est-ce que je donnerais pour qu’il soit avec nous en ce moment. Je tente un sourire pour balancer ses yeux tout tristes. Je me veux rassurante alors que mon coeur est toujours aussi gros. Thommy et moi sursautons tous les deux au son du tonnerre, mais mon rôle de maman prend le dessus sur ma propre peur; parce que si je me laisse être terrorisée par un truc aussi banal que le tonnerre, comment suis-je censée réconforter mon fils? C’est surtout grâce à Ryan avec les années que je vois ça autrement. Je nous créé une cabane pour nous protéger de la météo et Thommy finit par fermer les paupières et se rendormir… « It’s a good thing he was already with me », je déclare sur un ton matter-of-factly, alors que c’est pour me donner une excuse. Évidemment. Les prochaines paroles de mon mari me détendent au complet, me font fondre. Il pense que je suis une mère exceptionnelle… Et l’entendre de sa propre bouche me rassure. Devenir mère ne vient pas avec un manuel, et nombreuses sont les fois où je me tape mentalement dessus parce que j’ai l’impression que je fais tout de travers. Mais s’il y a bien un truc que j’ai appris avec la maternité, c’est de suivre davantage mon instinct, surtout lorsqu’il s’agit de notre bébé. Et que tout ne peut pas être planifié. « Thank you. I miss you too », je souffle en me tournant sur le côté, mon nez de retour dans les jolies petites bouclettes de Thom. On parle un moment, mais la fatigue finit par me gagner et je m’endors sans même m’en rendre compte. Le lendemain matin, Ry est toujours au bout de la ligne et c’est probablement le matin le plus doux de toute son absence.

Au retour de Ryan, il me laisse mon samedi à moi toute seule en emmenant notre fils avec lui à notre forever home. C’est à quel point mon mari est l’homme de ma vie: ses deux semaines au Utah ont été totalement épuisantes et il prend quand même soin de me laisser, à moi, un temps de repos. Je me doute qu’il veut aussi passer du temps avec Thommy, ce qui rajoute à la nombreuse liste des points pour lesquels je l’aime. Le soleil est en train de se coucher quand j’arrive et, après avoir eu une tournée VIP du site de construction, je me retrouve dans les bras de Ry, à discuter de notre journée. Un sourire étire encore plus mes lèvres quand il me dit que notre fils l’a beaucoup aidé. Cet enfant a encore de l’énergie à courir partout comme ça, cherchez pourquoi. « And you do too, you know? Deserve this. » J’aimerais pouvoir l’aider plus, pour être franche, sur le terrain, du moins. Parce que j’ai déjà commencé à parcourir une tonne de sites internets à la recherche des tuiles de planchers idéales, des comptoirs de cuisine parfaits, des armoires qui iront avec l’esthétique général de la maison…

La belle journée se poursuit en arrivant dans notre chez-nous actuel, sous la douche, nous retrouvant enfin de cette manière depuis son retour. Il fait bientôt très vite chaud et même les parois normalement glacées de la douche ne nous rafraichissent pas. Mais en sortant, on découvre que je saigne. Essayant de ne pas (trop) paniquer, on se rend à l’hôpital après avoir déposé notre fils chez mes parents. Heureusement, ce n’est rien de grave, mais le médecin me met au repos, ce qui ne m’en voit pas particulièrement ravie. Mais, pour le bien des bébés, je n’oserai même pas faire un pas de travers. Ryan se terre dans le silence et je me tourne donc vers ce que je sais qui lui fera du bien, sans avoir à émettre un seul son: le caresser, le cajoler. Mais une fois ses bras musclés autour de mes épaules dans notre lit, j’éclate en sanglots, toute la pression et la peur qui s’est accumulée en moi dans les dernières heures refaisant surface.

Heureusement, dans les jours qui suivent, mes deux hommes arrivent à me remonter le moral en me tenant compagnie le soir et en me laissant des petites surprises le jour. Ça ne fait pas passer le temps plus vite et je texte peut-être beaucoup trop à mon mari, mais ça me réconforte. Et quand Joey se pointe à notre porte avec mon paquet, j’ai encore plus hâte d’arriver au soir (et qu’il parte). Puis, les garçons arrivent et j’entraîne mon mari discrètement au placard pour lui montrer les chatons. Thomas n’accepte pas d’être tenu hors de la confidence et il ne peut contenir son enthousiasme, si bien qu’on essaie de le traîner hors de la pièce en lui promettant à manger. Après s’être accusés mutuellement, son père et moi, de lui avoir transmis la gourmandise, on s’entend sur le fait que c’est de Connor, en fait qu’il tient. Je souris, fière et malicieuse, quand il me dit good catch, et je le suis dans la cuisine où notre fils a choisi un brocoli. Je suis presque déçue qu’il n’ait pas choisi les biscuits que j’ai faits, jusqu’à ce qu’il parle de Dino Tree. « Such a mini Ryan », je muse dans un petit sourire en coin, néanmoins plutôt émotive de voir notre fils prendre des traits et des intérêts de mon âme soeur. Celui-ci le pose sur le comptoir pour lui préparer son brocoli alors que je m’assois sur un des tabourets. Mais Thommy a décidé qu’il préférait observer que de cuisiner et il vient me rejoindre. Je le cale contre moi et pose mon menton sur son épaule. « Yes, please be in charge », je tease d’une voix pleine de sous-entendus, dévorant le cuisinier des yeux. « Daddy, the chef! » s’exclame Thomas, et je ris doucement. « Yes, daddy is a good chef, isn’t he? » Il nous envoie des morceaux de légumes qu’on grignote en attendant le repas. « You can chew it, you know », je dis à Thomas en réalisant qu’il suçotte un petit morceau de poivron comme une glace plutôt que de le croquer. M’enfin, je le comprends, c’est un rouge, plus juteux et sucré. Je fronce des sourcils pour réfléchir à la question de Ry sur les noix de Cajou. C’est vrai que lui peut en manger, mais peut-être que ça ne fonctionnera pas pour Thomas… « Do you mind if we wait a little bit? We’ve been to the emergency room too many times already in the past few weeks. » Bon, pas juste pour Thomas, mais je pense qu’on pourrait peut-être demander à son pédiatre pour quelques conseils la prochaine fois qu’on le verra avant d’essayer. Ryan agréé et il ajoute plutôt du fromage et du jambon, ce qui est sûr d’être gagnant avec notre fils. « Are you talking to me or to Thommy? » je pouffe quand Ry promet un dessert spécial en échange de manger tous les légumes. J’installe notre fils dans sa chaise et Ry lui met son bol devant lui. Je tente de piger dedans parce que je commence à avoir faim, mais Thomas fait mine de se fâcher. « Mine, mama. » « Okay, okay, sorry baby », je déclare forfait sans pouvoir me retenir de rire. Si protecteur avec sa nourriture… comme Connie. Mais Ry en a préparé une grande quantité, alors il m’en fait un bol aussi. So caring.

Une fois notre bambin couché, je trouve que c’est le moment idéal pour montrer à Ry ce que j’ai reçu aujourd’hui. J’avais tellement hâte de le lui montrer, de voir sa réaction… Et je n’en suis pas du tout déçue. Il me dévore des yeux même s’il affirme que ce n’est peut-être pas une bonne idée, vu que je suis censée rester sage. Mais ce n’est pas parce que je suis supposée être au repos que je ne peux pas le satisfaire. Je le tease en positionnant mon entre-jambe juste au-dessus de son visage, tout en m’appliquant à le faire gémir en passant ma langue sur son membre, mais il finit par me bloquer avec son bras et je n’ai pas d’autre choix que de le laisser me goûter. Dommage. Mes cuisses commencent rapidement à trembler alors que je fais mon possible pour continuer sa fellation. On se laisse finalement tous les deux aller et c’est transpirante de sueur, encore dans le bodysuit, que je me blottis dans ses bras, levant le menton pour l’embrasser. « You’re all wet, love », je glousse en passant une paume sur sa barbe. Ses caresses dans mes cheveux ne m’aident pas à garder mes paupières ouvertes, mais je me fais la promesse d’attendre qu’il revienne avec les verres d’eau une fois qu’il s’est levé avant de m’endormir. Pourtant, bizarre, il se couche direct après avoir posé les verres d’eau sur la table de nuit, mais je ne cherche pas plus loin, beaucoup trop fatiguée tout d’un coup et ne me doutant pas qu’il ait pu se passer quelque chose pour le frustrer dans les trois minutes qu’il a prises pour aller à la cuisine. Je finis par me coller tout contre lui pour le caresser, le serrer tout contre moi.

Ce n’est que le lendemain matin que je comprends qu’il s’est passé un truc — un je-ne-sais-quoi, parce que monsieur ne veut rien me dire, je n’ai le droit qu’à des grognements et au fait qu’il ne me regarde pas dans les yeux. Essayant de ne pas exploser de frustration — parce que je déteste quand il ne me dit pas ce qui le fâche —, je tourne les talons pour aller finir de préparer Thommy, qui semble tout heureux d’aller passer sa journée avec sa grand-mère — qui compte l’amener à l’aquarium d’Hilton pour la quatrième fois depuis le début de l’année. Les méduses le fascinent et arrivent à calmer son tempérament énergique d’une certaine manière. Le lendemain, Ry ne me parle toujours pas ou très peu, et je décide d’aller passer ma journée avec ma mère et mon fils. Mais ça me rappelle exactement pourquoi je ne l’ai pas fait avant — je l’adore, ma maman, mais elle me couve parfois un peu trop, spécialement quand le médecin m’a dit que je devais être au repos. Elle s’occupe de tout et me confine sur le canapé — et tant qu’à être sur le canapé pendant qu’eux jouent sur le bord de l’eau, autant rester chez moi. Et j’ai beau lui dire que je peux bien me reposer sur la plage… nope.

Quand mes soeurs m’invitent à sortir, je saute sur l’occasion pour sortir de la maison, oublier mes maux le temps d’une soirée — et laisser Ry avoir son espace parce que, de toute manière, l’ambiance est tout aussi lourde. Et possiblement à cause de la carte de Joey que j’ai retrouvée écrasée sur la table de nuit, mais whatever. S’il me partageait ce qui ne va pas, on pourrait désamorcer le tout. Mais non! Ça me peine de laisser Thom, toutefois, qui n’est pas au meilleur de sa forme à cause de ses dents, mais je sais que son père saura très bien en prendre soin et que je n’ai pas à m’inquiéter. Ce n’est pas comme si je pouvais y faire grand chose de plus… Quand je reviens, je les trouve tous les deux endormis sur le canapé avec The Eras Tour en fond, et je ne peux faire autrement que de prendre un petit moment pour les observer, le coeur rempli d’amour pour ces deux-là — malgré nos différends. Je finis par les embrasser et les envelopper d’une couverture avant de rejoindre notre lit. Seule.

À l’échographie, l’ambiance se détend quelque peu quand Ryan prend une jambe pour un pénis sur l’écran, et je le laisse prendre ma main sans un mot, tout simplement parce que ce genre de contact me manque… C’est toujours sans dire grand chose d’autre autre que pour consentir à aller chercher les albums pour nos bébés chez Target qu’on se rend au centre commercial. Ry finit par partir de son côté pour la manette de X-Box et moi du côté des vêtements de maternité. Et Joey trouve que c’est le moment approprié — alors que je fouille dans la section des sous-vêtements à la recherche d’un soutien-gorge qui est confortable, joli et qui me fait (un trio de critères assez compliqué) — pour venir me saluer. Heureusement, mon mari ne met pas de temps à venir me rejoindre et me sauve par un baiser enflammé qui fait fuir l’autre. Je devrais peut-être me sentir mal pour lui, mais… ce n’est pas le cas. C’est un vrai pot de colle, à ce point. Ryan s’excuse de son comportement des derniers jours, et mon regard s’adoucit quand il m’explique ses raisons. Est-ce que je peux vraiment lui en vouloir d’avoir été jaloux alors que non seulement je le suis à mes heures, mais que je lui ai donné une raison de l’être il y a quelques mois en le trompant… même s’il ne le mentionne pas et que je le connais assez pour me douter qu’il s’en blâme encore. Lui, et pas moi. Toutefois, je ne peux m’empêcher de rouler des yeux à la suite de sa phrase. « But you are YOU, Ryan, and there is no one better than you for me, baby. No one. » Même si ma tête me répète sans cesse qu’après ce que je lui ai fait, il mérite beaucoup mieux, m’enfin… j’essaie de ne pas tomber dans ma culpabilité de nouveau. Je ne sais pas si je suis si incroyable que ça, m’enfin… Je souris quand il me promet qu’il tentera d’être plus ouvert avec moi, mais je me détache de notre étreinte pour lui demander son avis sur la lingerie que je viens de trouver. « Who says I’m trying to distract you? » je muse, mais mon sourire coquin veut tout dire. N’empêche, ça fonctionne, et il propose même un autre set. « Yeah… I guess I need more than one », je pouffe, avant de filer vers la cabine d’essayage pour m’assurer que les tailles font.

Et c’est avec cette même lingerie que je me suis envolée pour Kansas City avec l’homme de ma vie, dans le jet de Taylor (!!!!) pour aller les voir, elle et son petit ami. Travis vient nous accueillir comme s’il nous connaissait depuis longtemps et ce n’est pas bien différent pour la chanteuse quand elle sort de la maison pour nous ramener elle-même à l’intérieur. Je tente de paraître normale, mais il faut dire que c’est un peu intimidant de me retrouver avec celle que j’idolise depuis tellement longtemps. Travis et Ryan, toutefois, on aurait pu jurer qu’ils se sont rencontrés en faisant du football à l’université tellement ils sont… familiers. Comment Ryan arrive-t-il à agir comme si on n’était pas avec deux célébrités? Comment fait-il pour ne pas être… intimidé? J’ai un peu de temps seule avec Taylor pendant que les deux hommes vont écouter leur match. On parle de tout et de rien, parfois ils ajoutent leur morceau aussi, en particulier Ry quand le sujet de notre fils fait surface. On pourrait parler de lui tout le temps, je crois, incluant quand on passe du temps que tous les deux et qu’on devrait se concentrer sur nous deux en tant que couple. Mais Thommy est juste tellement… us. C’est impossible de le retirer de l’équation. J’explique à Taylor à quel point le petit est fan d’elle et qu’il demande constamment de regarder The Eras Tour depuis que c’est sortit. Et elle ajoute qu’elle aimerait beaucoup le rencontrer. Genre… on se verra même après? Ça me paraît tellement surréel que ce ne soit pas un one-time thing à ses yeux. Je regarde mon mari avec des gros yeux, définitivement les joues en feu cette fois-ci, quand il dit que je l’aime, moi aussi. Sérieux, Ry? J’ai envie d’aller me cacher quelque part dans cette grande maison quand il ajoute à quel point il a dû écouter sa musique depuis les dix dernières années. « You liked it », j’insiste en ne le lâchant pas du regard. Puis, me tournant vers Taylor, rivant les yeux sur son cou pour ne pas avoir à affronter son regard: « But yeah, it’s true… Your music got me through so many things. Made me feel lots of things, too. » Un petit sourire gêné étire mes lèvres, mais il s’agrandit quand Taylor me répond. « I’m glad it did, then. » Je ramène le sujet sur Thomas, affirmant qu’il ressemble beaucoup à son père. « He is. » Our perfect boy. Et même si je ne suis pas prête à revenir à Hilton tout de suite, il me manque atrocement. Peut-être qu’on aurait dû l’amener, finalement… Le match recommence et Tay et moi tentons de poursuivre notre conversation malgré les exclamations et les commentaires plutôt bruyants des deux autres. Ah la la, le sport. Je finis par déclarer que Ryan est un rep et lover boy, comme si c’était une des vérités de l’Univers. Mais elle agréé, et Ryan fait mine de questionner notre choix. « You do know your eras, my love », je glousse dans un regard complice à Taytay. Il a beau faire genre que c’est moi qui lui fait écouter sa musique, au fond, je sais qu’il aime ça. Ce n’était peut-être pas autant le cas au début de notre relation, mais maintenant je le considérerais pratiquement un swiftie. « You can be anything you’d like baby, but you are the one that told me you were more of a rep and lover type-of-guy in a text message. But I think it fits you well. Especially lover… » Je le regarde amoureusement pour appuyer mes paroles. Ry et mon lover, le gars à qui je pense quand j’écoute la chanson du même nom que l’album (évidemment). Il est sweet, romantique, l’homme de ma vie… l’homme que je suivrais jusqu’au bout du monde. « And… you made me paper rings before the song even got out, so… » I’m beaming. J’ai une bonne collection, maintenant, qui s’est accumulée au fil des années. Ses bagues en origami qui rendaient ses missions un peu moins difficiles pour moi. « And a rep boy ‘cause you surprised me by knowing the lyrics the other day… » Je me retiens d’ajouter à quel moment exactement il me l’a fait comprendre, quand on s’est retrouvés au même lodge de notre premier weekend à deux, pour la deuxième fois, et qu’il a cité Taylor Swift après avoir descendu mon jeans pour me faire un des meilleurs cunnis ever.



Le lendemain, c’est aux côtés de la chanteuse que je me réveille, et on se fait vite comprendre mutuellement qu’on souhaite commencer la journée en se faisant du bien mutuellement. Puis, nos deux hommes viennent nous porter le petit-déjeuner comme des reines et, après, on sépare le groupe en deux pour passer une partie de la journée. Tay et moi passons un bon moment dans la piscine, à discuter de tout et de rien, et j’en apprends sur elle malgré le fait que ça fait de nombreuses années que je la suis et que j’ai lu pas mal tout ce que j’aurais pu lire sur elle et que j’ai regardé toutes les vidéos d’interviews que je pouvais. Cette femme est réellement fascinante, et juste tellement… authentique. Elle finit par me suggérer un livre et m’entraîne à l’intérieur pour que je puisse commencer à le lire. C’est vraiment bon, ça se lit tout seul. Si bien que, lorsque nos amoureux rentrent, j’en ai déjà une bonne partie de lue. Ry ne tarde pas à remarquer de quel genre de bouquin il s’agit en repérant la couverture. Je sais que ça ne l’embête pas que je lise ce genre d’histoires, mais il aime beaucoup trop m’embêter à ce sujet et c’est pourquoi je me cache derrière la couverture comme si j’avais été prise sur le fait. Que je qualifie notre relation de live porn semble l’amuser. « It depends to who… » je glousse. Je parle très peu de notre vie sexuelle, même à mes amies les plus proches; et surtout pas à ma famille. Même si, au fil des années, ils ont sûrement compris qu’on avait beaucoup de misère à ne pas se… toucher. Je reprends le livre alors qu’il me supplie de ne pas écrire de livre inspiré de nous deux. Le pauvre, il semble réellement inquiet, et tout ce que j’arrive à faire, c’est éclater de rire. « Maybe I’ll do it… » Parce que l’embêter lui aussi, c’est vraiment un truc que j’adore. Affectueusement. Jusqu’à un certain point. « Don’t worry, love, I don’t want my parents to know too. They already know too much. » Au regard interrogateur des deux autres, j’ajoute: « It’s just that… we used to live with my parents before and let’s just say we weren’t always… hum… quiet. There’s also the time — very recently — where he lifted me up on the kitchen counted of my parents’ house and well… my father came in and did a whole speech for us. Very embarrassing. » Je secoue la tête en riant à ce souvenir. Sur le coup, c’était très gênant, mais maintenant que c’est passé et que mes parents ne nous ont pas bannis de leur chez-eux, il vaut mieux en rire, je crois. « Anyway, love », je poursuis en m’adressant à Ry. « If I do write a book, it’ll be private. » Il me raconte brièvement sa journée, avant de me retourner la question. Il faudra que je visite Kansas City éventuellement, même si bon, aujourd’hui, tout ce que je voulais, c’était apprendre à connaître Taylor. « We went into the pool, and then we came here to read », je réponds. Une journée toute simple, mais absolument parfaite. Il vient s’installer entre nous deux et je me blottis contre lui, alors que Taylor met ses pieds là où ça le fait réagir. Je souris malicieusement, levant la tête pour atteindre les lèvres de mon mari et les mordiller langoureusement. « We missed you guys, that’s what we did », je pouffe doucement contre sa peau.



On est accueillis encore comme de vieux amis chez les Mahomes. Ces gens sont tout simplement… géniaux. Leurs enfants sont tellement, tellement mignons et me font regretter de ne pas avoir Thommy avec nous en ce moment. En même temps… le weekend aurait été bien différent s’il avait été là et je ne me plaindrai surtout pas d’avoir eu ces… moments en tête à tête avec Taylor et Travis. Mais Thom me manque, et Ryan me connaît trop bien pour ne pas s’en rendre compte, et donc il me propose qu’on l’appelle. « Yeah… I’d love that », je dis doucement en hochant la tête, me laissant entraîner à l’écart pour qu’on puisse l’appeler en Facetime. Le truc, c’est qu’il a tellement passé de temps avec ses grands-parents depuis sa naissance qu’il pourrait passer une semaine juste avec eux sans qu’on ne lui manque trop. Oh, je sais qu’on lui manque au fond, mais il est bien, chez eux. L’appel ne dure pas assez longtemps à mon goût, il finit par nous faire un gros bisou et des byebye avant que son attention ne soit accaparée par autre chose dans le jardin. L’écran devenu noir, je me blottis tout contre son père en me retenant de verser des larmes. Il est bien, et c’est tout ce qui compte, mais il me manque tellement. Ry, lui, rigole, et ça me redonne un peu le sourire. « Yeah, way too fast », je confirme dans un soupir. Bientôt, il aura deux ans. Deux ans! Il me semble que c’était hier qu’il était encore dans mon ventre. Et là, il y en a deux autres… Ryan finit par m’entraîner vers le salon en me parlant de bouffe et, okay, peut-être que Thommy me ressemble là-dessus, parce que ça me change les idées. Je ne tarde pas à remarquer à quel point la petite fille des Mahomes fait les beaux yeux à mon mari et je dois me retenir de rire tellement elle est mignonne, et elle me fait même les gros yeux à moi parce qu’il n’arrête pas de me toucher d’une quelconque manière — en m’enlaçant les doigts, caressant mon épaule, passant un bras autour de ma taille…

Le lendemain matin, c’est encore aux côtés de Taylor que je me réveille. Cette fois-ci, c’est moi qui ai passé mon bras autour de sa taille et elle m’encourage par quelques mouvements à lui masser la poitrine. J’ajoute quelques baisers sur sa nuque et on continue sur ce rythme pendant un temps, jusqu’à ce que mon ventre grogne aussi fort qu’un dinosaure et qu’elle me propose de me faire à petit-déjeuner. Alors on se lève, mais, avant de descendre à la cuisine, on passe par la chambre d’amis voir l’état des deux hommes. La bouche ouverte de surprise, je fige à l’encadrement de la porte. Ry a… sa main dans le boxer de Trav? Les deux sont encore endormis, mais quand même. Je ne pensais tout simplement pas que c’était quelque chose qui intéressait mon mari. Mais… je ne suis pas pour m’en plaindre. Je suis loin de détester les voir aussi… proches. « Aren’t they cute », je finis par dire, petit sourire en coin, et Taylor glousse. Elle m’entraîne alors en bas en déclarant que c’est leur tour d’avoir de l’intimité. Je ne pourrais plus agréer, même si je meurs d’envie de les rejoindre.

On se fait de simples toasts avec un verre de jus d’orange, et on s’installe sur les tabourets pour manger tout en bavardant. Ry arrive à son tour, seul, nous embrasse chacune sur les joues en s’informant de notre nuit. « Very good », je réponds en partageant un regard complice avec l’autre blonde. « I think you did too… », j’ajoute dans un regard plein de sous-entendus. Du moins, une assez belle nuit pour qu’il ait mis sa main dans le boxer de Trav. Je rigole quand Meredith le chat et Benjamin sautent sur le plan de travail pour voler le lait des céréales de mon homme. Je veux dire, s’ils ont faim… Le choix de Ry se porte finalement sur une pomme. « I can share my toast with you if you want », je lui propose en lui tendant mon pain à la confiture de fraises. Il y avait aussi du beurre d’arachides, mais évidemment, ça a été rangé loin dans le garde-manger.

Quand Travis est réveillé, on se retrouve tous au salon pour regarder un film, mais… personne ne le regarde réellement. Ça se sent qu’on aurait pris quelques jours de plus au moins, mais on doit chacun retrouver notre réalité. Ça me travaille un peu que ça pourrait être la dernière fois qu’on les voit, mais c’est Taylor qui avance qu’elle aimerait beaucoup qu’on garde contact, et on se promet de se revoir. Je les serre tous les deux très fort dans mes bras avant de grimper dans le jet, main dans la main avec Ryan. C’est une fois dans les airs que j’admets à Ry que je connais la date de sortie de Reputation. Tay me l’a confiée alors qu’on était dans la piscine et je lui ai demandé si je pouvais moi-même la partager à mon mari. Mais à voir son expression en ce moment, j’aurais tout aussi bien pu lui annoncer que je l’ai de nouveau trompé. Je lève toutefois un index pour m’interposer quand il affirme qu’il devait être son préféré. « Woah, baby, remember that I was a fan of her waaaaay before you? » Je m’amuse beaucoup trop. « So if someone stole Taytay from someone, it’s you, from me. » Je fais mine de vouloir lui demander quelque chose en échange de l’information top secrète et mon bas-ventre se serre dans le meilleur des sens en l’entendant m’appeler woman. « Huuuuum… » Mon index tapote à présent mes lèvres pendant que je réfléchis. Qu’est-ce que je pourrais bien demander en échange? En vrai, je compte bien lui dire à un moment, je ne me vois pas être si cruelle et lui cacher une information aussi importante. Parce que s’il me faisait ça, j’avoue que j’en serais vraiment fâchée. Mais il brandit les Polaroïd et je tente de le distraire avec des bisous dans son cou… damn, il sent tellement bon. Si bon que je ne peux faire autrement que de passer ma langue sur sa peau… et lui prendre les Polaroïds des mains, super facilement. Je rigole, mais me mordille bien vite la lèvre en regardant tout à tour les photos. « I love them. It just… it just feels right, don’t you think? » Ryan restera toujours the one pour moi, mais ce weekend était tout simplement… surréel. « Okay baby. I’ll tell you. But… I dare you to make me a hickey here firt. Then, I promise, I’ll  tell you when Rep is coming out. » En vrai, je ne pense pas que le défi que je lui donne est difficile en soi. Il y a une agente de bord qui vient nous voir une fois de temps à autre pour nous proposer un verre ou voir si tout va bien, mais comme elle est passée il y a cinq minutes… Je soulève ma jupe pour lui montrer l’emplacement exact où j’ai envie qu’il me fasse un suçon, à l’intérieur de ma cuisse. Je m’agripe au siège alors que ses lèvres aspirent ma peau, qu’il la mordille et la lèche, et je fais de mon mieux pour ne pas m’exprimer trop fort. Reprenant mon souffle, déglutissant, je me redresse et me penche sur son oreille. « So, about Rep… » Et je lui dis la date que Taylor m’a dit, comme promis.

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Meredith Pearson
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Meredith Pearson


∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
∞ Pseudo : MP
∞ Messages : 266
∞ Avatar : Taylor Swift
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∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
∞ À toi la parole : (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 7c26a8d8e68d949d157e4ab6289a523ccff92111

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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyMer 3 Avr - 7:35

- March/April 2024 -

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Ça fait tellement étrange de rentrer à la maison, mais on est heureux de retrouver notre famille, notre fils en particulier. Quand mes parents s’enquièrent sur ce qu’on a fait durant le weekend, on reste très vagues et je prends les devants pour leur raconter seulement ce qu’on souhaite qu’ils sachent. Oh… on a joué aux cartes, joué du piano, regardé des matchs, Ry et Travis sont allés visiter le stade, je me suis baignée avec Taylor… tout ça. Le reste? Ils n’ont pas besoin de le savoir, et ça restera entre Ryan et moi et les deux autres pour l’éternité. On finit par rentrer avec Thomas, épuisés, alors qu’il nous raconte son weekend à lui dans la voiture. Je meurs d’envie de lui révéler qu’on a rencontré son idole, mais il pourra la rencontrer en visio sous peu, alors… je me tais.

Le lundi, le retour au boulot ne se passe pas si mal, mais je meurs d’envie de retrouver mes deux hommes à la maison. Voulant faire une activité pour me détendre et régaler nos estomacs, je me mets les mains à la pâte — littéralement — et mon choix se porte sur une recette que Taylor elle-même m’a donnée. Et comme il y a de la vanille et qu’elle m’a jurée que ça faisait toute la différence — avec les pépites de chocolat —, je décide, pour une fois, de ne pas la changer pour du sirop d’érable. L’odeur est beaucoup moins pire maintenant que je l’ai associée à Taylor… l’extrait de vanille est loin de sentir aussi bon qu’elle, mais au moins, ça ne me lève pas le coeur. « Taylor’s chocolate chips cookies », je réponds, tout sourire, quand mon mari débarque à la cuisine. De toute manière, il est déjà en train de goûter à la préparation, vite suivi par Thomas. « Manners, boys, manners », je muse en secouant la tête, néanmoins plus qu’amusée. « Did you wash your hands? » Ça ne m’empêche pas de sortir des cuillères et de leur en donner chacun une bonne bouchée, parce que ces deux-là sont mes cobayes et que je veux qu’ils aiment ce que je leur prépare. Ry remarque rapidement que ça sent la vanille et veut s’assurer que ça ne me dérange pas. « Well… It’s not that bad, is it? It kind of reminds me of Tay, now. Even though her scent is a thousand times better. But it’s better we don’t try the vanilla scent spray though, then I think I might be sick for real. » Premièrement parce que ça me rappellerait de mauvais souvenirs, et deuxièmement parce que… est-ce que cette fragrance de sent-bon peut être plus artificielle que ça? Je ne crois pas. Ew. Ça me lève le coeur rien que d’y penser. Je ris quand Ry plaque ses mains sur les oreilles de notre fils pour me parler de cunni, et Thommy qui essaie de s’enfuir, le bas du t-shirt du Eras Tour que Taylor m’a donné lui arrivant bien sous les genoux. Je sens qu’il sera difficile de l’habiller avec autre chose dans les prochains jours… C’est à ce moment que Ry remarque ce que je porte, et je continue les étapes dans la recette en faisant mine de rien. « Are you jealous, baby? You wanted Travis’ sweatshirt? » Il passe ses mains sur mon ventre en je me laisse tomber sur lui, la tête sur sa clavicule. « Or maybe one of Taylor’s skirts… », je le taquine. Il trouve tout de même que le vêtement de Travis me va bien, et je suis soulagée qu’au final ça ne l’embête pas pour vrai. Tay et moi avons swap les vêtements juste avant qu’on ne parte, et j’espérais que Ry ne m’en voudrait pas d’avoir laissé délibérément son sweatshirt à Taylor à Kansas City.

Au mardi soir, c’est avec beaucoup d’anticipation qu’on installe Thommy pour qu’il puisse avoir son moment avec Taylor et Travis. Et évidemment, il ne s’y attendait tellement pas qu’il gagne autant d’énergie que si le soleil venait de se lever. Il est vraiment mignon à observer, on dirait qu’il essaie d’impressionner son l’idole, et il tente définitivement de lui montrer à quel point il l’aime. Quand Tay lui demande s’il a hâte de devenir grand frère, il ne se contient plus, et c’est pratiquement impossible de le calmer à ce moment-là. De toute manière, loin est mon désir de vouloir contenir tant de… cuteness. Les deux autres dans l’écran semblent aussi super attendris par notre petit, Travis taquine même Taylor en lui disant qu’elle a la baby fever. Ce qu’elle ne dénie pas, mais sa réponse me fait rire doucement. Juste quand je suis pour renchérir et être totalement de son côté à elle — même si je ne devrais pas me mêler de ça —, Trav se montre tout tendre avec elle en affirmant qu’il le fera. Ça ne fait peut-être pas un an qu’ils sont ensemble, mais ça se voit qu’ils sont faits l’un pour l’autre et qu’ils veulent un futur ensemble… c’est tellement, tellement mignon. Ils me rappelle Ry et moi à nos débuts. Thomas, lui, n’est pas d’accord. Mes yeux s’écarquillent en l’entendant dire ouvertement que Taytay est à lui. So petit visage est renfrogné et il croise les bras sur sa poitrine tel un mini adulte. « Thomas! » est tout ce que j’arrive à dire, partagée entre me sentir vraiment gênée vis-à-vis des deux autres et éclater de rire. Ça ne semble pas le moins du monde les déranger, mais d’un commun accord, Ryan et moi décidons qu’il est temps de mettre fin à l’appel, ce que notre fils n’apprécie pas particulièrement. « We’ll call them back later, Thommy, we promise. » Et Ry lui explique qu’il ne peut pas être jaloux du petit ami de Taylor; que, malgré tout, il a une place spéciale dans son coeur. Ça semble légèrement le calmer, bien qu’il boude encore. Son père réplique avec des bisous et je fonds sur place à les voir interagir ensemble comme ça. Mais il a beau lui expliquer encore et encore que Taylor l’aime lui aussi malgré qu’elle ait un petit ami, il est têtu et répète encore et encore qu’il est son lover. On ne peut faire autrement que de le lui concéder…

Enfin, son niveau d’énergie est redevenu normal pour un soir de semaine, et le petit se cale tout contre son père, pouce en bouche, sur le point de s’endormir. J’en profite pour m’excuser à Ry d’avoir avoué à Taylor qu’on attendait des jumeaux, mais ça ne lui dérange pas le moins du monde. Il m’ouvre un bras pour que je vienne m’y caler et je ne me fais pas prier pour le faire. « Yeah… okay… » Si ça ne l’embête pas du tout, alors c’est tant mieux. Je sais qu’on avait dit qu’on garderait ce secret pour nous, mais ça a été plus fort que moi de l’avouer à Taylor au-travers de toutes nos confidences. On croisera les doigts pour que j’arrive à tenir le secret avec ma famille… « I think she really is. Happy for us. » Dire qu’elle ne nous connaissait pas du tout il n’y a pas si longtemps… elle a vraiment un coeur en or, cette femme. « You think so? » je demande quand il ajoute qu’il pense qu’elle me supportera peu importe ce qui arrivera. I, Meredith Pearson (Woolen), I matter for Taylor Swift. C’est une idée qui me plait énormément beaucoup, mais à laquelle je dois tranquillement m’y faire. Après tout, je suis loin d’être célèbre ou quoi… m’enfin.

Ryan me somme d’aller relaxer pendant qu’il s’occupe de Thomas, mais plutôt que de m’étendre avec un bon livre, je nettoie la cuisine, le salon, pour que tout soit pratiquement tout propre et rangé pour bien commencer la journée du lendemain. Faire le ménage n’est pas mon activité préférée, mais ça a le don de me détendre. Je résiste fortement à l’envie d’aller donner un coup de main à Ry parce que Thomas semble déterminé à ne pas vouloir aller au lit ce soir, mais mon mari est entièrement capable de le gérer. Au moins, il ne fait pas de crise, je l’entends plutôt babiller joyeusement. Passant discrètement par la chambre, je l’aperçois en train de regarder l’album de photos de son papa, celui-ci le regardant si tendrement en lui expliquant les photos que je sens mon coeur se remplit d’un amour intense pour eux. Je finis par aller sous la douche, voulant détendre mes muscles avant d’aller au lit. Peu après que je me sois mise sous l’eau chaude, la porte s’ouvre et, à ma grande surprise, c’est Thom qui fait son entrée. « Aren’t you supposed to be in bed, little man? » Mais étant moi, je n’arrive pas à le gronder, surtout qu’il est déjà en train de se déshabiller pour me rejoindre dans la douche. Il n’est plus aussi énergique, son tempérament est redevenu plus calme et il me tend les bras pour que je le prenne contre moi. Comment suis-je censée lui dire non? « Thommy, where’s your daddy? » Il hausse les épaules en calant sa tête contre mon sein, juste quand le père en question fait à son tour son entrée en s’excusant. « Don’t worry love. He won’t be this small forever… I wanna enjoy these moments. I love them. » Un jour, il sera beaucoup plus grand — comme son père — et je ne pourrai plus le prendre dans mes bras comme ça. Je veux en profiter au maximum parce que je sais que les bébés ne restent pas petits bien longtemps. Mon regard trouve celui de mon mari, un regard qui veut tout dire. On fait de notre mieux, et c’est ce qui compte. Le pauvre, il a l’air épuisé et s’installe contre le mur, prêt à s’endormir on dirait. Distraitement, ma main caresse les petits cheveux blonds bouclés de Thomas, avec un peu de chance, il commencera à s’endormir sous la douche, et on n’aura qu’à le sécher et à l’habiller et à le coucher dans son lit. Mais soudainement, un douleur intense me prend au sein gauche et je manque d’échapper mon petit en poussant un cri. Baissant le regard sur lui pour m’assurer qu’il va bien, je remarque qu’il m’observe avec de grands yeux et un drôle d’air plein d’incompréhension et qu’il y a des marques de dents près de mon mamelon. « Did you just… bite me? » Fuck, ça brûle, ça fait tellement mal. Ryan se dépêche de venir le chercher, mais il s’accroche à moi en parlant de milky booby. Hein? Il pense qu’il y a du lait pour lui…? Ça fait de nombreux mois que je ne l’ai pas allaité. À dire vrai, ça me manque atrocement, ces petits moments en tête-à-tête avec lui, mais j’ai dû arrêter progressivement de l’allaiter quand j’ai dû retourner travailler, seulement deux mois après sa naissance. C’était pénible de devoir aller me pomper durant mes pauses, mais je n’ai pas trop eu le choix. Au moins, j’ai pu lui donner le sein en rentrant à la maison quelques mois encore après… Mais je doute qu’il s’en rappelle. Ça fait plusieurs mois que je n’ai plus de lait. Calmement, Ry lui explique qu’il ne peut pas faire ça, que ses dents peuvent faire mal. Le petit bouclé finit par accepter son biberon et je fais de mon mieux pour éviter que ça ne paraisse qu’il m’a fait mal. Je me masse le sein comme si ça pouvait aider à faire disparaître la douleur. « Oh… I was wondering why he suddenly wanted milky booby », je constate quand Ry m’explique pourquoi notre fils a eu soudainement la brillante idée de vérifier s’il y avait encore du lait dans mes seins. « Love… it’s not your fault. You couldn’t have known that he’d try. » L’eau s’en vient désagréablement tiède et finis par l’arrêter, avant de poser un pied hors de la douche. Ryan nous enroule dans une serviette et il en semble tout désolé. « Ry, I’m okay, I promise. He bit me, but not that hard », je mens dans une tentation de sourire. Parce que je ne veux vraiment pas que Ryan se sente mal pour ça. Ni Thommy. Il y a des choses pires que ça. « To be honest… I kind of miss it sometimes. Breastfeeding him. » Si je n’avais pas dû retourner travailler aussi tôt, je pense que je l’aurais allaité beaucoup plus longtemps — assumant que le petit aurait voulu. Thomas ne me lâche pas, on dirait qu’il se sent mal lui aussi. On se retrouve tous les trois au lit, Thom collé contre moi, Ry de l’autre côté. « It’s not your fault, Ry », je répète, tendant la main pour prendre la sienne, sur le point de m’endormir.

Le lendemain, c’est seule que je me réveille dans le grand lit. La maison est encore silencieuse et, pendant un moment, je me demande si Ryan n’a pas été prendre une marche avec notre fils avant qu’on aille le porter chez mes parents. Un peu unusual pour un mercredi, mais les deux garçons adorent aller se promener dans la forêt à côté, alors peut-être que mon mari voulait lui faire dépenser son énergie en se levant. Mais je ne tarde pas à trouver mon militaire devant la porte du placard de l’autre chambre, observant notre fils dormir avec nos chats. Je me glisse moi-même dans l’étreinte de ses bras et pose ma tête sur son torse, souriant jusqu’aux oreilles. « They are so cute… Zelda cares so much for him. I’m melting. » Je lève mon téléphone pour en prendre quelques photos et vidéos, pour pouvoir montrer ça à ma mère plus tard. « Ry… can we keep the kittens? I know we haven’t talked about it yet and I know five cats is a lot, but… they are just so cute. And they would be around the same age as our twins. Please? » Je lève la tête pour le supplier du regard, une moue bien apparente sur mes traits. Lentement, je laisse ma main descendre jusqu’à TP pour le caresser doucement et lui montrer spécifiquement ce que j’aimerais lui faire. Après tout, n’est-ce pas comme ça que j’ai réussi à convaincre Ry de garder les autres chats?

Au weekend, c’est de nouveau seule que je me réveille, une fois de plus avec un petit message de Ryan pour m’indiquer qu’il a amené notre fils sur le chantier de notre forever home. Je passe donc la journée à cuisiner, faire un peu de ménage, lire, et en après-midi, je vais au magasin pour zieuter les différents types de planchers et couleurs pour les murs afin de rapporter des échantillons à Ryan pour qu’on puisse se décider avant que le moment d’installer les planchers et de peindre les murs n’arrive. Puis, les deux hommes de ma vie reviennent à la maison et Ry m’explique le comportement de Thomas qu’il a trouvé plutôt étrange. Et le petit me le prouve en allant s’installer sur le canapé et en s’endormant quasi tout de suite. Je m’accroupis près de lui pour poser une main sur son front, mais… pas de fièvre en vue. Juste vraiment épuisé. Je le recouvre d’un petit plaid et m’éloigne avec Ry pour préparer le repas et lui demander de me parler de leur journée et de l’avancement de notre maison.

Le lendemain, on se rend au zoo comme on avait prévu, et j’ai sincèrement l’impression d’être avec deux gamins tellement les deux sont excités à la journée qui va suivre. Thommy choisit d’aller voir les lions en premier, probablement un de ses animaux préférés. Il a adoré les voir à la télé l’autre jour quand je nous ai mis un documentaire sur les bébés animaux, et le Roi Lion est un de ses films Disney préférés. Mais si Stitch existait pour vrai, probablement que c’est lui qu’on aurait été voir en premier. Quoi que Stitch ne serait sans doute pas dans un zoo. Ry installe notre fils sur ses épaules et sa main libre se lie à la mienne. Le petit se plait à faire des gratte-gratte sur la tête de son père, inconsciemment sans doute, alors que ses yeux regardent partout autour de nous. Mais quand il voit les lions, il nous surprend en se débattant pratiquement pour venir se réfugier dans mes bras. Je pense qu’il ne s’attendait pas à ce qu’ils soient aussi gros en vrai. Je le serre contre moi alors que Ry lui explique que les bêtes ne peuvent lui faire du mal, mais j’apprécie qu’il ne tente pas de le convaincre qu’ils ne sont pas dangereux. Ils le sont, mais derrière un enclos, en effet, ils ne peuvent rien lui faire. Je caresse ses cheveux et dépose un baiser au coin de sa tempe quand il ose enfin regarder de nouveau. Un petit sourire tendre s’affiche sur mes lèvres quand Ry ajoute que les lionceaux jouent comme lui. « You want to go look closer? » je lui demande en faisant mine de le déposer par terre pour qu’il puisse coller son petit nez contre la vitre, mais il secoue la tête en s’accrochant un peu plus à moi. Tout le reste de notre visite au zoo, il est soit dans mes bras, soit dans ceux de Ryan. L’énergie semble lui manquer, ce qui est plutôt étrange pour lui. Les singes semblent l’enthousiasmer un peu plus, il essaie de les imiter et repère même un petit bébé qui le fait totalement fondre. La girafe arrive à lui tirer un rire, et pour être franche, je suis bien contente que ce ne soit pas moi qu’elle ait léché. Pour ma part, je fonds totalement devant les kangourous et les koalas, je trouve que c’est tellement mignon comment les mamans gardent leurs bébés dans leurs poches, et ça me rappelle le porte bébé que j’utilise à l’occasion avec Thommy, mais de moins en moins parce qu’il a particulièrement grandi dans les derniers temps. J’adore aussi m’accrocher à Ry de la même manière que le koala à son arbre… À la fin de la journée, je m’installe sur le siège passager après avoir mis le sac de Thomas dans le coffre pendant que Ry s’occupe du petit, mais tourne la tête en l’entendant… vomir? Le coeur tambourinant dans ma poitrine, je sors rapidement de la voiture pour découvrir Thomas en train de rendre tout le contenu de son estomac sur l’asphalte du parking. Il m’appelle et pleure, mais ses haut-le-coeur ne sont pas finis. J’attrape une lingette humide qu’on garde à l’avant de la voiture pour les petits dégâts (normalement), et me penche sur lui pour lui nettoyer le visage et le plus possible sur son t-shirt. L’odeur me lève le coeur et je fais de mon mieux pour respirer par la bouche, mais je n’y porte pas plus que ça attention. Mon regard cherche celui de mon mari qui essaie de le réconforter, mais il semble tout aussi perdu que moi. C’est peut-être plus qu’un simple petit rhume, finalement…

Dans les jours qui suivent, Thomas ne semble toujours pas dans son assiette, et ça nous inquiète. C’est comme si, en ce moment, notre petit homme énergique, toujours souriant (ou presque), a été remplacé un un petit grognon qui pleure à des riens et qui est tout le temps fatigué. Enfin, on réussi à avoir un rendez-vous chez le pédiatre et j’ai bien hâte d’avoir un quelconque verdict, parce qu’il y a définitivement quelque chose qui cloche. Selon l’infirmière, il a même perdu deux kilos depuis sa dernière visite, ce qui n’est certainement pas normal, mais en même temps, il ne garde pas grand chose dans son estomac depuis quelques jours. On donne les infos au médecins, qui ausculte notre fils qui le laisse totalement faire. Et juste ça, c’est bizarre. « What? » je réponds automatiquement à la question du pédiatre. Quelle étrange chose à faire… Mais ses explications font beaucoup de sens et mes muscles se tendent, mais je continue de caresser le dos de Thommy pour lui montrer qu’on est toujours là avec lui alors que le médecin sort de la pièce. Ryan s’interroge sur le fait de lui avoir donné une sucette ce matin et, bien que je ne dise rien, mon regard veut probablement tout dire sur ma surprise et ma désapprobation. Un lolly le matin, vraiment? Mais bon… il est vrai que Thomas n’a pas beaucoup mangé dans les derniers jours — et aussi parce qu’il ne pouvait rien garder dans son estomac —, alors si un bonbon y reste… Le médecin pique le doigt de notre petit et je tente de le consoler du mieux que je peux, le serrant contre moi, quand il se met à pleurer un peu après. Diabétique? Thomas? Je ne peux pas croire…

Pourtant, on se rend à l’hôpital parce qu’il vaut mieux s’en assurer. Dans la voiture, je regarde vite vite des informations sur le diabètes, les symptômes en particulier. Pas que je ne crois pas son pédiatre, mais… m’enfin, mes recherches ne font que me stresser davantage parce que les symptômes concordent avec ceux que Thomas présente. Une fois dans l’aile de pédiatrie, notre bébé ne comprend pas du tout ce qui se passe. Je ne suis même pas certaine mieux comprendre. Il n’y a pas si longtemps, ça allait… Un deuxième séjour à l’hôpital et on en est encore qu’au début de l’année. Mais quand il voit l’aiguille et qu’il comprend que c’est pour lui, il se met à se débattre, à crier, il cherche nos bras et notre support. Ryan prend les devant pour aider le personnel à faire leur travail et je dois me reculer, le coeur lourd et les larmes aux yeux à voir mon bébé nous demander d’arrêter. Ses pleurs résonnent encore même pendant quelques minutes après, mais il finit par s’endormir, épuisé. Mes pas me guident jusqu’à mon mari qui vient de se lever et je le serre fort dans mes bras. Il semble au moins tout aussi patraque que moi et je pense qu’un câlin pourrait nous faire franchement du bien… Je lève la tête vers lui quand il lâche un fuck, me demandant s’il vient de penser à quelque chose ou si toute la gravité de la situation vient de lui tomber dessus maintenant que Thomas est pris en charge par des professionnels. Il m’annonce que son père aussi était diabétique, un fait que je ne pense pas qu’il m’ait mentionné avant. Malheureusement, je n’ai jamais pu rencontrer ses parents, et donc j’imagine que ce n’était pas le genre de fun fact qui était pertinent dans une conversation les fois où il m’en a parlé. J’aurais tout de même tellement aimé les rencontrer, les gens qui ont élevé l’homme de ma vie… j’aurais aimé pouvoir les voir jouer avec leur petit-fils. Je n’ai pas le temps de lui répondre, comme une infirmière entre dans la chambre, rapidement suivie par un médecin venu nous annoncer le diagnostic de Thommy.

Malheureusement, je n’ai pas pu prendre autant de congés que Ryan. Avec mes petites péripéties liées à ma grossesse au premier trimestre et mes nombreux rendez-vous, j’ai dû en prendre beaucoup plus que ce que je me serais permise aussi tôt dans l’année et, même s’il m’en reste quelques uns encore, Ry et moi avons convenu qu’il valait mieux que j’en aille encore pour les au-cas-où. Ça me peine de ne pas pouvoir être avec Thomas tout le temps, mais qu’il ait son père — plus que dévoué — pratiquement en permanence me rassure. Et puis, le petit ne manque pas d’invités dans sa chambre avec les autres Pearson qui viennent le voir. Je les rejoins chaque soir directement après le boulot — m’enfin, après être passée à la maison prendre une douche et rapporter à manger pour Ryan à l’hôpital, et l’accompagner pour la nuit. Au moins, notre bébé va de mieux en mieux, il redevient un peu plus lui même et c’est rassurant même si le fait qu’il va devoir faire attention avec sa maladie toute sa vie me peine… J’imagine que, comme il est encore jeune, il ne s’en rendra peut-être pas compte, mais quand même. Il doit déjà faire attention aux arachides, et là au sucre… Le sourire de Thommy me réconforte. Il a l’air heureux malgré tout, et c’est ce qui compte, non?

Une journée, n’en pouvant plus d’être au boulot alors que je sais Thom encore d’en un lit d’hôpital, je décide de prendre congé quand même, mais la fatigue prend vite le dessus et je m’endors le visage contre les cuisses de Ryan sans que je n’aie eu mon mot à dire. C’est de la musique qui me fait ouvrir les yeux finalement et c’est avec surprise que je découvre Taylor et Travis au chevet du petit. Malgré sa petite crise de jalousie exprimée en visio de l’autre jour, il semble ravi que le footballeur l’ait pris dans ses bras. Après avoir déposé un baiser au bord des lèvres de Ry, je me lève pour aller les serrer dans mes bras et les remercier tour à tour d’être venus. Depuis Kansas City, j’ai régulièrement de leurs nouvelles et eux des nôtres, et je les ai tenus au courant des derniers événements, leur demandant si on ne pourrait pas organiser un appel vidéo pour remonter le moral de Thommy. Même si, au final, c’est plus les parents qui auraient besoin de se faire remonter le moral, le petit agissant presque comme si rien n’était. En tout cas, Taylor et Travis sont adorables avec lui, bien que Thommy finisse par n’accorder de l’attention qu’à sa chanteuse préférée. Ça ne semble pas du tout une tâche pour elle et on dirait que ça lui vient naturellement. Elle a même le droit à un bisou sur la bouche par notre fils, ce qui la fait rire tendrement — un son dont je ne pourrais me lasser. « Thomas Woolen! » je m’exclame, voulant lui montrer qu’il y a des limites quand même, et qu’on ne peut pas embrasser qui on veut quand on veut, mais Taylor me fait un signe discret que ça ne l’embête pas — et Travis aussi, il en semble plutôt amusé en fait.

Les trois autres adultes finissent par rentrer comme il commence à se faire tard, après que Thomas ait eu son souper, alors que je me propose de rester. Bien sûr, notre lit à la maison me fait envie, mais Ry est resté toute la semaine ici et il a le droit à sa portion de confort. Une fois qu’ils sont partis, j’aide l’infirmière à laver Thomas, puis je m’installe directement dans le lit à côté de lui pour lui lire une histoire et le coller pour l’aider à s’endormir. Ça me ramène à il y a une dizaine d’années, quand me suis envolée pour l’Allemagne quand son père s’est blessé en mission. Je commence à lui lire son histoire préférée, Guess How Much I love You, cadeau de son père pour moi bien avant sa naissance, à notre premier Noël ensemble, et ça en prend peu pour qu’on s’endorme tous les deux…

Les jours suivants, Ry et moi étions toujours aussi épuisés, inquiets aussi, mais la présence de Taylor et Travis, ainsi que les nombreuses visites des différents membres des Pearson, nous remontent un peu le moral. Et bien que ça se sent clairement que Thomas est tanné d’être ici (tout comme nous), il retrouve peu à peu son tempérament habituel, et disons que la présence de nos invités spéciaux aide énormément. Une fois, il demande même à Taylor de regarder le Eras Tour, et elle s’installe à côté de lui avec la tablette sans hésiter. Puis, le médecin donne son congé à Thomas et ça fait tout drôle de retourner à la maison. J’essaie de ne pas stresser parce que, maintenant, il faudra nous-même s’occuper du diabète de notre fils. Et on a eu des formations, on nous a bien préparés — tout comme mes parents qui ont jugé bon de les suivre aussi —, mais… et si j’oubliais? Heureusement, c’est Ry et moi, cette fois-ci, et il a eu toutes les formations aussi. Même si, à l’écouter, je ne fais pas ça correctement, que l’endroit où je veux placer le Dexcom ne fait pas. « Seriously, Ry? I know what I’m doing. Let me do it. » Je suis certaine de mon coup, je me rappelle distinctement que c’est là qu’il faut le lui mettre, je suis capable de le visualiser dans ma tête. Mais il insiste, et j’insiste aussi, et le ton monte rapidement. On tient notre bout tous les deux, si bien que Thomas finit par pousser un cri solo, comme pour nous signifier qu’il en marre de nous entendre, et il réussi à me glisser des mains et à s’éloigner. Dans un soupir rempli de frustrations, je vais le chercher et il boude, et moi je boude Ry. Mais je finis par le piquer là où il insiste de le faire, parce que je veux juste passer à autre chose, et Thommy pleure parce que ça l’a surpris, et je me sens mal. Et puis, c’est épuisant, argumenter comme ça. On passe le reste de la soirée sans se dire un mot, jusqu’à ce qu’il aille coucher Thomas et qu’il revienne pour s’excuser. Je pousse la porte du lave-vaisselle et me tourne vers lui en croisant les bras, encore un peu tendue de notre argument. Mais il me serre dans ses bras et, immédiatement mes muscles se détendent. « I love you, Ry. We have to trust each other with these things, okay? » En même temps, I get it. Si ça avait été l’inverse, s’il avait été celui qui devait lui réinstaller le Dexcom, je lui aurais probablement dit la même chose.

Thomas semble avoir déjà oublié son séjour à l’hôpital. Ryan et moi, on s’y fait tranquillement, mais ce n’est pas facile de devoir revoir toute son alimentation, ce qu’on peut ou pas lui donner. Je suis en quête d’une bonne recette de cookies qui sera plus adaptée pour lui, mais… ce n’est pas facile à trouver. Dans les jours qui suivent, notre fils enchaîne bêtise après bêtise… Il a trouvé comment ouvrir l’appareil photo de mon téléphone et j’y ai trouvé plein de selfies de notre petite tête blonde un peu plus tard. Puis, il a décidé qu’il voulait ouvrir la porte de la machine à laver après s’être laissé bercer par les vibrations — en pleine marche, donc —, et heureusement, j’ai pu refermer la porte avant qu’il n’y ait trop d’eau par terre. Il est reparti en riant, comme s’il venait de faire la meilleure blague du siècle. Au repas, je regarde Ryan viser la bouche de Thommy avec un pistolet à eau, mi-amusée, mi-exaspérée, puis c’est le petit qui prend le relais en me visant sans qu’on ne voit rien venir. « Mouth, mama, open mouth! » Riant, j’ouvre la bouche et… il me vise le nez. Puis, du jour au lendemain, il a décidé qu’il était devenu assez grand pour porter un slip. Il s’est mis à demander d’aller aux toilettes plusieurs fois par jour, juste pour faire comme nous — excepté, sur son petit siège à lui —, alors vraiment, on ne peut voir ça que comme du progrès.

Chez Costco, je me retrouve à vérifier avec Thomas plusieurs fois si c’est bon, s’il a envie d’aller à la salle de bain. Chaque fois, il me répond non, et je me rassure en me disant qu’il y a été juste avant qu’on ne parte de la maison. Mon téléphone dans une main, je regarde régulièrement la liste que j’ai minutieusement préparée avant qu’on ne vienne ici. Mais pourtant, je suis sûre d’avoir oublié des trucs, j’ai la tête partout à la fois ces temps-ci. « Ry, do we need food for the cats? I can’t remember if we… » Mais je m’interromps de moi-même alors qu’on se retourne tous les deux vers Thomas qui crie weewee free en riant et… je blêmis. Pourquoi il a descendu son pantalon?? Ryan réagit avant moi en allant le rhabiller, et ça se voit qu’il a du mal à ne pas rire aussi. Okay, j’avoue, moi aussi, même si la gêne prend le dessus. En soi, je sais bien que ce n’est rien de grave, les gens voient bien que c’est un bébé, mais quand même. Certains en semblent vraiment choqués, et j’ai envie de leur gueuler dessus en leur rappelant qu’ils ont sûrement fait pire eux quand ils étaient petits. « Yeah, maybe », je dis juste avant que Ry n’amène notre fils à la salle de bain. Il avait juste vraiment l’air d’avoir voulu s’amuser, et je ne sais pas pourquoi (tousse), j’ai le sentiment qu’il ne retient pas ça du voisin. Quand ils reviennent quelques minutes plus tard, Thomas rigole encore et c’est impossible de le réprimander pour quoi que ce soit quand il affiche cette bouille-là. Ou n’importe quelle bouille, dans le fond. Tout de suite, le petit blond accuse son père, et celui-ci jure être innocent. Je lui offre un regard qui lui montre bien que je le trouve peu crédible, puis je me tourne vers Thomas. « I know my love, Daddy is not innocent. » Il rigole un peu plus et j’envoie un bisou soufflé au concerné. En même temps… c’est pas une mauvaise chose de lui apprendre à être aussi à l’aise avec son corps? Peut-être juste pas en public.

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Les journées passent trop vite d’un certain sens. Elles sont répétitives, un peu trop à mon goût — même moi qui aime bien établir une certaine routine d’habitude. Mais il y a tellement toujours quelque chose à faire, entre les rendez-vous, les tâches ménagères, gérer le diabète de Thomas, les gros projets au boulot, l’avancement de la maison… le temps passe vite. Et j’ai l’impression de ne profiter de rien. Alors que Ryan s’occupe de coucher Thomas, je m’attelle à la vaisselle. Il n’y en a pas plus que d’habitude, mais ça me paraît long. L’eau savonneuse chaude a quand même un petit quelque chose de relaxant et je me perds bien vite dans mes pensées… et vite sortie quand deux mains tout aussi chaudes se glissent sous mon pull, puis remontent jusqu’à ma poitrine… « Mmmm… », je fredonne, appuyant le derrière de ma tête contre Ryan. Il frotte à présent son bassin contre mon postérieur, me faisant rapidement oublier la vaisselle. Après m’être essuyé les mains sur un linge, je les fais passer derrière, pour tâter à mon tour son corps, sentant la chaleur de son membre entre mes cuisses. Un petit moment rien qu’à nous deux pour une fois ces temps-ci, son souffle dans mon cou, les vapeurs de l’eau chaude nous enveloppant… un petit moment rompu par nos téléphones qui nous signalent que Thomas a besoin de notre attention immédiatement. Sans un mot, nos corps se séparent, je me remets à la vaisselle alors qu’il va s’occuper de notre fils. Un peu triste, mais je ne peux pas lui en vouloir, c’est pas de sa faute… Après la vaisselle vient le tour du pliage de vêtements, et je m’installe sur le canapé avec un épisode en fond, n’y portant pourtant pas plus attention que ça. Ry vient finalement me rejoindre et commence à plier des vêtements lui aussi, et je ne relève la tête que lorsqu’il s’adresse à moi — pas parce que je ne voulais pas lui prêter attention, mais seulement parce que j’étais perdue dans mes pensées. « Yeah… yeah, we are. We are okay. » Et pourtant, il a raison, ça fait un moment qu’on n’a pas été intimes et ça ne nous ressemble pas vraiment. Il est vrai qu’on a été les deux très concentrés sur le bien-être de notre fils dernièrement, et on s’est un peu oubliés tous les deux… J’esquisse un faible sourire quand il se confie à moi, sur le fait que je lui manque, qu’il a besoin de moi — de notre proximité. Il ne me laisse pas le temps de répondre que, déjà, il s’excuse en rabattant son attention sur un t-shirt. Je dépose ce que moi j’étais en train de plier pour enlacer son bras du mien et poser ma tête sur son épaule. « I miss you too… baby, don’t be sorry. I miss feeling… close to you. » Je ponctue mes mots en glissant doucement ma main sur sa cuisse en direction de son entre-jambe. « I think we are very due for some alone time. And you know what they say, the second trimester is… recognized for a high libido. » Je ris doucement en laissant un baiser contre sa mâchoire. C’était le cas pour ma grossesse avec Thomas, mais j’imagine que cette fois-ci, j’étais tellement préoccupée que je ne me suis pas vraiment autorisée à penser au sexe. « Yes, a date would be really great. »

Et le jour du date est arrivé, et je sens Ryan plus sur les nerfs qu’autre chose. Ça fait au moins trois fois qu’il fait le tour du garde-manger et du frigo — chez mes parents — pour vérifier que Thomas ait tout ce qu’il faut, ou qu’il vérifie dans son sac. Mes parents étant mes parents, ils ont rempli la cuisine de bons trucs à manger pour lui et nous ont même préparé des lunchs pour le weekend à ramener à la maison. Je dois avouer que j’aurais fait comme lui si on avait fait garder Thomas par n’importe qui d’autre, mais j’ai une confiance aveugle en mes eux. Ils ont déjà eu à gérer des enfants avec des maladies quelconques, et ils ont eu la formation pour le diabète de Thomas. Mais… Ryan a un peu plus de misère à lâcher prise — même si je sais qu’il leur fait confiance. Il souhaite que je le rassure même une fois montés dans la voiture. « He is », je dis avec le plus d’assurance possible, même si au fond j’ai une boule à l’estomac moi aussi. C’est la première fois qu’on le laisse toute une nuit depuis son diagnostic. « It’s going to be alright, love. But we can go sleep at my parents’ house if you prefer… » On doit avoir la maison — la nôtre — pour nous tous seuls ce soir, mais peut-être que ce sera plus difficile de se concentrer sur nous deux seulement si on risque d’avoir une alerte sur notre téléphone à tout moment.

J’arrive vite à focus sur notre date quand le premier arrêt s’avère être une librairie. C’est le genre d’endroit qui me fait sentir bien à tout coup. Je scrute les rayons, particulièrement ceux de romance. Je me perds rapidement dans ma tête, à lire les résumés des bouquins qui m’intéressent, me faisant des listes mentales de ceux que je veux prendre au final — me jurant que je n’en achèterai pas plus que deux. Ryan m’avait dit qu’il m’attendrait à l’entrée, mais finalement, il s’avère qu’il m’a suivi et je l’observe d’un air amusé. Je glousse en secouant la tête quand il me passe une remarque sur les couvertures que j’ai tendance à choisir. « You don’t need to change anything, baby. It’s just… I guess most of the spicy books have that type of cover. I’m mostly insterested in what’s inside the book, you know? These men don’t really mean anything to me. » Je m’avance vers lui pour passer mes bras autour de sa taille, glisser mes mains sous son t-shirt. Mine. Voilà qu’il me parle de Travis, et ça ne manque pas de me faire sourire. « I do miss… his body », je commence, honnête. « But. that doesn’t mean you don’t have a perfect one. I love it. And it’s mine. » Un petit sourire malicieux s’affiche sur mes lèvres et je me tourne pour avancer, mais il me pousse plutôt vers la caisse. Et c’est avec — grande — surprise que je me rends compte qu’il m’achète tous les livres que j’ai regardés. « Ry! It’s… wow… » Je le regarde avec des yeux ronds, n’en revenant tout simplement pas. « Thank you… » Je me sens totalement à court de mots. Une fois dans la voiture, je serre un des sacs tout contre moi, encore sous le choc. J’ai tendance à calculer mes budgets mensuels, et donc je ne me serais jamais permis tout ça. « I hope you’re ready to see me disappear for a while with all these books… » je déclare en riant. Je hoche la tête vivement quand Ry propose le fancy restaurant que j’aime. Je sais exactement celui dont il parle, et je salive rien qu’à l’idée d’y manger. « I think I’ll get two deserts, one for each twin », je décide en riant. Nos téléphones se mettent à sonner en même temps, me faisant sursauter. C’est visible sur les traits de mon mari comme de l’eau claire que ça le gruge de regarder l’écran. Et moi aussi, pour être honnête. « He is », je confirme. Il est avec mes parents, ils savent quoi faire. Mais mes sourcils se froncent quand il évoque la culpabilité qu’il ressent, et je pose une main sur sa cuisse dans une tentative de réconfort. « Hey… it’s not your fault, Ry. » Je n’avais pas réalisé qu’il se sentait coupable — même s’il m’a mentionné l’autre jour que son père était diabétique. « I could have been the one giving him diabetes, you know, since I don’t even know who my father is. But it’s not your fault. And he’s going to be okay, Ry, okay? He’s in good hands. Our hands. And he’s happy. But I get it… it is hard to let him with anybody else. It’s just because you love him », j’ajoute tendrement. « But I promise, my parents are taking care of him just fine. »

Après le repas, on retourne dans notre maison vide, Thommy ayant voulu à tout prix rester dormir chez ses grands-parents. Peut-être qu’il sent à quel point son père et moi avons besoin de nous retrouver. Un petit sourire malicieux étire mes lèvres quand Ryan me demande ce que je veux faire. Je me hisse sur la pointe des pieds pour laisser mes lèvres atteindre les siennes, et j’y dépose un délicat baiser. « Come in the bedroom with me to find out. » Mes doigts s’enlacent aux siens et je l’amène jusqu’à notre chambre, commençant à le déshabiller en chemin, laissant son t-shirt et son pantalon au sol avant de passer à mes vêtements. Nus, on se fait face, nos regards plongés l’un dans l’autre. Mes paumes glissent contre sa peau, mes ongles s’enfoncent doucement dans sa chaire. Prenant son visage entre mes mains, caressant sa barbe de mes pouces, c’est pourtant sur ses clavicules que je laisse des baisers brûlants, des baisers qui glissent jusqu’à son torse… « Get on the bed. I’ll massage your back. » Quand il s’exécute, je m’installe à califourchon sur lui, mon entre-jambe appuyant juste au-dessus de ses fesses. J’appuie à divers endroits de son dos, massant sa peau, essayant de défaire des noeuds formés par les tensions des dernières semaines. Puis, je me penche pour laisser des baisers le long de sa colonne vertébrale, mordiller ses omoplates. Normalement, je me serais étendue de tout mon long sur lui, glissant mes bras sous ses aisselles pour enfouir mon visage sur sa nuque, mais comme mon ventre commence à me gêner, je me laisse glisser sur le côté et passe une jambe entre les deux siennes, frôlant son membre avec mon genoux, une fois qu’il s’est tourné sur le côté. « Do you know how much I love you? How much I want you right now? » Et pour le prouver, je le pousse sur le dos pour me pencher sur son pénis tendu, le prenant dans ma bouche pour lui faire la fellation de sa vie. Son membre bien lubrifié, je finis par m’empaler toute seule sur lui, ondulant du bassin pour bien sentir chacun de ses coups, glissant moi-même ses mains sur mes seins, me penchant régulièrement pour retrouver ses lèvres… Ce soir-là, Ry et moi, on se retrouve, et ça fait un bien fou.

****

Les rendez-vous pour la grossesse s’enchaîne et, une fois de plus, on se retrouve pour une écho. Cette fois-ci, toutefois, Ryan amène Thomas avec lui. Bien que ça m’inquiète un peu qu’il réclame beaucoup d’attention alors que le médecin doit se concentrer, son comportement se révèle être exemplaire. Le médecin est aidant, et surtout très accueillant et doux avec lui. Thommy met un peu trop de gel sur mon ventre, essaie même d’y goûter, puis il s’installe sur les genoux de son père quand le professionnel fait glisser la sonde sur mon ventre. Thomas semble tout fier de connaître son alphabet, et je dois dire que je suis une maman fière aussi. Il sait définitivement ce qui vient après B et, heureusement, le médecin nous rassure sur le fait qu’il n’y a que deux bébés dans mon ventre, pas trois. Je pouffe en voyant les muscles de Ryan se relâcher. Notre fils nous fait rire en essayant de nous montrer deux doigts, et il trouve la solution parfaite. « Yeah, I know my alphabet and my numbers too », je ris quand Ry dit qu’il est aussi intelligent que moi. C’est fou quand même, à quel point Thommy fait des progrès rapidement… parfois, je me dis qu’il grandit beaucoup trop vite à mon goût. Demain, il sera à l’université, presque, quoi! Et rien que d’imaginer qu’il va partir de la maison un jour me fait paniquer. Je ne suis définitivement pas prête. En tout cas, nous partager son savoir a épuisé le pauvre petit, qui vient finalement se blottir contre moi, son pouce en bouche. Il est si calme qu’il ne s’attendait pas du tout au son des coeurs et le pauvre sursaute — heureusement, vite rassuré par son père. Et mon coeur à moi fond complètement — particulièrement quand Ry lui fait poser la main sur mon ventre pour qu’il comprenne. Il a la bonne idée d’enregistrer ça. Finalement, je demande au médecin de nous indiquer le sexe des bébés sur une feuille dans une enveloppe. « If that’s okay with you… », je précise à Ryan dans un petit sourire timide. « That way, if we decide to do a gender reveal or something, we’ll have it with us. I can hide it at home until then. »

Après le rendez-vous, on amène Thomas au parc pour lui faire dépenser son énergie et il dit à qui veut l’entendre qu’il va avoir des bébés. Oui oui, lui. L’échographie semble, on dirait, avoir rendu l’expérience un peu plus concrète pour lui; il semble davantage réaliser qu’il y a des bébés dans mon ventre. Des bébés avec un coeur qui bat. Il vient donner des bisous sur mon ventre et il repart jouer avec ses nouveaux amis. « I am too », je réponds, rayonnante. Tellement fière de notre famille, de nous. Tellement touchée de voir l’homme de ma vie dans le rôle de sa vie, on dirait. Celui d’être père. Je souris en découvrant un message de Travis. Tellement attentionné, cet homme, c’est fou. Je lui réponds en même temps que Ryan sur son propre téléphone, et rit quand il parle de jalousie. « Nah. He is enamoured with Taylor. He’s just a sweet guy. » Bien sûr, nos expériences avec lui étaient… absolument géniales. Mais l’amour de ma vie, ça reste Ryan, no matter what. Je pense savoir quelle photo de nous deux Travis lui a envoyée. « He does have an effect on you, doesn’t he… » je laisse sous-entendre en serrant légèrement sa cuisse, sourire collé aux lèvres. Il a fini par me raconter ce qu’il a fait avec le joueur de football et… godamn, j’aurais tellement voulu voir ça. J’espère que je pourrai voir ça une prochaine fois. « I think I should be the one to be jealous, actually », je plaisante, affichant une moue sur le visage. « After the birth? » Je lève un sourcil à sa suggestion. Après la naissance des twins, ça me semble peut-être un peu tard pour l’annoncer aux Pearson… « Not sure my mom will think it’s a “fun” surprise. She’ll be mad, you know. » Parce que la connaissant, elle va bientôt commencer à nous offrir tout le nécessaire pour “le” nouveau bébé. Ou des trucs pas nécessaires, aussi. En fait, elle a déjà commencé. On a assez de vêtements pour habiller un des deux poupons dans ses premiers jours — et c’est sans compter ceux que j’ai gardés de Thommy qui ne lui font plus depuis des lustres. Qui lui ont à peine fait, en fait, parce qu’il était grand de base. « Mmm… I do love ice cream and a foot massage. And I love when you’re my good boy… You know what? It’s a really tempting offer, I must admit. But I don’t think… » Mais à ce moment, j’entends mon prénom et je tourne la tête pour m’apercevoir qu’il s’agit de Larry, un de mes collègues qu’on a croisé au bar le soir du nouvel an. Et qui a vu Ry m’agripper le bras. Il regarde d’ailleurs mon mari d’une drôle de manière… « Hey, Larry », je dis banalement. Il ne m’a pas reparlé de l’incident spécifiquement, mais il m’a dit à deux reprises qu’il était là si j’avais besoin de quoi que ce soit. Je me colle un peu plus sur Ryan, affectueuse, et tente de faire paraître les choses vraiment normales. Et elles le sont. « Thomas seems to be happy to see your little girl », je commente, mon regard passant sur Thommy qui a reconnu la petite fille avec qui on fait des playdates parfois. Elle est un peu plus vieille que lui et il se plaît à la suivre partout et “faire des choses de grands”. D’ailleurs, il se met à pleurer et, en un bond, je suis à ses côtés pour le réconforter, vite suivie par Ryan. En voulant faire comme son amie de trois ans qui a sauté du haut d’une plateforme un peu plus haut, il s’est écorché le genoux sur les cailloux. Rien de grave, mais un peu de sang. Des câlins et une promesse de pansement de dinosaures dans l’espace une fois à la maison et ses larmes arrêtent rapidement de couler.

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« Ry, have you bought your new Epipen? » Comme chaque fois que la date d’expiration de son Epipen arrive, je suis tentée de le cacher et de le remplacer par son nouveau. En fait, je l’ai fait une année, pour me rendre compte que ce n’est pas ce qui allait l’arrêter réellement. Je sais très bien qu’un expiré fonctionne très bien quand même, mais s’il est pour manger quelque chose avec des arachides — malgré mon exaspération évidente —, je préfère qu’il aille son nouveau au cas où l’ancien malfonctionne. Juste parce que je suis parano comme ça. Maintenant, le truc, c’est que notre fils est allergique lui aussi et, inévitablement, il suivra son exemple… J’ai été porter Thommy chez mes parents, pour le tenir loin des arachides, et je me tourne à présent vers mon mari. « Okay, so what do you wanna eat? » Si Ryan était du genre à m’écouter pour ça, il ne le ferait tout simplement pas. Il y a plein de trucs bons sans arachides, non? Mais je sais que c’est un moment dans l’année qu’il attend avec impatience, une tradition, et donc, au moins je préfère être avec lui. Et on se bourre tous les deux de trucs avec ses allergènes. Pour moi aussi, dans le fond, ça fait du bien de ne pas faire attention.

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J’ai traîné Thomas au centre commercial avec moi, mais peut-être que je n’aurais pas dû. Il repère rapidement le Starbucks et se rappelle les cakepops qu’il a déjà mangés là. Je tente de le distraire parce qu’un gâteau n’est vraiment pas une bonne idée avec son taux de glycémie actuel. « Let’s go to Target, baby. We’re going to get your daddy the new video game he’s been waiting for. He’s been working so hard on the new house, he deserves it, don’t you think? » Le petit a la réaction à laquelle je m’attendais, ce qui me fait grandement sourire, les yeux pétillants. Il s’enthousiasme d’abord parce qu’il adore regarder son papa jouer aux jeux vidéos — et même l’accompagner avec sa manette pas connectée —, puis sa petite mine se renfrogne et il se tapote la poitrine avec sa main. « Thommy, too? » « Yes, baby, you deserve something too. You’ve been working on the house as well, yes? » Son visage s’illumine. Chaque weekend où il accompagne son père, il revient épuisé, mais tellement fier de ce qu’il a fait. Je sais bien que les travaux n’avancent peut-être pas aussi vite avec lui dans les parages, mais les souvenirs qu’il se fera valent amplement la peine.

On est en train de regarder les jouets pour Thomas quand j’entends un surnom que je n’entends pas souvent. « Mermer? » Je me fige, me retournant lentement vers la voix. Il y a longtemps que je n’ai pas entendu ce ton de voix, ce timbre si familier, mais si étranger en même temps. Je ne pensais pas que je le reconnaîtrais… Mais elle est là. Ma mère biologique. Plus vieille que ce que je me rappelle, évidemment. Mais totalement reconnaissable. Thomas lève sa petite bouille vers moi, m’interrogeant du regard. « Meredith? Remember me? Aww, is that my grandson? Isn’t he cute. He has the same little curls you had when you were a kid. » Instinctivement, je ramène Thomas vers moi. Il doit sentir qu’il y a quelque chose, parce qu’il enroule son bras autour de ma jambe, son nouveau jouet pendouillant dans sa main. Mon coeur bat si vite que le son autour de nous semble s’atténuer. « You’re… you’re mistaking me for somebody else. » Et sans un mot de plus, je prends Thomas dans mes bras et on se dirige vers la caisse d’un pas rapide. Heureusement, elle ne nous a pas suivis, mais je ne peux respirer que lorsqu’on est dans la voiture. Avec les portes verrouillées. Il y a tellement longtemps que j’ai fait une croix sur la revoir… Je ne sais pas trop comment je devrais me sentir en ce moment. Mais je sais que ce n’est pas positif.

« Go give Daddy his new game? » Je tends la pochette à Thomas qui court jusqu’à son père pour lui donner son nouveau jeu. « You deserve it, Daddy, you deserve it », qu’il s’exclame en brandissant l’objet. « Play? » Évidemment, le petit veut le tester maintenant; mais je me doute que c’est seulement pour passer du temps avec son père, parce qu’il en a rien à faire du contenu du jeu, en fait. Et il en a totalement oublié son jouet — un T-Rex. Je m’enferme dans ma bulle pour le reste de la soirée, essayant de me repasser mille fois la petite scène avec Amanda, une sensation de malaise grandissant en moi. Je ne sais que faire de cette information… Je suis tellement dans ma tête que je sursaute quand Ryan entre dans notre chambre. J’étais en train de me changer pour me mettre en pyjama. « Ry? » Sans m’en rendre compte, je me ronge l’ongle du pouce, et je finis par m’assoir sur le lit. « At Target, I… We… » Mes mains commencent à trembler et je finis par les enfouir entre mes cuisses. « My… my biological mother was there. Amanda. She… recognized me and… she saw Thommy. » Inspire, Mer. C’est surtout ça, qui me dérange. C’est qu’elle ait vu notre fils. Elle n’est pas dangereuse, mais ce n’est pas une personne que je veux dans sa vie. « I don’t — I don’t know what she’s doing here. She’s not even from here. » Quand j’ai déménagé chez les Pearson, elle restait encore à Orange Cove. C’est à plusieurs heures d’ici.

****

Un peu plus tard dans la semaine, Ryan m’envoie des textos qui me signalent clairement qu’il a envie de moi. et j’en ai au moins autant envie, mais je me plais beaucoup trop à le teaser en faisant mine de n’avoir rien capté. Ses mots me surprennent un peu, il semble vouloir jouer plus… rough, mais ça ne fait que me donner encore plus envie de lui offrir mon corps. Il me dit avoir envie d’essayer des nouveaux trucs et je l’encourage à dresser une liste desdits trucs comme il m’avait aussi demandé de faire. Il parle de me torturer et ça ne fait qu’attiser ma curiosité, mon excitation. Si bien que je ne peux m’empêcher de me faire plaisir toute seule avant même qu’il n’arrive… Je dois finalement sortir du confort de notre chambre pour aller donner une collation à Thomas alors qu’il était déjà endormi, mais bon. Parenthood is calling. Toutefois… Ry dit que j’ai gémis le nom d’un autre homme l’autre nuit. Et il ne le sait pas, mais c’est celui de l’homme avec qui je l’ai trompé… Et je lui ai menti. Je m’en veux tellement. Mais je n’allais quand même pas lui dire, non? Je veux bien être honnête avec lui, mais je ne veux pas non plus qu’il sache le nom de Ben. J’ai surtout peur de comment ça pourrait se retourner cette situation… Je ne comprends juste pas pourquoi je pensais à l’autre. Mon subconscient ou whatever. Parce que je n’ai de désir que pour Ryan… et oui, Travis, comme ça excite mon mari tout autant.

Je décide de mettre ces sombres réflexions de côté pour me concentrer sur ce que Ry me réserve pour ce soir. Nervosité et anticipation… j’ai hâte. Je n’en peux plus. Pour passer le temps, je lis un des nombreux livres que Ry m’a achetés l’autre jour; mais je n’arrive même pas à me concentrer sur le spicy du bouquin. Je regarde mon tél toutes les deux secondes. À vingt-deux heures moins quart, j’enlève tous mes vêtements et enfile mon tanga en dentelle rouge qu’il m’a demandé de porter. Il fait un peu frisquet, mais je sens que mon corps ne tardera pas à se réchauffer… Quand la porte d’entrée s’ouvre, je me place à genoux sur notre lit, les mains derrière le dos comme il me l’a demandé. Quand j’entends ses pas se rapprocher de la pièce, je tourne la tête en direction de la porte, petit sourire aux lèvres à la fois timide — intimidé — et malicieux, plein d’envie surtout… « Come here so I can moan your name, love… »

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Ryan Woolen
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Ryan Woolen


∞ Date d'arrivée : 14/12/2023
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∞ Âge : 34
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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptySam 13 Avr - 22:29


I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023
Après être revenu de Kansas City, nous avions repris notre quotidien avec le boulot et Thomas et dès le premier soir Meredith nous avais surpris avec les cookies de Taylor. Des cookies aux pépites de chocolat, mais avec de la vanille ! L’odeur qui flottait dans la cuisine était merveilleusement délicieuse et avec mon petit garçon on s’était approché de notre Blondie. On voulait gouter, nos estomacs parlaient pour nous… Et quand ce n’était pas la main de Thommy qui chapardait, c’était la mienne, sous l’oeil réprobateur/amusé de Mer. "It smells amazing babe." Lui dis-je en prenant une bonne part, la partageant entre mon petit et moi. "Can’t wait for you to smell her again. Looks like you liked it." Et en forçant mes mains sur les oreilles de notre bonhomme pour qu’il n’entende pas ce que j’allais dire, je lui avoua que si j’avais su qu’elle n’aurait plus eu son aversion pour l’odeur de la vanille avec quelques cunnis, je m’en serais occupé plus tôt. Ça la fit rire et la voir aussi détendue me fit sourire à mon tour. Ça faisait quelques temps que nous avions besoin de relâcher la pression. Thomas s’échappa en manquant de peu de trébucher sur son tee shirt du Eras Tour - celui de Meredith, ou plutôt celui que Taylor avait donné - et je profita de me retrouver seule avec elle dans la cuisine pour me glisser dans son dos et de mettre mes mains sur son ventre rond. Elle portait un pull de Travis et même si ça lui allait plutôt bien, c’était la première fois que je la voyais porter un pull d’un autre homme. "Not jealous, it suits you well. It is just weird to see you wear another man clothes." Dis-je honnêtement. "I won’t wear a skirt. There is no way. But she can show me what’s under whenever she wants." Je lui faisais des petits bisous sur le côté du visage sans jamais relâcher mon étreinte. J’étais tellement collant que je la ralentissais dans sa préparation de cookies… et en plus je continuais à lui en voler. J’étais pire que notre fils. "I’m gonna leave you to it and go change, because I can’t stop eating. And I’m getting a hard on just being against you thinking about our weekend." Un bisou et je m’écartais de son corps parfait pour aller me laver et me changer. Au passage dans le salon, je vis Thomas avec ses doudous, son poupon et ses voitures, il jouait paisiblement et je laissa continuer en le félicitant d’être aussi sage.

Le lendemain soir, nous avions appelé Taylor et Travis en visio pour que notre petit garçon puisse les rencontrer. Ça aurait du être pour lui, mais au final Taytay était totalement tombée sous son charme. Elle craquait pour notre fils et celui ci en jouait beaucoup, usant de tous ses atouts pour se la mettre dans la poche. Quand à Travis, il fondais complètement pour sa blonde, il la regardait amoureusement en participant de temps à autre à la conversation. Il finit par faire remarquer à sa moitié qu’elle était en pleine baby fever ce qu’elle ne nia pas, mais elle contre attaqua en disant qu’elle voulait une bague à son doigt avant d’avoir des minis TnT. Le jeune couple rayonnait d’affection l’un pour l’autre, c’était beau à voir et ça me rappelait des souvenirs avec ma propre femme… Mais Thomas n’était pas du tout d’accord. Il râlait et s’appropriait l’amour de la chanteuse, refusant qu’elle aime un autre que lui - jaloux comme son père -. Mer le reprit, puis ce fut mon tour, et on décida de mettre un terme à l’appel pour essayer de le calmer. Après avoir dit au revoir à nos amis, on reposa le téléphone pour s’occuper de Thommy qui n’était définitivement pas prêt à partager Taylor, car d’après lui il était le seul et unique à pouvoir être son lover. Cute… Mais pauvre petit était loin de se douter qu’il était bien trop jeune pour elle, qu’il n’avait aucune chance.
Après de longues minutes à batailler avec le petit, nous avions réussi à le calmer et il s’était calé dans mes bras avec son pouce dans sa bouche. Il reprenait tout doucement un comportement adapté à l’heure. Puis il profitait aussi du fait que sa maman était dans mes bras, il aimait les câlins, encore plus quand on était tous ensemble. "You have good hearts, both of you. You were made to be friends." Dis-je en caressant la crinière blonde de ma femme. Cette nouvelle amitié l’enchantait et ça me plaisait aussi de voir qu’elles avaient bien accroché l’une avec l’autre. Une rencontre improbable. Une amitié sincère et intense !
Meredith m’avait écouté, plus ou moins, et m’avait laissé me charger du coucher de Thomas. Après un brin de ménage, ma femme s’était rendue dans la salle de bain pour prendre sa douche. C’était un moment de relaxation et j’aurais aimé qu’elle puisse en profiter plus longtemps, mais je n’arrivais pas à coucher notre bébé. Il se refusait à moi et au sommeil, j’étais complètement dépassé et je lui avais proposé de passer sous l’eau pour essayer de vider ses dernières batteries. Il s’était réfugié dans les bras de sa mère et avant que l’on ne puisse réaliser ce qu’il avait en tête, il avait tenté de lui prendre son sein pour avoir du lait. Et ça aurait pu être vraiment mignon s’il n’y avait pas mis les dents. "I think he miss it too." J’avais beaucoup aimé voir le lien qui s’était créé entre eux lorsqu’elle allaitait notre bébé et j’avais vu la peine qu’ils avaient eu lorsqu’elle avait du arrêter à cause de la reprise du boulot. Seulement là, avec cette tentative toute mignonne il avait blessé sa maman et je n’avais pas assez de mots pour m’excuser. Je n’aurais jamais du lui montrer cette photo. Meredith minimisait sa douleur, mais je voyais les traces rouge sang sur sa poitrine. Ça ne devait pas être agréable, voir douloureux… "I should’ve explain it better to him." Murmurais-je alors qu’on se calait tous les trois dans notre lit en me sentant encore un peu coupable. Même Thomas ne lâchait pas sa mère comme s’il sentait qu’il avait fait une énorme boulette en la blessant. "I think he’s slowly realizing that some things might change for him now that he is a big brother." Thomas releva la tête vers moi en réalisant que je parlais de lui et je lui fis un petit sourire avant de venir tapoter son nez du bout du doigt. "You need to be more careful with mommy." Son visage se tourna immédiatement vers celui de sa maman. "Sowwy mama." Il cacha son visage dans la poitrine de sa mère et son souffle s’apaisa rapidement, puis Mer mit sa main dans la mienne et je la perdis aussi. Il ne me fallut pas beaucoup plus pour m’endormir à mon tour auprès des deux personnes que j’aimais le plus au monde.

Le lendemain matin, j’eus un moment de panique en ne trouvant pas Thomas dans notre lit, ou le sien d’ailleurs. Je mis un certain temps avant de le retrouver dans le placard auprès de Zelda et de ses chatons. Endormi. Je n’avais pas la moindre idée de depuis quand il était là, mais ils étaient tous bien calés les uns contre les autres. Je ne vis pas Meredith arriver, mais elle se glissa dans mes bras en souriant et posa sa tête sur mon torse avant de dégainer son téléphone pour immortaliser le moment. Puis elle vint me demander à garder les chatons avec son regard suppliant et j’aurais dit oui si elle n’avait pas posé sa main sur TP. Ma voix se transforma en grognement alors que je luttais contre moi même pour ne pas exploser en une demi seconde. Ma Blondie savait très bien ce qu’elle faisait, c’était comme ça qu’elle avait obtenu les trois précédents chats.  "You need to stop." Réussis-je à dire calmement. Presque trop en fait au vu de la situation. "Get away from me please." Je la repoussa doucement avant de remplacer ses mains par les miennes pour couvrir mon érection. "You can have as many cats as you wants." Je n’allais pas en dire plus, je devais absolument m’éloigner d’elle parce que j’avais envie d’elle. Elle n’avait pas eu grand chose à faire pour réveiller la bête, mais ce n’était pas raisonnable de se laisser aller maintenant alors que notre petit n’allait pas tarder à ouvrir les yeux. "What am I suppose to do with that ?" Lui demandais-je en montrant ce qu’elle avait provoqué avec sa main. "It’s pathetic how I react to… to your sorcellery." Il ne me restait plus qu’à prendre une douche glacée pour réussir à reprendre un semblant de contrôle sur TP…

***

Les jours qui suivirent me parurent très étranges. Thomas était exténué et un rien le mettait dans tous ses états. Il n’avait pas autant d’énergie que d’habitude, j’avais l’impression qu’il couvait un petit quelque chose. J’en fis part à ma moitié en rentrant du chantier avec lui le samedi soir et elle put le constater d’elle même le lendemain lors de notre sortie au zoo. C’était pourtant une journée qu’il attendait avec impatience, nous en avions parlé et il avait imité plein de cris d’animaux pour nous faire comprendre qu’il était tout excité de les voir. Mais il avait passé la majorité de la journée dans nos bras, à regarder les animaux de loin, il lui manquait sa petite étincelle qui le caractérisait pourtant si bien d’habitude. Puis juste avant de partir il avait rendu le contenu de son estomac sur le parking. C’était surement ce qui nous avait mis la puce à l’oreille pour prendre un rendez vous chez le pédiatre rapidement.

***

Jamais nous n’aurions pu penser que notre petit garçon pouvait être diabétique. Mon père l’était, mais… mais je ne savais même pas que ça pouvait se transmettre et comme je ne parlais pas souvent de mes parents, c’était un détail qui était passé à la trappe. Mais aujourd’hui ça me rattrapait. Après mon allergie aux cacahuètes, j’avais refilé le diabète à mon Thomas, fin je savais que ça ne fonctionnait pas comme ça, mais mon cerveau n’était pas en capacité de réfléchir autrement. Alors après que Mer m’ai fusillé du regard pour lui avoir donné une sucette au petit déjeuner, on était parti à l’hôpital dans une semi urgence pour que notre bébé soit prit en charge. Les premières heures avaient été d’une brutalité surprenante, il avait fallut le piquer un nombre incalculable de fois, lui faire des tests en tout genre et surtout poser un diagnostique définitif… Thomas n’avait pas attendu avant de s’endormir, épuisé par toutes ces misères qui lui étaient tombées sur le bout du nez sans prévenir. Il faisait tout petit dans son lit. Un petit être innocent à qui ça n’aurait pas du arriver.

Les jours suivants furent beaucoup plus tranquilles, Thomas découvraient une nouvelle routine et petit à petit on retrouvait notre fils. Il était de nouveau charmeur et joueur, plein d’énergie et était même tout fier de montrer à tout le monde les pompes qu’on lui avait installé sur le corps. La famille de Meredith venait tous les jours le voir, mais la surprise - pour tout le monde - fut lorsque Taylor et Travis débarquèrent dans la chambre du petit. Des étoiles s’installèrent dans les yeux de Thommy qui n’attendit pas une seconde avant de leur sauter dessus pour leur offrir câlins et bisous. L’arrivée des deux célébrités nous permit de lâcher un peu prise et de nous reposer pendant qu’ils s’occupaient de notre fils.

J’avais ramené nos invités à la maison à la fin de la journée et ils s’étaient installés dans la chambre principale. Taylor avait trouvé les chats et je m’étais posé dehors avec Travis pour boire un verre en attendant les pizzas. Je n’étais pas de très bonne compagnie et je ne fis pas long feu après le repas, je partis vite me coucher, mais c’était sans compter sur Tay qui était venue me rejoindre dans le lit. Elle n’avait rien tenté, pas le moindre geste déplacé, elle m’avait juste prise dans ses bras pour me faire des papouilles dans les cheveux pour m’endormir. Je ne savais pas comment elle était au courant de ce petit trick, mais en tout cas ça fonctionna et je m’endormis vite.
Au matin, la jolie blonde était toujours dans mon lit et je la laissa pour aller prendre une douche. Je ne voulais pas trop tarder avant de retourner à l’hôpital rejoindre mon fils et ma femme. Je dus passer par la chambre où Travis dormait pour récupérer quelques affaires et je m’engouffra dans la salle de bain sans faire de bruit. Du moins je le pensais, car le joueur me suivit quelques minutes plus tard alors que je venais de me placer sous le jet d’eau tiède. "You ok Ry ?" Demanda-t-il en me rejoignant sous l’eau. "I’m not sure." Je ne pouvais être qu’honnête avec lui, j’étais perdu en ce moment et je ne savais plus trop ce que je devais penser ou non sur mon état. "It’s gonna be ok." Comment pouvait-il être aussi certain de ça ? Fin, c’était Trav, il était positif même dans les pires situations, il voyait le bon partout et c’était un trait de sa personnalité que j’appréciais énormément. Il me rappelait Thomas à ce niveau là.  "I hope so." Il prit une noisette de savon et se l’étala sur le corps, hypnotisé par ses mouvements, je le regarda faire jusqu’à ce qu’il s’occupe de son membre imposant. Fuck… Je n’étais pas sensé ressentir de l’attirance pour un autre homme et pourtant je me sentais durcir de seconde en seconde sans pouvoir faire quoi que se soit pour me contrôler. Et ça ne manqua pas d’attirer le regard de l’athlète. "Get on your knees." Sa voix ne me laissait pas trop de choix. J’avais beau être celui qui décidait lorsque j’étais avec ma femme, là je me soumettait entièrement à Travis. Je vis son magnifique membre pointer devant mon visage et même si je n’avais jamais été dans cette position auparavant, tout se fit très naturellement. J’entrouvris la bouche et il y glissa sa queue tendue. Il m’imposa tout de suite un rythme, une intensité, j’y trouvais un plaisir nouveau et je n’arrivais pas à m’empêcher de me toucher tout en le suçant. "Having fun without me ?" Je n’avais pas entendu Taylor arriver dans la salle de bain, mais elle trouva vite le chemin pour nous rejoindre. Pas jalouse, elle alla embrasser Travis avant de passer une main dans mes cheveux et de se mettre à genoux à côté de moi pour m’aider à satisfaire son homme. Je laissais le contrôle m’échapper, j’acceptais de lâcher prise pour de bon pour la première fois depuis plusieurs jours et ça faisait un bien fou.

***

Thomas avait enfin pu sortir de l’hôpital après une petite semaine d’hospitalisation. Il avait fait ses adieux au service de pédiatrie en distribuant des dessins à tout le monde et nous étions rentrés chez nous. Meredith et moi étions formés pour nous occuper de lui, de sa maladie, mais ce n’était pas simple pour autant. Entre la fatigue, le stress et le manque de communication, on réussit à se prendre la tête dès le premier changement de Dexcom. Thomas pleura et on se mit à bouder chacun de notre côté tout le restant de la soirée. C’était stupide et on le savait tous les deux, seulement nous n’arrivions pas à raisonner correctement. Ce ne fut que plusieurs heures plus tard qu’on se retrouva pour discuter, s’excuser. "I know… I know." Lui dis-je sans réussir à desserrer mon étreinte. J’avais trop besoin d’elle. "We are a team." Et avec le boulot que je faisais, j’aurais du être bon pour ça, mais ce n’était clairement pas le cas. J’étais bien trop tendu pour penser équipe. Ça allait prendre du temps, beaucoup de temps, mais ensemble on allait retrouver un équilibre pour que ça fonctionne.

***

Thomas et moi, nous formions un chouette duo pour faire mille et une conneries. Je lui en apprenais pleins pour essayer d’effacer la culpabilité que je ressentais. Je me disais que si j’arrivais à le faire sourire, ça compensait un peu ce que je lui avais transmis. Alors il enchainait les bêtises et je ne lui disais absolument rien, il était un peu comme un enfant roi lorsqu’il était avec moi et il le savait. Il en profitait ! Mais parfois il oubliait qu’il ne pouvait pas tout faire, surtout en présence de sa mère et elle se retrouvait à le réprimander là où moi je laissais passer. Elle n’avait pas le bon rôle. Oupsie… Mais le jour où il sortit son wee wee en plein Costco, Thomas nous fit rire tous les deux. Il était si fier de lui qu’il était impossible de lui dire quoi que se soit. Je le pris quand même rapidement avec moi pour l’emmener aux toilettes et essayer de lui faire comprendre qu’il ne fallait pas qu’il me balance à ma Blondie, mais à peine revenu qu’il m’accusait. Petit traître ! Je me mis à rire lorsqu’elle dit que je n’étais pas innocent. "Pfff, I thought you were with me on this Thommy." Notre petit garçon pouffa de rire en se cachant le visage dans ses mains. "Ok… mummy doesn’t want you to show HP when we’re out. No more wee wee out of your pants today." Lui dis-je avant de reprendre un dernier point. "But we’re still on for our competition, right baby boy ?" "Big boy !" Me corrigea-t-il immédiatement. "Yes dada." Ce que Mer ne savait pas encore, c’est que le concours en question consistait à faire pipi le plus loin au fond du jardin.

***

Depuis le diagnostic de Thomas, Mer et moi nous nous étions un peu oubliés. Il y avait toujours quelques choses à faire et on se couchait le soir, épuisés, sans même penser à se dire bonne nuit. Alors partager un moment… Ce n’était même pas envisageable. Mais nous devenions tout doucement des colocataires et je n’aimais pas ça. J’avais peur qu’elle ai de nouveau envie d’aller voir ailleurs si je ne lui offrais pas ce dont elle avait besoin. Fin… Je ne le craignais pas vraiment car j’avais une confiance aveugle dans ma Blondie. Je m’inventais juste des excuses pour trouver le cran d’aller quémander un peu d’intimité auprès de ma femme. Et ce soir n’était pas vraiment différent des autres soirs, je venais de coucher notre petit et elle faisait la vaisselle, mais j’avais juste envie d’elle. Je me mis contre son dos en remontant mes mains jusqu’à sa poitrine. Sa peau douce glissait sous mes doigts et je la sentais réceptive. Elle reculait son postérieur pour venir à la rencontre de mon membre tendu et je ne mis pas longtemps à repousser nos vêtements pour pouvoir frôler son entre jambe avec TP. Mais nos téléphones se mirent à sonner, nous coupant net dans nos actions. Je repris mon rôle de papa en une fraction de seconde et j’abandonna ma femme au beau milieu de la cuisine pour aller m’occuper de Thommy. Ça me prit un petit temps pour revenir au salon et Meredith était à présent en train de plier du linge sur le canapé. Je m’approcha d’elle et je lui demanda directement si notre couple allait bien. J’avais un peu l’impression d’être complètement à l’ouest, de poser une question stupide, mais sa réponse me rassura. Je comprenais à ses mots qu’elle était sur la même longueur d’onde que moi. Qu’elle avait aussi besoin que l’on se retrouve. D’ailleurs sa main remonta vers mon entre jambe alors qu’elle m’annonçait que le second trimestre amenait une libido exacerbée. Mes pupilles s’écarquillèrent alors que sa main agrippait mon pénis à travers mon pantalon, ses lèvres sur ma mâchoire. Je ne trouva rien de mieux que de lui proposer un date à ce moment là, car sans le savoir Mer venait de me faire éjaculer. Oui, juste une main sur mon entre jambe et un baiser sur la mâchoire. Il n’avait pas fallut plus. J’étais pire qu’un petit puceau.

***

Notre date était arrivé assez rapidement et même si Thomas était gardé par les parents de ma Blondie, je n’étais pas totalement serein. J’avais fait dix fois le tour de chez eux avant de réussir à partir avec ma femme pour le premier arrêt de notre journée. Une librairie. Je l’y avais suivi avec pour idée de lui acheter chaque bouquins qu’elle touchait - l’idée me venait de Taylor -, mais après quelques minutes je n’avais pas pu m’empêcher de lui faire remarquer qu’il n’y avait que des mecs ultra bien foutus en couverture. "Ok, but still. If none of them have a dad body like me, it’s probably because it’s not sexy." Comme si elle voulait me rassurer, elle s’approche de moi et met ses bras autour de moi en passant sous mon tee shirt. Là où j’ai mes poignets d’amour. Travis n’a pas ça. Non, il a un corps d’athlète, défini et musclé à la perfection. D’ailleurs, Meredith ne me contredit pas, le corps de notre ami lui manque. Shit ! "Yes, it’s yours, but that’s not the one you want." J’allais devoir appeler Trav dans les jours à venir pour lui demander des conseils, j’allais me reprendre en main pour qu’elle retrouve le corps que j’avais lorsque l’on s’était rencontré. Mais plutôt que de la laisser rebondir sur ce que j’avais dit, je la conduisis jusqu’à la caisse où je lui pris tous les livres. "It’s nothing. Really."

De retour à la voiture, nos téléphones sonnèrent et je regarda le mien, inquiet. Je savais que Thommy était entre de bonnes mains et je dus résister pour ne pas intervenir. C’était compliqué, car j’étais rongé par la culpabilité et je ne pourrais pas me le pardonner s’il venait à arriver quoi que se soit à notre fils. Mais ce que me dit Meredith me ramena sur terre. Elle avait totalement raison et me déculpabilisait énormément. Timidement je passa une main par dessus la console centrale pour aller la poser sur sa cuisse. "I didn’t even think about that… I was so blindsided by all of this. I’m so stressed about him and his health. It’s our baby." Et c’était compliqué de le voir aussi vulnérable.

Après notre repas, nous étions retournés à la maison - vide - et Meredith ne m’avait pas laissé le temps de réfléchir - elle avait bien fait -. Elle s’était approchée de moi, coquine, et s’était mise sur la pointe des pieds pour m’embrasser avant de me demander de la suivre dans notre chambre. Sa main s’était faufilée dans la mienne et sur le chemin elle avait commencé à me retirer mes vêtements sans jamais quitter mon regard. Je n’ai plus vraiment conscience de ce qu’il y a autour de nous lorsqu’elle me prend le visage entre ses mains, que ses pouces caressent ma barbe avant de descendre sur mon torse qu’elle vient gentiment griffer. Elle m’ordonna de m’allonger et je m’exécuta sans broncher. Elle se mit alors à me masser, et gosh qu’est ce qu’elle était douée. Je sentais les noeuds se défaire sous ses doigts, mais rapidement elle me rappela pourquoi nous avions besoin d’une soirée ensemble. Ses lèvres frôlaient ma peau et me donnaient des frissons dans tout mon corps. Elle finit par se laisser glisser sur le côté et je me tourna pour lui faire face. Son genou remonta pour caresser TP, elle avait envie de moi, je le voyais dans son regard et il n’y avait rien de plus excitant… Quoi que… Elle me poussa en arrière et me surplomba pour me sucer avant de me monter telle une Amazone puissante. Fuck ! I was a lucky man.
Durant la nuit, je me réveilla et je vis qu’elle avait mis son dos contre mon torse. Son cul était pressé contre mon membre, mais ce n’était pas ce que je voulais. Plus maintenant. Je fis glisser mon pouce sur ses lèvres et lorsqu’elle me choppa le pouce entre ses dents je me mis à sourire. Ma coquine, ma petite femme que j’aimais. Je vins lui bloquer les mains avec l’une des miennes et je la força à se tourner vers moi. "I want you here." Grognais-je en sentant son visage se perdre dans mon cou, ses cheveux venant chatouiller le bout de mon nez. "Hold me tight babe."

***

Au final, notre petit date nous avait fait un bien fou et nous avait rappelé à quel point nous avions besoin de passer du temps rien qu’à deux. Alors même si ce n’était pas tous les jours, nous prenions régulièrement le temps pour profiter des folles hormones de grossesse que nous offrait le second trimestre. Et ce n’était pas une blague, Mer était complètement désinhibée, elle ne se refusait rien. Ou plutôt, elle me disait oui à tout.

***

Comme tous les ans, Meredith m’avait organisé ma soirée Epipen où je m’accordais de manger des aliments contenant de la cacahuète pour utiliser le stylo périmé. C’était une tradition stupide et dangereuse, mais que j’adorais. Le temps d’une soirée je pouvais me permettre de ne pas faire attention, d’être comme tout le monde. Et il était vrai que je n’avais jamais vraiment pensé aux tenants et aux aboutissants de ces soirées. Seulement maintenant j’avais Thomas et il avait cette même allergie et il allait vouloir faire comme moi. Ce n’était peut être pas très prudent d’instaurer ce genre d’idées dans sa petite caboche d’enfant influençable. Alors quand Mer me demanda ce que je voulais manger, je mis très longtemps à répondre. "Just a PB and J sandwich… But I think it’s our last year doing that. I don’t want Thommy to do it." Dis-je avant de croquer dans mon sandwich. Presque immédiatement, je sentis ma langue me gratter, j’eus le temps de finir avant d’utiliser mon traitement d’urgence. C’était vraiment débile de tenter le diable comme ça, parce que chaque année je sentais ma gorge se serrer, chaque année je m’infligeais la douleur de la piqure, chaque année je me mettais en danger. Et cette année je n’étais plus aussi sure de moi. La soirée me satisfaisait beaucoup moins. Surtout, qu’en général ça me laissait sur le tapis pour quelques heures après et que j’étais déjà bien ko de base en ce moment.

En me réveillant le lendemain matin, Meredith m’a laissé un mot en m’indiquant qu’elle était partie chercher Thomas chez ses parents et que je pouvais me reposer. Mais il y avait bien trop à faire pour trainer au lit, alors je me leva et je fis un peu de ménage, de lessive et de bricolage en les attendant. Je vis - ou plutôt j’entendis - Thomas en premier. Le petit avait un jeu vidéo entre les mains et il semblait si fier de me l’apporter que je ne pus retenir un sourire énorme. Je le souleva dans les airs avant de l’embrasser pour le remercier. "Want to play ?" Lui demandais-je en connaissant d’avance la réponse. On se mit sur le canapé et après avoir installé le jeu, je lui donna sa manette non branchée pour qu’il puisse s’amuser avec moi. Il était tout cute parce qu’il vivait le truc à 100%, il rigolait, s’énervait et râlait, exactement comme moi. Nous étions tellement à fond dans notre partie, que je ne remarqua pas que ma moitié n’allait pas bien. Ce n’est qu’au repas que je vis que quelque chose clochait avec ma Blondie, elle était étrangement silencieuse, ne mangeait quasi rien… Ça ne lui ressemblait pas et après avoir mis Thomas au lit, je m’empressa d’aller la rejoindre dans notre chambre. Elle sursauta en m’entendant arriver et avant de m’avouer avoir croisé Amanda à Target, elle se rongea les ongles. WTF ? Que faisait la mère biologique de ma femme en ville ? Fin mère… Elle n’avait rien d’une mère, mais je n’étais pas là pour juger. Je m’approcha doucement de ma femme pour lui prendre les mains et l’empêcher de se ronger plus les ongles. "
Did she do anything to you or to Thomas ?"
Demandais-je calmement avant de la ramener contre mon torse pour qu’elle puisse sentir que j’étais là avec elle. "I’m here… Shhh." Mes lèvres se posèrent sur son crâne, tentant vainement de l’apaiser. Je finis par lui prendre le visage entre mes mains, la forçant à me regarder. "She won’t do anything. You have me and your family. You are not alone Mer." Il était trop tard pour appeler ses parents, mais je comptais bien le faire dès le lendemain pour les prévenir et surtout qu’ils ne soient pas pris de court si Amanda venait à débarquer chez eux pour voir notre fils. "Lay down, it’s my turn to massage you. Or do you want me to tickle you ? Thomas likes when I tickle him. Well… I can tickle you or I can make love to you. You decide. I’m really good at both. I can make you laugh too. Do you want all of that ?" Et sans lui laisser le temps de répondre, je mis à la chatouiller tout en embrassant/mordillant son cou, frottant TP entre ses cuisses. C’était la distraction ultime pour qu’elle ne pense plus à Amanda.

***
MADE BY @ICE AND FIRE.

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Ryan Woolen
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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptySam 13 Avr - 22:30


I had someone once who made every day mean something. And now I am lost And nothing means anything anymore.
I
DON’T
WANT TO
BREAK YOU
Meredith Pearson  &  Ryan Woolen
January 2023

La journée de boulot me paraissait interminable, j’avais tellement de paperasse que je n’en voyais pas le bout. La seule chose positive était les messages que j’échangeais avec ma femme. Elle me titillait et je n’avais aucunement envie de me restreindre, surtout vu ce qu’elle me disait. Elle voulait découvrir mon côté rough et wild… Et il ne fallait pas me le dire deux fois. Des tonnes d’idées me venaient en tête de ce que je voulais lui faire ce soir. J’avais de plus en plus de mal à me concentrer sur ce que je faisais et je finis par raccrocher vers 21h30.
En rentrant, la maison était plongée dans l’obscurité, il n’y avait pas un bruit et je me rendis tout de suite dans la chambre où Mer m’attendait comme promis. Elle avait laissé une petite lumière, mais je n’avais aucun mal à voir sa silhouette quasi nue, à genoux devant le lit. Elle était sexy ! Et la voir aussi obéissante réveilla quelque chose en moi, quelque chose d’assez sombre, puissant, un peu déviant… Je vins me placer derrière elle je lui caressa les cheveux avant de me pencher vers son oreille. "You are a good girl." Je m’écarta pour aller retirer ma veste, mais je garda le reste de ma tenue militaire avant de revenir m’assoir devant elle sur le bord du lit. "I’m going to have so much fun with you." Dis-je en rigolant d’un rire sombre. Inconsciemment, je me touchais à travers mon treillis pour satisfaire la tension qui se créait déjà dans mon membre. "Stand up and bend over the bed." Lui ordonnais-je en tapotant la place juste à côté de moi. J’attendis à peine qu’elle s’installe avant de venir faire claquer ma main sur son postérieur. Une fessée qui laissa une belle trace rouge sur son petit cul parfait. "So Ben…" Je rageais encore du fait qu’elle avait eu un orgasme en pensant à un autre homme, Batman ou autre, je n’en avais rien à foutre, j’étais vexé. Ma main claqua à nouveau, cette fois un peu plus fort. "Why woman ? What does he have that I don’t ?" Je passa derrière elle et avec un pied je la força à écarter les cuisses. Elle était trempée… Je ne résista pas à la tentation de mettre une gentille claque sur son clitoris déjà bien sensible. "Want me to show you who’s better ?" Ma main glissa dans sa moiteur, s’arrêtant une seconde pour la titiller, la faire gémir et… clac ! Une nouvelle claque entre ses cuisses qui lui arracha un petit cri. "Quiet !" Grognais-je en m’écartant d’elle pour aller récupérer les jouets qu’elle rangeait dans son tiroir de table de nuit. Il n’y en avait pas une tonne, mais au fil des années elle en avait accumulé un petit paquet quand même. Hum… par lequel j’allais bien pouvoir commencer ? Je les fis tomber sur le lit, juste devant elle, la laissant peut être penser qu’elle allait pouvoir avoir son mot à dire, quand pas du tout. J’en pris un qu’on connaissait très bien tous les deux, je lui avais offert lors de notre premier Noël. "Let’s hope the battery is full." La titillais-je avant de l’allumer et de faire courir l’objet vibrant le long de sa colonne vertébrale, descendant doucement jusqu’à finir entre ses cuisses. Elle était si prête pour moi qu’en quelques secondes à peine je réussis à la faire se tortiller de plaisir. Mais ce soir ce n’était pas à propos de mon plaisir ou du sien, je voulais juste la torturer. Alors juste avant qu’elle n’atteigne l’orgasme je retira le vibro. Je le fis plusieurs fois d’affilé, la privant de ce qu’elle voulait tant. Et après un énième refus de la laisser jouir, elle commit une erreur en essayant de bloquer le vibro entre ses cuisses avec une de ses mains. Ohhh sweet mistake. "Did I say that you could move ?" Je balança le vibro encore allumé sur le lit avant de me saisir de ses mains et de les attacher avec des menottes que je sortis de la poche arrière de mon treillis. C’était des vraies menottes, alors je ne les serra pas trop pour ne pas la blesser, mais elle ne pouvait définitivement plus bouger. "Better." Et pour la punir, je lui remis quelques claques sur les fesses. Son postérieur était rouge, la trace de ma main bien présente. Quasi certain qu’elle ne tenterait plus de bouger son mon accord, je pris un nouveau vibro, le womanizer, et je me remis à jouer comme avant. La priver d’orgasme me faisait bander, parce que je la sentais plus soumise que jamais. Elle gémissait et se tortillait, mais avait bien comprit qu’elle n’avait pas le droit de quémander verbalement son orgasme. Tel un prédateur affamé, je finis par me pencher vers son oreille. "Want me to fuck you hard baby ?" Ma queue tendue pressait contre son cul, mais elle avait comprit la leçon et resta bien silencieuse. "Good girl." Grognais-je en me libérant de mon treillis. Je n’avais probablement jamais eu une érection pareille, j’étais excité comme jamais et mon corps me le rendait bien. J’amena TP entre les cuisses dégoulinantes de mouille de ma Blondie. Fuck ! Je ne faisais que frôler du bout de mon gland son clitoris ultra sensible et déjà j’étais au bord de l’explosion. Self contrôle Ryan ! Je pris sur moi avant de la pénétrer de quelques centimètres et de ressortir. Une fois, puis deux, puis… Je n’allais jamais bien loin, je la laissais patienter, subir. Je la maintenais d’une main et de l’autre je pris TP pour me branler doucement. "I don’t think you deserve to be fucked." Je m’éloigna d’elle sans un mot supplémentaire et je quitta la pièce. En revenant, j’avais un feutre noir dans les mains et j’écrivis « mine » sur sa fesse gauche - la plus épargnée par mes fessées -. "You are mine Meredith. Do you understand that ? Fucking mine, ok woman ?" Je plongea ma main dans ma poche pour récupérer les clefs des menottes et je la détacha. Mais pas pour longtemps. Car après l’avoir allongée sur le dos, je passa les menottes à travers les barreaux de notre lit et je lui rattacha les mains au dessus de sa tête. Je n’avais peut être plus son cul à porté de main direct, mais j’avais sa délicate poitrine qui n’attendait que d’être torturée aussi. "Fucking perfect." Grognais-je en venant mordiller son téton gauche. Sans la prévenir, je mordis plus fort la peau fine sous mes dents et elle ne réussit pas à retenir un gémissement de douleur. Allez savoir pourquoi, ça m’excita encore plus. "I said quiet ! Want me to be rougher ?" La menaçais-je avec un regard sombre. Puis je me mis à rigoler, tel satan devant son prochain repas. "I’ll let you choose what’s going to happen next… 1, I keep torturing you or 2, I’ll stop everything and make love to you." Ma Blondie choisit la première option et je n’aurais pas pu être plus heureux, parce que je n’avais pas du tout envie de m’arrêter en si bon chemin. Il ne restait que deux jouets que je n’avais pas utilisé et lorsque je pris le suivant, il s’alluma et s’arrêta presque immédiatement. "Too bad for you baby. I guess you just have this last one to find your release." Celui qu’elle aimait le moins, dont elle ne se servait quasi jamais. Je l’approcha lentement d’elle avant de le balancer à l’autre bout de la chambre pour la prendre sans prévenir. Je lui offris quelques coups de reins puissants avant de me détacher d’elle, lui refusant à nouveau un orgasme. Ma main droite s’empara de mon membre luisant de mouille et je me mis à me branler sous ses yeux. Je grognais et je finis par éjaculer entre ses cuisses sans jamais lui accorder le droit de céder au plaisir.
Je n’avais même pas pris la peine de me déshabiller pour m’occuper d’elle. Mes habits me collaient à la peau et j’avais chaud. Un regard sur ma montre m’indiqua qu’il n’était pas loin de 2h du matin. Heureusement que c’était le weekend demain, d’ailleurs Meredith allait devoir partir d’ici quelques heures pour rejoindre Taylor. Peut être que je devrais la laisser dormir quelques heures… Peut être… Oui, c’était mieux. Je repris les clefs des menottes, sauf que cette fois ci plutôt que de les ouvrir, elles se cassèrent à l’intérieur de la petite serrure. "Babe… I don’t want to make you panic, but the key broke." Le problème aurait pu être vite réglé si je n’avais pas eu tous mes outils sur le chantier. Et je ne pouvais pas abandonner Mer ici, car si Thomas avait besoin elle ne pourrait pas aller à lui. Il ne restait qu’une solution, appeler son père pour qu’il m’apporte une pince pour couper les menottes. Je n’eus pas d’autre choix que de faire ça et même si je resta très vague au téléphone, je sentis que mon beau père n’était pas dupe. Une pince à 2h du matin… Il débarqua à la maison en une vingtaine de minutes et je lui pris la pince sans jamais croiser son regard. Sauf que je n’avais pas pensé à mes doigts cassés, à mon incapacité à être vraiment précis dans mes mouvements. Je ne voulais pas la blesser, c’était coupant après tout. Elle allait me tuer… Je ne dis rien et je ressortis de la chambre pour demander de l’aide à mon beau père. Quelle honte… J’avais relevé le drap sur le corps nu de ma Blondie, mais la situation laissait peu de place à l’imagination, surtout lorsqu’il trébucha sur un sextoy qui trainait au sol. J’avais envie de m’enfouir dans le sol et je n’osais même pas imaginer l’état dans lequel devait être ma femme. Au final il réussit à la libérer assez facilement et reparti sans un mot. Heureusement. Je n’aurais pas su quoi lui dire.
"Well, next time I won’t use real cuffs."

***

Meredith était partie rejoindre Taylor à Los Angeles pour un weekend entre filles et j’avais Thomas pour moi tout seul. Nous étions partis en balade en forêt durant la matinée et il m’avait fait ramener tout un tas de trouvailles. Des pommes de pin, des fleurs, des branches et un long bâton. "Daddy, see my big dick !" "It’s a stick Thomas, not a dick." "I know. Big dick." "Stick, not dick." Mais après l’avoir répété trois fois, je fus incapable de retenir mon rire et je filma notre fils qui ne pouvait s’empêcher de dire qu’il avait une big dick à quiconque il croisait dans les bois. J’envoya la vidéo à sa maman et en retour j’eus droit à une vidéo de mes deux blondes préférées qui ne me laissa pas de marbre. Je la regarda plusieurs fois pendant la sieste de Thommy, profitant d’être seul pour me soulager avec ma main droite.
Lorsqu’il se leva de sa sieste, je l’emmena dans le jardin. Il jouait dans son coin pendant que je passais la tondeuse, sauf qu’en revenant à sa hauteur, quelque chose attira mon attention. "What is this Thommy ?" Demandais-je en voyant l’animal sur la terrasse. "It’s a kitty." Sauf qu’en me rapprochant, je vis bien qu’il ne s’agissait pas du tout d’un chaton, c’était un ourson ! Je choppa mon fils - qui n’avait pas la moindre idée de l’affaire dans laquelle il s’était mis - et je le fis rentrer à l’intérieur pour nous barricader. "Bad Thommy ?" Demanda-t-il perturbé par ma réaction un peu vive. "Oh no, not at all. It was not a kitty, it was a bear cub and his mother is going to look for him. You don’t want to be face to face with a bear." Expliquais-je à mon petit mec qui avait la bouche entre ouverte en écoutant ce que j’avais à dire. "A bear ! Waouh Grrrrr." Il était adorable, mais ne réalisait pas la dangerosité de ce qu’il venait de se passer. Il en prit un peu plus conscience quand un ours - adulte cette fois - vint chercher son bébé. Comme au zoo devant les lions, il se réfugia dans mes bras, cherchant à se cacher. "You’re safe inside. It can’t open the door. But we should avoid the backyard for a few days." C’était plus sur si on ne sortait plus dans le jardin, car bien que c’était les risques quand on habitait en bordure de forêt, je ne voulais pas exposer Thommy à une attaque d’ours. Sauf qu’en regardant dehors, je vis le doudou de mon petit. "Shit !" Grognais-je sans faire gaffe aux petites oreilles qui étaient à côté de moi. Ok, rationnellement, l’ours n’allait pas chopper le doudou pour partir et je pouvais distraire Thomas jusqu’à ce que je puisse aller le récupérer de manière safe. Par contre il était bien trop tard pour ravaler mon gros mot et déjà le petit blondinet le répétait en boucle en sautillant partout dans le salon. Meredith allait me dégommer ! Entre fuck, shit et dick, le vocabulaire de notre fils se développait à merveille…
Nous avions ensuite fait un saut à la maison pour avancer un peu sur les travaux et en rentrant mon petit blondinet était ko, alors je l’avais mis devant le Roi Lion pendant que je m’occupais du repas. Il avait regardé son film tout en jouant avec ses voitures et ses dinosaures avant de me rejoindre en cuisine en quémandant sa maman. Je l’avais soulevé du sol pour qu’on puisse appeler la jolie Blondie et en raccrochant j’avais senti qu’il avait le coeur lourd qu’elle ne soit pas là avec lui. Alors pour une fois je lui avais accordé l’interdit et j’avais déplacé sa chaise haute devant la télé et il avait pu manger en regardant le Eras Tour.

Thomas avait oscillé entre hypo et hyper toute la nuit, et j’avais fini par le prendre dans mon lit, tout groggy, en espérant pouvoir gérer un peu mieux le diabète de mon petit, mais non. Je me réveillais à chaque fois, en panique, devant réfléchir à ce que je devais faire. Le manque de sommeil était une vraie torture.
Ma femme m’avait envoyé un message au petit matin pour me demander comment la nuit s’était passée et je lui avais menti pour ne pas l’inquiéter - sans penser qu’elle recevait également les alarmes sur son téléphone -. Et comme si elle avait senti que j’avais besoin d’un petit boost, elle m’avait envoyé plein de photos et de vidéos pour me faire sourire. Ça avait fonctionné !
J’avais passé le reste de la journée à coacher mon fils pour lui apprendre de nouvelles bêtises. Nous avions caché 200 petits canards en plastique dans toute la maison afin que Mer les trouve au fur et à mesure, avec pour objectif de tous les récupérer avant le déménagement en aout. Il m’avait aidé à construire un énorme fort au milieu du salon en utilisant tous les coussins de la maison et grâce à une lampe torche et un papier cuisson, j’avais réussi à reproduire une voie lactée. Mais dès le retour de ma Blondie, je m’étais fait virer du fort parce que Thomas n’avait plus d’yeux que pour sa mama. Elle lui avait tellement manqué qu’il ne voulait qu’elle, il lui racontait toutes ses aventures et pour être tout à fait franc, je trouvais ça bien trop mignon pour les déranger. D’ailleurs, je leur ramena même un plateau avec pleins de snacks sains dans leur cabane pour qu’ils puissent grignoter tout en continuant de papoter. C’était ma famille, celle que j’avais rêvé, la meilleure…

***

J’étais rentré tôt du boulot parce que j’en avais marre et que j’avais enfin réussi à venir à bout de tous les dossiers que je traitais en ce moment. J’avais profité que la maison soit vide pour faire un énorme rangement/ménage avant de me poser sur le porche devant celle ci avec une bière pour attendre mes deux têtes blondes. Je n’avais pas eu à patienter très longtemps avant de voir la voiture de ma femme se garer dans l’allée. Immédiatement, j’étais allé récupérer Thomas, le calant contre ma hanche gauche, puis j’avais été soulever Meredith en la mettant à droite. Notre petite tête blonde s’était mis à rire devant ma bêtise, surtout qu’elle me demandait de la reposer. "It’s making him laugh, I can’t put you down honey. And… I like being naughty." Le dernier mot ne manqua pas d’attirer l’attention de notre petit garçon, qui fit une petite bouille choquée et amusée. "Naughty daddy ! Mummy needs to punish dada." Je me mis à rire ouvertement en regardant ma femme droit dans les yeux. "Oh yes honey, punish me." Lui dis-je taquin en la déposant enfin devant la porte de chez nous. "I can’t wait to be spank."
Mais au final il n’y avait eu de fessées pour personne. Thomas s’était ultra bien comporté et il nous avait offert sa bonne humeur toute la soirée avant de filer au lit comme un grand sans broncher. Puis Meredith était venue me rejoindre sur le canapé pour regarder une série que l’on voulait regarder depuis un moment, mais qu’on avait pas eu le temps. Nous avions mis quelques minutes avant de trouver la bonne position, car avec son ventre le canapé devenait de plus en plus étroit. "You’re getting bigger… I like it so much." Lui avouais-je en glissant mes mains sous son pyjama pour sentir sa peau fine sous mes doigts. J’avais hâte de pouvoir sentir nos bébés, hâte de les avoir dans mes bras, hâte de pouvoir faire plus que ce que je pouvais faire là… Elle lança la série et dès le début je ne compris rien, comme si j’avais loupé le début. Lorsque l’épisode suivant se lança, je vis qu’on en était déjà au cinquième, et si ça me faisait tiquer, ça ne semblait pas la perturber plus que ça. Je compris alors que ma jolie Blondie s’était avancée sans moi, surement lorsqu’elle était avec Taylor à Los Angeles. Je n’eus pas le coeur de dire quoi que se soit, parce qu’elle était à fond sur ce qu’elle regardait. Souriant, je repris mes papouilles dans ses cheveux et son cou. C’était tout en douceur. Je la cajolais pour l’aider à se détendre et avant la fin du second épisode ma petite femme dormait le visage posé sur mon torse. "I love you."

***

Thomas était plein d’énergie, il avait compris que nous devions aller à la piscine en fin d’après midi et il ne tenait plus en place. C’était la première fois qu’on s’y tentait depuis qu’il avait été diagnostiqué. Alors si lui était plein d’enthousiasme à l’idée d’aller se baigner, Mer et moi étions beaucoup plus stressés. Il était venu avec moi pour se mettre en maillot de bain dans les vestiaires, mais j’avais laissé Meredith se charger de débrancher ses pompes et de faire les pansements pour protéger les sites de ses capteurs. Elle faisait ça beaucoup mieux que moi. Puis j’aimais bien les voir interagir tous les deux… Parce que pendant qu’elle s’occupait de notre petit garçon, celui ci posait ses mains sur le ventre ce sa maman et parlait aux bébés. "Let’s go !" Dit notre blondinet avant de s’élancer dans l’eau sans même attendre qu’on l’équipe de ses brassards. Il savait se débrouiller dans l’eau - il avait eu des cours lorsqu’il était bébé pour apprendre à se sauver si jamais il tombait à l’eau sans notre présence -, mais sa technique de nage était encore un peu bancale. Je partis vite le rejoindre alors qu’il dépassait le bassin où il avait pieds. "Wait for us Thommy !" Le réprimandais-je en le rattrapant. Meredith ne pouvait pas être aussi rapide que nous, mais lorsqu’elle arriva enfin à notre hauteur, je laissa Thomas patauger jusqu’à elle en faisant la brasse du petit chien. "Wow, you know how to swim like a big boy ! Can you show mama how you dive ?" Et il ne se fit pas prier pour sortir de l’eau et plonger loin de nous. Il s’amusait comme un petit fou, nous créant des frayeurs par moment, mais toujours en rigolant de son petit rire communicatif. Je finis par l’attraper et le lancer en l’air. "I’m so proud of you." Je voulus lui faire un câlin mais le timing n’était pas le bon et il se débattit pour repartir jouer. Il n’était pas prêt à s’arrêter pour être plus tendre. "If you want to play by yourself, you need to stay here big boy." Dis-je en le guidant pour qu’il puisse aller dans le bassin plus adapté à sa taille. Je profita de ne plus avoir à lui courir après pour me mettre derrière ma Blondie et masser le bas de son dos. Je savais qu’elle commençait déjà à y sentir des tensions alors qu’elle n’était que dans son deuxième trimestre, ce qui laissait entrevoir une fin de grossesse plutôt inconfortable - surtout que ça allait être l’été -. "Does that make you feel better ?" Une petite dame passa à côté de nous alors que Thomas venait de passer faire des bisous sur le ventre de sa mère et elle nous félicita d’avoir une aussi belle famille. Je ne pus que sourire en la remerciant, resserrant mon étreinte autour du corps de ma femme. "She’s right, we have a beautiful family." Lui glissais-je à l’oreille en me penchant pour l’embrasser sur la joue. "And we are just at the beginning of our love story." Parce que même si ça faisait plus de dix ans que l’on se connaissait, je comptais bien faire en sorte d’avoir encore de nombreuses années à partager avec elle et nos enfants.
En sortant de la piscine, on se décida d’aller au restaurant. L’endocrinologue de Thomas nous avait donné son accord pour que de temps à autre il puisse manger comme un petit garçon de son âge. Alors quand ils se retrouva devant son burger et ses frites, des étoiles pleins les yeux, on oublia un peu notre réalité pour profiter du moment. Ma main se glissa par dessus la table et je la mis sur celle de ma Blondie en souriant. Et alors que j’allais entamer une discussion avec elle, je la vis perdre son sourire en apercevant quelqu’un derrière moi. Je me tourna et je vis une blonde, âgée d’une cinquantaine d’années. "Who’s that ?" Elle n’eus pas le temps de répondre que celle ci venait à notre table, se présentant à moi en me tendant la main. "I’m Amanda, Meredith’s mother." Je me décrocha la mâchoire en passant le regard d’une blonde à l’autre. Elle m’avait dit avoir croisé sa mère quelques jours auparavant, mais je n’avais pas pensé qu’on allait la recroiser. Encore moins qu’elle allait se présenter comme la mère de Meredith, quand elle n’avait jamais vraiment été plus qu’une génitrice pour ma femme. "Right now is not a good time, we are having a family dinner." Dis-je assez sèchement en appuyant bien sur le mot famille. Je ne voulais pas d’elle auprès de notre fils, ni même proche de ma femme. Et voyant qu’elle ne se bougeait pas, je me leva pour me mettre entre notre table et elle. "I said It is not a good time. Go." Ma voix ne laissait pas place à la discussion et elle céda en regardant sa fille, puis Thomas. J’étais peut être trop dur avec elle, mais je n’avais pas envie de la rencontrer dans ces conditions. Elle ne méritait pas de nous voler nos bons moments.
Le repas avait été un peu tendu après le passage d’Amanda à notre table. Nous avions mangé dans un semi silence, uniquement entrecoupé par les paroles de notre fils. Au final, nous étions rentrés assez rapidement et nous nous étions tous calés dans le lit pour un câlin/session papouille plus que nécessaire. Thomas était aux anges de recevoir des grattes grattes de toutes parts, mais il en faisait aussi au bidou de sa maman, posant des bisous tout doux dessus. "I love babies." Dit-il, m’apportant un sourire énorme sur le visage. Mon regard se planta dans celui de ma Blondie. "I love them too."

Mon téléphone sonna et pour une fois ce n’était pas en rapport avec le diabète de Thomas. C’était Travis. Je décrocha l’appel en visio et le visage de nos amis s’affichèrent sur l’écran. "We’re engaged !" J’avais déjà vu Taylor heureuse, mais jamais je n’avais vu un sourire aussi radiant sur son visage. "Congratulations !" Eus-je tout juste le temps de dire avant que Thomas ne m’arrache le téléphone des mains pour le mettre devant ses yeux. "Non ! Taytay’s my lover. Mine !" Il se leva du lit avec le téléphone et partit farfouiller dans le placard et il revint avec une paper ring que j’avais offert à ma Blondie. "Got a ring. Tay’s mine. Please…" Supplia-t-il en faisant sa petite moue pour nous faire craquer. "You’ll find your someone someday, but Taylor loves Travis." "She loves me too." "She loves you too, but it’s not the same love." Thomas se concentra fort, la mine boudeuse, et il se tourna vers sa mère. "Can I have Tay’s baby, mama ?" Au moins il ne perdait pas le nord et réussissait à tous nous faire rire…

***

Ce soir tout le monde devait venir manger à la maison, car nous avions enfin décidé d’annoncer qu’il n’y avait pas un bébé, mais deux. J’avais mis un pantalon cargo kaki et un tee shirt blanc qui me collait au corps - parce que je faisais du sport absolument tous les jours à présent et je commençais déjà à voir les résultats -. Thomas était habillé comme moi et il me suivait à la trace pour m’aider à tout mettre en place dans le jardin. C’était aussi ma façon de l’occuper pour laisser Meredith tranquille en cuisine. Elle avait beaucoup à faire, entre le plat et le dessert. Alors quand nos invités furent là, je confia mon blondinet pour pouvoir aller aider ma Blondie. "Tell me what to do." Mais têtue comme elle était, elle refusait de me donner une tâche à réaliser et au final je finis dans ses pattes à l’embêter avec mes bisous. "I really like your dress." Murmurais-je en passant ma main sous le tissu pour la titiller. Elle me donna une petite tape sur le bras pour que j’arrête de l’enquiquiner et je me mis à rire. "You were much more receptive this morning." J’aurais du fermer ma grande bouche, parce que sa mère débarqua dans la cuisine à cet instant là. J’avais le don pour m’afficher devant ses parents ces temps ci, alors je pris la porte pour les laisser toutes les deux, évitant ainsi de faire une nouvelle boulette. Mes joues étaient toutes rouges et Connie le vit immédiatement lorsque je rejoignis tout le monde dans le jardin. 
Une fois à table, le repas bien entamé pour tout le monde, je me leva en tapotant du bout de ma cuillère sur mon verre pour attirer l’attention de tous nos convives. "We invited you today because we have a big news. Mer’s pregnant with twins." Personne ne semblait surpris autour de la table et je regarda ma femme, me demandant si elle n’avait pas vendu la mèche avant moi, mais elle semblait tout aussi perplexe que moi. "Thomas told us when you were in the kitchen." Le petit monstre !!! Je le regarda et il se mit à rire derrière ses mains en se collant encore plus contre sa tata. "There is two babies in mama’s belly." Olala, je préférais lorsqu’il ne parlait pas… Non, j’adorais l’entendre parler, progresser et être cute à l’extrême. "Well… I guess there is no more surprise to tell." Je me rassis et ma main glissa sur la cuisse de ma moitié avant que je ne m’adresse à elle. "He stole my speech, I would be mad if he wasn’t so cute."
Une fois tout le monde parti, j’avais rejoins ma Blondie sur la terrasse, complètement épuisé, mais heureux. Ça avait été une bonne soirée, ou avait rigolé, bien mangé… La famille était importante pour nous. Je sortis une enveloppe de ma poche et je la posa sur ses cuisses en venant poser mon visage sur son épaule. "I want to know what we’re having." Lui dis-je en caressant son ventre. Je ne les sentais toujours pas, mais je savais que ça n’allait pas tarder à venir. Bientôt nos bébés allaient faire la java sous le nombril de ma belle et je pourrais interagir avec eux. Dans l’enveloppe, il y avait deux papiers et on en prit chacun un, les ouvrant doucement pour les lire avant de les tourner pour partager ce qu’il y avait écrit dessus. Deux filles. Deux filles… Comme on se l’imaginait depuis le début et en même temps de l’avoir confirmé devant nous maintenant, ça devenait d’autant plus réel. "We are having girls !" J’étais tout ému et sans faire gaffe je m’essuya une larme qui avait roulé sur ma joue. Je rêvais d’être le papa d’une petite fille depuis le tout début de notre relation, pas que j’avais été déçu en apprenant que Thomas était un garçon, mais une petite fille c’était le rêve de tous les papas, non ? J’allais en avoir deux. J’étais aux anges. "Thank you." Dis-je avec beaucoup d’émotions dans la voix.
Durant la nuit, je me réveilla en panique. Ma main partit sous le drap et tâta entre les cuisses de ma femme, m’attendant presque à trouver une marre de sang. Comme pour Taylor. J’avais rêvé, ou plutôt cauchemardé que l’on perdait nos filles, que l’on se réveillait de nouveau en découvrant le lit plein de sang… Mon coeur battait fort dans ma poitrine et des larmes roulaient sur mes joues sans que je n’arrive à les contrôler. Je n’arrivais pas à me raisonner et ma peur panique de perdre nos filles pesait lourd dans mon coeur. Je descendis sous le draps sans réveiller ma moitié, m’accrochant à hauteur de son ventre rond. "You need to be strong in there girls. I can’t lose you like we lost Taylor, we need you more than her… I love you both so so much. I can’t wait to have you in my arms." Murmurais-je avant de poser mon front contre la peau tiède de son ventre et de refermer les yeux. Ma Blondie mit une main dans mes cheveux sans ouvrir les yeux, elle remonta même une jambe sur mon corps et je me rendormis à cette place.

***

Thomas était avec moi sur le chantier, je l’avais mis dans mon dos dans le porte bébé et je travaillais pendant qu’il me gratouillait la tête. Il avait voulu me suivre lorsque j’étais parti ce matin, plutôt que de rester au lit et je n’avais pas su lui dire non. Je n’avais pas réussi à avoir un sommeil serein après mon cauchemar et j’avais fini par abandonner l’affaire en me réveillant pour la énième fois à 6h. Mais maintenant qu’il s’agissait de bosser, je manquais d’énergie. J’étais lent et je faisais plus de conneries qu’autre chose, alors plutôt que de m’acharner, je finis par rentrer avec mon blondinet pour prendre le lunch avec Meredith. Un repas rapide avant de se rendre dans un magasin de bricolage pour que ma femme puisse choisir les sols et les peintures - j’avais vite compris que je ne pouvais pas trop donner mon avis à ce niveau là -. Ce que je n’avais pas remarqué, c’était que Thomas imitait chacun de mes mouvements à quelques pas derrière moi. Non, moi ce que je venais de repérer, c’était Amanda. Elle tentait vainement d’être discrète en nous suivant de rayons en rayons, mais j’avais passé assez de missions sur le terrain pour repérer lorsque j’étais suivi. Je tourna au rayon des peintures, où je laissa ma petite famille, pour essayer de retrouver l’autre blonde qui semblait un peu trop insistante pour entrer en contact avec nous. Amanda était introuvable et je ne savais pas si c’était une bonne chose ou non. J’aurais aimé la retrouver pour lui mettre un bon coup de pression et qu’elle ne revienne plus jamais… Mais de ne pas la retrouver me rassurait dans le sens ou elle n’était plus dans les parages à l’instant T. Je retourna auprès de Thomas et Meredith pour choisir la couleur de la chambre du petit, mais je ne réussis pas à tenir ma langue. "Your mom was here. I saw her. We need to do something about that before something happens." Et cette fois je n’étais plus aussi posé que la dernière fois que je l’avais vu au restaurant. J’avais passé un cap et je voulais plus que tout protéger ma famille de cette personne. Je n’arrivais pas à voir le positif en elle, ni même l’intérêt de lui laisser une chance. Elle avait perdu le droit d’espérer quoi que se soit le jour où elle avait décidé de malmener l’enfance de ma Blondie.

***

2 ans que Thomas était né, je n’en revenais toujours pas que notre petit garçon soit aussi grand. Il avait beaucoup muri ces dernières semaines et il avait fait de nombreux progrès. Notamment en langage. Je l’avais ramené à la bibliothèque cette semaine pour qu’il puisse jouer avec son ami Noam. Puis on était retourné à la piscine, mais aussi sur le chantier et au zoo. Il quémandait beaucoup de choses pour découvrir le monde qui l’entourait, comme s’il voulait emmagasiner le plus de connaissances avant l’arrivée de ses soeurs. D’ailleurs, personne n’était au courant qu’il s’agissait de petites filles et je ne savais pas si Meredith souhaitait faire une gender reveal à un moment donné. De toute façon aujourd’hui la star c’était Thommy. Il avait voulu un anniversaire sur le thème des dinosaures et il l’avait eu. Toute la décoration était dans les tons verts et il y avait des dinos en tout genre dans toute la maison. Il aurait même du avoir un super gâteau avec un T-Rex, mais la pâtissière avait annulé hier soir sans explications. Je ne l’avais pas dit à ma Blondie de peur qu’elle ne panique. A la place j’avais appelé différentes pâtisseries dans le coin pour essayer de trouver un remplacement, mais pas de chance pour moi, personne n’était disponible pour faire un si gros gâteau en dernière minute. Je m’étais alors résolu à le faire moi même. Oui, moi, Ryan Woolen ! Je m’étais levé aux aurores et j’avais fait un simple gâteau au chocolat que j’avais par la suite garni de fruits rouges frais. Ce n’était pas super beau, mais j’avais gouté et c’était bon - le plus important en vrai - et pour décorer, j’avais été voler quelques figurines dans la caisse de jouet de mon fils. Alors il y avait un tout petit T-Rex à côté d’un énorme Vélociraptor, quelques Diplodocus et même deux trois faux arbres. Je m’étais surpassé pour lui faire ce gâteau et je n’en étais pas peu fier. Ça me rappelait un peu la scène que je faisais toujours avec la purée, les dinos nuggets, les brocolis et le gravy. Je mettais les dernières touches à mon chef d’oeuvre quand je remarqua le regard océan posé sur moi. Meredith était levée - surement un de ces nombreux passages aux toilettes nocturnes - et elle me regardait. "I know it’s not perfect, but it’s good." Tentais-je de me justifier en plongeant mon doigt dans la crème où j’avais mis les fruits pour lui faire gouter. "Everything needs to be perfect for our big boy." Souris-je en allant la rejoindre pour la prendre dans mes bras. Elle avait un sacré ventre pour le début du cinquième mois, mais nos bébés étaient en pleine santé et c’était tout ce qui comptait. "How can our baby turns two today ? It feels like he was born yesterday. I miss our tiny baby and at the same time I love the little boy he’s growing into. We are doing great as parents…" Dis-je tout fièrement, un peu nostalgique aussi. "He changed so much the last few weeks, don’t you think ?"

La fête battait son plein et Thomas vivait sa meilleure vie au milieu des personnes qui l’aimaient le plus sur la planète. Il avait été couvert de cadeaux, mais je le soupçonnais d’avoir une préférence pour le cadeau que lui avait ramené Travis. C’était un livre chantant où Taylor lui avait enregistré une chanson rien que pour lui et où Travis lisait l’histoire. Même ma petite guitare n’avait pas fait le poids face à ça. Mais j’étais content qu’il soit aussi heureux, si bien entouré, et que même si son année n’avait pas été toute simple, il rayonnait de bonheur. Sa mère aussi semblait sur un petit nuage, mais c’était peut être grâce au cunni que lui avait fait l’athlète avant que les autres invités n’arrivent. Je les avais observé se retrouver, hypnotisé par tant de douceur entre eux. Elle avait jouis sur le visage de Trav et sans aucune jalousie quelconque, j’avais embrassé ma Blondie en lui promettant de lui faire la même chose le soir même pour que sa journée soit absolument parfaite de A à Z.

MADE BY @ICE AND FIRE.

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Meredith Pearson
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Meredith Pearson


∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
∞ Pseudo : MP
∞ Messages : 266
∞ Avatar : Taylor Swift
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∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyVen 19 Avr - 15:50

- April 2024 -
Ce qui s’est passé le weekend dernier, je ne m’y serais jamais attendue. Je ne me serais jamais attendue à aimer la vanille aussi, ni à avoir en possession un sweatshirt de Trav. Ça m’amuse que Ry l’ait remarqué, et il me jure qu’il n’est pas jaloux, juste surpris. J’essaie de déterminer si c’est weird de me voir porter le vêtement d’un autre homme, ou pas. En tout cas, ça ne semble pas lui déplaire. Je ris quand il me confirme qu’il ne portera pas une jupe. « Disappointing », je pouffe en levant le menton pour qu’il soit dans mon champ de vision, oubliant totalement la vaisselle pendant un moment. Mais je n’arrive qu’à émettre de longs “mmmm mmmm” alors qu’il caresse mon visage de plusieurs petits bisous d’affilée, tellement confortable dans ses bras. « The cookies should be ready soon anyways », je déclare alors qu’il se détache, à ma grande déception. J’ai tout juste le temps de passer ma main sur son entre-jambe pour “vérifier” qu’il a bien un hard on alors qu’il s’éloigne à la salle de bain. L’eau de la douche se met bientôt à couler et je continuer de cuisiner, appelant une fois de temps en temps Thommy pour m’assurer que tout va bien de son côté. Il me répond chaque fois avec un « yes mama » qui me fait totalement fondre.

Puis, le lendemain, l’appel visio laisse un Thomas un peu frustré (et possessif) et qui a de la misère à s’endormir, bien qu’il soit adorable et encore sous l’adrénaline d’avoir pu parler à ses idoles. Il me rejoint d’ailleurs à la douche alors qu’il devrait être au lit, et je n’ai pas le temps de le réprimander qu’il est déjà tout déshabillé. Alors tant pis, je décide de profiter de ce moment de tendresse avec mon bébé, le berçant dans mes bras alors que l’eau chaude coule sous nous deux. Ryan vient nous rejoindre, épuisé, et c’est dans le silence qu’on traîne tous les trois ensemble jusqu’à ce que Thomas me morde le sein, causant une douleur vive et brulante qui a du mal à se calmer en quelques minutes. Qu’il pense qu’il peut boire du lait ainsi me ramène à quelques mois auparavant quand je l’allaitais toujours et c’est une nostalgie aussi belle que douloureuse. C’est tout naturellement qu’on s’étend tous les trois sur le lit conjugal, Thommy calé tout contre moi et silencieux comme s’il se sentait coupable. Et son père aussi se sent coupable. « Ry, you couldn’t have known he would bite me », je chuchote doucement, même si je me répète d’un peu plus tôt. Mon homme qui se prend toujours la responsabilité du monde entier sur les épaules. Peut-être qu’il a raison sur le fait que Thomas réalise que, bientôt, il ne sera plus le seul enfant. Parler de lui semble d’ailleurs attirer son attention et Ry tapote doucement son nez pour lui rappeler d’être plus doux avec moi. Mais mon coeur se serre quand, plutôt que de répondre au sourire de son père, il me dit qu’il est désolé. « I love you. The both of you », je dis tendrement en lui laissant un baiser sur le front, juste avant qu’il n’enfouisse son visage dans ma poitrine, le regard dans celui de mon mari.

Le lendemain, je rejoins Ryan devant le placard où notre fils s’est endormi avec les chats. Calée dans ses bras, j’en profite pour lui demander si on peut garder les deux petits chatons, utilisant pour argument qu’il y en a un pour chacune de nos jumelles en fait. Même si, je le sais… cinq chats, c’est pas mal. Plus de litière, plus de bouffe, plus de poils. Mais ça fait un moment que j’y pense et rien que l’idée de devoir les abandonner me fait de la peine. Ma main trouve naturellement son entre-jambe pour le caresser. Okay… je sais que ce n’est peut-être pas la manière fair de procéder, mais… c’est pour le bien des chats, c’est tout. Mes sourcils se froncent quand il me demande d’arrêter. Est-ce parce qu’il va me dire non? Qu’il n’a pas envie que je le touche? À vrai dire, j’ai un peu oublié que notre fils dort juste à côté de nous et qu’il pourrait se réveiller en deux secondes. Une moue s’affiche sur mon visage quand il me repousse, mais je me laisse faire. Je m’apprête toutefois à argumenter quand il m’accorde que je peux avoir autant de chats que je le désire. Alors là, mon regard s’illumine en grand. « You’re serious? Thank you thank you thank you thank you! » J’ai le temps de lui donner un petit peck avant qu’il ne se recule pour s’éloigner, me demandant ce qu’il devrait faire avec son érection. Un petit sourire malicieux étire mes lèvres et ma langue les humidifie. « Well, I might have an idea… Wait, my sorcellery? » Je ris en secouant la tête. « Then with my spell, I command you to come to the bathroom with me… » Celle qui est à deux pas d’ici, et donc on pourra fermer la porte tout en étant capables d’entendre notre fils se réveiller (parce qu’encore à ce jour, il est rarement discret). Aussitôt la porte coulissante refermée, je fais descendre son pantalon d’un coup et m’agenouille devant lui, me léchant les lèvres de nouveau. « It would be a shame to leave you like that, don’t you think? » je demande, amusée, avant de prendre son membre dans ma bouche et de jouer avec. Je le mordille doucement, enroule ma langue dessus, appuie doucement sur ses nuts au passage. Puis, le sentant de plus en plus tendu, je prends TP dans ma main pour lui faire des va-et-viens de plus en plus rapides, m’assurant de regarder Ry droit dans les yeux d’un regard que je veux imposant. Puis, quand il éjacule, je bombe la poitrine pour recevoir son sperme entre mes deux seins, comme je ne porte qu’un soutien-gorge de sport confo. Dans un sourire satisfait, je me relève, son liquide commençant à couler le long de mon ventre. « Feeling better? » C’est ce moment que choisi Thomas pour se lever, on l’entend crier mamaaaa, dadaaaa partout dans la maison alors qu’il nous cherche. Et ça me fait chaud au coeur de savoir qu’on est sa première pensée en se levant. « The timing is just perfect », je m’amuse en nettoyant ma poitrine avec une serviette. Quelques petits — grands — coups retentissent contre la porte et Thommy tente de l’ouvrir. « Shit, he found us », je pouffe.

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Après que Thomas ait été malade en plein stationnement, Ry et moi avons pris un rendez-vous avec son pédiatre pour lui expliquer son état des derniers jours. Quelque chose cloche, c’est certain, mais ni mon mari ni moi ne nous attendions à ce qu’on nous annonce que Thommy est diabétique. Dans un premier temps, tout semble si urgent que ça ne semble pas s’ancrer comme une nouvelle réalité sur le coup. Mais voir notre petit hospitalisé comme ça, pleurant régulièrement alors que le personnel doit encore le piquer, nous laisse tous dans un drôle d’état. Heureusement, plus les jours avancent et plus il redevient lui-même. Comme s’il s’habituait à sa nouvelle réalité plus rapidement que ses propres parents. Taylor et Travis nous surprennent avec leur arrivée et ça fait un bien fou à Thomas de les voir en chair et en os, enfin. Même s’il continue de s’approprier sa chanteuse préférée… ahah. Cette première nuit où ils sont à Hilton, c’est Ry qui les ramène à la maison, alors que je reste avec notre fils. Le lendemain, je crois comprendre qu’il s’est passé un truc entre les trois, mais je n’arrive même pas à jalouser mon mari parce que ça semble lui avoir fait tellement du bien. Il est plus détendu, moins stressé, même un peu plus souriant malgré que ça se voit que toute cette situation l’affecte encore.

Quelques jours après, on ramène Thomas à la maison, épuisés, mais ô combien heureux de pouvoir le faire. Toutefois, on a beau avoir été formés pour son diabète, nous retrouver seuls pour nous en occuper n’est pas simple et, surtout, un peu stressant — au point où les tensions grimpent vite entre Ry et moi alors qu’on doit remettre son Dexcom à Thommy. Le ton grimpe vite entre nous deux quand il essaie de me dire quoi faire et le petit concerné finit même en pleurs. C’est Ry qui fait le pas un peu plus tard après avoir passé la soirée dans un total froid et il m’étreint tout contre lui. Notre dispute se dissipant, j’ai l’impression d’être mieux capable de respirer. « We are a team », je répète avant de aisser échaper une grande expiration. On est une équipe, lui et moi pour le bien de notre fils, pour nous, parce qu’on est faits pour être ensemble, mais ça fait du bien de se le rappeler une fois de temps en temps.

****

Thomas semble avoir clairement oublié son hospitalisation à présent, et il semble tellement habitué à son Dexcom qu’il ne se gêne pas pour le montrer à tout le monde qui passe. Surtout quand il est tout bien décoré, il en est fier on dirait. Il enchaîne bêtise après bêtise et je sais que beaucoup viennent de son père, ce qui ne me surprend pas, ahah… Je savais dans quoi je m’embarquais en mariant l’homme de ma vie, après tout. Parfois j’en ris, parfois je dois le réprimander — son papa aussi —, mais tant que personne ne se fait mal… Je ne saurais dire si je m’épuise facilement à cause de cette grossesse ou à cause du petit de bientôt deux ans qui court partout. Puis, du jour au lendemain presque, il demande à porter un slip comme un grand et on essaie de le suivre là-dedans, bien qu’il faut dire que ça demande un peu plus de gestion. Une fois, il s’est échappé et a essayé de flusher son sous-vêtement dans la toilette en assumant que c’était ça qu’il fallait faire comme du papier de toilette… et quand la toilette a débordé, il s’est mis à patauger dans l’eau comme s’il était au parc aquatique. C’est dans un grand gasp que je suis revenue sur les lieux et j’ai eu du mal à ne pas m’énerver. Quand Thommy a compris qu’il avait mal agit — même si ça ne partait pas du tout d’une mauvaise intention, au contraire —, il m’a regardé avec sa petite bouille d’ange sur le point de verser des larmes en s’excusant mille fois. « It’s okay baby, I love you. Just don’t put your slip in the toilet again, okay? It makes a mess. Next time, come tell mama or dada and we’ll help you. » Il m’écoute attentivement et j’espère qu’il retiendra mes consignes la prochaine fois. Je l’attrape pour commencer à le nettoyer, même si je remarque qu’il a voulu commencer à le faire comme il y a aussi du papier de toilette par terre — et collé sur lui à cause de l’eau. Une fois que lui est tout propre, nettoyé rapidement avec des lingettes humides, il est temps de s’occuper de la salle de bain. Soupir. « Let’s clean up together? » Son sourire s’agrandit et il s’enthousiasme rien qu’à l’idée de m’aider. Il va immédiatement chercher sa petite moppe en jouet — un de ses cadeaux de Noël de la part de ses grands-parents — pour commencer à éponger le sol. Je sors quelques serviettes du placard pour sécher le sol plus rapidement et c’est en me retournant que je me rends compte qu’il est en train de prendre de la terre du pot de la plante juste à l’extérieur de la salle de bain et qu’il en met partout au sol pour mieux la ramasser après avec sa moppe. « Thomas… » je soupire, m’assoyant au sol totalement découragée. Pleurer ou rire, là est la question. C’est à ce moment que Ry arrive et découvre la belle scène qui se passe sous ses yeux. « Look dada, look! I do cleaning! » « He’s… well intented », je conclus dans un petit sourire à mom mari.

Chez Costco… Thomas décide qu’il montre son weewee à tous les clients. Ryan s’empresse de l’emmener aux toilettes et, en revenant, l’enfant ne perd pas une seconde pour dénoncer son père. Et je dis dénoncer parce que même si celui-ci ne montrerait pas TP comme ça dans un magasin — quoi que —, je sais que c’est lui qui apprend à notre fils à être aussi… à l’aise avec son corps. Et c’est loin d’être une mauvaise chose, bien qu’il ne faut pas oublier de lui montrer les limites. Genre, pas en public. « HP? » je répète, haussant un sourcil, surprise qu’il ait trouvé un surnom pour celui de Thom. « Because you want Thommy showing HP in a public place? » Je retiens mon rire. Thomas, lui, a des giggles presqu’incontrôlables, conscient qu’il a fait une connerie même s’il sait qu’on n’est pas réellement fâchés. « The competition? What competition? » je dis, avant de secouer la tête. « You know what? Maybe the less I know, the better. » Je m’amuse du fait que Thomas reprenne son père, ne voulant soudainement plus qu’on l’appelle notre bébé — même si ça me fait quelque chose, bien sûr, parce que pour moi… il sera toujours mon bébé.

Les journées défilent et il y a tellement de trucs à penser que Ry et moi sommes en mode survie et automatique. Trouver du temps pour nous est compliqué, c’est parfois à peine si on prend le temps de discuter. Ma tête est pleine et j’ai juste besoin de retrouver mon souffle… Instinctivement, je me recule contre Ry quand il vient se coller sur moi alors que je fais la vaisselle. Ses caresses chaudes me font du bien, je grogne d’envie en sentant TP frotter sur ma peau. God, j’ai envie de lui. J’ai surtout envie de cette proximité que nous avions il n’y a pas si longtemps. Quand j’étais enceinte de Taylor, et même avant, je lui ai promis qu’avoir un enfant ne ferait pas en sorte que nous nous oublions en tant que couple. Et pourtant, j’imagine qu’on n’avait pas prévu que notre fils aurait le diabète et que ça nous demanderait un moment d’ajustement. Et justement, nos téléphones sonnent et nous forcent à abandonner ce moment pour l’instant. Ry s’occupe de Thommy et moi de finir la vaisselle. La montagne de linge qui attend d’être pliée me semble énorme et c’est donc avec un épisode en fond que je tente de passer le temps. Pourtant, je me plonge dans mes pensées, doucement interrompue par l’arrivée de mon mari à mes côtés. Il me partage ses craintes et je tente de le rassurer en affirmant que notre couple me manque aussi. Il me manque. Je finis par poser ma tête sur son épaule et retirer ma main de son entre-jambe, peut-être un peu trop épuisée ce soir pour faire quoi que ce soit de plus physique, bien que l’envie de l’avoir en moi est bien présente. Il me propose un date et j’acquiesce, l’idée me plaisant plus que bien.

Le jour du date, Ryan semble un peu plus nerveux que moi de laisser Thomas pour la soirée, ce que je peux comprendre. Il m’emmène dans une librairie et il me fait remarquer qu’il y a souvent des hommes dont on voit les abdos sur les couvertures. Il a beau tourner ça en semi-plaisanterie, je sens qu’il y a une petite insécurité derrière tout ça. A dad body? C’est comme ça qu’il se voit? « Maybe it’s my favorite type of body, you know. You don’t realize how sexy you are, my love. » Et est-ce qu’on parle mon mom body? J’ai pris un peu de formes depuis quelques années, je trouve. J’aime bien, pour être franche… Je passe mes mains sur sa peau nue, son corps que j’aime tant, en lui rappelant qu’il est mine — ayant toutefois le malheur d’admettre que le corps de Travis me manque. « It’s not — » Je soupire. « It’s not what I meant, baby. I will never want Travis more than I want you. You’re the love of my life, my soulmate. I just meant that… you know… » Rien qu’à repenser à notre séjour à Kansas City, j’en rougis. « This weekend with them was… incredible. That’s what I meant. I don’t miss the shape of his body specifically. » Mais… je le vois dans son expression, j’aurai beau essayer de le rassurer encore, je n’ai pas l’impression qu’il me croit. Et pourtant, il est parfait, il a juste du mal à se voir comme moi je le vois. À ma grande surprise, il finit par m’acheter une tonne de livres et, de ce que je comprends, tous ceux que j’ai regardés — lu le résumé. Je n’en reviens pas! Une des best dates ever. On décide même d’aller dîner à un super resto, le genre de moment en tête à tête que je réalise qui me manquait atrocement. Mais avant même qu’on ait pu remonter dans la voiture pour s’y rendre, nos téléphones sonnent pour nous prévenir par rapport au diabète de Thomas. Ry s’en veut encore, se croyant coupable comme son père était diabétique aussi. Je lui fais remarquer que ça aurait pu venir du mien, aussi, on ne sait pas. Je hoche doucement la tête quand il m’explique qu’il est stressé par tout ça, qu’il s’agit de notre bébé, après tout. Je ne peux que comprendre en totalité… Malheureusement, c’est une réalité avec laquelle on doit vivre, maintenant, mais savoir de qui ça vient ou pourquoi ne la changera pas. On va faire avec et être heureux malgré tout.

À notre retour à la maison, celle-ci est complètement vide — mis à part les chats — comme Thomas est resté dormir chez ses grands-parents. C’est le moment idéal, selon moi, de nous déshabiller, ce que j’entreprends de faire alors que j’entraîne Ryan à notre chambre. Je commence plus doucement, par un massage et des bisous tout doux de son dos, comme si on avait besoin de se réapprivoiser. Et surtout parce que je sens qu’il en a bien besoin, qu’il doit se détendre pour qu’on procède à des caresses plus… high level. Je finis par me laisser glisser à côté de lui, cherchant cette fois-ci notre connexion par le regard, et ça ne m’empêche pas commencer à le teaser en passant mon genou contre son membre déjà dur. J’ai envie de prendre le contrôle ce soir, et sans plus tarder ma bouche retrouve son entre-jambe pour lui faire plaisir avant de le chevaucher pour nous monter tous les deux jusqu’à l’orgasme. Épuisés par nos ébats, on finit par s’endormir l’un contre l’autre, dans un bien-être total. Je me réveille à moitié en sentant quelque chose contre mes lèvres et, instinctivement, je le mordille — pour me rendre compte que c’est le pouce de Ry. Il m’emprisonne les mains pour me faire tourner vers lui. Je n’ai même pas le temps de lui chopper un bisou que mon visage se retrouve dans son cou, mon nez retrouvant sa délicieuse fragrance, un bel équilibre entre boisée et fraîche. Une odeur que je pourrais humer à m’en perdre. Mon bras vient s’enrouler autour de sa taille pour le serrer un peu plus fort contre moi comme il me demande, ma main caressant son dos au passage. Encore à moitié endormie, mon oreille se tend pour écouter les sons en direction de la chambre de Thomas, mais rien. Et je réalise qu’on est toujours que tous les deux, Ry et moi. « I think we should plan another weekend, just us, before the babies come », je murmure contre sa peau. « A babymoon. »

****

La fameuse soirée Epipen arrive et je demande à Ry ce qu’il a envie de manger, prête à lui fournir tout ce qu’il désire. Sa réponse me fait hausser un sourcil d’abord, parce que ça ne lui ressemble pas, juste un PB & J sandwich. Il y a des trucs tellement plus fancy que ça, je trouve, des gâteaux ou de la glace avec des morceaux de chocolat au beurre d’arachides… Peut-être est-ce parce que je ne suis pas moi-même allergique que je vois ça de cette manière. Mais c’est sa raison qui me surprend un peu plus — pas dans le sens où ça me surprend qu’il en vienne à cette réflexion, parce que le bien-être de notre petit avant tout, quoi. Je ne l’avais juste pas vu venir. « Okay », je réponds tout simplement, alors qu’à l’intérieur de moi, c’est la grande célébration. Déjà, je sens le stresse monter en moi en commençant à remarquer les symptômes sur mon mari, le surveillant même si son Epipen est tout près. Je touche à peine à mon PB & J tellement je suis concentrée, prête à intervenir s’il le faut, bien que Ryan gère très bien la situation.

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Notre passage à Target avec Thomas devait être un moment plein de joie, entre le rayon des jeux vidéos et celui des jouets, mais Thommy et moi nous sommes retrouvés face à ma mère biologique. Amanda. Me laissant dans un drôle d’état… Rentrant à la maison, le petit s’empresse d’aller offrir le jeu à son père, tellement content de lui donner qu’il en oublie celui qu’on a acheté pour lui. Tout le reste de l’après-midi, je n’ai même pas le coeur de m’émerveiller sur les mignonneries de Thomas et de son papa quand ils jouent en semble tellement je suis dans ma tête. Je passe même sur Facebook essayer de chercher Amanda. C’est un jeu d’enfant la trouver, et je reste buguée sur sa photo de profil un moment. Ça m’énerve que je partage autant de ses traits… pas qu’elle ne soit pas jolie, mais parce qu’elle m’a tellement… blessée. C’est à ma mère (Pearson) que je devrais ressembler, celle qui s’est réellement occupée de moi comme sa propre fille… Et ce qui me fait encore le plus de peine, c’est de me sentir partagée entre le fait de me sentir nostalgique des beaux moments que j’ai eus avec Amanda, et la colère et le hurt que je ressens en pensant à elle. Ryan finit par me rejoindre dans notre chambre une fois Thomas couché, et il me prend les mains alors que je me ronge les ongles sans même m’en rendre compte une fois que je lui ai raconté ce qui s’est passé. « N—no… She just said that she recognized me, then she saw Thomas. I hate that she knows I have a son. I told her that she was mistaking me for somebody else », je lui raconte, la voix tremblante. J’espère juste qu’elle m’a cru, mais je suis partie avec Thommy dans les bras avant même d’avoir pu observer son expression ou de lui laisser le temps de répondre. Je me laisse attirer contre mon mari, ses bras rassurants autour de mes épaules et ses lèvres appuyant sur le dessus de ma tête. Tranquillement, je sens mes muscles se détendre, ma respiration reprendre un rythme normal. Ses mains encadrent à présent mon visage et je relâche mon souffle. Not alone. M’enfin, j’espère qu’il a raison sur le fait qu’elle ne fera rien. Après tout, elle a réussi à savoir je-ne-sais-comment que je ne pouvais plus rester chez les Brody pour ravoir ma garde à l’époque. Ry me suggère plusieurs alternatives pour me faire du bien et je n’ai même pas le temps de lui répondre qu’il est tout contre moi à faire les trois en même temps. Il me chatouille, m’embrasse/me mordille le cou et frotte son membre contre ma cuisse tout en même temps. Je ris autant que je gémis, penchant la tête pour accueillir davantage ses lèvres alors que mon corps se tortille sous ses chatouilles. Mission accomplie. « Stooooooop. No, don’t stop », je le supplie en serrant son pénis par-dessus son pantalon. « Will you make love to me now? » Parce que toutes ces caresses et ces baisers, en plus de TP qui se laisse désirer contre ma cuisse, m’ont totalement fait oublier ma mère biologique et mon attention est tout à fait retournée sur le désir que je ressens pour l’homme de ma vie. I’m not alone.

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Meredith Pearson
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∞ Date d'arrivée : 15/04/2023
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∞ Messages : 266
∞ Avatar : Taylor Swift
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∞ Statut civil : Mariée depuis 2018 à l'amour de sa vie, Ryan. Ils ont un fils de plus de 18 mois, Thomas (5/5/22), et ils attendent des jumelles dans quelques mois.
∞ Âge : 30
∞ Habitation : Son mari et elle possèdent une maison un peu à l'extérieur de la ville
∞ Métier : Chargée de projet pour une agence de création d'image de marque
∞ À toi la parole : (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 7c26a8d8e68d949d157e4ab6289a523ccff92111

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MessageSujet: Re: (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer   (Merry#3) Sometimes You Just Don't Know The Answer - Page 3 EmptyVen 19 Avr - 15:51

- April/May 2024 -

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Mon sourire ne me quittant pas, j’arrête la voiture et en sort, mais presse le pas jusqu’à la porte en voyant une grande silhouette sombre un peu plus loin. Je referme tout aussi rapidement la porte derrière moi. « Ry, I think I saw a bear — » Mais je m’arrête dans mon constat, mon regard tombant sur le petit canard en plastique dont le popotin sort du tiroir du meuble juste à côté de la porte d’entrée. « Mama!! Look, fort, come see! » La petite voix pleine d’enthousiasme de Thommy résonne jusqu’à moi et mon coeur se réchauffe. Ryan sort de la cabane qu’ils ont fait en plein milieu du salon et ses lèvres atterrissent sur les miennes pour un long baiser de retrouvailles. Home, sweet home. « Mama! Come! » Le petit s’impatiente et je laisse Ryan dans un petit regard amusé afin de découvrir la cabane qu’ils ont faite ensemble. Il y a même un semblant de galaxie et c’est génial. God… Je ne pourrais pas être plus heureuse de savoir que mon fils aura une enfance tout à fait différente de la mienne. Ryan est adorable avec lui, et le voir devenir père me fait un bien fou. Il nous rapporte même un plateau de snacks alors que Thom et moi papotons. C’est si beau le voir nous compter ses journées, mais à quel point il grandit vite… Il me raconte même qu’il a vu une maman ours et son bébé, si j’ai bien compris, et je me fais la note mentale qu’il faudra vraiment que Ry et moi en discutions.

La voiture de Ryan est déjà devant la maison quand je reviens avec Thomas. Il vient nous accueillir, s’emparant immédiatement de notre fils pour le serrer contre lui, mais de moi aussi. Ce qui fait énormément rire le bambin. « Ry, put me down », je dis, néanmoins amusée de la situation. C’est qu’il soulève un peu ma jupe par inadvertance et si quelqu’un vient à passer sur la route qui passe devant chez nous… Thomas réagit au mot naughty, me sommant de punir son père. « Maybe I should », je consens dans un petit sourire malicieux, le regard de mon mari plongé dans le mien alors qu’il en rajoute, ce qui réveille plein d’envies en moi. « Oh, I will », je le taquine en retour quand il parle de spanking, me contentant pourtant de squeezer son postérieur pour être plus discrète devant Thommy, qui s’esclaffe toujours. Il me semble que cet enfant a une telle joie de vivre que tout — presque tout — est drôle à ses yeux.

Ce soir-là, la seule position qui se révèle réellement confortable est moi entre les cuisses de Ry, dos contre son torse, et on a dû tourner le canapé pour voir bien tous les deux. « Mmmm », je lâche quand ses doigts glissent sur mon ventre. « Told you I was going to get bigger sooner », je muse en levant la tête pour lui voler un baiser — mais je n’arrive qu’à poser mes lèvres sur sa mâchoire. Ni vu ni connu — oups —, je lance la série là où Taylor et moi avons arrêté. Ry ne dit pourtant rien, et bientôt je sens ses caresses dans mes cheveux ou sur mon corps, des petits bisous dans mon cou. La fatigue accumulée des derniers jours, mélangée à ces câlins, me font fermer les yeux et, instinctivement, je me tourne sur le côté pour poser le visage sur son torse. Mon oreiller préféré. Ça ne prend pas grand temps avant que je me laisse aller…

Quelques jours plus tard, Ry et moi décidons qu’il est temps qu’on se lance pour de vrai dans cette nouvelle vie avec Thomas qui a le diabète, et qu’on affronte nos insécurités. Alors c’est le moment parfait pour l’amener à la piscine, et il a tellement de misère à se contenir qu’il saute à l’eau avant même qu’on n’ait pu le rejoindre ou lui mettre ses flotteurs, me donnant l’impression d’avoir fait un arrêt cardiaque pendant une fraction de seconde. Il s’amuse tellement qu’on doit lui rappeler qu’on ne peut pas crier comme ça dans un endroit aussi publique. Ry finit par le diriger vers le bassin des enfants, où il touche le fond même pour un garçon de son âge, et les mains de mon mari massent le bas de mon dos. Ça, combiné à la sensation de légèreté procurée par l’eau, me font extrêmement de bien. Ry est toujours aussi attentionné avec moi, un amour. Peu après que Thommy soit venu déposer un bisou sur mon ventre, comme s’il voulait être sûr que les bébés ne se sentent pas oubliés ou qu’ils se sentent aimés eux aussi, une dame nous complimente sur notre jolie petite famille, et je souris à mon mari qui en rajoute, laissant tomber ma tête contre sa clavicule, ne quittant pas Thomas des yeux.

Pour bien poursuivre cette journée, on décide d’amener Thomas au restaurant. Le petit est ravi, il nous pointe des choses au hasard sur le menu comme s’il pouvait vraiment lire les différents plats. On lui choisit un burger et des frites, ce qu’il n’a pas mangé depuis un moment, et on doit même lui demander de ralentir et de bien mâcher sa nourriture parce qu’il avalerait tout tout rond. Ryan pose sa main sur la mienne et on se sourit mutuellement, jusqu’à ce que mon regard tombe sur une femme que je ne peux que reconnaître et qui s’en vient dans notre direction. Ma gorge est serrée et mes muscles sont figés, alors que j’aimerais tellement pouvoir aller l’engueuler ou juste au moins dire à Ry ce qui nous attend. Les yeux — les mêmes que les miens — de ma mère biologique se posent sur Ryan et elle lui tend la main pour se présenter comme si rien n’était. Heureusement, Ryan se charge pour moi de la faire partir, mais il doit s’y reprendre à deux fois. Il reste poli, n’hausse pas plus la voix qu’il ne le faut, mais son ton reste dur. Ma main se tend immédiatement en direction de Thomas, simple geste protecteur inconscient. Dieu sait ce que cette femme pourrait faire… je ne suis même pas certaine moi-même de ce qu’elle pourrait faire. Le message a passé et elle finit par partir, me laissant légèrement tremblante. « Is she following us? » je demande, piquant une frite à Thomas sans m’en rendre compte avant de l’avoir portée à ma bouche. Il est tellement encore sous le choc de ce qui vient de se passer, on dirait, qu’il ne râle même pas. Heureusement, la soirée se termine tout en douceur, sur notre lit. Mes deux hommes de ma vie donnent aussi du love aux twins, que je suis certaine que je commence à sentir bouger. C’est très, très léger, mais je suis sûre que ce sont les bébés. I’m not alone.

Le lendemain, on traîne la cuisine pour se cuisiner un lunch quand le tél de Ryan sonne. Taylor et Travis nous annoncent leur bonne nouvelle et on se réjouit avec eux. Ils ont l’air tellement heureux! Au contraire de Thomas, qui râle parce qu’il pense toujours être le lover de Tay. Il va même chercher une des paper rings que Ryan m’a confectionnées et je fonds carrément sur place, mes yeux se remplissant d’eau. Les hormones, dirons nous. Mais n’est-ce pas si cute?? Son père tente de lui expliquer que Taylor ne l’aime pas de la même manière que Travis. Alors il finit par se tourner vers moi et j’écarquille les yeux en entendant sa question. Est-ce qu’il me demande s’il peut marier le bébé de Tay, ou s’il peut lui faire des bébés…? Néanmoins, on éclate tous de rire, et le petit semble ravi d’avoir toute notre attention.

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Le moment d’annoncer à notre famille qu’on attend des jumeaux est arrivé et je me suis mise en tête de tout faire les plats à la main. Surtout parce que cuisiner me relaxe et parce que j’ai l’impression d’en avoir besoin en ce moment. Non pas à cause de notre annonce ce soir, quoi que — mais parce que je n’arrête pas de penser à Amanda, à ce qu’elle veut, au fait que ça fait deux fois qu’on la “croise”. Ryan me tourne autour dans la cuisine, me demande ce qu’il peut faire, mais je lui réponds pour la énième fois que je m’en charge. Cuisiner me fait du bien et, pour être franche, certains pourraient dire que j’aime avoir contrôle de tout. (Ou presque.) Je n’ai pas le temps de répondre à son compliment parce qu’il faufile ses mains sous ladite robe. Câlin qui fait du bien, mais… pas le temps. Et ma famille pourrait débarquer à tout moment. Alors je lui donne une petite tape sur le bras pour le faire reculer. « I can’t right now baby, dinner needs to be ready soon. » Il rit, et j’affiche un petit air innocent sur mon visage. Ce qu’il porte en ce moment… damn. Il est tellement sexy. Et autant je le trouvais tout aussi sexy avec son “dad body” comme il l’appelait, je dois dire que ces changements des dernières semaines… pfiou. Et ce que j’aime encore plus, c’est de voir Thomas avec le même ensemble. Mis à part ses bouclettes blondes, il ressemble tellement à son père et je ne pourrais en être plus heureuse. Plus tard, à la table, Ryan entreprend d’annoncer qu’on attend des twins à tout le monde, avant qu’on n’ait commencé à manger. Mais la réaction des Pearson n’est pas celle à laquelle on s’attendait. Ils ne sont pas contents, ou…? Mais ma mère nous explique que Thomas leur a révélé le secret et j’éclate de rire, surtout en le voyant tenter de ses cacher le visage en riant lui aussi. « Thomas Woolen! That was a secret! » Mais je n’arrête pas de rire, partageant un regard complice avec mon mari. On aurait dû se douter, au final, qu’il y avait quelqu’un d’autre dans la maison qui a du mal à tenir sa langue… ahah. « He’s just so happy that he’ll be a big brother », je réponds à Ry alors qu’il glisse sa main sur ma cuisse.

Quand tout le monde est parti et que Thomas est couché, je vais terminer de ramasser sur la terrasse quand Ryan vient me rejoindre… avec l’enveloppe. La fameuse enveloppe. « Okay », je concède tout simplement quand il me dit qu’il veut savoir si on attend des gars ou des filles — ou les deux. Et il faut dire que moi aussi je suis bien curieuse, alors ça m’arrange au final. Surtout maintenant que notre famille est au courant qu’on aura deux bébés de plus. Sa main retrouve une fois de plus mon ventre pour le caresser, et on sort chacun un papier de l’enveloppe. « Two girls », je répète, mon sourire s’étirant jusqu’à mes oreilles. Je sais à quel point mon mari voulait au moins une petite fille, et moi aussi dans le fond… On en rêve depuis le début. Quand on s’est rencontrés, je dois avouer que je ne pensais pas trop à avoir des enfants — j’en avais envie, mais j’avais peur de devenir comme ma mère —, et Ryan m’a bien vite mis l’idée d’un petit garçon et d’une petite fille dans notre ménage, au moins. L’idée est restée et maintenant, elle va se réaliser. Je passe mon pouce sur la joue du père de mes enfants pour récupérer la larme qui y a glissé. « If you cry, I’m gonna cry », je lui dis, sentant déjà les larmes me monter aux yeux. Je pose mes lèvres doucement sur les siennes, juste avant qu’il ne me remercie. « Thanks to you. You make — and our little family — make me so, so happy. You know that? »

Durant la nuit, je me réveille à moitié parce que je sens quelque chose tâter contre mes cuisses. Ryan? Puis, j’entends des mots de manière lointaine, et je sens finalement une pression contre mon ventre. Tâtant la main plus bas pour voir ce qui se passe, elle tombe en plein dans les cheveux de mon mari. Les yeux toujours fermés, je caresse ses cheveux, ne voulant pas qu’il se déplace le moins du monde. Son souffle chaud contre ma peau est réconfortant et, à dire vrai, c’est si beau le voir tout émerveillé par nos progénitures.

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« Thomas, what color do you want your room to be? » L’enfant est occupé à ramasser le plus de petits cartons colorés de peinture et ne m’accorde pas trop d’attention. Mais où est Ry? Il est juste… parti, sans doute s’est-il rendu compte qu’il lui manquait un outil ou quelque chose. Alors que la déco est pas mal le seul motivateur pour moi à venir dans une quincaillerie, je sais que Ry en a davantage que moi. Je m’agenouille devant Thomas en lui montrant le petit éventail de choix de couleur que j’ai trouvées pour lui. Il se tourne vers moi et tente de me les prendre des mains, mais je les éloigne légèrement. « Thommy, do you want your new room to be… green? » Et je lui montre le magnifique vert forêt que je lui ai trouvé. « No. » Un petit non ferme, sans possibilité de discussion. « What about red? » « No! » « Blue? » « No, mama. » Le pauvre petit semble exaspéré que je lui pose autant de questions et que je ne connaisse pas la réponse. « Beige? » La couleur que je préfère pour des murs, pour être franche, ou un blanc cassé, comme ça perdure bien dans le temps et que ça s’agence bien avec pas mal tout. « No. No beige! » « Dark grey? » « No! » Je soupire. Lord, help me. « Thommy, what color do you want? » Je finirai par laisser tomber, je pense. Il prend le petit carton bleu dans ma main. « Gween mama. » Bon… la phase du non a officiellement commencé on dirait. « That’s blue, my love. We are taking blue? » « Biue! », répète-t-il, y mettant beaucoup d’emthousiasme. C’est alors que Ry revient dans notre direction. « Biue, dada! » Thom laisse tomber tous les autres cartons par terre, brandissant son nouveau préféré devant son père. Soupirant, je commence à les ramasser. Quand je me relève, Ryan me fait part qu’il a vu Amanda et qu’il faudrait vraiment y faire quelque chose. Instinctivement, je pose ma main sur le dessus de la tête de Thommy, juste pour m’assurer qu’il reste près de nous. « Why, Ryan? Why does she want to be back in my life out of a sudden? » Ce petit jeu de sa part commence à me lasser. Est-ce parce qu’elle a su, somehow, que j’avais un enfant et qu’elle veut se reprendre ou je ne sais quoi? Est-elle désespérée et a-t-elle besoin d’argent pour s’acheter sa drogue? À présent, je commence à être en colère contre elle. Qu’elle nous laisse tranquille! Ryan aussi semble tendu. Le truc, c’est que je ne suis pas certaine qu’on pourrait demander un restriction order parce qu’elle n’a pas fait grand chose jusqu’à maintenant. Ça aurait pu être un hasard la première fois que je l’ai revue au Target et bon, la deuxième fois elle a juste essayé de nous parler… Je ne sais pas trop si on y peut grand chose?

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Dans les jours qui ont suivi, j’ai continué à trouver des canards en plastique à des endroits tout aussi imprévisibles que les autres. Sous l’évier de la cuisine alors que je voulais une nouvelle bouteille de savon à vaisselle, sous la commode de vêtements de notre chambre, dans le panier de linge sale, enfoui dans le canapé — je sentais quelque chose de dur dans le bas de mon dos… Puis, la veille de l’anniversaire de notre fils, Ry et moi commençons à décorer sous le thème des dinosaures une fois qu’il est couché, pour qu’il soit émerveillé en se levant. Notre bébé… deux ans. Juste avant d’aller au lit, je passe au-travers de quelques albums photos et celles sur mon téléphone pour revivre les images de Thommy bébé. Une de mes photos préférées est celle où on voit Ryan le tenir au creux de ses bras peu après sa naissance, à son retour. Tout mini contre lui… et Ry qui le regarde avec des yeux carrément amoureux. En tout cas, il ne restera plus qu’à aller chercher le gâteau demain. Pour les deux ans de notre fils, on voulait quelque chose de grandiose, et on a choisi un gâteau avec un t-rex dessus. Et j’ai beau adorer faire toutes sortes de pâtisseries, c’est un peu hors de mes compétences de mettre autant de détails.

Le lendemain matin, je me lève beaucoup trop tôt à mon goût, mais il faut croire que les bébés mettent trop de pression à ma vessie, car je me réveille avec une envie de pipi soudaine — ce qui est pratiquement devenu une habitude à ce point. Ry n’est pas dans notre lit, ce que je trouve bizarre sur le coup, mais ce n’est qu’après que j’entends du mouvement dans la cuisine. A-t-il si hâte à l’anniversaire de notre bébé qu’il n’arrivait plus à dormir? En même temps, c’est le premier anniversaire qu’il célébrera avec lui, alors je peux le comprendre d’avoir hâte à ce point… Je bug un instant en le voyant penché sur un gâteau — vient-il juste de le cuisiner? Ry me dit tout de suite, en m’apercevant, que son gâteau n’est peut-être pas parfait, mais il est beau. Je n’ai rien le temps de répondre parce qu’il met son doigt plein de crème dans ma bouche. « Mmmm », je fais en suçotant son doigt. Merde… ça réveille quelques petites envies, là. « It is… really good », je fais en plongeant moi-même mon doigt sur le glaçage. Surtout que j’ai de gros cravings de sucré ces temps-ci. « But why did you make a cake? Don’t we have to go get one at the bakery today? » Ryan a envie que tout soit parfait pour notre grand garçon. Il est juste… tellement mignon à vouloir s’en assurer comme ça. « It will be. Your cake is perfect, love. He will love it and will want to keep it all to himself. » Il va être tout émerveillé en voyant ses jouets dinos sur le dessus, je l’imagine déjà faire “rawwwwr” en jouant avec. Il va aussi raffoler des fruits rouges. Mon mari me prend dans ses bras, sa main sur mon ventre. Il est beaucoup plus volumineux qu’il ne l’était à cinq mois de grossesse avec Thomas. Je souris à ses paroles, moi non plus je n’en reviens pas qu’il aille deux ans, déjà, et les larmes me montent immédiatement aux yeux. Ça passe tellement vite, mais en même temps, comme Ry dit, moi aussi j’adore le voir évoluer comme ça. C’est magique. « We are », je confirme. On n’est peut-être pas parfaits, mais on fait de notre mieux et c’est tout ce qui compte. Perfectly imperfect. Même si parfois, c’est quelque chose que la perfectionniste en moi a du mal à accepter. « He did… it’s crazy how much he talks now. » Je glousse, me laissant bercer dans les bras de l’homme de ma vie, reniflant aussi.

Taylor et Travis arrivent avant que la fête ne commence immédiatement et Trav insiste pour me faire un cadeau à moi aussi, m’expliquant qu’il trouve que c’est important de célébrer celle qui a poussé Thomas hors de son utérus il y a deux ans. Cette perspective me fait un peu rire, c’est mignon, moins quand il me demande de m’allonger sur mon lit pour me faire un cunni. Damn. Ma jouissance est accueillie par un baiser de Ryan, qui me promet d’en faire de même ce soir. Lucky me. Peu après, on rejoint Thomas et sa Taylor au salon, et celle-ci me regarde en mode I know, hope you enjoyed it. Le reste des invités arrivent pour le lunch et, au dessert, on chante happy birthday à Thommy, dans sa chaise, qui regarde le cadeau, tout émerveillé et se léchant les lèvres. Il faut l’aider un peu pour souffler les deux bougies, d’abord parce qu’il tente de toucher la flamme, puis ensuite parce qu’il met plus de postillons sur le gâteau qu’autre chose. Ensuite vient le temps des cadeaux et il en a une tonne, comme je me doutais. Encore une fois, les autres Pearson ont vraiment abusé… ahah. Je me colle régulièrement contre Ry, juste bien trop heureuse qu’il soit avec nous, qu’il puisse vivre ce moment et pas juste en vidéo. « He’s a happy little guy », je commente en levant la tête et me hissant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser délicat sur sa joue. He’s our happy little guy.

« Daddy big fuck! » s’écrit soudainement Thomas, devant la fenêtre qui donne à l’avant de la maison, un air plus ou moins terrifié sur le visage. « Raaaawr! Daddy big fuck! » Tous les adultes s’arrêtent dans leurs mouvements et leurs conversations pour essayer de comprendre pourquoi le petit parle de son daddy et de fuck dans la même phrase. « Thommy, we don’t say that word — » je commence, m’avançant vers lui pour voir ce qu’il regarde par la fenêtre. « Thomas, that’s a truck, not a fuck… » Mais je m’arrête net dans ma phrase. Cette fois-ci, c’est à mon tour d’avoir un air terrifié sur le visage. « Uh, Ryan? » Je lui fais signe de s’approcher de la fenêtre pour qu’il puisse constater la scène dehors. Un ours est monté derrière le pick-up de Ryan et inspecte les lieux.

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Mon pied tape le plancher à répétition alors que mon regard se lève constamment en direction de la porte d’entrée, pour vérifier si elle arrive. Mes mains agrippent férocement la tasse chaude de tisane que j’ai commandée en arrivant au café, et je me demande encore et encore si j’ai pris la bonne décision en acceptant de revoir ma mère biologique après tout ce temps, après toutes ces frustrations que Ry et moi avons eues depuis qu’elle a commencé à vouloir revenir dans ma vie. Mon mari n’est pas au courant que je vais la voir, j’ai l’impression qu’il tenterait de me raisonner et de me convaincre que ce n’est pas une bonne décision. Et… honnêtement, je serais d’accord avec lui. Mais Amanda est venue me voir en message privé sur Facebook pour me demander de seulement lui laisser une chance de s’expliquer, de s’excuser surtout. Qu’elle reconnaît qu’elle a fait de mauvais choix dans le passé et qu’elle veut se reprendre. Et… je sais pas. Elle avait l’air sincère, et une part de moi était intriguée. Après tout… je n’ai pas que de mauvais souvenirs avec ma mère, même si on ne pourrait pas dire qu’elle m’a offert une enfance heureuse. J’étais souvent seule et ce n’était pas rare qu’elle s’énervait contre moi pour des riens quand elle avait consommé. J’ai appris à être quiet (contrairement à aujourd’hui AHAH), à me faire toute petite.

Quand la porte s’ouvre de nouveau, je lève la tête une fois de plus et… la voilà. « Mermer! » s’exclame-t-elle, un sourire sur le visage qui m’agace instantanément. Comment peut-elle être contente de me voir alors qu’on a passé toutes ces années loin l’une de l’autre… « Hey, Amanda. » Je veux mettre bien au clair qu’elle n’est pas ma mère. Elle est Amanda tout simplement, la femme qui m’a mise au monde. Elle s’assoit devant moi, tente de poser sa main sur la mienne, mais je la retire vivement. Elle fait comme si elle n’avait rien vu et continue de sourire, jusqu’à ce qu’elle semble devenir un peu plus nerveuse. « Listen, Mermer, I just wanted to say how sorry I am. I did my best at the time… » « Your best?! » je la coupe en me redressant. « Your best was to leave me alone for hours when I was only five years old? » Et même plus jeune, en fait, bien que je ne m’en rappelle que plus ou moins. Amanda ramène ses mains vers elle et se met à jouer avec, mal à l’aise. « I was not at a great place… But Meredith, I promise, I’m clean now. I have been for five years. And I wanna do better, I want to make it up to you. And to my grandchildren… » Son regard tombe sur mon ventre, si arrondi à ce point de ma grossesse qu’elle ne peut pas le manquer. « You will not have any contact with any of my children », je grogne, tentant de ne pas montrer que son discours m’a donné une pointe d’espoir; celui que ma mère biologique est réellement mieux, réellement clean, et surtout qu’elle me veut vraiment dans sa vie, pour de vrai. « Okay okay, I understand. But please, Mermer, give me a chance. I’d like to have coffee dates like this one with you from time to time. Just let me make it up to you… » Je baisse les yeux, ne répondant rien pour le moment, parce qu’en fait… je le considère pour de vrai. Avoir une relation avec celle qui m’a mise au monde… une part de moi l’a toujours voulu, même quand j’étais bien chez mes familles d’accueil. Elle réussit à faire dévier la conversation sur des trucs plus banals, me demandant de me raconter un peu mon parcours, me racontant le sien. Elle est mariée, maintenant, à un homme qu’elle a rencontré en rehab, et il la rend heureuse. Elle a l’air heureuse. Le serait-elle plus avec moi dans les parages? Je me sens me détendre au fur et à mesure de la conversation, bien que je me garde de lui raconter tous les détails de ma vie. Elle affirme même que mon mari a l’air super, qu’elle peut comprendre de le voir aussi sur la défensive à mon regard. « Oh, and I brought you this… » dit-elle juste avant qu’on ne s’en ailler, plongeant la main dans son sac. Elle me tend une peluche de petit lapin. Tout petit par rapport à celui de Thomas, mais… c’est le mien. Celui que j’ai eu toute mon enfance, que j’avais même emmené chez les Brody. J’ai voulu l’amener chez les Pearson par la suite, mais il avait disparu. « Th… thanks », j’arrive à dire, troublée. Sans me prévenir, Amanda passe ses bras autour de mes épaules pour me serrer contre elle. Autant à première vue, sa fragrance me paraît réconfortante et familière… autant j’ai un haut le coeur soudain (et discret). De la vanille. And not the Taylor-kind.

Quand je rentre, la maison est silencieuse, mis à part l’eau de la douche qui coule. Alors après avoir déposé Jesabel le lapin-peluche de mon enfance sur la commode dans notre chambre, j’entre dans la salle de bain, immédiatement enveloppée par la vapeur d’eau chaude. Mon regard s’attarde sur les belles fesses et la silhouette bien découpée de mon mari alors que je déshabille. My personal god. Je ne tarde pas à le rejoindre sous le jet d’eau et passe mes bras autour de sa taille, mon ventre rond s’appuyant contre ses fesses. Ma main retrouve TP automatiquement, le massant doucement alors que ma tête s’appuie dans le creux de son dos, mon autre main caressant ses abdos. Pourtant, je reste silencieuse, n’entreprend rien de plus pour le moment. Juste le caresser doucement, m’approprier son membre, je l’admets… « I saw Amanda », je lâche finalement, ne voulant pas garder ce secret plus longtemps. Je m’arrête dans mes gestes et enroule plutôt mes bras autour de sa taille, joignant les mains au niveau de son nombril. « I… met with her at a coffeeshop. I’m sorry, I… I should have told you. I know. But it went kind of well… I think she really wants to make up for everything she’s done… I think she means it. She’s clean now. And married. I… I don’t know what to think, to be honest. » Even though I have this growing desire inside me that tells me I should give her a chance.

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